L’Ontario croit que le temps est propice au renouvellement de la relation avec le nouveau gouvernement fédéral minoritaire afin de renforcer les services publics, de créer un climat qui favorise l’entrepreneuriat et la croissance économique, de rendre la vie plus abordable pour la population et de favoriser la prospérité. L’Ontario est prêt et disposé à s’attaquer aux grands dossiers prioritaires communs, notamment la construction d’infrastructures cruciales pour l’avenir comme la toute nouvelle ligne de métro Ontario, l’élimination des obstacles au commerce, la promotion de l’immigration ainsi que les investissements dans la santé, l’éducation et d’autres services publics essentiels.

Équité fédérale-provinciale

La province exhorte le gouvernement fédéral à améliorer le système de paiements de transfert fédéraux-provinciaux afin qu’il réponde davantage aux besoins de la population de l’Ontario, qui mérite de bénéficier d’un système équitable, adéquat et souple favorisant la viabilité budgétaire.  

Selon l’examen détaillé des dépenses du gouvernement mené par EY Canada en 2018, la population ontarienne envoie 12,9 milliards de dollars de plus en impôts à Ottawa que ce que la province reçoit, ce qui équivaut au montant que l’Ontario s’attend à payer au titre du service de sa dette rien que pour cette année. L’examen a également révélé que les transferts fédéraux vers l’Ontario sont insuffisants pour assumer les coûts croissants de la prestation de services de qualité à la population ontarienne. Dans l’économie concurrentielle d’aujourd’hui, la population de l’Ontario mérite un programme de transferts fédéraux qui tient compte des priorités de la province.

Dans un premier temps, le premier ministre de l’Ontario Doug Ford a demandé au gouvernement fédéral, tout comme l’ont fait ses homologues des autres provinces et territoires, d’augmenter le financement du Transfert canadien en matière de santé d’un facteur de progression annuelle de 5,2 %.

Financement des infrastructures

La province réalise d’importants investissements pour améliorer les infrastructures et faciliter les déplacements de la population. Le gouvernement fédéral peut jouer un rôle important à cet égard. L’Ontario a besoin que le gouvernement fédéral s’engage à verser au moins 40 % du financement pour les projets prioritaires provinciaux et municipaux, y compris les quatre nouveaux projets de métro dans la région du grand Toronto (RGT), à savoir le prolongement de la ligne de métro Yonge vers le nord, le prolongement de la ligne de métro à Scarborough avec trois arrêts, le prolongement vers l’ouest de la ligne de train léger sur rail Eglinton Crosstown, ainsi que la toute nouvelle ligne Ontario.

Ces projets offrent des avantages transformationnels et durables indéniables pour les usagers, l’économie régionale et l’environnement. Ils revêtent une importance nationale aux yeux du gouvernement.

Jusqu’à maintenant, l’Ontario a présenté au gouvernement fédéral plus de 350 projets d’infrastructure visant à faciliter les déplacements et à stimuler l’économie dans le cadre du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada.

Préparation à l’emploi et formation professionnelle

Pour répondre aux besoins d’une économie en croissance, l’Ontario améliore les services d’emploi et de formation professionnelle et prend des mesures pour s’assurer qu’il y a suffisamment de diplômés formés aux emplois de l’avenir. L’Ontario et d’autres provinces ont demandé des investissements fédéraux solides, équitables et flexibles par l’entremise des gouvernements provinciaux et territoriaux afin de consolider les marchés du travail.

Soutien de la croissance et de la compétitivité des entreprises

L’Ontario s’emploie à aider les entreprises à créer des emplois, à attirer des investissements et à favoriser la prospérité aux quatre coins de la province. Il invite le gouvernement fédéral à collaborer avec la province pour renforcer le commerce intérieur, notamment en soutenant la modification de l’Accord de libre-échange canadien afin d’éliminer les obstacles et en supprimant des exceptions fédérales prévues dans l’Accord.

Lutte contre la taxe sur le carbone

L’Ontario appuie les mesures de lutte contre le changement climatique et la réduction des émissions des gaz à effet de serre dans le cadre d’un plan élaboré en Ontario et exhorte le gouvernement fédéral à mettre fin à la taxe sur le carbone. En annulant la taxe sur le carbone liée au plafonnement et à l’échange, le gouvernement a rendu la vie plus abordable, ce qui permettra aux ménages de l’Ontario d’économiser en moyenne 275 $ sur leurs coûts de carburant et autres coûts en 2020. La taxe sur le carbone imposée par le gouvernement fédéral, entrée en vigueur le 1er avril 2019, ajoute 4,4 cents par litre au prix de l’essence dans la province. Cette taxe augmentera pour passer à 11,1 cents le litre d’ici avril 2022.

Défense des intérêts des agriculteurs de l’Ontario

L’Ontario prend des mesures pour remédier aux perturbations des échanges commerciaux qui ont porté préjudice aux agriculteurs dans la province et qui ont fortement ébranlé toutes les exportations de l’Ontario, surtout les exportations de porc, de boeuf, de céréales et d’oléagineux. Le gouvernement a aussi cherché à obtenir l’appui du gouvernement fédéral afin de trouver de nouveaux marchés d’exportation pour le secteur des viandes par l’entremise du Partenariat canadien pour l’agriculture.

Promotion du secteur forestier de l’Ontario

Le secteur forestier joue un rôle important en Ontario, surtout dans les collectivités rurales et celles du Nord de la province. Le 5 septembre 2019, le groupe spécial chargé du règlement des différends relatifs au chapitre 19 de l’ALÉNA a tranché qu’il n’existe aucune preuve que le secteur du bois d’oeuvre résineux du Canada a porté préjudice aux producteurs de bois d’oeuvre des États-Unis et a donné 90 jours à l’International Trade Commission des États-Unis pour réévaluer sa plainte. Le gouvernement continuera à défendre ardemment son secteur du bois d’oeuvre résineux, ses collectivités et ses travailleurs, ainsi qu’à collaborer étroitement avec le gouvernement fédéral et les autres provinces canadiennes pour régler ce différend injustifié.

Financement de l’Université de l’Ontario français

Le gouvernement reconnaît la contribution de la communauté francophone au développement social, culturel et économique de la province, et il veut s’assurer que les étudiantes et étudiants francophones ont accès à des études postsecondaires qui cadrent avec les besoins du marché du travail.

L’Ontario collabore avec le gouvernement du Canada à l’établissement de l’Université de l’Ontario français pour répondre aux besoins d’environ 622 000 francophones de la province. Les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont signé un protocole d’entente dans lequel ils s’engagent à partager les coûts de démarrage de l’université, la part du gouvernement fédéral devant représenter au plus 50 % du coût total assumé par l’Ontario.

Mis à jour : 6 novembre 2019
Date de publication : 6 novembre 2019