Introduction

Monsieur le Président,

Au nom du premier ministre, de notre gouvernement et de l’ensemble des députés de l’Assemblée législative, je veux, tout d’abord, simplement dire « merci ».

Merci aux médecins, aux infirmières et aux infirmiers, aux préposés aux services de soutien à la personne et aux autres travailleurs de la santé de première ligne qui prennent soin des gens.

Merci à chaque employé et à chaque propriétaire d’entreprise qui permet à notre économie de tourner et aux collectivités locales de fonctionner.

Et « merci » à la population de l’Ontario… 

De respecter les directives de santé publique.

Pour chaque geste de bienveillance, de reconnaissance et d’indulgence qui a mis un baume sur cette période difficile.

Lorsqu’on écrira l’histoire de cette dernière année, on se souviendra surtout de ces gestes, petits et grands.

C’est l’histoire de l’esprit d’entraide de l’Ontario qui s’est écrite et qui sous-tend le budget de 2021.

Monsieur le Président, ce budget est notre plan pour terminer la tâche que nous avons entreprise il y a un an.

Car après avoir navigué sur des eaux agitées pendant un an, nous espérons enfin arriver à bon port. 

Oui, une lueur d’espoir point à l’horizon.

Dans les centres communautaires, les cabinets de médecins, les pharmacies et les hôpitaux de toute la province, les héros de la santé de l’Ontario administrent les vaccins qui nous aideront à reprendre une vie normale.

Cela est un véritable signe d’espoir.

Cependant, Monsieur le Président, notre traversée houleuse n’est pas terminée.

Nous apercevons la terre ferme, mais les eaux demeurent troubles parce que nous sommes maintenant engagés dans une course contre la montre : vaccins contre variants.

Et la tâche du gouvernement, qui est de protéger les Ontariennes et Ontariens, n’est pas encore achevée.

Pendant que la pandémie de COVID‑19 continuait d’évoluer, la population a clairement exprimé qu’elle s’attendait à ce que nous axions nos efforts sur deux grandes priorités :

  1. D’abord et avant tout, elle s’attend à ce que nous protégions sa santé.
  2. En second lieu, elle s’attend à ce que nous protégions notre économie.

C’est précisément ce que fait le budget d’aujourd’hui.

Protéger la santé de la population

La réponse de l’Ontario pour lutter contre la COVID‑19 totalise désormais 51 milliards de dollars…

Et cette prochaine phase du Plan d’action de l’Ontario honore la promesse simple que le premier ministre a faite à la population : nous ferons tout en notre pouvoir pour assurer votre sécurité.

Le premier ministre Ford a travaillé jour et nuit pour protéger notre province. Son leadership indéfectible a sauvé des vies. C’est sans relâche qu’il a lutté pour notre santé. Merci, monsieur le premier ministre.

Monsieur le Président, le Plan d’action de l’Ontario pour protéger la santé de la population et notre économie porte à 16,3 milliards de dollars l’investissement total fait par le gouvernement pour protéger la santé des Ontariennes et des Ontariens.

Vaincre la COVID‑19

Vaccin

En premier lieu, il y a les vaccins.

Et les chercheurs derrière les vaccins contre la COVID‑19 ont accompli un miracle scientifique.

Un miracle humain.

En mettant au point des vaccins sûrs et efficaces en un temps record, ils ont également réussi à faire naître l’espoir dans une petite fiole.

Ou plutôt, dans des millions de petites fioles, qui vont éventuellement clore un des chapitres les plus sombres de notre vie.

La question est de savoir combien de temps il faudra pour y arriver.

C’est pourquoi notre priorité absolue est d’injecter les vaccins. Un point c’est tout.

En ce moment même, des infirmières et des infirmiers, des médecins et des pharmaciens sont à pied d’œuvre pour vacciner la population de l’Ontario…

J’annonce aujourd’hui que l’Ontario affecte plus de 1 milliard de dollars à notre plan de vaccination provincial.

Le plan comprend trois phases et mobilise chaque ressource disponible en santé.

Rien ne pourra nous empêcher de mener à bien notre tâche.

Par exemple, nous investissons dans un programme pour offrir aux personnes handicapées et aux aînés à mobilité réduite un moyen de transport sûr et accessible leur permettant de se rendre à leur rendez-vous de vaccination.

Et nous consacrons 50 millions de dollars supplémentaires à des programmes de vaccination dans les communautés autochtones, où de nombreuses personnes sont plus à risque.

Personne ne sera laissé pour compte.

Pour réaliser un déploiement de cette ampleur, nous avons rassemblé des professionnels de la santé, des experts en médecine et des travailleurs de première ligne partout dans la province.

Des camionneurs pour acheminer les vaccins.

Aux travailleurs de la santé de première ligne pour les administrer.

En passant par une armée de bénévoles pour aider les gens à prendre rendez-vous, les conduire aux centres de vaccination ou simplement encourager un proche à se faire vacciner.

Tout le monde a un rôle à jouer.

Nous mobilisons Équipe Ontario.

De nombreux défis nous attendent. Cependant, après m’être entretenu avec plusieurs personnes participant à cet effort, je suis porté par leur détermination et la compassion dont elles font preuve. C’est une grande source d’inspiration.

C’est grâce à ces gens que l’esprit d’entraide prévaut en Ontario.

Je vous invite à les applaudir chaleureusement.

Dépistage

Monsieur le Président, tandis que la distribution des vaccins va bon train, il faut continuer d’intervenir pour stopper la propagation du virus.

Il faut donc tester davantage.

Quiconque a besoin d’un test peut en passer un.

Et obtenir les résultats rapidement.

Plus de 14 millions de tests ont déjà été réalisés.

Je tiens toutefois à préciser qu’avec les vaccins à l’horizon et la possibilité que davantage de restrictions soient levées, il nous faut dépister encore plus, et non pas moins. 

C’est ce qui nous permet de découvrir les nouvelles éclosions et de détecter la présence de nouveaux variants.

Et c’est pourquoi nous intensifions notre programme de dépistage.

Pour sécuriser la réintégration dans les lieux de travail, les écoles, les entreprises et les collectivités, notre gouvernement investit 2,3 milliards de dollars de plus en 2021-2022 pour le dépistage et la recherche des contacts, portant l’investissement total depuis le début de la pandémie à 3,7 milliards de dollars.

Les tests rapides sont un des éléments essentiels de notre stratégie…

Nous allons donc, à l’avenir, fournir environ 385 000 tests rapides par semaine au secteur des soins de longue durée…

118 000 aux maisons de retraite…

Et 300 000 aux lieux de travail essentiels, notamment dans les secteurs de la fabrication, de la construction et de l’alimentation, et dans les entrepôts.

Cette ambitieuse stratégie de dépistage continue d’apaiser l’anxiété, d’améliorer la sécurité de tous et, au bout du compte, de sauver des vies.

Il s’agit d’un aspect important de notre plan pour vaincre la pandémie et faire en sorte que la vie revienne à la normale.

Hôpitaux

Monsieur le Président, les vaccins et le dépistage contribuent à stopper la propagation du virus.

Toutefois, lorsqu’une personne tombe malade ou a besoin de soins, il doit y avoir un lit d’hôpital pour l’accueillir.

L’une de nos pires craintes, depuis le début de la COVID‑19, a été le débordement des hôpitaux.

Fort heureusement, nous avons empêché que cela se produise.

Pour faire en sorte que chaque personne qui a besoin de soins hospitaliers ait accès à un lit, même au sommet de la pandémie, nous avons investi 5,1 milliards de dollars supplémentaires depuis le début de la COVID‑19.

Cet investissement a permis d’aménager plus de 3 100 lits additionnels, soit l’équivalent de six grands hôpitaux communautaires.

Comme chaque province, l’Ontario est aux prises avec un éprouvant arriéré des opérations chirurgicales et autres interventions.

C’est pourquoi notre budget fournit davantage de ressources afin d’éliminer l’arriéré auquel la pandémie a donné lieu.

Nous allons donc maintenir les salles d’opération ouvertes tard le soir pour prodiguer les soins nécessaires parce qu’aucun patient ne devrait être abandonné à son sort.

Davantage de ces soins seront offerts dans de meilleurs hôpitaux, neufs, modernes et plus grands. 

Aujourd’hui, nous accélérons notre travail de longue date en mettant en œuvre un plan de 30  milliards de dollars pour agrandir et améliorer des hôpitaux, et en bâtir de nouveaux, partout dans la province au cours des 10 prochaines années.

Aucun gouvernement ne s’était engagé à investir davantage dans les hôpitaux de l’Ontario.

Cela comprend un investissement sans précédent qui n’a que trop tardé pour la région de Peel.

Aujourd’hui, je suis heureux d’annoncer que nous soutiendrons l’agrandissement de l’hôpital et la construction d’une nouvelle aile au William Osler Health System, à Brampton.

Je souhaite ici remercier mes collègues, les députés de Brampton-Ouest et Brampton-Sud, d’avoir défendu ce projet.

C’est une priorité pour leurs électeurs. Une priorité pour les patients. Et une priorité pour notre gouvernement.

En outre, nous collaborons avec Trillium Health Partners dans le cadre d’un grand projet de réaménagement et d’agrandissement de l’hôpital à Mississauga… ainsi que pour agrandir un hôpital à Etobicoke afin de répondre aux besoins des patients dans ces collectivités en forte croissance.

Nous soutenons la planification d’un nouvel hôpital régional dans Windsor-Essex.

Nous doublons la capacité de l’unité de greffe de cellules souches du London Health Sciences Centre.

Nous construisons une nouvelle installation à Chatham-Kent pour fournir des soins et des traitements qui répondront aux besoins de 30 000 familles ayant de jeunes patients.

Et nous investissons dans un nouveau centre de traitement pour enfants à Ottawa, lequel fera partie du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario…

Ce sont des investissements qui respectent notre engagement à créer plus de lits d’hôpitaux.

À fournir les infrastructures essentielles qui sont à la hauteur de nos travailleurs de la santé.

Et à faire en sorte que les patients reçoivent les soins nécessaires, au moment et à l’endroit où ils en ont besoin.

Redresser les soins de longue durée

Protéger nos proches en foyer de soins de longue durée

Monsieur le Président, bien que nous soyons tous menacés par la COVID‑19, ce sont les résidents et le personnel des foyers de soins de longue durée qui en ont le plus souffert.

La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui presque tous les résidents des foyers de soins de longue durée en Ontario ont été pleinement vaccinés.

Les cas d’infection et les décès ont diminué dans les foyers de soins de longue durée.

C’est un point positif.

Mais ce n’est qu’un début.

Pour protéger nos proches en foyer de soins de longue durée contre le virus mortel de la COVID‑19, l’Ontario investit 650 millions de dollars supplémentaires cette année afin d’éviter la propagation du virus, d’augmenter l’effectif et d’acheter plus de fournitures, comme des masques.

Ce qui porte à plus de 2 milliards de dollars les ressources additionnelles totales fournies depuis le début de la pandémie.

Garantir l’accès aux soins de longue durée

Monsieur le Président, ce qui s’est produit dans les foyers de soins de longue durée durant la pandémie nous a révélé une tragédie qui se préparait depuis des décennies.

Nous conviendrons tous que cette tragédie a été le résultat d’années de négligence et de sous-financement dans les soins de longue durée…

Nous mettons fin à l’inaction. Elle s’arrête ici.

Il a fallu au gouvernement précédent près de 10 ans pour créer seulement 611 nouveaux lits dans l’ensemble de la province.

Nous en aménageons 30 000.

Et avec le budget d’aujourd’hui, l’Ontario investit 933 millions de dollars de plus, pour un total de 2,6 milliards de dollars, afin de donner suite à cet engagement.

Nous construisons aussi quatre nouveaux foyers de soins de longue durée en mode accéléré.

Les chantiers sont déjà lancés.

Nous investissons, en outre, 246 millions de dollars pour améliorer les conditions de vie dans les foyers existants, notamment pour offrir des installations climatisées aux résidents.

Nos proches pourront ainsi vivre de façon confortable, dans la dignité et le respect, dans des lieux sûrs.

Offrir les meilleurs soins au Canada

Toutefois, il n’y a pas que les lits qui sont importants, Monsieur le Président.

Il y a aussi la qualité des soins.

En novembre dernier, nous nous sommes engagés à ce que les résidents reçoivent une moyenne de quatre heures de soins directs par jour. Bien franchement, cela fait longtemps qu’ils auraient dû en bénéficier.

C’est un engagement ambitieux. Il fera de l’Ontario le chef de file au Canada.

Pour concrétiser cette promesse, il y a toutefois de nombreux obstacles à lever, notamment la nécessité d’embaucher des dizaines de milliers de nouveaux employés qui fourniront ces soins, ce qui ne se fera manifestement pas du jour au lendemain.

Nous allons écarter les obstacles.

L’Ontario investit 4,9 milliards de dollars sur quatre ans afin d’augmenter à quatre heures par jour en moyenne les soins directs fournis aux résidents.

Nous embaucherons également plus de 27 000 nouveaux employés, dont des préposés aux services de soutien à la personne et du personnel infirmier.

Et nous n’attendons pas pour agir. Nous investissons plus de 121 millions de dollars pour soutenir la formation accélérée de près de 9 000 préposés aux services de soutien à la personne.

Nous sommes très fiers du travail accompli par les préposés aux services de soutien à la personne. 

Que de sacrifices ces personnes ont faits, à leur propre risque, dans des conditions difficiles. Ce sont des héros de première ligne, trop souvent oubliés. Nous serons toujours là pour les préposés aux services de soutien à la personne de l’Ontario.

Monsieur le Président, tandis que nous améliorons les foyers de soins de longue durée et les maisons de retraite, nous facilitons la vie des aînés qui souhaitent rester dans le confort de leur chez-soi plus longtemps.

C’est pourquoi nous investissons 160 millions de dollars dans le programme de services de soins paramédicaux communautaires dont bénéficieront, à domicile, les aînés dans 33 collectivités.

Dans des collectivités comme Orangeville et Merickville, Waterloo et Brant, et la région de York et Windsor.

Prendre soin des gens

Santé mentale et dépendances

Pour refléter la nature véritable de sa population, le gouvernement doit agir avec compassion.

Ainsi, notre budget accorde une place importante à l’amélioration des soins aux personnes âgées.

C’est aussi pourquoi nous nous engageons à offrir des traitements et des soins dans le domaine de la santé mentale et de la lutte contre les dépendances.

Parce que, Monsieur le Président, la santé mentale fait PARTIE INTÉGRANTE de la santé. Un point c’est tout.

Cette expression est si simple, et pourtant, elle représente un énorme changement dans notre société qui en est venu à reconnaître que les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de dépendances méritent d’avoir accès au traitement et aux soins dont elles ont besoin.

Elle a motivé nombre de nos initiatives depuis notre arrivée au pouvoir – dont la Feuille de route vers le mieux‑être, notre engagement de 3,8 milliards de dollars sur 10 ans à financer des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, qui permet d’offrir davantage de traitements psychologiques aux patients…

Et la création du premier Centre d’excellence pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances de l’histoire de la province.

Il nous reste beaucoup à accomplir. La COVID‑19 n’a fait que mettre en évidence la nécessité d’agir.

Pour venir en aide aux milliers de personnes qui sont aux prises avec des problèmes de santé mentale et de dépendances, notre gouvernement procède à des investissements records…

Ce qui comprend 175 millions de dollars supplémentaires en 2021-2022 pour mettre plus de services à la disposition de tous ceux et celles qui en ont besoin et améliorer la qualité des soins, portant notre investissement total cette année à 525 millions de dollars.

Et nous allons offrir un soutien directement à ceux et celles qui en ont besoin.

Ce qui comprend quatre nouvelles cliniques mobiles de santé mentale à l’intention des collectivités rurales et mal desservies…

Un nouveau programme pour intégrer les intervenants en santé mentale aux centres de communication de la police afin que les personnes en détresse reçoivent le soutien approprié…

Et des investissements pour aider nos héros en uniforme, dont les anciens combattants et le personnel de la Police provinciale de l’Ontario.

À tous ceux qui nous écoutent aujourd’hui : 

Je vous demande de communiquer avec un membre de votre famille ou un ami pour vérifier si tout va bien, d’être attentif aux difficultés de ceux et celles qui sont aux prises avec des problèmes de santé mentale, ou d’aller chercher de l’aide si vous en avez besoin.

On a le droit d’aller mal.

Et sachez une chose : nous serons là pour vous épauler.

Violence familiale

Monsieur le Président, les problèmes de santé mentale et de dépendances ne sont pas les seules difficultés à s’être amplifiées durant la pandémie. 

L’une de celles qui me préoccupent profondément est l’augmentation alarmante de la violence familiale.

Chaque enfant et chaque femme méritent un foyer où il fait bon vivre, sans craindre pour leur sécurité en franchissant le pas de la porte.

Je suis reconnaissant à ma collègue exceptionnelle, Jill Dunlop, ministre associée déléguée au dossier de l’Enfance et à la Condition féminine. Elle a mis à notre service son leadership et les perspectives de nombreux experts pour faire cesser ces actes dénaturés que sont les violences faites aux femmes et aux enfants.

Je la remercie.

Tout commence par une déclaration de résolution :

Les auteurs d’actes de violence familiale doivent se voir imposer des peines sévères. Il n’y a de place pour eux que derrière les barreaux.

Le gouvernement fédéral rédige les lois pénales et le système de justice en assure l’application, mais notre gouvernement, lui, se doit d’accroître le soutien aux victimes. 

C’est précisément ce qui est prévu dans le budget d’aujourd’hui, grâce à de nouveaux investissements pour augmenter les services de soutien.

Nous investissons 18,2 millions de dollars de plus sur trois ans pour protéger et appuyer les femmes et les jeunes filles inuites, métisses et des Premières Nations, qui peuvent subir des taux de violence plus élevés que d’autres.

Et 18,5 millions de dollars pour soutenir les victimes de violence familiale et les survivants de la traite de personnes, mais aussi pour continuer à offrir des logements sécuritaires.

Nous conservons la ferme intention d’aider les victimes de violence familiale, de la traite de personnes et d’autres crimes violents.

Le gouvernement actuel se portera toujours à la défense des victimes.

Parce que tous les citoyens respectueux de la loi méritent d’être protégés.

Protéger notre économie

Monsieur le Président, nos investissements ne protègent pas seulement la population contre la COVID‑19.

Ils permettent aussi de bâtir un meilleur système de santé pour demain…

Pour que la population de l’Ontario puisse toujours recevoir les soins dont elle a besoin…

Parce que sans une population en bonne santé, il n’y a pas d’économie saine.

Cela m’amène, Monsieur le Président, au deuxième pilier de notre plan.

Dans une très grande mesure, la population et les employeurs de l’Ontario ont fait des sacrifices pour se protéger mutuellement de la COVID‑19, même quand il leur a fallu les faire au détriment de leur gagne‑pain.

Nous avons conscience des sacrifices qu’ils ont faits. Et, aujourd’hui, nous prenons de nouvelles mesures pour apporter un soutien direct aux familles, aux travailleurs et aux employeurs qui ont beaucoup sacrifié.

Le Plan d’action de l’Ontario pour protéger la santé de la population et notre économie porte à 23,3 milliards de dollars l’investissement total que le gouvernement réalise pour protéger l’économie de l’Ontario.

Soutenir les travailleurs et les familles

Prestation ontarienne pour les enfants en raison de la COVID‑19

Monsieur le Président, tous les parents de l’Ontario ont été soumis à de nouvelles contraintes à la suite de la COVID‑19.

Pour certains, ce sont les difficultés financières causées par la pandémie. Pour beaucoup, ce sont les nouvelles dépenses engagées pour l’apprentissage virtuel ou les services de garde d’enfants. Mais pour tous, c’est l’angoisse liée à l’avenir de leurs enfants dans un monde qui sera différent de celui d’aujourd’hui.

Notre gouvernement ne peut faire disparaître cette tension, mais il peut tendre la main.

Pour qu’ils aient plus d’argent en réserve, nous offrons aux parents une troisième série de paiements dans le cadre de la Prestation ontarienne pour les enfants en raison de la COVID‑19.

Cette mesure annoncée aujourd’hui porte à 1,8 milliard de dollars l’aide totale directe que nous avons fournie aux familles depuis mars.

Le montant de ce paiement sera doublé pour passer à 400 $ par enfant et à 500 $ pour chaque enfant ayant des besoins particuliers.

Songez à ce que cela signifie pour une famille avec trois enfants en bas âge, dont l’un a des besoins particuliers.

Cette famille aura reçu 2 600 $ au titre de la Prestation ontarienne pour les enfants en raison de la COVID‑19.

C’est un fier coup de main.

Cette aide ne résoudra pas tous les problèmes. Mais elle sera utile. Et c’est pour nous l’une des façons les plus simples, les plus rapides et les plus directes de changer les choses.

Services de garde d’enfants

Monsieur le Président, peu d’obligations pèsent plus lourd sur les parents que leurs frais de garde d’enfants.

Presque chaque économiste avec qui je discute affirme que l’accès à des services de garde d’enfants plus abordables n’est pas seulement la clé d’une reprise économique robuste, c’est aussi une condition sine qua non pour créer la croissance nécessaire à une prospérité à long terme.

Ce message, je l’entends aussi de la bouche des parents.

Ils sont trop nombreux à me dire que le coût élevé des services de garde d’enfants les maintiendra en marge de la population active.

D’ailleurs, ce fardeau n’exerce pas le même poids sur tous.

Tout comme le virus, les conséquences économiques de la pandémie frappent différentes personnes à différents degrés.

Visiblement, ce sont les femmes qui en ont pâti le plus.

Si en raison de la COVID‑19 le taux d’emploi est en baisse de 3,3 % chez les hommes, il a reculé de près de 5 % chez les femmes.

Cela tient en grande partie au fait qu’un plus grand nombre de femmes occupaient les emplois qui ont été les plus touchés par les restrictions qui se sont imposées en matière de santé publique.

Ces difficultés ont été exacerbées par les frais élevés de garde d’enfants et l’accès insuffisant aux places en garderie. 

Aucune personne ne devrait être privée de retourner au travail du fait qu’elle ne peut pas s’offrir des services de garde d’enfants.

C’est pourquoi nous proposons d’augmenter temporairement de 20 % le crédit d’impôt ASGE en 2021.

Cette mesure augmenterait le soutien d’environ 1 250 $ à 1 500 $, en moyenne, par famille.

Au total, elle fournirait une aide supplémentaire d’environ 75 millions de dollars à plus de 300 000 familles.

C’est de l’argent en plus…

Dans le budget des familles…

Pour couvrir des dépenses comme les frais de garde d’enfants, les programmes parascolaires, même le camp d’été.

Nous devons aussi veiller à ce que les parents aient accès à des services de garde d’enfants.

C’est pourquoi le gouvernement s’est engagé à créer 30 000 nouvelles places en garderie.

J’ai le plaisir d’annoncer que nous avons déjà fait plus des deux tiers du chemin à parcourir pour remplir cet engagement.

Grâce à cette nouvelle capacité, au crédit d’impôt ASGE et à la troisième série de paiements aux parents, les familles ontariennes gagneront en force.

Et la force des familles fait la force de la province.

Élèves

Monsieur le Président, nous appuyons aussi les élèves.

La COVID‑19 a bouleversé leur quotidien et changé la façon de leur enseigner…

Et les jeunes font partie des groupes touchés de façon disproportionnée par les répercussions économiques de la pandémie.

Pour cette raison, nous protégeons les élèves aujourd’hui…

Et nous investissons pour leur succès demain.

Nous avons surpassé le reste du pays en consacrant près de 1,7 milliard de dollars à des initiatives destinées à protéger les élèves et à maintenir la sécurité dans les écoles, dont 100 millions de dollars pour améliorer la ventilation des salles de classe.

Nous allons également investir 14 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années pour moderniser les écoles et en construire de nouvelles.

Comme la nouvelle école de Pickering, première à y être construite en plus de 20 ans, qui accueillera 536 élèves et offrira 73 places dans un service de garde d’enfants agréé.

Tout compte fait, nous investissons 550 millions de dollars durant l’année scolaire 2020‑2021 pour appuyer la création de 16 000 nouvelles places d’apprentissage dans 28 écoles.

Bien sûr, durant la pandémie, il est devenu vital de veiller à ce que l’apprentissage à distance et en ligne puisse être offert aux élèves et, pour y parvenir, nous investissons 40 millions de dollars pour améliorer la technologie de l’apprentissage à distance.

C’est une importante initiative.

En revanche, il y a un facteur non négligeable qui retarde nos élèves.

Large bande

Monsieur le Président, nous avons reçu des commentaires d’une directrice d’école durant la deuxième vague, quand la situation en matière de santé publique a forcé la mise en place de cours entièrement virtuels.

La directrice a expliqué que son école rurale était prête à dispenser l’enseignement en ligne...

Mais que la plupart de ses élèves ne disposaient pas d’une connexion Internet fiable et de qualité.

En Ontario, en 2021, c’est simplement inacceptable.

Nous allons corriger le tir en réalisant l’investissement le plus ambitieux dans la connectivité de toute l’histoire du Canada.

Pour relier les foyers, les entreprises et les écoles à la large bande, le gouvernement accroît son investissement de 2,8 milliards de dollars, ce qui porte le total de l’investissement provincial dans ce secteur d’activité à près de 4 milliards de dollars sur une période de six ans.

Tout comme des chemins de fer et des routes étaient construits il y a 100 ans pour relier toutes les régions de cette vaste province...

Le gouvernement entreprendra cet immense chantier de construction provincial pour offrir à la population une connexion virtuelle.

Pour que jamais un élève ne prenne du retard faute de connexion Internet...

Pour que jamais un entrepreneur ne soit privé de démarrer l’entreprise de ses rêves...

Et pour que jamais un grand‑parent ne soit coupé de ses proches.

J’attends avec impatience la tenue d’une visioconférence avec cette directrice d’école pour la remercier de se porter à la défense de ses élèves.

Une visioconférence au moyen d’une connexion Internet fiable, grâce à cet investissement sans précédent.

Crédit d’impôt de l’Ontario pour la formation

Monsieur le Président, nous avons trop de voisins qui ont perdu leur emploi depuis le début de cette pandémie.

Les travailleuses et les travailleurs de certains secteurs, dont ceux de l’accueil, de la vente au détail et du tourisme, ont été plus durement touchés que d’autres.

C’est aussi le cas des femmes, des jeunes et des personnes racialisées.

Ces personnes ont perdu leur emploi et ce n’est pas leur faute, c’est la faute d’un virus qui a nécessité la mise en place de restrictions sans précédent pour notre économie, pour que nous soyons tous protégés.

C’est simplement injuste. Et ces personnes méritent que nous les aidions à retourner au travail.

Pour cela, certaines devront peut être examiner les débouchés dans un nouveau domaine. 

Dans de nombreux secteurs de l’économie, les employeurs embauchent, notamment dans la construction, la fabrication et les soins de longue durée.

Cependant, pour beaucoup de gens, changer de secteur implique un retour aux études, ce qui occasionne des dépenses au moment où leurs ressources financières ont peut être été étirées à l’extrême.

Pour aider les travailleuses et les travailleurs à assumer leurs coûts de formation, en 2021, le gouvernement propose temporairement le nouveau crédit d’impôt de l’Ontario pour la formation.

Ce crédit d’impôt procurerait à chaque bénéficiaire un montant maximal de 2 000 $ et serait applicable à 50 % des dépenses admissibles.

Grâce à cette mesure, un soutien d’environ 260 millions de dollars serait accordé à quelque 230 000 personnes cette année.

Songez à ce que cela signifie pour Estelle, 27 ans, qui a perdu son emploi à la suite de la pandémie.

Elle décide de retourner aux études pour se lancer dans une nouvelle carrière. Supposons que ses frais de scolarité s’élèvent à 4 050 $.

Estelle recevrait 2 000 $ par l’entremise du crédit d’impôt de l’Ontario pour la formation et, ainsi, le recyclage deviendrait pour elle un choix plus accessible.

Nous étoffons cette aide en proposant d’autres mesures de soutien à l’emploi et à la formation, parce que nous savons qu’elles changent les choses.

Je me rappelle l’histoire d’un travailleur du secteur de la fabrication qui avait été mis à pied.

Il avait utilisé nos services pour se recycler.

Monsieur le Président, ce travailleur a décidé de devenir préposé aux services de soutien à la personne.

Il a ainsi transformé une perte financière personnelle causée par la COVID‑19 en occasion de s’occuper des autres dans sa collectivité.

Nous voulons aider un plus grand nombre de personnes comme ce travailleur.

À cette fin, nous investissons 614 millions de dollars pour offrir aux travailleurs un soutien à l’emploi et à la formation.

De cette somme, 117 millions de dollars seront consacrés spécialement aux personnes les plus éprouvées, notamment les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes racialisées et les Autochtones.

Je tiens à souligner que l’histoire d’Estelle est celle d’un grand nombre de personnes dont la carrière pourrait être dans les métiers spécialisés.

Comme le ministre du Travail, de la Formation et du Développement des compétences ne manque jamais de le faire remarquer, il y a plus d’emplois dans les métiers spécialisés que de travailleurs qualifiés.

Ces emplois offrent la possibilité de bâtir une carrière et de faire vivre une famille en exerçant un travail rémunérateur et gratifiant.

Ils vous permettent aussi de contribuer à bâtir votre collectivité et votre province.

Et, avec plus de 145 milliards de dollars que le gouvernement entend consacrer à l’infrastructure au cours des 10 prochaines années…

Dont le prolongement de métro le plus important de l’histoire du Canada…

La transformation du réseau ferroviaire GO Transit en réseau de transport en commun rapide, en continu et complet…

L’instauration du transport ferroviaire de passagers dans le Nord…

Et des investissements sans précédent dans le réseau routier…

Les occasions de contribuer à bâtir l’Ontario ne manqueront pas.

Pour aider plus de travailleurs et d’élèves à s’initier aux métiers spécialisés, notre gouvernement investit 288 millions de dollars, cette année, dans la Stratégie relative aux métiers spécialisés, l’objectif étant d’aider plus de gens à trouver un métier qu’ils aimeront.

Tout cela pour aider plus de travailleurs et de travailleuses comme Estelle.

Soutenir les emplois

Subvention ontarienne pour le soutien aux petites entreprises

Monsieur le Président, l’une des plus grandes injustices de la pandémie a été son impact sur les propriétaires de petites entreprises et leurs employés, qui ont été soumis à d’importantes restrictions.

Et pour le gouvernement, cela a été l’un des plus lourds fardeaux à porter. Je sais pourtant que ce fardeau pèse infiniment plus sur les petites entreprises concernées.

C’est pourquoi, en janvier, nous avons annoncé la Subvention ontarienne pour le soutien aux petites entreprises, pour les employeurs qui ont souffert quand est survenue la fermeture à l’échelle de la province.

Jusqu’à ce jour, environ 100 000 petites entreprises admissibles ont déjà vu un crédit porté à leur compte bancaire.

Des entreprises de Sarnia à Sault Ste. Marie, de Kenora à Kitchener, de Brockville à Barrie.

Certaines m’ont fait savoir que cette aide déterminait si elles allaient survivre ou devoir fermer leurs portes de manière définitive.

Au moment où nous déployons notre campagne de vaccination, nous avons conscience que les petites entreprises peinent encore et qu’elles feront face à des dépenses et à des tensions supplémentaires jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale.

Aujourd’hui, nous annonçons un deuxième versement au titre de la Subvention ontarienne pour le soutien aux petites entreprises, pour que les petites entreprises admissibles à cette subvention reçoivent automatiquement un second paiement, d’un montant équivalent au premier qu’elles ont reçu.

Cela portera le soutien offert dans le cadre de cette subvention à 3,4 milliards de dollars.

Au total, notre gouvernement verse aux petites entreprises une aide de 6,3 milliards de dollars en 2021, qui comprend une réduction des factures d’électricité, des impôts et des coûts salariaux.

Songez à ce que cela signifie pour un petit magasin de détail de Markham.

Ce magasin pourrait recevoir deux paiements de 20 000 $ dans le cadre de la Subvention ontarienne pour le soutien aux petites entreprises, un paiement de 1 000 $ dans le cadre de la Subvention ontarienne visant à redonner vie aux rues commerçantes, pour l’aide à l’acquisition d’équipement de protection individuelle, ainsi que 1 630 $ au titre de l’allégement de l’impôt foncier et des remises pour les coûts d’énergie.

Ce sont 42 630 $ en soutien direct, pour protéger les emplois, maintenant et dans le futur.

Secteurs du tourisme, de l’accueil, de la culture, des sports et des loisirs

Monsieur le Président, les gens des secteurs du tourisme, de l’accueil, de la culture, des sports et des loisirs ont été particulièrement touchés par les restrictions qui ont été nécessaires en matière de santé publique.

En fait, 140 000 emplois ont été perdus dans les secteurs du tourisme et de l’accueil entre février 2020 et 2021.

Aujourd’hui, l’Ontario investit 400 millions de dollars de plus pour soutenir ces employeurs, ce qui porte à plus de 625 millions de dollars l’aide totale que nous avons octroyée depuis le début de la pandémie.

Et ce montant inclut la nouvelle Subvention ontarienne pour le soutien des petites entreprises du secteur du tourisme et de l’accueil...

Qui cible spécialement les entreprises parmi les plus durement touchées, notamment les hôtels, les camps d’été avec séjour pour les enfants, ainsi que les parcs d’attractions...

Et 100 millions de dollars seront ainsi versés sous forme de paiements uniques de 10 000 $ à 20 000 $ aux petites entreprises admissibles.

Par ces nouvelles mesures, nous veillerons à ce que l’Ontario reste un merveilleux endroit à découvrir.

Répercussions inégales

Monsieur le Président, bien que nous ayons tous été touchés par la COVID‑19, certains d’entre nous l’ont été plus que d’autres.

Le soutien offert par notre gouvernement est destiné à alléger le fardeau des personnes qui ont porté une plus lourde charge durant cette année difficile.

Comme je le disais plus tôt, les femmes en particulier ont été touchées de manière disproportionnée et, de toute évidence, nous assistons à une marginalisation des femmes.

C’est pourquoi nous prenons des mesures pour appuyer les travailleuses et les femmes propriétaires de petites entreprises qui sont concernées, pour améliorer l’abordabilité des services de garde d’enfants et l’accès à ceux ci et pour soutenir les survivantes d’une violence familiale en recrudescence.

En tant que mari et en tant que père de deux filles merveilleuses, je trouve profondément troublantes ces conséquences disproportionnées que les femmes subissent.

C’est pourquoi la ministre associée déléguée au dossier de l’Enfance et à la Condition féminine et moi, nous allons mettre sur pied un groupe de travail qui recommandera au gouvernement la marche à suivre pour éliminer les obstacles économiques uniques et disproportionnés auxquels les femmes se heurtent.

Monsieur le Président, si des chances égales nous sont données, nous obtenons tous de meilleurs résultats.

Je tiens à souligner le leadership crucial dont des femmes fortes, compétentes et brillantes ont fait preuve durant cette pandémie.

Comme la Dre Barbara Yaffe, qui a conseillé notre gouvernement.

Comme la ministre de la Santé, dont le leadership constant a été notre fidèle compagnon de route.

Comme la ministre des Soins de longue durée, médecin, qui s’est montrée infatigable au travail pour protéger les plus vulnérables.

Comme la Solliciteure générale, qui a guidé notre intervention d’urgence.

Et comme la chef de l’opposition, qui a joué un rôle si important en exigeant des comptes de notre gouvernement. Nous sommes tous en meilleure position grâce à leur leadership et à leur contribution.

Nous avons fait des progrès. Pourtant, il nous reste encore beaucoup à faire.

Nous devons aussi faire mieux pour les Autochtones et les personnes racialisées.

Le racisme systémique est une réalité, y compris ici, en Ontario. C’est une réalité que nous devons changer.

Un dialogue sur la race qui s’imposait depuis longtemps s’amorce. Mais un dialogue, si franc soit il, ne suffit pas.

Il est temps d’agir. C’est pourquoi nous avons investi 60 millions de dollars dans le Plan d’action pour les jeunes noirs l’automne dernier. 

C’est pourquoi nous investissons maintenant 117 millions de dollars dans le soutien à l’emploi et à la formation pour les personnes touchées au plus près par la pandémie.

Et c’est pourquoi nous prenons une nouvelle mesure par l’entremise du Programme de subventions pour la lutte contre le racisme et la haine, lequel soutiendra des initiatives communautaires de lutte contre le racisme.

La haine qu’on laisse couver se propage. Alors prenons tous et toutes la résolution de dénoncer la haine quand nous la voyons et, chaque jour, de travailler ensemble à bâtir une province plus inclusive.

En ce qui concerne l’après COVID‑19, donnons nous pour objectif commun de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.

La croissance n’est vraiment durable que si elle est inclusive. 

Elle doit tenir compte de chacune et de chacun de nous.

Le point sur la situation économique et financière

Monsieur le Président, j’ai présenté notre plan d’action pour vaincre la COVID‑19… pour la mettre derrière nous. Pour terminer le travail entrepris.

Je vais conclure en faisant le point sur la situation économique et financière de notre province.

Étant fervent d’histoire, je ne peux pas m’empêcher de penser, au moment de faire ce bilan, à d’autres périodes difficiles que nous avons traversées par le passé.

Lors du dépôt de son budget devant cette chambre en 1945, Leslie Frost avait déclaré que l’Assemblée se réunissait en période d’adversité. Que le chemin qui nous attendait serait difficile. Qu’il prenait la parole devant une législature en temps de guerre pour présenter un budget de temps de guerre.

Monsieur le Président, Dieu merci, nous ne vivons pas une guerre mondiale. Pourtant, il y a certaines similarités entre les circonstances que nous traversons aujourd’hui et l’époque où le ministre Frost prenait la parole dans cette chambre.

La population de l’Ontario est unie dans sa lutte contre un ennemi commun. La bataille n’est pas terminée. L’ennemi n’a pas encore été vaincu.

À titre de ministre des Finances et président du Conseil du Trésor, mon travail consiste à faire en sorte que toutes les ressources soient mises à disposition pour gagner la lutte contre le virus.

Et c’est ce que nous avons fait.

Le gouvernement de l’Ontario prévoit des dépenses de 173 milliards de dollars en 2021-2022. Lorsque l’on considère que le gouvernement avait dépensé 148,8 milliards de dollars en 2018-2019, il est clair que nous n’avons pas lésiné sur les mesures à prendre pour vaincre la COVID‑19.

Naturellement, à l’instar d’autres gouvernements partout dans le monde, ces dépenses ont entraîné des déficits records.

Nous projetons un déficit de 33,1 milliards de dollars en 2021-2022. Et bien que cela ne soit ni viable ni souhaitable à long terme, je suis catégoriquement et absolument convaincu que cela est nécessaire afin que nous puissions surmonter cette pandémie et rebondir avec plus de force qu’avant.

En fait, je suis d’avis que le prix de l’inaction serait infiniment plus grand, tant sur le plan des pertes de vie que sur ceux de l’emploi et de la prospérité.

Parce que, comme je le disais, pour avoir une économie en santé, on doit avoir une population en santé.

Soucieux d’être le plus transparents possible face à la grande incertitude qui plane sur l’économie mondiale et les risques que cela pose pour les finances de la province, nous présentons encore une fois dans le présent budget trois scénarios économiques et financiers possibles.

Nous continuerons à faire preuve de transparence en présentant régulièrement des mises à jour à mesure que la situation évolue.

Il ne fait aucun doute que le retour à la viabilité financière prendra de très nombreuses années.

Certains diront que la seule façon d’y parvenir est de hausser les impôts ou de diminuer les services publics.

Ils se trompent.

La reprise de la croissance en Ontario est la voie à privilégier.

Je suis convaincu que la croissance économique, conjuguée à un gouvernement moderne et à une contribution équitable de la part de notre partenaire fédéral, est la clé du redressement de nos finances.

Et que cette croissance créera des emplois, générera des revenus pour soutenir les services publics essentiels et assurer la viabilité de nos finances publiques.

Depuis 2018, nous avons consolidé les bases de l’économie de la province.

Plus tard cette année, notre gouvernement rendra public un plan pour affermir les conditions de la croissance économique à long terme.

Nous posons déjà aujourd’hui des gestes importants à cet égard…

En positionnant l’Ontario pour devenir un chef de file de la fabrication de véhicules électriques…

En créant Investissements Ontario et le Fonds pour Investissements Ontario doté de 400 millions de dollars, afin de faire de la province une destination de choix pour les investissements…

Et en proposant de doubler le crédit d’impôt pour l’investissement dans le développement régional, pour encourager la croissance dans les régions qui ont pris du retard…

Ce sont tous des gestes qui viennent renforcer les mesures que nous avons prises en novembre dernier pour éliminer les obstacles à la croissance qui auraient autrement empêché une reprise vigoureuse de l’Ontario...

En réduisant les tarifs élevés de l’électricité…

En supprimant des impôts sur les emplois…

Et en réduisant les taux d’impôt foncier scolaire injustement élevés applicables aux entreprises.

Nous nous occuperons de mettre en place des conditions favorables, mais ce sont les Ontariennes et Ontariens ainsi que les employeurs qui créeront la véritable croissance. 

Ce qui me ramène à l’esprit d’entraide de l’Ontario.

Lorsque les gens de cette province s’appliquent à la tâche, ils parviennent à leur but.

Aujourd’hui, j’adresse ce message au monde : ne nous sous-estimez pas. Ne sous-estimez pas les Ontariennes et Ontariens. Nous gagnerons notre pari.

Nous avons choisi la croissance et, aussi vrai que je suis ici devant vous, nous allons faire croître notre économie afin qu’elle soit plus forte que jamais.

Lorsque Leslie Frost a pris la parole ici même en 1945, il a déclaré que la victoire était assurée si notre détermination à gagner était indéfectible.

Monsieur le Président, nous allons vaincre cette pandémie. Parce que je connais les gens de cette province. Et je sais qu’ils sont déterminés à gagner.

Conclusion

Au moment où nous nous retrouvons devant un défi historique, je ne voudrais pas être ailleurs.

Comme un grand nombre de personnes dans la province, l’histoire de ma famille est une histoire d’immigrants.

Mes parents ont tous deux quitté la Hongrie durant la Deuxième Guerre mondiale en tant que réfugiés. C’est en Ontario qu’ils se sont rencontrés et se sont mariés, qu’ils ont fait leur vie et élevé leur famille. 

Aujourd’hui, leur fils a le privilège de servir la population à titre de ministre des Finances.

C’est cela l’histoire de l’Ontario. C’est cela le rêve ontarien.

Nous devons tous mettre la main à la pâte pour que cela puisse être l’histoire de chaque personne dans la province. Pour que cela puisse être le rêve de chacun et chacune.

Lors de conversations avec des membres de ma circonscription, il m’arrive parfois de prendre un moment et de me demander si notre histoire ou notre rêve se ressemble. 

L’histoire d’une famille venue d’ailleurs et qui, comme plusieurs autres, a choisi de s’établir ici. 

Grâce au choix qu’ont fait ces familles, nous pouvons tirer avantage du meilleur de ce que le monde à offrir.

Si la COVID‑19 nous a enseigné une chose, c’est que les 14,7 millions d’Ontariennes et d’Ontariens peuvent accomplir des exploits quand ils travaillent à un but commun.

Leur dur labeur, leur ingéniosité et leur désir d’améliorer le sort des familles et des collectivités et de les rendre encore plus fortes permettront à la province de reprendre sa place en tant que moteur économique du pays.

C’est ce que le premier ministre appelle l’esprit d’entraide de l’Ontario.

Au cœur de l’esprit d’entraide de l’Ontario, il y a un travail acharné et des sacrifices. La bienveillance et le respect.

Le sens du devoir accompli, malgré les difficultés.

Bien que la trajectoire vers la ligne d’arrivée ne soit pas linéaire, l’esprit d’entraide de l’Ontario nous aidera à surmonter la COVID‑19.

Et lorsque le temps sera venu, cet esprit d’entraide donnera l’élan à une croissance d’une ampleur inédite dans la province.

Une lueur d’espoir point à l’horizon. Nous arriverons bientôt à bon port. Et jusque-là, nous continuerons à nous employer sans relâche à protéger la santé de la population et notre économie. 

Merci.

Mis à jour : 24 mars 2021
Date de publication : 24 mars 2021