Introduction

Merci, Monsieur le Président.

Au mois de mars dernier, lorsque j’ai présenté la première phase du Plan d’action de l’Ontario, la COVID‑19 commençait tout juste à faire partie de notre quotidien.

Pour un si grand nombre de personnes dans la province, ce furent des moments d’angoisse. D’inquiétude. De crainte.

De crainte pour leur santé. Et pour la santé de leurs proches.

Pour les travailleuses et travailleurs de première ligne, ce furent des moments d’angoisse par rapport à ce qui s’en venait.

Et bien d’autres s’inquiétaient à juste titre en se demandant si leur emploi... 

Leur entreprise... 

Leur capacité de gagner leur vie et de soutenir leur famille… 

Survivraient à la pandémie.

Le premier ministre Doug Ford a alors fait une promesse simple, non négociable, à la population ontarienne :

Votre gouvernement fera tout ce qu’il faut pour vous aider à passer à travers ces difficultés.

Pendant les huit mois qui ont suivi, nous avons maintenu le cap… jour après jour… pour respecter cette promesse. Pour faire tout ce qu’il faut pour vous protéger.

Cette promesse n’a pas changé. Et elle ne changera pas.

Nous ferons tout ce qu’il faut pour protéger et soutenir la population de l’Ontario. Aujourd’hui. Demain. Et chaque jour.

Au cours des neuf derniers mois, certaines choses ont changé.

Parce que nous connaissons mieux ce virus… comment il se transmet... comment nous pouvons nous protéger... et qui sont les personnes les plus à risque.

Notre gouvernement s’est appuyé sur cette information pour orienter son approche en matière de santé publique... pour prendre les mesures nécessaires afin de garder une longueur d’avance sur le virus... sachant qu’il est préférable d’être une semaine trop tôt plutôt qu’une semaine trop tard lorsqu’il est question de la santé de la population. 

Les connaissances acquises nous ont amenés à rouvrir notre économie de manière à rester souples et à pouvoir nous adapter à l’évolution de la situation…

... et cela a guidé l’approche que nous prenons aujourd’hui.

Monsieur le Président, je présente aujourd’hui la prochaine phase de notre gouvernement dans la lutte contre la COVID‑19 : le Plan d’action de l’Ontario pour la protection, le soutien et la relance.

Il s’agit d’un budget triennal qui se greffe aux mesures d’intervention initiales se chiffrant à 30 milliards de dollars.

C’est un plan qui procure autant de certitude que possible en cette période d’incertitude... tout en veillant à ce que nous soyons toujours là pour soutenir celles et ceux qui en ont le plus besoin.

Le plan présenté aujourd’hui continue de soutenir les travailleuses et travailleurs de la santé de première ligne.

Il comprend des mesures de soutien pour celles et ceux qui ont été le plus durement touchés par la COVID‑19.

Et il offre de l’aide aux familles, aux travailleuses et travailleurs, aux entreprises et aux collectivités, tout en jetant les bases de notre future relance économique.

Monsieur le Président, ce n’est pas la première fois que notre province et notre pays font face à de grandes difficultés.

La semaine prochaine, nous soulignerons le jour du Souvenir.

Nous prendrons le temps d’honorer la mémoire des héros canadiens…

De la crête de Vimy à Kandahar, ils ont servi le Canada et en ont fait le meilleur pays au monde.

Un endroit que nous pouvons tous être fiers d’habiter, un pays que nous pouvons tous être fiers de continuer à bâtir.

L’année 2020 marque le 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Plus d’un million de Canadiennes et de Canadiens ont porté l’uniforme de notre pays au cours de cette guerre.

55 000 ont été blessés.

45 000 ont fait le sacrifice ultime.

Alors que nous honorons nos héros, n’oublions pas que pour remporter cette guerre, tous les citoyens et toutes les citoyennes du Canada, qui étaient 11 millions à l’époque, ont dû faire des sacrifices.

Tout le monde s’est serré les coudes au pays pour soutenir ceux qui servaient sur les lignes de front.

Les Canadiennes et Canadiens ont été appelés à être à la hauteur de la situation. Et ils l’ont été.

Monsieur le Président, le combat que nous menons aujourd’hui est différent. Les lignes de front se trouvent dans nos hôpitaux, nos écoles et nos foyers de soins de longue durée.

Et alors que nombre de nos héros de première ligne portent un uniforme, ce n’est pas le cas pour d’autres. 

Et cette fois-ci, notre ennemi – la COVID‑19 – n’en porte pas non plus.

Mais ce qui n’a pas changé, c’est qu’une fois encore, il nous revient à tous de collaborer pour aider nos héros à remporter cette bataille.

Et j’ajouterai, Monsieur le Président, que bien que le virus ait entraîné son lot de difficultés, il a aussi permis à la population de l’Ontario de démontrer à quel point elle est extraordinaire.

Pensons à des gens comme Cecilia, préposée aux services de soutien à la personne à Timmins, qui s’occupe de ses patients avec compassion, jour et nuit.

Et Walter, concierge d’une école à Etobicoke. Il travaille tard, jour après jour, pour s’assurer que son école est propre et sécuritaire pour ses élèves.

Et Katrina, infirmière spécialiste des soins intensifs à North York et mère dévouée de trois enfants, qui prodigue des soins exceptionnels à des patients qui en ont grandement besoin.

Monsieur le Président, il y a des millions de personnes en Ontario, comme Cecilia, Walter et Katrina, qui contribuent tous les jours à notre lutte contre la COVID‑19.

Je les remercie, au nom de notre premier ministre et de tous les membres de l’Assemblée législative.

Notre province a déjà connu des temps difficiles. Et elle en est ressortie grandie.

Au cours des neuf derniers mois, notre force collective a été mise à rude épreuve.

Nous savons que la COVID‑19 est implacable.

Monsieur le Président, il y a un nombre incalculable d’exemples de régions dans le monde qui ont baissé la garde. Et elles en paient le prix.

Notre gouvernement est déterminé à éviter ces erreurs.

Cela étant, aucun gouvernement n’est parfait.

Nous respectons ceux qui, de l’extérieur du gouvernement, réclament de bonne foi des décisions et des approches différentes.

Mais il y a une différence à saisir.

Lorsque les critiques se trompent, les conséquences sont minimes.

Lorsque le gouvernement se trompe, c’est la vie des gens qui est en jeu.

Et chaque fois que nous prenons une décision, nous la savons lourde de conséquences, car des vies en dépendent. 

Je sais que c’est ce qui empêche le premier ministre de dormir la nuit.

C’est ce qui empêche la ministre de la Santé de dormir la nuit.

C’est ce qui nous amène, moi-même et tout le gouvernement, à travailler toute la nuit.

Mais c’est aussi ce qui nous motive à nous lever le matin.

Nous avons une tâche à accomplir. Nous tous, autant que nous sommes. 14,5 millions d’Ontariennes et d’Ontariens.

Le plan d’action de l’Ontario

Le 25 mars dernier, j’ai présenté le Plan d’action de l’Ontario contre la COVID‑19.

La première phase de notre intervention pour lutter contre la pandémie mondiale s’est chiffrée à 30 milliards de dollars.

Dont 7,7 milliards de dollars pour les travailleuses et travailleurs de la santé de première ligne,

11 milliards de dollars en soutien direct à la population et à l’emploi…

Et 11,3 milliards de dollars en mesures d’allégement pour que les particuliers et les entreprises puissent améliorer leurs liquidités.

L’Ontario a été le premier gouvernement au Canada à présenter une mise à jour financière et économique pendant la crise mondiale parce que le premier ministre et moi-même nous étions engagés à faire preuve de transparence envers la population et à lui rendre des comptes.

Et ces principes de transparence et de responsabilité tiennent toujours aujourd’hui…

Parce que, comme le sait pertinemment toute famille ou tout propriétaire d’entreprise, il est important d’avoir un plan – surtout dans un contexte d’incertitude.

Notre plan d’intervention initial de 30 milliards de dollars pour lutter contre la COVID‑19 a permis d’augmenter la capacité de dépistage.

Il a permis d’investir dans la fabrication d’équipement de protection individuelle ici même et d’apporter du soutien à la population, aux entreprises et aux collectivités.

Et maintenant que nous faisons face à la deuxième vague, notre plan s’est adapté pour répondre aux besoins actuels de la population de l’Ontario.

Notre plan repose sur trois piliers : protection, soutien et relance.

Premièrement, nous prenons des mesures pour protéger la population de ce virus mortel en bonifiant nos investissements en santé pour qu’ils atteignent 15,2 milliards de dollars.

Deuxièmement, nous prendrons appui sur les mesures d’allégement déployées plus tôt pour fournir un total de 13,5 milliards de dollars en soutien direct aux familles, aux travailleuses et travailleurs et aux employeurs, en plus des 11,3 milliards de dollars versés pour soutenir les liquidités.

Et troisièmement, nous éliminons les obstacles à la relance et injectons 4,8 milliards de dollars pour protéger les emplois et en créer aujourd’hui et demain.

Monsieur le Président, la prochaine étape du Plan d’action de l’Ontario porte à 45 milliards de dollars sur trois ans le total des montants investis pour lutter contre la COVID‑19.

Mise à jour économique et financière

Ce budget est sans précédent parce qu’il comprend trois scénarios économiques possibles qui pourraient avoir une incidence sur l’évolution de notre reprise après la COVID‑19.

Nous avons procédé ainsi parce que la population de l’Ontario mérite de savoir quels sont les risques liés aux finances publiques – surtout étant donné les circonstances extraordinaires.

Notre gouvernement a hérité d’une situation financière difficile, ce n’est un secret pour personne. 

Idéalement, les gouvernements – tout comme les familles – budgètent de façon prudente durant les périodes plus fastes afin d’avoir de la souplesse lorsque les temps sont durs.

Malheureusement, cela n’a pas toujours été le cas en Ontario.

Mais fort heureusement, notre gouvernement avait réalisé des progrès importants vers une gestion financière durable avant la COVID‑19. 

Ces progrès nous ont permis de débloquer 45 milliards de dollars pour mettre en œuvre les mesures présentées dans ce budget.

Les Ontariennes et Ontariens comprennent que les niveaux de dépenses actuels du gouvernement ne sont ni viables ni souhaitables à long terme.

Mais comme la pandémie perdure à travers le monde, ils restent nécessaires aujourd’hui.

Monsieur le Président, cette année, nous avions prévu un déficit de 38,5 milliards de dollars, qui correspond à ce que j’avais annoncé dans le bulletin Finances du premier trimestre l’été dernier.

Nous prévoyons que le déficit diminuera pour atteindre 33,1 milliards de dollars l’an prochain, et 28,2 milliards de dollars l’année suivante.

Nous ne sommes pas les seuls à faire face à ces difficultés financières. Chaque pays, chaque province et chaque État est aux prises avec ces défis.

Mais nous restons confiants dans l’approche équilibrée et responsable que nous avons adoptée pour gérer les finances de la province.

Une grande incertitude plane toujours sur l’économie mondiale. Et cela signifie la même chose autant pour le budget de l’Ontario que pour les budgets des familles et des entreprises.

Cela signifie que le niveau de risque sous-jacent à nos prévisions est plus élevé qu’à la normale.

C’est pourquoi nous mettons de côté 4 milliards de dollars l’an prochain, et 2 milliards de dollars l’année suivante, dans un fonds de prévoyance ciblé pour lutter contre la pandémie et faire en sorte que les ressources dont nous avons besoin soient rapidement disponibles, et ce, aussi longtemps que nécessaire.

Personne ne sait exactement quelle direction prendra la pandémie. Ni quelle direction prendra notre économie.

Nous devons nous préparer à tout.

C’est pourquoi je continuerai à publier régulièrement des comptes rendus sur les finances de la province, chaque trimestre.

Nous reprendrons le calendrier normal du budget avec une autre mise à jour pluriannuelle à la fin mars, l’an prochain.

Avec le temps, l’incidence de la COVID‑19 commencera à diminuer, ainsi que l’incertitude. 

J’ai hâte au jour où la population de l’Ontario pourra, à nouveau, envisager avec certitude Ia trajectoire de la situation financière à long terme… parce que ce sera aussi le jour où la COVID‑19 sera derrière nous.

Un jour, nous nous rassemblerons dans des restaurants et des arénas partout dans la province. Nous ferons l’épicerie sans porter de masque.

Mais en attendant, Monsieur le Président, nous continuons de demander à la population de demeurer vigilante et prudente, et notre gouvernement fera de même.

Protection

Monsieur le Président, la protection est le premier pilier de notre plan.

Elle constitue notre responsabilité la plus fondamentale.

La population de l’Ontario a fourni sa part d’efforts – et continue de le faire – en respectant et en suivant les recommandations de santé publique.

Et nous fournissons notre part.

Au total, nous dépensons 8,3 milliards de dollars cette année pour soutenir nos héros de première ligne en santé et pour protéger la population de la COVID‑19.

Depuis le début de la pandémie, nous soutenons notamment 141 hôpitaux et établissements de santé ainsi que 626 foyers de soins de longue durée.

Monsieur le Président, des frais exceptionnels se sont ajoutés aux budgets des hôpitaux en raison de la COVID‑19.

J’annonce donc aujourd’hui un investissement supplémentaire de 572 millions de dollars afin que les hôpitaux de la province aient les ressources nécessaires pour continuer à soigner celles et ceux qui en ont besoin.

Cela signifie qu’au total, les hôpitaux recevront 2,5 milliards de dollars de plus que l’an dernier.

Depuis le mois de mars, en collaboration avec nos partenaires du secteur hospitalier, nous avons ajouté 3 100 lits d’hôpitaux de plus pour nous assurer que nos collectivités sont prêtes, quel que soit le scénario.

L’Ontario a mis sur pied le réseau de dépistage le plus solide au pays, lequel comprend plus de 161 centres d’évaluation et services de dépistage mobiles et en pharmacie.

Nous sommes le chef de file au pays en matière de dépistage, plus de 5 millions de tests ayant été réalisés depuis mars.

Au cours des huit derniers mois, notre capacité de dépistage a décuplé grâce aux formidables membres du personnel de la santé et de laboratoire, qui n’ont pas arrêté depuis le début de la pandémie.

Monsieur le Président, le premier ministre a pris les devants et demandé au gouvernement fédéral d’approuver les tests rapides afin que la population obtienne les résultats des examens plus vite…

Et des progrès ont été réalisés. Nous avons reçu 110 analyseurs PCR qui pourront être utilisés d’ici quelques jours.

Il y a également une accélération sur le plan des tests de détection d’antigènes, auxquels on pourra bientôt avoir recours.

C’est une excellente nouvelle… parce que les tests rapides doivent être déployés à grande échelle en Ontario et partout au Canada – tout de suite.

Le déploiement des nouveaux tests rapides sera entrepris la semaine prochaine dans certaines de nos régions qui en ont le plus besoin et dans les collectivités éloignées.

Depuis mars, nous avons acheté pour 1,1 milliard de dollars d’équipement de protection individuelle afin de protéger nos héros de première ligne pour qu’ils puissent effectuer leur travail essentiel en toute sécurité.

Cela représente 300 millions de masques, 900 millions de gants, 50 millions de blouses, 6 millions d’écrans faciaux.

Les travailleuses et travailleurs du secteur de la fabrication de l’Ontario sont les meilleurs au monde.

En pleine pénurie mondiale, ils ont démontré l’extraordinaire capacité de résilience de l’Ontario en se réoutillant pour fabriquer des fournitures essentielles destinées au secteur médical. 

Grâce aux partenariats conclus avec l’industrie, et soutenus par notre fonds L’Ontario, ensemble, les fabricants ontariens produisent maintenant masques, gants, blouses, désinfectant pour les mains et lingettes désinfectantes, ici même.

Et grâce à des investissements stratégiques des gouvernements de l’Ontario et du Canada, nous nous lancerons bientôt dans la production de masse de respirateurs N95 et d’autres respirateurs vitaux.

Non seulement l’Ontario abrite-t-il les meilleurs fabricants au monde, mais on y trouve aussi les meilleurs chercheurs de la planète.

Nous avons soutenu les scientifiques de l’Ontario qui sont engagés dans la course pour trouver des traitements et un vaccin.

Et nous renforçons cet investissement.

Aujourd’hui, dans le cadre de notre engagement à protéger la population et l’environnement, nous investissons 37 millions de dollars pour préserver l’approvisionnement en eau de notre collectivité.

Cela comprend 12 millions de dollars pour détecter la COVID‑19 dans les eaux usées. Cette innovation permettra de détecter rapidement les éclosions et fera en sorte que les mesures de santé publique puissent être opportunes et ciblées.

L’Ontario investit 25,5 millions de dollars pour protéger notre chaîne d’approvisionnement agroalimentaire en s’assurant que ce secteur crucial puisse fournir des aliments salubres, de grande qualité et produits localement.

Monsieur le Président, la santé mentale fait partie intégrante de la santé. Notre gouvernement a fait un investissement historique de 3,8 milliards de dollars dans la santé mentale qui sera échelonné sur les dix prochaines années.

Nous avons consenti 195 millions de dollars cette année pour élargir l’accès aux services essentiels en santé mentale alors que les gens doivent faire face aux difficultés entraînées par la COVID‑19.

En septembre, nous avons présenté notre plan doté de 2,8 milliards de dollars pour faire face à la deuxième vague, y compris 1,4 milliard de dollars pour accroître le dépistage et la recherche des contacts…

70 millions de dollars pour la plus vaste campagne de vaccination contre la grippe de l’histoire du Canada...

Et 284 millions de dollars pour éliminer la liste d’attente à laquelle la COVID‑19 a donné lieu dans nos hôpitaux… et s’assurer que 60 000 interventions chirurgicales pourront maintenant être réalisées.

Nous protégeons aussi les plus vulnérables – aujourd’hui, nous annonçons que nous débloquons 30 millions de dollars pour soutenir les foyers de groupe, les refuges pour femmes, les sociétés d’aide à l’enfance et d’autres organismes pour qu’ils puissent poursuivre les initiatives de prévention et de contrôle des infections.

Aujourd’hui, nous lançons une nouvelle subvention d’aide aux victimes pour favoriser les partenariats entre les services de police et les groupes communautaires dans le but de combler les lacunes en matière de services aux victimes de violence familiale.

Monsieur le Président, je sais que je parle au nom de nous tous lorsque je dis que les pertes humaines dans les foyers de soins de longue durée demeurent le chapitre le plus sombre de la pandémie de COVID‑19.

En juillet, notre gouvernement a mis sur pied une commission d’enquête, dirigée par l’honorable juge en chef adjoint Frank Marrocco, afin d’apporter des réponses aux familles, d’examiner les leçons que nous pouvons tirer de cette tragédie et de proposer des solutions pour s’assurer qu’elle ne se reproduira jamais.

Tout comme la deuxième vague qui n’attend pas, Monsieur le Président, nous n’attendons pas non plus.

Nous savons que des mesures doivent être prises, tout de suite, pour renforcer le système de soins de longue durée dans notre province.

Des années d’inaction des gouvernements de toutes allégeances ont mené à une situation inacceptable, notamment à des pénuries de lits et des défis en matière d’effectif.

Entre 2011 et 2018, seulement 611 lits ont été créés dans notre secteur des soins de longue durée alors qu’il en fallait des dizaines de milliers.

Ces défis ne sont pas simples à surmonter. Mais notre gouvernement est résolu à passer à l’action.

Depuis le début de la pandémie, nous avons débloqué près de 800 millions de dollars pour protéger nos proches dans les foyers de soins de longue durée.

Comme nous l’avons annoncé cette semaine, nous ferons de l’Ontario le chef de file parmi les provinces canadiennes pour ce qui est de la qualité des soins fournis à nos proches.

Notre gouvernement investit 1,75 milliard de dollars pour créer plus de lits et mettre à niveau ceux qui existent déjà… dans le cadre d’un investissement qui ajoutera 30 000 lits.

Nous allons de l’avant avec le modèle de campus de soins de santé, un projet pilote qui permettra de créer de nouveaux lits de soins de longue durée modernes en l’espace de quelques mois, et non pas de quelques années.

Le projet pilote de campus de soins de santé ajoutera 1 280 lits dans quatre nouveaux foyers à Mississauga, à Ajax et à Toronto d’ici 2022.

Mais, Monsieur le Président, il ne suffit pas d’ajouter des lits. La qualité des soins est encore plus importante.

C’est pourquoi nous nous engageons à assurer une moyenne de quatre heures de soins directs par jour à nos proches qui vivent dans des foyers de soins de longue durée.

L’Ontario est la première province au Canada à prendre cette mesure importante…

Une importance qu’ont fait ressortir les recommandations provisoires que la Commission d’enquête sur la COVID‐19 dans les foyers de soins de longue durée a formulées le mois dernier.

Résoudre une fois pour toutes les problèmes de notre système de soins de longue durée se révèle une entreprise complexe qui nécessitera de nouer des partenariats avec les syndicats, les foyers et les fournisseurs de formation pour recruter et former des dizaines de milliers de nouveaux membres du personnel au cours des quatre prochaines années.

Nous savons que les exceptionnels fournisseurs de soins, notamment les préposés aux services de soutien à la personne et le personnel infirmier, font de leur mieux dans des circonstances difficiles. Notre province au complet va intensifier ses efforts pour les aider.

Monsieur le Président, tant que la COVID‑19 continuera de menacer notre santé, nous resterons au chevet de la population de l’Ontario.

Soutien

Monsieur le Président, le soutien est le deuxième pilier de notre plan.

La COVID‑19 s’est accompagnée de défis colossaux et de graves difficultés économiques pour les familles et les employeurs.

Dès le début, nous avons promis de venir en aide aux personnes qui ont le plus de difficulté. Aujourd’hui, nous augmentons l’aide promise.

Personnes âgées

Nous commençons par redonner à tous les aînés qui ont bâti cette province ce qui leur est dû.

Nous avons fourni une aide de 75 millions de dollars en doublant la prestation du Régime de revenu annuel garanti pour 194 000 de nos personnes âgées au revenu le plus faible.

Nous avons affecté 16 millions de dollars au Programme ontarien de soutien communautaire pour aider à subventionner les services de livraison de repas, de médicaments et d’autres nécessités.

Plus de 230 000 livraisons ont été effectuées à ce jour.

Nous prolongerons ce programme jusqu’en 2021 pour que les personnes âgées à faible revenu et les personnes handicapées continuent à se faire livrer leurs repas et d’autres fournitures essentielles à leur domicile cet hiver.

La COVID‑19 nous a rappelé à tous qu’un chez‑soi était un lieu spécial où nous devrions être en sécurité.

Mais pour de nombreuses personnes âgées qui souhaitent rester chez elles, cela implique des améliorations coûteuses, telles que des rampes d’accès pour fauteuils roulants et des barres d’appui, pour rendre leur logement sécuritaire et accessible.

À cette fin, Monsieur le Président, nous proposons un nouveau crédit d’impôt aux aînés pour la sécurité à domicile, qui entrerait en vigueur pour l’année d’imposition 2021.

Cet investissement aiderait des dizaines de milliers de personnes âgées à demeurer plus longtemps dans le logement qu’elles aiment.

Ce crédit d’impôt couvrirait 25 % d’un montant maximal de 10 000 $ au titre des dépenses admissibles et serait offert à toutes les personnes âgées, qu’elles paient de l’impôt ou non.

Cela signifie qu’en Ontario, une personne âgée, ou encore une famille avec qui habite un grand‑parent, recevrait 2 500 $ pour une rénovation de 10 000 $ réalisée afin de rendre son logement plus sécuritaire.

Monsieur le Président, aider nos aînés à demeurer plus longtemps chez eux est une mesure que nous pouvons tous appuyer.

De plus, le gouvernement augmente le financement du Programme des centres de vie active pour personnes âgées de 22 %, pour un total de 17 millions de dollars.

Cela aidera les personnes âgées à rester actives, autonomes et impliquées dans leur milieu, tout en respectant les conseils de santé publique.

Comme je le disais tout à l’heure, Monsieur le Président, nous avons traversé des moments difficiles auparavant. Nos aînés le savent mieux que personne. Nous leur sommes tous immensément redevables pour la province qu’ils ont bâtie. Nous sommes fiers de les appuyer, particulièrement en cette période éprouvante.

Monsieur le Président, les parents ont aussi besoin de notre soutien.

Que leurs enfants fréquentent l’école en ligne, en présentiel ou des deux façons, tous les parents en Ontario se ressentent de la COVID‑19.

Dans le cadre de notre engagement à assurer la sécurité des élèves, nous avons débloqué 1,3 milliard de dollars pour soutenir la réouverture sécuritaire des écoles – ce qui constitue le plan le plus musclé et le plus complet au pays à cet égard.

Nous remercions les parents, les enseignantes et enseignants et les membres du personnel dont la vigilance et l’excellent travail au quotidien font en sorte que nos enfants apprennent et sont en sécurité.

Nous investissons aussi dans de nouveaux programmes pour appuyer l’apprentissage en ligne des enfants, et nous créons un portail d’apprentissage numérique où les parents et les élèves peuvent facilement avoir accès au curriculum.

Notre gouvernement continue à se tourner vers l’avenir – et c’est pourquoi nous investissons 13 milliards de dollars sur 10 ans, dont 1,7 milliard cette année et 1,9 milliard l’année prochaine, pour améliorer les écoles et en construire de nouvelles dans la province.

Mais nous devons aussi nous attaquer aux défis qui se posent à nous aujourd’hui.

Les parents nous ont dit que les nouvelles dépenses qu’ils doivent engager pour l’éducation de leurs enfants à l’ère de la COVID‑19 grugent leur portefeuille.

Le gouvernement ne peut pas enrayer la pandémie mondiale. Mais il peut fournir aux parents un allégement grâce à l’Initiative de soutien aux apprenants.

Les parents auront une fois de plus accès à un paiement de 200 $ par enfant de 12 ans et moins, et de 250 $ par enfant de 21 ans ou moins ayant des besoins particuliers.

Cet investissement de 380 millions de dollars se greffe aux 378 millions qui avaient été fournis aux parents durant la première vague de COVID‑19.

Ainsi, une famille ontarienne de trois enfants, dont un ayant des besoins particuliers, recevrait 1 300 $ cette année, qu’elle pourrait utiliser pour couvrir une partie des coûts liés à un espace de travail accessible et à la technologie pour l’apprentissage en ligne.

Monsieur le Président, cet argent est de l’argent bien dépensé.

Plan d’action pour les jeunes noirs

Comme bien des gens dans la province, j’ai porté attention aux importantes conversations qui ont lieu un peu partout dans nos collectivités concernant le racisme envers les Noirs.

L’Ontario est un lieu où chaque personne mérite d’être respectée et d’avoir la possibilité de réaliser son plein potentiel.

Malheureusement, le racisme systémique et d’autres formes de haine persistent. Cela est tout simplement inacceptable.

Dans bien des cas, la COVID‑19 est venue exacerber les inégalités et les difficultés qui existaient déjà.

Un travail important a déjà été amorcé afin de s’attaquer à ces problèmes.

Le Plan d’action pour les jeunes noirs en est un exemple.

Aujourd’hui, je suis heureux d’annoncer que notre gouvernement double le financement de base du Plan d’action pour les jeunes noirs en y injectant 60 millions de dollars supplémentaires sur trois ans.

Le Conseil du premier ministre pour l’égalité des chances, présidé par Jamil Jivani, défenseur des intérêts communautaires auprès du premier ministre, mène actuellement des consultations auprès des partenaires communautaires afin de déterminer où cibler ces investissements additionnels.

Monsieur le Président, nous continuerons à éliminer les obstacles sociaux et économiques auxquels se heurtent les jeunes noirs, autochtones et racisés et à leur ouvrir davantage de possibilités dans le cadre de notre stratégie pour l’équité en matière d’éducation et du travail fait par le Conseil.

Soutenir les créateurs d’emplois

Monsieur le Président, nous connaissons tous un ou une propriétaire de petite entreprise éprouvé par la COVID‑19.

On peut lire l’anxiété sur les visages lorsqu’on se rend au salon de coiffure ou à notre restaurant préféré.

Ces petites entreprises sont des points d’ancrage dans notre collectivité et emploient nos voisins, des membres de notre famille, nos amis.

La COVID‑19 leur a porté un dur coup. Mais, en Ontario, elles ont réagi avec détermination et résilience. Leurs efforts ont été pour le moins héroïques.

Elles se sont adaptées pour offrir à leurs clients et à leur personnel une expérience sécuritaire.

Nous avons travaillé avec nos partenaires gouvernementaux du palier fédéral et municipal pour appuyer ces créateurs d’emplois.

Nous avons débloqué 300 millions de dollars pour aider les entreprises admissibles à payer leurs frais fixes, ce qui inclut leurs impôts fonciers et leurs factures d’énergie.

Cet argent commencera à être versé ce mois-ci.

Nous octroyons 60 millions de dollars en subventions ponctuelles pouvant atteindre 1 000 $ pour l’achat d’EPI par les petites entreprises des rues commerçantes.

Nous avons investi 57 millions de dollars conjointement avec le gouvernement fédéral dans l’Initiative pour le numérique et les rues principales, afin d’aider près de 23 000 entreprises à renforcer leur présence en ligne.

Nous allons également maintenir une source importante de revenus pour les restaurants en explorant des moyens d’autoriser de façon permanente que la vente d’alcool puisse faire partie des commandes de mets à emporter ou à livrer.

Nous nous sommes associés au gouvernement fédéral afin de fournir à 64 000 petites entreprises un soutien au loyer de 960 millions de dollars durant les six premiers mois de la pandémie.

Nous avons exprimé nos préoccupations au sujet de la structure du programme quant à ses limites, et le gouvernement fédéral a prêté l’oreille à ces préoccupations.

Je me réjouis du dépôt, cette semaine, d’un projet de loi concernant un programme nouveau et amélioré, et je demande à tous les partis fédéraux d’unir leurs efforts pour que ce projet de loi soit rapidement adopté et mis en œuvre.

Tourisme et collectivités

Le Plan d’action de l’Ontario pour la protection, le soutien et la relance va encore plus loin.

Peu de petites entreprises ont été plus éprouvées que les exploitants touristiques dans la province.

On s’attend à ce qu’on puisse voyager de façon sécuritaire en Ontario avant de pouvoir le faire en dehors des frontières de la province.

Ce qui est une bonne nouvelle, puisque le touriste, qui qu’il soit, trouvera ce qu’il recherche en Ontario.

Vignobles de calibre mondial, expositions d’arts exceptionnelles, chasse, pêche, camping, ski, patin, motoneige, sans compter des attractions culturelles parmi les plus intéressantes au monde. L’Ontario a tout pour plaire.

Nous pouvons tous appuyer nos exploitants touristiques en faisant de 2021 l’année des vacances chez soi en Ontario.

Pour apporter son soutien, notre gouvernement explore des façons de fournir aux Ontariennes et aux Ontariens un crédit d’impôt pouvant atteindre 20 % sur leurs dépenses admissibles pour le tourisme en Ontario.

Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec nos partenaires du secteur touristique et nous fournirons plus de détails à ce sujet sous peu... dès que cela pourra être fait en toute sécurité.

La COVID‑19 a entraîné des difficultés pour de nombreux organismes qui font partie du tissu de nos collectivités.

Aujourd’hui, nous lançons le Fonds pour le développement des collectivités, doté de 100 millions de dollars, en vue de soutenir les organismes touristiques, culturels et sportifs communautaires qui font tous face à des pressions considérables en raison de la pandémie.

Du financement sera accordé par l’entremise de la Fondation Trillium de l’Ontario afin d’aider des organismes, comme les musées, les théâtres, les foires et les institutions culturelles, à maintenir leurs activités à court terme, tout en aidant les municipalités et les organisations sportives et récréatives sans but lucratif à investir en vue du long terme.

Nous injectons 26 millions de dollars pour soutenir et moderniser Parcs Ontario et pour étendre et protéger les espaces verts de l’Ontario, en collaboration avec des groupes comme Conservation de la nature Canada.

L’Ontario octroie aussi un financement ponctuel de 25 millions de dollars aux institutions artistiques de la province pour aider à combler les pertes d’exploitation subies en raison de la COVID‑19.

Nous soutenons également les formidables sociétés agricoles et horticoles de la province en leur débloquant du financement additionnel cette année afin de compenser les pertes de revenus subies à la suite de l’annulation des foires automnales et d’autres événements qui revêtent tant d’importance dans nos collectivités rurales.

Et nous mettons sur pied le Fonds de secours pour les organismes francophones sans but lucratif suite à la COVID‑19 pour nous assurer que ces organismes vitaux puissent continuer à contribuer au dynamisme des communautés de langue française.

Monsieur le Président, tant que la COVID‑19 continuera à créer des difficultés, nous continuerons à soutenir la population de l’Ontario.

Relance

La relance constitue le troisième pilier de notre plan.

Il vise à prendre des mesures directes qui nous aideront à traverser le présent, tout en étant une source d’espoir pour le futur.

Au moment où la peur et les répercussions de la COVID‑19 sont notre lot quotidien, il peut sembler ambitieux de parler de relance.

Mais un jour, bientôt je l’espère, la COVID‑19 s’estompera. Et, partout dans le monde, les gouvernements s’attelleront à se remettre de la crise économique causée par cette pandémie.

Pour que l’Ontario puisse se relever, nous avons besoin d’une croissance économique solide et soutenue. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que notre économie rebondisse et à ce que les emplois perdus réapparaissent d’eux-mêmes.

Nous devons commencer à travailler à la relance dès maintenant.

Il existe cependant des obstacles structuraux de longue date qui, nous le savons tous, freineront la croissance nécessaire à la création d’emplois et à une pleine reprise économique si nous ne nous y attaquons pas.

Ces obstacles étaient présents avant la COVID‑19. Mais ce qui était alors un fort vent contraire pour les créateurs d’emplois pourrait devenir un ouragan impossible à surmonter dans un monde post-COVID‑19.

Faute de s’y attaquer dès maintenant, la population de l’Ontario en paiera les frais plus tard.

Nous n’attendons donc pas pour agir. Nous protégeons et aidons à créer des emplois maintenant, et pour le futur…

En mettant de l’avant un plan pour former les travailleurs. Un plan pour réduire les prix de l’électricité destructeurs d’emplois. Un plan pour alléger les impôts sur les emplois. Un plan pour connecter chaque foyer, entreprise et exploitation agricole à la large bande en Ontario.

Les mesures prises tiennent compte des répercussions disproportionnées que la COVID‑19 a eues sur les femmes.

Lorsque j’entends dire que le tiers des Canadiennes envisagent maintenant de quitter le monde du travail, c’est une sonnette d’alarme.

C’est pourquoi nous avons créé 16 000 places en service de garde agréé, ce qui représente une augmentation de 4 % comparativement à l’année précédente.

Mais nous devons faire plus encore. Nous sommes toujours résolus à créer 30 000 nouvelles places dans les services de garde. Le processus est engagé.

Nous avons aussi instauré le crédit d’impôt de l’Ontario pour l’accès aux services de garde d’enfants et l’allégement des dépenses afin d’aider les familles à assumer leurs frais de garde d’enfants.

Les familles peuvent recevoir 75 % de leurs frais de garde d’enfants, ou jusqu’à 6 000 $ par enfant de moins de sept ans.

Perfectionnement professionnel et métiers spécialisés

Il est incontestable que les problèmes de garde d’enfants entraînés par la pandémie ont touché les femmes de façon disproportionnée, ou qu’une grande proportion des travailleurs dans de nombreux secteurs durement frappés – comme ceux de l’accueil et du tourisme – sont des femmes.

Il est temps d’investir dans le recyclage professionnel afin que nos travailleuses et travailleurs puissent continuer à contribuer à la relance dans la province.

Le gouvernement investit 181 millions de dollars de plus dans les services d’emploi et les programmes de formation pour jumeler les travailleurs des industries les plus touchées aux industries où il y a pénurie de main-d’œuvre.

Cela comprend une injection de 100 millions de dollars, par l’entremise d’Emploi Ontario, dans la formation professionnelle.

Cela inclut aussi un montant de 60 millions de dollars pour soutenir l’acquisition des compétences en demande afin que les travailleurs puissent se trouver un nouvel emploi plus rapidement.

Nous lançons également une Stratégie relative aux métiers spécialisés sans précédent, mettons fin aux préjugés, simplifions le système et encourageons les employeurs à participer à la formation et à l’apprentissage.

Prises ensemble, ces initiatives aideront les personnes à la recherche d’un emploi, plus particulièrement celles le plus touchées par la COVID‑19, à acquérir les compétences dont elles ont besoin maintenant.

Des prix d’électricité destructeurs d’emplois

Les répercussions économiques de la COVID‑19 se sont fait sentir de façons similaires sur toute la planète.

Mais le gâchis dont notre gouvernement a hérité dans le secteur de l’électricité est une crise qui n’appartient qu’à l’Ontario.

Maintes et maintes fois, des employeurs qui envisageaient de s’établir ou d’étendre leurs activités en Ontario nous ont dit avoir finalement décidé d’aller ailleurs en raison des coûts trop élevés de l’électricité dans la province.

Comme Northern Cables, à Brockville, qui doit assumer des coûts d’affaires plus élevés comparativement à ses concurrents aux États-Unis, et ce en raison des coûts d’électricité en Ontario.

Ou comme Gerdeau Steel, un important employeur à Whitby, qui a besoin d’une grande quantité d’électricité pour mener ses activités.

Monsieur le Président, nous mettons un terme à ce gâchis grâce à notre plan exhaustif visant à réduire les prix de l’électricité destructeurs d’emplois.

La cause du problème, ce sont les onéreux contrats à long terme signés par le gouvernement précédent pour de l’électricité dont l’Ontario n’a pas besoin, à des prix que les employeurs ne peuvent pas se permettre.

Un petit nombre de gens ont grandement profité de ces contrats, Monsieur le Président. Mais le reste d’entre nous s’est retrouvé avec la facture. 

Ainsi, entre 2008 et 2019, le prix de l’électricité a augmenté de 118 % pour les entreprises commerciales.

Les employeurs, grands et petits, nous ont dit que, compte tenu du coût beaucoup plus élevé de l’électricité en Ontario comparativement à d’autres territoires, il n’était tout simplement pas avantageux de faire des affaires ici, malgré tout ce que la province a à offrir.

Cela signifie des pertes d’emplois et de débouchés aux quatre coins de notre province.

Nous avons abrogé la Loi sur l’énergie verte, Monsieur le Président. Mais nous sommes conscients que cela ne suffit pas, surtout maintenant, alors que les prix de l’électricité menacent notre reprise économique.

C’est pourquoi aujourd’hui, nous annonçons notre plan responsable et graduel pour mettre un terme une fois pour toutes à ces onéreux contrats.

Afin de protéger et de créer des emplois, les coûts excédentaires de ces contrats coûteux conclus par le gouvernement précédent seront financés par la province à compter du 1er janvier.

La suppression de ces coûts des factures d’électricité se traduira par des économies moyennes de 14 % et 16 % pour les employeurs industriels et commerciaux.

Cela représenterait, pour une mine, des économies de 270 000 $ par mois ou 3,2 millions de dollars par année.

Pour un fabricant de pièces automobiles, ces économies se chiffreraient à environ 31 800 $ par mois ou à près de 382 000 $ annuellement.

Et pour un petit centre de conditionnement physique, les économies atteindraient près de 800 $ par mois ou 10 000 $ par année.

Ainsi, grâce à notre plan exhaustif, après avoir été parmi les territoires les moins concurrentiels pour ce qui est du coût de l’électricité, l’Ontario sera parmi les plus concurrentiels…

Plus concurrentiel que la moyenne des États-Unis et de la plupart des États en bordure des Grands Lacs de notre voisin du Sud avec qui nous rivalisons pour les emplois dans les secteurs du commerce et de la fabrication.

Combiné à l’avantage que procure l’énergie propre de l’Ontario, cela donne à notre province une importante longueur d’avance qui se traduira par une augmentation de l’emploi et de la croissance, ainsi que par une reprise économique robuste.

Le coût de ces contrats pour la province, qui sera de 1,3 milliard de dollars au cours des trois prochaines années, diminuera au fil du temps, jusqu’à ce que le dernier contrat prenne fin en 2040.

Il est fâcheux que le gouvernement précédent ait mis l’Ontario dans cette situation. Nous ne pouvons pas changer le passé. Mais nous devons aller de l’avant et soutenir nos créateurs d’emplois.

Réduire les impôts sur les emplois

Notre gouvernement prend également des mesures pour réduire et éliminer les impôts sur les emplois.

En mars, nous avons plus que doublé l’exonération de l’impôt-santé des employeurs pour la porter à 1 million de dollars.

Les employeurs de partout en Ontario nous ont affirmé que cette mesure les avait aidés à garder leurs employés au travail durant la crise de la COVID‑19.

Ce n’est pas le moment, pour qui que ce soit et où que ce soit, d’alourdir le fardeau fiscal qui pèse sur les emplois.

Nous proposons donc de rendre permanente la hausse de cette exonération.

Ainsi, en Ontario, 30 000 employeurs de plus cesseraient de payer cet impôt.

Et ce n’est que le commencement.

Monsieur le Président, les consultations budgétaires ont eu lieu en respectant la distanciation sociale et sur Zoom, une formule différente des années précédentes, mais les gens ont quand même répondu présent et sont venus préparés et pleins de bonnes idées.

Je suis reconnaissant aux membres du Comité permanent des finances et des affaires économiques de tous les partis qui ont contribué à cet important exercice.

L’un des sujets maintes fois évoqué par les municipalités et les employeurs concernait les iniquités en matière d’impôt foncier.

Ed Holder, maire de London, et d’autres responsables municipaux ont transmis un message des plus percutants.

Nous avons très bien compris qu’il fallait uniformiser les règles du jeu et que l’élimination des taux d’imposition foncière injustes était l’une des mesures les plus efficaces pour aider les employeurs, dès maintenant et dans le futur.

Les impôts fonciers sont parmi les coûts auxquels les entreprises peuvent difficilement se soustraire.

Ces impôts doivent être acquittés, même quand les affaires tournent au ralenti, comme ce fut le cas pour un si grand nombre d’entreprises cette année.

En Ontario, les taux d’impôt scolaire applicable aux entreprises varient largement dans l’ensemble de la province, et cela, malgré les promesses des gouvernements successifs des 25 dernières années de corriger cette iniquité.

Cela crée une difficulté injuste pour les entreprises qui exercent leurs activités dans des collectivités où les taux sont plus élevés.

Nous prenons immédiatement des mesures pour réduire ces taux élevés de 450 millions de dollars en 2021.

Les taux seront ramenés à 0,88 %.

Pour de nombreux employeurs, cela représente une réduction de 30 %.

Ainsi, un petit employeur, par exemple un hôtel à London, pourrait économiser 44 000 $ annuellement.

Voilà des économies considérables, Monsieur le Président, particulièrement si l’on considère que la concurrence dans d’autres régions de l’Ontario n’a pas à payer cette somme.

Plus de 200 000 biens commerciaux, ou 94 % de tous ces biens dans la province, bénéficieront de cette mesure à compter du 1er janvier.

De nombreuses municipalités, y compris Toronto par la voix du maire John Tory, nous ont fait comprendre qu’elles voulaient la souplesse nécessaire pour offrir une aide ciblée à celles de leurs entreprises locales qui en ont le plus besoin en cette période difficile.

Nous proposons donc de doter les municipalités d’un nouvel outil pour offrir une réduction de l’impôt foncier à leurs petites entreprises.

L’Ontario envisagera d’accorder une aide correspondante à ces réductions de l’impôt foncier municipal pour alléger davantage les impôts sur les emplois.

Songez aux résultats que le cumul de ces mesures produira pour une entreprise de votre région.

Prenons l’exemple d’une boulangerie type de Toronto.

Si la municipalité décide d’offrir un rabais de 30 %, le propriétaire recevra un allégement de l’impôt foncier municipal de 5 000 $ et un allégement provincial de 4 000 $, soit 9 000 $ au total.

Avec la réduction de 1 500 $ offerte au titre de l’impôt foncier applicable aux entreprises, cette boulangerie économiserait au total 10 500 $ en impôt foncier en 2021.

N’importe quel propriétaire de petite entreprise vous le dira : ce pourrait être ce qui fera la différence entre maintenir et étendre ses activités ou fermer ses portes.

Encore une fois, Monsieur le Président, il s’agit d’une aide dont les entreprises bénéficieront maintenant et dans le futur.

Large bande

L’une des plus grandes frustrations dans le contexte de la COVID‑19 a été l’absence d’une connexion Internet haute vitesse et de services cellulaires fiables pour un trop grand nombre de ménages en Ontario, en raison du manque d’infrastructure à large bande adéquate.

Il ne s’agit pas d’un problème abstrait de pays riche.

De nos jours, l’absence d’une connexion Internet fiable peut presque empêcher quelqu’un de gagner sa vie, de s’instruire, de voir son médecin ou de rester en contact avec ses proches.

La COVID‑19 n’a fait qu’amplifier ce problème.

Monsieur le Président, notre vision consiste à mettre en place une connexion à large bande dans chaque foyer, entreprise et exploitation agricole de l’Ontario. La large bande est l’infrastructure vitale du XXIe siècle.

C’est pourquoi, au cours des quatre prochaines années, nous investirons plus de 680 millions de dollars additionnels pour la prochaine phase de notre plan, notamment en doublant le financement prévu pour le Programme d’amélioration de la connectivité en Ontario.

Cette mesure porte à près de 1 milliard de dollars le financement total que nous nous engageons à consacrer à l’expansion de la large bande en milieu rural.

En collaborant avec des partenaires du secteur privé et d’autres ordres de gouvernement, on pourrait mettre à profit ces investissements afin de générer des milliards de dollars supplémentaires pour l’infrastructure à large bande.

Nous exhortons nos partenaires fédéraux à tenir leur promesse d’accroître et d’accélérer le financement de projets de large bande indispensables en Ontario.

Monsieur le Président, face à la crise de la COVID‑19 qui perdure et soumet l’économie mondiale à un climat d’incertitude, nous continuons à offrir du soutien et continuerons à le faire dans le futur.

L’esprit d’entraide de l’Ontario

En mars, quand j’ai lancé la première phase du plan d’action de l’Ontario, j’ai dit que notre intervention face à la COVID‑19 serait un moment qui allait définir notre génération.

J’ai dit que notre réponse en tant que province et en tant que pays façonnerait le caractère de la prochaine génération…

Quand les historiens reviendront sur ce moment, ils verront que notre génération s’est montrée à la hauteur de la situation.

Ils verront la force de caractère de notre population.

Visiblement, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines.

Mais comme je l’ai dit tout à l’heure, nous avons traversé des moments difficiles auparavant. Et nous en sommes ressortis plus forts.

Ce ne sont pas que les futurs élèves des cours d’histoire qui le constateront.

Déjà, les Ontariennes et les Ontariens le savent.

De toute ma vie, je n’ai jamais entendu autant de gens dire qu’ils sont heureux d’être Canadiens.

Nous n’avons pas laissé le virus nous diviser. Nous veillons les uns sur les autres, nous avons le respect de l’autre, même si parfois nous ne sommes pas tous d’accord. C’est là toute notre force.

L’Ontario reste parmi les plus grands ateliers du monde, la seule région d’Amérique du Nord qui compte cinq géants de la construction automobile, de même que des entreprises capables de construire des avions, des trains et même des engins spatiaux.

Nous sommes le foyer d’esprits parmi les plus grands et les plus brillants du monde – des architectes de l’insuline à ceux des opérations à cœur ouvert et, maintenant, de la recherche sur les traitements et les vaccins contre la COVID‑19.

Nous restons le cœur économique de ce pays, mais aussi son cœur battant, car nulle autre part qu’ici, dans notre belle province, vous ne trouverez de gens plus altruistes, plus empreints de compassion et plus travaillants.

Monsieur le Président, l’occasion qui m’est donnée de représenter ma ville d’Ajax au sein de l’Assemblée législative est le plus grand honneur de ma vie.

Une ville dont la moitié de la population, comme une grande partie de la RGT, est née ailleurs qu’au Canada.

Ces gens ne sont pas venus ici seulement pour profiter de la vie dans le meilleur pays du monde, mais pour contribuer à notre pays et le rendre encore meilleur.

Comme Selva, qui a quitté Jaffna, au Sri Lanka, dans les années 1980 lorsque ce pays était en pleine guerre civile.

Comme Boghos et Baizard, qui ont fui la guerre civile en Syrie et sont arrivés au Canada en 2012.

Et comme Anan, ce médecin qui a exercé au Libéria durant l’éclosion du virus Ebola en 2014 et qui s’est établi en Ontario après avoir soigné des patients durant l’épidémie.

Si l’on songe aux difficultés que les Ontariennes et Ontariens ont traversées, on ne s’étonne pas du solide esprit d’entraide qui règne dans la province.

Ainsi, à la veille du jour du Souvenir, n’oublions jamais que les Ontariennes et les Ontariens ont fait face à de grandes difficultés par le passé.

Et qu’ils les ont surmontées.

Devant ces nouvelles difficultés qui nous accablent, notre gouvernement continuera d’être là pour vous et votre famille.

Comme nous le rappelle le premier ministre avec une régularité de métronome à 13 h, vous avez notre soutien. Et vous l’aurez toujours.

L’étape annoncée aujourd’hui n’est pas la première et ne sera pas la dernière. Mais c’est une nouvelle étape importante. 

Ensemble, nous affronterons l’avenir, quoi qu’il nous réserve. Nous veillerons à nous protéger et à nous entraider. Nous vaincrons la COVID‑19. Ensemble, nous favoriserons la relance et la prospérité.

Merci.

Mis à jour : 5 novembre 2020
Date de publication : 5 novembre 2020