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Lire le Budget de l'Ontario 2019

Chapitre I : Un plan axé sur le mieux-être

Introduction

Si l’économie de l’Ontario a affiché de bons résultats, les avantages de la croissance économique n’ont pas été répartis uniformément dans la province. Alors que l’économie continue d’évoluer, il devient de plus en plus difficile pour les gens d’améliorer leur sort, et les familles doivent assumer des coûts croissants qui minent leur capacité à prendre soin de leurs proches.

Afin de rendre le coût de la vie plus abordable, le gouvernement a instauré des programmes tels que la maternelle et le jardin d’enfants à temps plein, la gratuité des études collégiales et universitaires, la gratuité des médicaments sur ordonnance pour les enfants et les jeunes admissibles âgés de moins de 25 ans, ainsi qu’un salaire minimum de 15 $ l’heure.

Il reste cependant encore du travail à faire.

À ce titre, le gouvernement propose un plan qui prévoit des investissements accrus dans les hôpitaux, la santé mentale, les soins de longue durée et les services de garde d’enfants afin d’aider les gens à améliorer leur situation dès aujourd’hui et à se préparer pour demain. Ce plan inclut ce qui suit :

  • Augmentation des investissements dans les soins de santé de plus de 5 milliards de dollars sur trois ans.
  • Injection de fonds supplémentaires à hauteur de 822 millions de dollars en 2018-2019 dans le secteur hospitalier.
  • Augmentation du soutien offert se traduisant par plus de 2,8 millions d’heures de soutien à la personne supplémentaires, plus de services de relève pour les aidants, plus de 284 000 visites de plus par du personnel infirmier et 58 000 visites additionnelles par des thérapeutes.
  • Investissement additionnel de 2,1 milliards de dollars sur quatre ans, afin que plus de personnes puissent avoir accès aux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, ce qui porte le financement total à 17 milliards de dollars sur quatre ans.
  • Élargissement de l’Assurance-santé Plus pour offrir les médicaments sur ordonnance gratuitement à la population ontarienne de 65 ans et plus.
  • Instauration des programmes préscolaires gratuits pour les enfants à partir de deux ans et demi et jusqu’à ce qu’ils soient admissibles à la maternelle, à compter de septembre 2020.
  • Réduction des obstacles financiers, grâce à un RAFEO remanié, pour les étudiantes et étudiants issus de familles à revenu faible ou moyen de sorte qu’ils puissent poursuivre des études postsecondaires.
  • Renforcement des services pour approximativement 47 000 adultes ayant une déficience intellectuelle afin de favoriser le choix, l’autonomie et l’inclusion.
  • Réforme du système d’aide sociale afin de mettre l’accent sur les gens plutôt que sur les règles et règlements, d’améliorer les revenus et de simplifier le système pour mieux soutenir les personnes qui en ont besoin.
  • Investissement pouvant aller jusqu’à 242 millions de dollars sur trois ans dans la Stratégie ontarienne contre la violence sexiste afin de contribuer à réaliser sa promesse d’éliminer ce type de violence dans la province.

La province continuera d’éliminer les obstacles afin que tous les Ontariens et Ontariennes puissent réaliser leur plein potentiel, car un Ontario en meilleure santé, où personne n’est laissé pour compte, est un Ontario plus fort.

Graphique 1.1 : Favoriser le mieux-être des Ontariennes et des Ontariens
Description accessible du graphique 1.1

Améliorer les soins de santé pour tous les Ontariens et Ontariennes

Le gouvernement veille à ce que tous et toutes en Ontario puissent compter sur le système de santé public de la province, quand et où ils en ont besoin. Il s’est engagé à ce que les Ontariens et Ontariennes puissent plus facilement accéder à des soins de santé offerts de façon équitable. La province respecte son engagement en mettant les patients au coeur du système de soins, en prenant des mesures pour que les médicaments sur ordonnance soient plus abordables, en faisant des investissements historiques dans la santé mentale et en élargissant l’accès aux soins à domicile et de longue durée.

L’augmentation des investissements dans la santé à hauteur de 5 milliards de dollars sur trois ans améliorera le continuum de soins tout en renforçant la capacité dans les secteurs des soins à domicile, en milieu communautaire et de longue durée. Le gouvernement fournira aussi des soutiens additionnels en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances, et veillera à ce que les fournisseurs de soins aient la formation et le soutien pour répondre aux besoins de leurs patients.

Accroître le financement des hôpitaux

Les hôpitaux jouent un rôle fondamental dans la prestation des soins de santé partout en Ontario. Cependant, ils font face à des défis sans précédent en raison de l’augmentation et du vieillissement de la population ainsi que de la complexité croissante des besoins. Pour s’attaquer à ces défis, nous devons prendre des mesures qui touchent l’ensemble du système.

À l’automne 2017, l’Ontario a annoncé l’octroi de 618 millions de dollars supplémentaires pour améliorer l’accès aux principaux services hospitaliers, dont :

  • 100 millions de dollars pour l’ajout de 1 200 lits dans l’ensemble de la province afin de répondre à la demande accrue de soins et d’étendre la capacité des hôpitaux en prévision de la saison de la grippe.

Dans le présent budget, la province investit 822 millions de dollars additionnels en 2018-2019 qui contribueront à augmenter de 4,6 % le financement affecté au secteur hospitalier, pour un total de près de 19 milliards de dollars. Cet investissement accru permet d’assurer la prestation de soins de haute qualité à tous les Ontariens et Ontariennes au sein d’un système hospitalier solide et stable. Ainsi, tous les hôpitaux obtiendront une augmentation de leur financement qui leur permettra de réduire les temps d’attente et d’avoir une marge de manoeuvre pour répondre aux besoins des collectivités qu’ils servent.

Grâce à ce soutien accru, les fournisseurs de soins pourront continuer à offrir à la population de l’Ontario l’accès à des soins appropriés dispensés en temps opportun et de haute qualité. Cela inclut, entre autres, ce qui suit :

  • 305 millions de dollars pour soutenir la demande de services hospitaliers découlant de la croissance et du vieillissement de la population, notamment dans les hôpitaux pédiatriques et ceux spécialisés en soins psychiatriques;
  • 187 millions de dollars pour accroître le nombre de lits d’hôpital, entre autres pour les soins médicaux et chirurgicaux, les soins de santé mentale et les soins aux patients ayant besoin de ventilation à long terme;
  • 95 millions de dollars pour les services cliniques ainsi que pour les coûts liés à l’ouverture et au fonctionnement de nouvelles aires pour les patients;
  • 54 millions de dollars pour accroître les services spécialisés tels que les chirurgies bariatriques, les greffes d’organe, les services de neurochirurgie et les soins pour les malades en phase critique, afin que l’Ontario puisse continuer à être un chef de file mondial dans le secteur de la santé.

L’Ontario améliorera également les programmes essentiels afin de pouvoir faire face à la hausse de la demande et soutenir les innovations en matière de soins cliniques, notamment grâce aux mesures suivantes  :

  • 48 millions de dollars pour offrir plus de 26 000 heures additionnelles pour les examens d’IRM et 14 000 interventions médicales et chirurgicales supplémentaires;
  • 40 millions de dollars pour financer 780 chirurgies du cancer additionnelles ainsi que plus de 26 000 endoscopies gastro-intestinales et 74 000 traitements systémiques (chimiothérapie) supplémentaires, ce qui comprend les consultations et les traitements par voie intraveineuse, orale ou hormonale;
  • 25 millions de dollars pour offrir plus de 3 000 interventions cardiaques supplémentaires;
  • 5 millions de dollars pour de nouveaux lits de soins aux adultes malades en phase critique;
  • 4 millions de dollars pour élargir les traitements avancés et novateurs des AVC grâce à 135 interventions endovasculaires additionnelles.

Innover dans la prestation des services de santé

L’intelligence artificielle (IA) peut avoir un effet transformateur sur l’issue et la qualité des soins. Elle peut, par exemple, fournir aux cliniciens de puissants outils pour déterminer le risque de cancer, de pneumonie et de cardiopathie, et faciliter le suivi des patients recevant des soins intensifs ainsi que la détermination des médicaments les plus efficaces en fonction du génome d’un patient.

L’Ontario honore son engagement d’investir jusqu’à 10 millions de dollars pour créer un centre d’excellence en matière d’intelligence artificielle dans le secteur de la santé en octroyant une première tranche de 1,3 million de dollars en 2018-2019. Pour les besoins de cette initiative, le gouvernement travaille en partenariat avec les établissements suivants : St. Joseph’s Health System de Hamilton, Niagara Health System, faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster et Vector Institute.

Construire et agrandir des hôpitaux en Ontario

Le gouvernement s’est engagé à investir dans les hôpitaux qui offrent des services essentiels aux patients et à leur famille. La province s’acquitte de son engagement à rendre la prestation des soins de santé plus équitable en faisant en sorte que les Ontariennes et Ontariens puissent obtenir les traitements et services dont ils ont besoin, quand et où ils en ont besoin, plus près de leur domicile.

Au cours des 10 prochaines années, la province affectera approximativement 19 milliards de dollars en subventions d’immobilisations aux hôpitaux pour continuer de bâtir notre infrastructure qui répondra aux besoins en santé des collectivités et des résidents. Cela inclut un engagement afin d’appuyer des projets de construction hospitalière d’envergure un peu partout dans la province, et notamment les établissements suivants : Hospital for Sick Children, Centre de toxicomanie et de santé mentale, Hôpital d’Ottawa, Hôpital Scarborough and Rouge, Hôpital général de North York, Lakeridge Health et South Bruce Grey Health Centre. Pour plus de renseignements, voir le tableau 1.1.

Il y a actuellement quelque 40 importants projets hospitaliers en cours de construction ou à diverses étapes de planification dans la province. Les sommes investies permettront de répondre à la demande croissante de services de santé et d’améliorer l’accès aux soins. Le maintien des investissements dans l’infrastructure et le réaménagement du système de santé de l’Ontario permettra d’assurer la viabilité du système et de continuer à offrir aux patients des niveaux de soins élevés au sein de leur collectivité.

TABLEAU 1.1 Projets hospitaliers d’envergure
Région Projet Description
Sud-Ouest London Health Sciences Centre : Projet d’expansion des greffes de cellules souches Expansion des cliniques internes et externes afin d’accroître l’accès au programme de greffes de cellules souches.
Sud-Ouest South Bruce Grey Health Centre : Projet de réaménagement de Kincardine Les rénovations assureront l’agrandissement du service des urgences, en vue de remédier à l’infrastructure vieillissante et d’optimiser les locaux de l’installation actuelle de Kincardine.
Centre Hospital for Sick Children (HSC) : Projet Horizon Travaux de construction et de rénovation sur le campus actuel de HSC afin d’accroître et d’améliorer sa capacité à offrir des services pédiatriques spécialisés aux patients gravement malades.
Centre Centre de toxicomanie et de santé mentale : Phase 1D du projet de réaménagement Travaux de construction et de rénovation afin de remplacer les installations vétustes abritant les services de psychiatrie légale, et regroupement des services de recherche et de soutien à l’emplacement de la rue Queen.
Centre Hôpital Scarborough and Rouge  : Projet de réaménagement majeur D’après les recommandations du comité Scarborough / West Durham Panel, l’Ontario soutient un projet majeur de réaménagement des installations de l’Hôpital Scarborough and Rouge. Les travaux serviront à élargir les services et à moderniser l’infrastructure vieillissante.
Centre Hôpital général de North York : Projet de réaménagement de l’installation générale et du Centre de soins ambulatoires Construction d’une annexe et travaux de rénovation de l’installation générale pour améliorer les programmes de soutien clinique et non clinique aux patients hospitalisés, augmenter le nombre de lits d’hôpital et élargir les programmes d’urgence. Une nouvelle installation de soins ambulatoires sera aussi construite pour appuyer les programmes de soins externes et les services ambulatoires régionaux.
Centre Hôpital général de la baie Georgienne (HGBG) : Projet de réaménagement du Centre de soins de santé mentale Waypoint (Midland / Penetanguishene) Réaménagement de HGBG afin d’accueillir 20 lits de soins actifs en santé mentale transférés du Centre Waypoint, rénovations à un carrefour communautaire pour la prestation de programmes liés au Centre Waypoint afin d’offrir un éventail complet de services actifs de santé mentale dans cette communauté, et nouvel emplacement pour le centre de santé communautaire Chigamik.
Centre Lakeridge Health Corporation : Projets de réaménagement de l’hôpital Investissements consacrés à Lakeridge Health, notamment pour le réaménagement de l’installation de Bowmanville. Les projets seront fondés sur les recommandations du comité Scarborough/West Durham Panel et répondront à la demande d’expansion des services et aux besoins de l’infrastructure vieillissante.
Nord Weeneebayko Area Health Authority (WAHA) : Nouveau projet de remplacement de l’hôpital (Moosonee) La part financée par l’Ontario d’un nouveau campus de santé pour la WAHA. La province se sent encouragée car le gouvernement fédéral a aussi promis du financement dans son budget de 2018 pour appuyer la WAHA.
Nord Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay : Projet de chirurgie cardiovasculaire Travaux de construction et de rénovation afin de pouvoir offrir les volets d’un nouveau programme exhaustif de chirurgie cardiovasculaire et adopter des modèles de soins innovateurs.
Est Hôpital général de Kingston : Phase deux du projet de réaménagement Travaux de construction et de rénovation des salles d’opération, des laboratoires, du service d’urgence, des services périnatals (unité de soins néonatals intensifs et salle de naissance) et de l’unité des patients hospitalisés à l’emplacement de la rue Stuart afin de moderniser les installations.
Est Hôpital d’Ottawa : Projet de réaménagement du Campus Civic Réaménagement graduel du Campus Civic afin de pouvoir faire face à la croissance, de remplacer les installations vieillissantes et de regrouper les services.
Graphique 1.2 : Exemples de projets de construction et de rénovation d’hôpitaux en 2018-2019
Description accessible du graphique 1.2

Assurance-santé Plus au service des jeunes Ontariennes et Ontariens

Un pharmacien sert une femme et son enfant.
L’Assurance-santé Plus offre gratuitement des médicaments sur ordonnance à tous les enfants et jeunes admissibles de moins de 25 ans.

L’Ontario est la première province du Canada à offrir gratuitement des médicaments sur ordonnance aux enfants et aux jeunes admissibles de moins de 25 ans, sans égard au revenu. Cet investissement annuel de 465 millions de dollars représente la plus importante expansion de l’assurance-santé en Ontario depuis une génération. L’Assurance-santé Plus : Assurance-médicaments pour les enfants et les jeunes, couvre plus de 4 400 médicaments actuellement subventionnés dans le cadre du Programme de médicaments de l’Ontario (PMO), ainsi que d’autres médicaments pour lesquels les personnes admissibles peuvent obtenir une aide financière dans le cadre du Programme d’accès exceptionnel.

Depuis l’entrée en vigueur de l’Assurance-santé Plus le 1er janvier 2018, plus de deux millions d’ordonnances ont pu être exécutées gratuitement pour plus d’un million d’enfants et de jeunes, notamment pour des antibiotiques, des inhalateurs pour le traitement de l’asthme, de l’insuline, des antidiabétiques oraux, des contraceptifs oraux ainsi que des médicaments pour les problèmes de santé mentale et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité.

Étendre l’Assurance-santé Plus à toutes les personnes âgées

Depuis 2017, le nombre d’Ontariennes et d’Ontariens qui sont admissibles au remboursement des médicaments sur ordonnance dans le cadre du PMO a presque doublé pour inclure près de 60 % de la population. Le nombre de personnes admissibles au programme équivaut à quatre millions d’enfants et de jeunes, à plus de deux millions de personnes âgées et à plus de un million de personnes bénéficiant d’aide sociale.

Faisant fond sur le succès de l’Assurance-santé Plus, l’Ontario adopte, dans le présent budget, des mesures pour élargir l’accès aux médicaments sur ordonnance et en améliorer l’abordabilité.

À compter du mois d’août 2019, l’Assurance-santé Plus sera étendue aux aînés, éliminant ainsi la franchise annuelle et la quote-part que ces derniers devaient payer dans le cadre du PMO, ce qui représentera des économies d’approximativement 240 $ par année pour la personne âgée moyenne. Les médicaments sur ordonnance qui sont subventionnés dans le cadre du PMO seront gratuits pour les personnes âgées, quel que soit leur revenu. Cela représente un investissement d’environ 575 millions de dollars par année d’ici 2020-2021.

Tout comme il l’avait fait pour la bonification du Régime de pensions du Canada (RPC), l’Ontario ouvre la voie à un régime national d’assurance-médicaments en élargissant le programme d’Assurance-santé Plus aux personnes âgées. Le gouvernement continue de collaborer avec ses partenaires fédéral, provinciaux et territoriaux afin d’améliorer l’abordabilité, l’accessibilité et le bon usage des médicaments d’ordonnance pour la population canadienne. Pour plus de renseignements, voir la section B du chapitre IV, Collaboration avec les partenaires fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux.

Réduire les coûts des médicaments sur ordonnance et des soins dentaires

Selon les recherches, environ une personne sur quatre en âge de travailler en Ontario n’a pas accès à l’assurance-maladie complémentaire, que ce soit par l’entremise d’un régime d’employeur ou d’un programme gouvernemental tel que l’Assurance-santé Plus, et environ 60 % des aînés ne bénéficient pas d’un régime couvrant les soins dentaires. Parmi ceux et celles non couverts par un tel régime figurent bon nombre de gens occupant des emplois précaires, ainsi que les travailleurs autonomes et les personnes sans emploi.

En l’absence d’une assurance-maladie complémentaire, les gens n’ont souvent pas les moyens de faire exécuter leurs ordonnances ou d’obtenir des soins dentaires appropriés, ce qui peut nuire à leur santé ou les obliger à obtenir des soins d’urgence. C’est pourquoi le gouvernement entend prendre d’autres mesures pour aider les gens à payer leurs médicaments sur ordonnance et soins dentaires admissibles.

À compter de l’été 2019, le gouvernement proposera un nouveau programme ontarien de médicaments et de soins dentaires pour les gens qui ne bénéficient pas d’un régime d’assurance-maladie complémentaire, ainsi que pour les membres de leur famille. Les participants à ce programme recevraient un remboursement allant jusqu’à 80 % des frais admissibles de leurs médicaments sur ordonnance et de leurs soins dentaires, et ce, jusqu’à concurrence d’un montant annuel maximal de 400 $ pour les personnes célibataires, de 600 $ pour les couples, plus 50 $ par enfant. La conception finale du programme sera établie à la suite de consultations. Cela représente, au total,  un investissement de plus de 800 millions de dollars durant les deux premières années du programme.

Amélioration de l’accès aux soins de santé interprofessionnels

Chaque patient a une situation unique et des besoins différents. Le système de santé doit pouvoir fournir à chacun les soins appropriés à sa situation. Une équipe de soins dont le patient et ses aidants sont les membres les plus importants favorise les traitements de la meilleure qualité possible.

Les équipes de soins interprofessionnelles dispensent des soins primaires pour répondre aux objectifs et aux besoins de santé particuliers des gens, que ce soit la prise en charge de maladies chroniques, des besoins de santé complexes ou de l’aide dans des épreuves difficiles qui minent la santé. C’est pourquoi la province investit 102 millions de dollars sur trois ans dans l’expansion des équipes de soins primaires interprofessionnelles, en se concentrant sur les secteurs où les besoins sont les plus grands, de sorte que les habitants de toutes les régions de l’Ontario aient accès à des soins primaires dispensés selon ce modèle. Cet investissement se traduira par la création ou l’élargissement de 19 équipes nécessitant l’embauche de près de 100 professionnels de la santé, notamment du personnel infirmier praticien et autorisé, en travail social, en psychologie, en chiropratique, en physiothérapie et en pharmacie, afin de fournir directement des soins primaires aux patients qui bénéficient le plus de ce modèle de prestation des soins.

La province investit aussi approximativement 330 millions de dollars sur trois ans pour appuyer le recrutement et le maintien en poste des professionnels de la santé au sein des équipes de soins primaires partout dans la province. Cela inclut entre autres les professionnels qui travaillent dans les centres d’accès aux services de santé pour les Autochtones, les centres de santé communautaire, les cliniques dirigées par du personnel infirmier praticien et les équipes Santé familiale qui servent collectivement quatre millions de patients en Ontario.

Appuyer les soins de compassion prodigués en fin de vie

Dans le but de fournir à davantage de personnes, ainsi qu’à leur famille, des soins palliatifs en fin de vie empreints de compassion, l’Ontario investira 15 millions de dollars de plus en 2018-2019 pour améliorer l’accès aux soins palliatifs dispensés en milieu communautaire. Parmi les principales initiatives, mentionnons les suivantes :

  • améliorer l’accès aux services de fin de vie prodigués en milieu communautaire en concrétisant l’objectif d’établir 20 nouvelles maisons de soins palliatifs à travers la province;
  • offrir davantage de soutiens non médicaux aux malades et à leurs aidants en milieu communautaire grâce à un investissement supplémentaire destiné à financer les services de visite dans les maisons de soins palliatifs par des bénévoles;
  • fournir aux fournisseurs de services de santé travaillant auprès des Premières Nations et des communautés autochtones en milieu urbain une formation en soins palliatifs, qui met l’accent sur la prestation de services adaptés à la culture;
  • appuyer les communautés compatissantes, qui mettent à profit les compétences et les capacités des fournisseurs locaux de services de santé et des membres de la communauté afin que les patients et les aidants reçoivent des soins holistiques qui optimisent leur qualité de vie, les aident à surmonter le chagrin causé par la perte, et améliorent la santé de la population.

Loi Rowan : Mesures de prévention et de sensibilisation concernant les commotions cérébrales

Le gouvernement s’est engagé à prendre des mesures pour prévenir et gérer les commotions cérébrales dans le sport de compétition amateur et les écoles publiques de l’Ontario et pour sensibiliser la population à cette question. En mars 2018, l’Ontario a adopté la Loi Rowan de 2018 sur la sécurité en matière de commotions cérébrales afin de protéger les athlètes amateurs qui participent à des compétitions et de rendre le sport plus sécuritaire sur le terrain et à l’école. La province investit 5 millions de dollars sur trois ans pour appuyer la mise en oeuvre de la Loi Rowan, faisant de l’Ontario un chef de file national en matière de gestion et de prévention des commotions cérébrales en exigeant un examen annuel des ressources aux fins de la sensibilisation aux commotions cérébrales, des protocoles de retrait du sport et de retour au sport, et l’établissement de codes de conduite en matière de commotion cérébrale.

Élargir l’accès aux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances

Approximativement 70 % des problèmes de santé mentale et de dépendance se déclarent durant l’enfance ou l’adolescence, et une personne sur trois de plus de 15 ans en Ontario sera aux prises avec un problème de santé mentale ou de dépendance au cours de sa vie. Reconnaissant que la santé mentale fait partie intégrante de la santé et que l’intervention précoce peut avoir une incidence positive, le gouvernement est déterminé à faire en sorte que toutes les personnes vivant avec une maladie mentale ou un problème de dépendance aient accès en temps opportun aux soins et aux soutiens de haute qualité dont elles ont besoin pour mener une vie saine.

Le gouvernement travaille avec les dirigeants du secteur afin de transformer le système et d’améliorer la coordination, et ainsi combler l’écart entre la demande et l’offre de services financés par les fonds publics. Le Conseil consultatif pour le leadership en santé mentale et en lutte contre les dépendances a joué un rôle prépondérant en formulant des recommandations et en orientant les mesures prises par le gouvernement pour renforcer le système de santé mentale.

La population de l’Ontario souhaite et mérite un système de santé mentale et de lutte contre les dépendances qui est sur le même pied d’égalité que le système de santé plus large, en conformité avec la vision proposée dans la Stratégie ontarienne globale de santé mentale et de lutte contre les dépendances (Esprit ouvert, esprit sain); un Ontario où chacun peut jouir d’une bonne santé mentale et s’épanouir au cours de sa vie, et où tous ceux et celles aux prises avec un problème de santé mentale ou de dépendance peuvent se rétablir et apporter leur contribution au sein de collectivités accueillantes et bienveillantes. » [Trad. libre]

Susan Pigott, présidente,
Conseil consultatif pour le leadership en santé mentale et en lutte contre les dépendances

Dans le présent budget, le gouvernement fait un investissement historique de 2,1 milliards de dollars supplémentaires au cours des quatre prochaines années pour mettre en place un système plus intégré et de grande qualité en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances, qui servira les personnes de tous les âges dans la province afin qu’elles puissent se rétablir et mener une vie saine et constructive au sein de leur communauté. Cette mesure budgétaire porte l’investissement total dans les services de santé mentale et de lutte contre les dépendances à plus de 17 milliards de dollars sur quatre ans.

Grâce à cet investissement, l’Ontario élargit les services de grande qualité offerts pour répondre aux besoins de santé mentale de dizaines de milliers d’enfants, de jeunes et d’adultes de plus dans la province. Il fait également en sorte que les patients et leur famille reçoivent les services dont ils ont besoin grâce à des soins plus accessibles et mieux intégrés qui ont pour effet d’améliorer l’expérience des patients et l’issue des soins. Sont inclus jusqu’à 100 lits de soins actifs aux quatre coins de la province.

Accroître l’accès aux services de psychothérapie subventionnés par les deniers publics

Les formes structurées de psychothérapie, telles que la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie interpersonnelle, sont des traitements efficaces, fondés sur des données probantes et de durée limitée contre les problèmes de santé mentale et de dépendance courants comme la dépression et l’anxiété. Ces traitements éprouvés, offerts sur une base individuelle ou en groupe par des professionnels compétents, aident les clients à adopter des mécanismes qui renforcent leur santé mentale et améliorent leur résilience émotionnelle. Les gens peuvent ainsi entretenir des relations personnelles et vaquer à leurs activités quotidiennes de façon plus positive. Le gouvernement entend faire ce qui suit :

  • Aider jusqu’à 160 000 personnes de plus dans la province vivant avec des troubles comme l’anxiété et la dépression en élargissant l’accès à des services de psychothérapie structurée subventionnés par les deniers publics, que ce soit dans des établissements de soins primaires ou par l’entremise d’organismes communautaires de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
  • Fournir une formation normalisée aux membres des équipes de soins primaires et des organismes communautaires de santé mentale et de lutte contre les dépendances afin qu’ils puissent offrir des services de psychothérapie structurée de grande qualité.

Expansion des services pour les enfants au sein de la communauté

S’appuyant sur le renouvellement du système de santé mentale pour les enfants et les jeunes dans le cadre de la Stratégie de santé mentale et de lutte contre les dépendances, le gouvernement investit 570 millions de dollars sur quatre ans pour améliorer les services communautaires partout dans la province. Il propose ce qui suit :

  • Prestation d’un plus grand nombre de services communautaires, comme des services de counseling et de thérapie, et les cliniques sans rendez-vous; plus de 12 000 jeunes devraient bénéficier de ces services en 2018-2019, et ce nombre devrait atteindre 46 000 d’ici quatre ans.
  • Adoption d’un financement fondé sur les besoins pour les services de santé mentale communautaires à l’intention des enfants et des jeunes qui reconnaîtra la population d’enfants et de jeunes dans chaque collectivité, ainsi que les besoins connexes, afin que les organismes puissent répondre efficacement à la demande locale et tenir compte des priorités ciblées.
  • À l’intention des enfants et des jeunes inuits, métis et des Premières Nations, prestation d’un éventail de services préventifs et adaptés à la culture en matière de santé mentale, conçus et offerts par la communauté, et amélioration de l’accès à des soutiens et programmes de première ligne dans l’ensemble des communautés inuites, métisses et des Premières Nations ainsi que des communautés autochtones en milieu urbain.

Accroître l’accès aux services de santé mentale pour la population étudiante

Les écoles jouent un rôle important dans la prévention et le dépistage précoce des problèmes de santé mentale chez les enfants et les jeunes. Le gouvernement est déterminé à soutenir la santé mentale chez tous les apprenants. À cette fin, la province investira 175 millions de dollars sur quatre ans pour étendre les mesures de soutien dans les écoles en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances. Cet investissement soutiendra notamment ce qui suit :

  • Accès à du personnel de soutien en santé mentale dans chaque école secondaire de l’Ontario d’ici les deux prochaines années afin de promouvoir la prévention, d’encourager le dépistage précoce des besoins et de renforcer les voies d’accès aux services de santé mentale dans la communauté à partir de l’école. Ainsi, les élèves en Ontario pourront bénéficier du soutien d’environ 400 nouveaux intervenants en santé mentale.
  • Perfectionnement professionnel des éducateurs et du personnel scolaire en matière de santé mentale dans toute la province.
  • Intégration de l’apprentissage social et affectif dans le curriculum actualisé à l’intention de tous les élèves afin de favoriser le bien-être mental et l’acquisition d’aptitudes comme la résilience.
  • Financement additionnel accordé à l’Équipe d’appui pour la santé mentale dans les écoles, un groupe de soutien provincial créé dans le but d’aider les conseils scolaires de l’Ontario à promouvoir la santé mentale et le bien-être des élèves.

Pour que les étudiantes et étudiants des collèges et des universités puissent avoir accès à des services et des soutiens en santé mentale, le gouvernement investit 6 millions de dollars par année, conformément à ce qu’il avait annoncé dans le budget de 2017, pour soutenir la mise sur pied ou l’élargissement de tels services sur les campus.

idée du public

Parlons budget : Accroître les programmes de santé mentale pour la population étudiante

Ce projet pilote a été parmi les cinq idées à obtenir le plus de votes en vue d’un financement dans le cadre de Parlons budget, un outil novateur de consultation publique en ligne.

Le gouvernement est déterminé à favoriser la santé mentale dès les premières années de la vie.

Jusqu’à cinq bureaux de santé publique obtiendront un financement ponctuel pour mettre en oeuvre des initiatives qui favorisent la bonne santé mentale chez les enfants et les jeunes d’âge scolaire.

Un financement ponctuel de 1 million de dollars sera versé en 2018-2019 en vue de la réalisation de cette idée. Des comptes rendus seront fournis tout au long de l’année à Ontario.ca/parlonsbudget.

Stratégie de l’Ontario face à la crise des opioïdes

Les particuliers, les familles et les collectivités de l’Ontario continuent d’être affectés par les problèmes de dépendance et les surdoses liés aux opioïdes. Face à la crise que nous vivons, le gouvernement investit plus de 222 millions de dollars afin de mettre en oeuvre sa Stratégie pour prévenir la dépendance et les surdoses relatives aux opioïdes.

Dans le cadre des efforts déployés pour s’attaquer à cette crise, l’Ontario travaille avec le Groupe d’intervention d’urgence face aux opioïdes, composé notamment d’intervenants de première ligne et de personnes ayant une expérience directe. Le gouvernement fournira des services axés sur la personne et exempts de préjugés au sein même de la communauté, notamment en finançant des services de consommation supervisée et des centres de prévention des surdoses.

Ces mesures s’appuient sur les progrès considérables réalisés jusqu’ici :

  • Fournir 7 millions de dollars pour sept sites d’injection supervisée à Toronto et à Ottawa afin d’améliorer l’accès à la naloxone et à du matériel destiné à la réduction des méfaits.
  • Soutien du premier centre de prévention des surdoses afin de fournir des soutiens et services de base visant à réduire les méfaits. Ce premier centre a ouvert ses portes à London en février 2018 et l’ouverture de quatre autres centres a été approuvée.
  • Embauche de personnel dans les bureaux de santé publique pour soutenir les initiatives locales relatives aux opioïdes, ce qui comprend l’élargissement de la distribution de naloxone par l’entremise d’organismes communautaires admissibles.
  • Embauche d’intervenants de première ligne en réduction des méfaits pour faciliter la mise en rapport des personnes vulnérables avec les mesures de soutien nécessaires à la réduction des méfaits et avec des services sociaux et de santé vitaux. En 2017-2018, le ministère a octroyé du financement pour 19 postes d’intervenant en réduction des méfaits additionnels.

Augmenter le nombre de logements avec services de soutien en santé mentale

Entre le quart et la moitié des sans-abri ont un problème de santé mentale. Selon les études, un logement stable et pourvu de soutiens est essentiel pour maintenir une bonne santé mentale et favoriser la participation au sein de la communauté. Par conséquent, l’Ontario investira 425 millions de dollars afin d’offrir 2 475 logements avec services de soutien additionnels sur quatre ans dans le but de réduire l’itinérance et de prévenir la récidive chez les personnes qui ont souvent des démêlés avec le système de justice. Cela comprend 525 nouveaux logements pour les personnes ayant des besoins complexes en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances afin qu’elles puissent continuer à recevoir les services et soutiens dont elles ont besoin. Jusqu’ici, l’Ontario a créé 17 000 logements avec services de soutien.

idée du public

Parlons budget : Logements pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale

Cette idée a été l’une des cinq à obtenir le plus de votes en vue d’un financement dans le cadre de Parlons budget, un outil novateur de consultation publique en ligne.

Le gouvernement entend promouvoir une bonne santé mentale auprès des personnes ciblées comme étant susceptibles d’avoir des problèmes de santé.

Jusqu’à cinq bureaux de santé publique recevront des fonds ponctuels pour des initiatives qui favorisent la bonne santé mentale, notamment de l’aide aux personnes mal logées et vivant dans les régions éloignées et rurales.

Un financement ponctuel de 1 million de dollars sera versé en 2018-2019 en vue de la réalisation de cette idée. Des comptes rendus seront fournis tout au long de l’année à Ontario.ca/parlonsbudget.

Soutenir les populations prioritaires

Le gouvernement établit le nouveau fonds pour les priorités en matière de services locaux, qui renforcera les soutiens dans le secteur de la santé mentale, notamment pour les jeunes LGBTQ+, racialisés, francophones, nouveaux arrivants ou originaires de milieux ruraux qui sont mal servis.

La province améliorera aussi l’accès à des services appropriés et de grande qualité pour l’ensemble des Ontariennes et des Ontariens, y compris les peuples autochtones, les populations racialisées et les réfugiés, les personnes LGBTQ+ et les personnes victimes de violence fondée sur le genre. Elle aidera les personnes ayant besoin de soins hospitaliers immédiats pour des troubles de santé mentale ou de dépendance à obtenir les soins nécessaires.

Accroître les soutiens pour les familles et les aidants

La province offre un plus grand soutien aux aidants des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de dépendance en Ontario. Les aidants – souvent des membres de la famille et des amis offrant bénévolement leurs services – peuvent eux-mêmes éprouver un stress élevé ou des problèmes de santé mentale. Ces soutiens viseront à améliorer leur qualité de vie et à leur fournir l’accès à un plus vaste éventail de services leur permettant de mieux prendre soin de leurs proches.

Rendre les services de garde d’enfants plus accessibles et plus abordables

Faisant partie intégrante de l’autonomisation économique des femmes, les services de garde d’enfants constituent un investissement dans l’avenir de l’Ontario. Les investissements dans des services de garde de haute qualité ont des retombées positives sur l’économie et sur les familles. On estime que chaque dollar que le gouvernement investit dans les services de garde d’enfants entraîne un gain de 2,47 $ pour l’économie ontarienne, puisque les femmes travaillent pendant plus d’heures et que leur salaire augmente1. La recherche révèle aussi que les enfants profitent grandement de l’accès à des services de garde de qualité, sur le plan tant de l’éducation et de la santé que de l’emploi2.

L’accès à des services de garde abordables et de qualité est essentiel pour les familles de la province, or, certaines d’entre elles continuent d’avoir de la difficulté à trouver des services ou à en assumer les coûts. L’Ontario est déterminé à faire en sorte que l’accès à des services fiables de garde d’enfants ne soit pas en fonction de la capacité de payer des familles.

La province investit 2,2 milliards de dollars sur trois ans afin d’accroître l’accès aux services de garde d’enfants et d’en rendre le coût plus abordable pour un plus grand nombre de familles ontariennes, en mettant en oeuvre la gratuité des programmes préscolaires à compter de septembre 2020. Cet investissement inclut aussi un montant de 1 milliard de dollars sur trois ans afin d’appuyer la réduction des frais et l’augmentation du nombre de places subventionnées pour les enfants en bas âge.

Gratuité des services de garde pour les enfants d’âge préscolaire partout en Ontario

Pour se rapprocher de l’objectif d’accessibilité universelle, l’Ontario mettra en oeuvre, à compter de septembre 2020, la gratuité des services de garde agréés pour les enfants à partir de deux ans et demi et jusqu’à ce qu’ils commencent la maternelle.

Cela signifie que toutes les familles ayant inscrit des enfants de cet âge dans des services de garde agréés bénéficieront de programmes préscolaires à temps plein gratuits, et ce, jusqu’à la maternelle. Cette mesure contribuera à réduire le fardeau financier des familles et à faciliter la transition des enfants entre la garderie et l’école.

Lorsque la mise en oeuvre sera terminée, une famille typique de l’Ontario ayant un enfant d’âge préscolaire pourrait économiser plus de 17 000 $ en frais initiaux pendant sa période de participation à un programme de garderie agréé; une famille ayant deux enfants pourrait économiser près de 35 000 $ en moyenne.

À Toronto, une famille ayant un enfant d’âge préscolaire pourrait économiser en moyenne plus de 20 000 $ pendant la période de participation de leur enfant à un programme préscolaire agréé. Avec deux enfants, la famille pourrait économiser près de 40 500 $ en moyenne.

Le gouvernement dégagera aussi 534 millions de dollars au cours des six prochaines années afin de créer 10 000 places de garderie pour les enfants d’âge préscolaire dans les écoles et 4 000 places en milieu communautaire.

La gratuité des services de garde pour les enfants d’âge préscolaire permettra aux enfants issus de familles de tous les milieux de vivre des expériences positives et agréables dans des services de garde agréés de qualité pendant la période qui précède immédiatement la maternelle. Par ailleurs, cette initiative réduit considérablement les barrières entravant l’emploi et les autres activités des parents [… ]

Les années entre la naissance et l’âge de cinq ans sont fondamentales pour le développement de l’enfant. De nombreuses preuves concluantes confirment que les services éducatifs et de garde pour les tout-petits peuvent avoir un effet bénéfique sur le développement cognitif et celui du langage , ainsi que sur le niveau de leur scolarisation, de leur emploi et de leur rémunération, et qu’ils les rendent heureux à court terme. » [Trad. libre]

Gordon Cleveland, Ph. D.
Professeur agrégé en économie, Université de Toronto

Accroître l’accès à des services abordables de garde d’enfants

Un enfant qui joue.
L’Ontario offre des services de garde d’enfants agréés, abordables et de grande qualité.

En 2016, la province a annoncé un investissement historique sur cinq ans pour aider 100 000 enfants de plus, âgés de quatre ans et moins, à bénéficier de services de garde agréés de qualité. Grâce à cette injection de fonds, le nombre de places en garderie pour les enfants de ce groupe d’âge a augmenté en Ontario. Dans le cadre de cet engagement, la province investit 1,6 milliard de dollars sur cinq ans au titre de financement d’immobilisations afin de créer 45 000 places en garderies agréées, dans des écoles et dans d’autres milieux communautaires.

Cet engagement budgétaire permet aussi de subventionner environ 60 % de toutes les nouvelles places afin que les familles à revenu faible et moyen puissent avoir accès aux services de garde d’enfants, ce qui rapproche l’Ontario de l’accessibilité universelle. Ces subventions permettent à un plus grand nombre d’enfants, et à leur famille, d’avoir accès à des services agréés de garde de qualité.

En 2018-2019, plus de 111 000 enfants bénéficieront de places subventionnées en garderie, ce qui représente une augmentation de 20 % par rapport à 2016-2017.

Investir dans l’infrastructure pour la garde d’enfants

Afin de continuer à respecter son engagement à l’égard de l’accès à divers services et programmes de garde agréés de grande qualité et à coût abordable, le gouvernement a investi, depuis 2015-2016, 530 millions de dollars au total pour l’aménagement de plus de 1 100 salles et de plus de 19 000 places dans les services de garde d’enfants partout dans la province. En voici quelques exemples :

  • Ajout de trois salles pour créer 49 places de garderie à la R.M. Moore Public School à Sault Ste. Marie.
  • Adjonction de quatre salles pour créer 73 places de garderie à la Upper Thames Elementary School à Mitchell.
  • Rénovation de deux salles pour créer 39 places de garderie à la Knoxdale Public School à Nepean.
  • Ajout de trois salles pour créer 54 places de garderie à la Lake Simcoe Public School à Innisfil.
Graphique 1.3 : Réduire les coûts grâce à la maternelle et au jardin d’enfants à temps plein
Description accessible du graphique 1.3

Offrir davantage de programmes de garde avant et après l’école

Les familles ont également besoin de soutien pour leurs enfants d’âge scolaire. Les horaires des parents et des fournisseurs de soins diffèrent souvent des horaires scolaires, d’où l’importance pour de nombreuses familles d’avoir accès à des programmes avant et après l’école. Conscient de ce besoin, le gouvernement s’est engagé à faire en sorte que les enfants de moins de 12 ans puissent avoir accès à des programmes sécuritaires et de grande qualité.

Depuis le 1er septembre 2017, l’Ontario exige que les conseils scolaires offrent des programmes avant et après l’école pour les enfants jusqu’à l’âge de 12 ans dans toutes les écoles élémentaires financées par les deniers publics qui accueillent des élèves jusqu’à la 6e année, s’il existe une demande suffisante.

Cette année, plus de 80 % des écoles élémentaires offrent de tels programmes pour les enfants entre quatre et 12 ans, et le nombre de places en garderie agréée pour les enfants de ce groupe d’âge a augmenté de plus de 19 000 depuis 2016.

L’élargissement de l’accès pour les enfants entre quatre et 12 ans s’inscrit dans le cadre de l’engagement du gouvernement de mettre en place un système de services de garde intégré et abordable.

Soutien aux professionnels de la petite enfance et des services de garde d’enfants

L’Ontario est conscient du rôle fondamental que la main-d’oeuvre hautement qualifiée et appréciée joue dans la mise en place d’un système de qualité pour la garde et l’éducation de la petite enfance. Il est donc de la plus haute importance d’investir dans les professions du secteur de la petite enfance et de la garde d’enfants si l’on veut bâtir un système solide et durable pour les enfants et les familles.

En 2017, le gouvernement s’est engagé à élaborer la Stratégie pour la main-d’œuvre du secteur de la petite enfance et de la garde d’enfants afin de trouver de nouvelles façons de soutenir les professionnels de ce secteur, notamment sur le plan de la rémunération, de l’embauche, du maintien en poste et du perfectionnement professionnel. À compter d’avril 2020, le gouvernement instaurera une grille salariale pour les effectifs du secteur de la petite enfance et des services de garde qui travaillent avec les enfants. Mise en oeuvre progressivement sur deux ans, la grille salariale s’appliquera aux personnes qui occupent des postes de supervision, aux éducateurs et aux éducatrices de la petite enfance (EPE) ainsi qu’aux autres postes dans les services de garde agréés, les services agréés de garde en milieu familial et les centres pour l’enfant et la famille ON y va.

Cet engagement à instaurer une grille salariale constitue un des volets de la stratégie à plus long terme, encore en cours d’élaboration, dont l’objectif est d’assurer la qualité des services de garde et des programmes d’éducation de la petite enfance offerts aux familles par des éducatrices et des éducateurs compétents et motivés.

Établir un Fonds d’innovation pour la petite enfance et les services de garde d’enfants afin de proposer des solutions flexibles

Trois enfants autochtones font de la peinture.
L’Ontario appuie les programmes pertinents sur le plan culturel qui sont conçus et proposés par les communautés des Premières Nations.

La province est déterminée à élaborer des solutions innovatrices afin de répondre aux besoins pressants en matière de services de garde et d’éducation de la petite enfance dans la province. Elle va donc de l’avant en investissant 30 millions de dollars sur deux ans pour créer le Fonds d’innovation pour la petite enfance et les services de garde d’enfants. Ce fonds appuiera l’élaboration de solutions flexibles et uniques dans le secteur sans but lucratif, notamment pour les personnes qui ont besoin de services en dehors des heures normales de travail ou ont besoin de services de transport dans les collectivités rurales et éloignées.

Améliorer l’accès aux services adaptés à la culture

La création de possibilités supplémentaires pour les jeunes enfants et leur famille est l’un des nombreux jalons du rapport Cheminer ensemble : L’engagement de l’Ontario envers la réconciliation avec les peuples autochtones.

Pour de plus amples renseignements sur le travail de collaboration fait par la province avec les partenaires autochtones et le gouvernement fédéral, voir la section A du chapitre IV, Collaboration avec les partenaires autochtones.

De meilleurs soins pour les personnes âgées

Aider les aînés à vivre de façon autonome

Bon nombre de personnes âgées de l’Ontario souhaitent vivre de façon autonome et préfèrent rester à leur domicile, mais elles ont des inquiétudes au sujet de leurs finances et de leurs économies. Le gouvernement s’efforce d’améliorer la qualité de vie des aînés et de les aider à mener une vie active et intéressante ainsi qu’à demeurer en santé et en sécurité. Pour ce faire, il s’engage à fournir une aide aux aînés plus âgés lorsqu’ils ont du mal à assumer les coûts d’entretien de leur logement, surtout quand des problèmes de mobilité ou une maladie les obligent à recourir à des services payants pour déblayer la neige, tondre la pelouse ou faire le ménage. Selon des données de Statistique Canada, en 2016, les personnes âgées au Canada dépensaient plus d’argent en moyenne que d’autres groupes d’âge pour des services d’entretien ménager et d’autres services de ce genre.

Le gouvernement propose d’adopter le nouveau programme Bien chez soi pour les aînés en 2019-2020, doté d’une enveloppe de plus de 1 milliard de dollars sur trois ans, pour aider les personnes âgées à assumer les coûts d’entretien de leur habitation. Le gouvernement a pour objectif d’octroyer une aide financière allant jusqu’à 750 $ à chaque ménage admissible dont le chef est une personne âgée de 75 ans ou plus.

Le gouvernement consultera les groupes d’aînés et les autres parties prenantes sur la conception de la prestation, y compris les types de dépenses qui devraient être admissibles. Au terme de ces consultations, des mesures législatives devraient être déposées.

Élargir et améliorer les soins à domicile et en milieu communautaire pour les clients et leurs aidants

Les soins à domicile et en milieu communautaire aident les gens ayant besoin de soins infirmiers, de services de soutien à la personne ou d’autres soutiens en matière de santé chez eux, à l’école ou dans la collectivité. Souvent, ces soutiens permettent aux aînés et aux personnes de tout âge ayant des problèmes de santé complexes de demeurer à leur domicile ou de recevoir pendant plus longtemps des soins en milieu communautaire. Les soins à domicile peuvent également faciliter la transition lors du retour à la maison après un séjour à l’hôpital, dans un centre de réadaptation ou dans un autre établissement de santé.

Le nombre total de clients qui reçoivent des soins à domicile et en milieu communautaire a augmenté de presque 20 % au cours des 10 dernières années. Le gouvernement a accru son investissement dans les soins à domicile et en milieu communautaire d’environ 250 millions de dollars par année depuis 2013 et plus que doublé le financement accordé à ce secteur depuis 2003. Visant à répondre aux pressions démographiques exercées par une population vieillissante qui augmente, ces hausses de financement servent aussi à aider davantage de gens à recevoir les soins nécessaires, que ce soit à domicile, à proximité de chez eux ou en milieu communautaire.

Le financement permanent des soins à domicile, qui s’élève à plus de 3 milliards de dollars par année, permet de fournir à environ 670 000 clients et à leur famille un meilleur accès à des soins dispensés à domicile ou dans la collectivité par du personnel infirmier autorisé, des physiothérapeutes, des travailleurs sociaux, du personnel infirmier auxiliaire autorisé et des préposés aux services de soutien à la personne, en plus d’améliorer d’autres services importants tels que les soins de relève pour les aidants. En 2017, l’Ontario a investi 140 millions de dollars supplémentaires dans les soins à domicile, et on estime que 15 000 personnes de plus en ont bénéficié. La province a aussi créé plus de 500 places pour les soins transitoires afin de fournir des services de soutien et de réadaptation à jusqu’à 1 700 personnes qui étaient prêtes à quitter l’hôpital, mais avaient besoin d’aide avant de pouvoir rentrer à la maison. Ces investissements permettront de fournir à un nombre croissant de clients et de familles, notamment des aînés, un plus grand éventail de soins à domicile ou des niveaux de soins plus élevés en raison de problèmes complexes.

Le gouvernement consacre un montant supplémentaire de 650 millions de dollars aux soins à domicile au cours des trois prochaines années. Ces investissements incluent un nouveau financement de 180 millions de dollars pour offrir 2,8 millions d’heures supplémentaires de soutien à la personne, y compris les services de relève pour les aidants, ainsi que 284 000 heures en plus de soins infirmiers et 58 000 séances additionnelles de thérapie à domicile.

Ce financement permettra aux clients ayant des besoins complexes de retourner chez eux après un séjour à l’hôpital, lorsqu’ils sont prêts à le faire, tout en leur évitant de faire des visites superflues aux services d’urgence ou d’être réadmis inutilement à l’hôpital.

Les investissements dans les soins à domicile et en milieu communautaire auront aussi les retombées suivantes :

  • Coordination, planification et liaison améliorées entre les clients, les familles et les aidants grâce à un investissement de 5 millions de dollars dans des outils de communication et d’information numériques plus évolués.
  • Amélioration des conditions de travail et des taux contractuels s’appliquant aux préposés aux services de soutien à la personne ainsi qu’au personnel infirmier et infirmier auxiliaire et aux thérapeutes autorisés grâce à un nouvel investissement de 45 millions de dollars.

Investir dans le secteur des préposés aux services de soutien à la personne de l’Ontario

Les préposés aux services de soutien à la personne (PSSP) constituent l’un des plus importants groupes du secteur de la santé en Ontario. Les PSSP dispensent plus d’heures de soins à domicile que tout autre fournisseur. Si un client ou un membre de votre famille reçoit des soins à domicile, dans un établissement de soins de longue durée ou à l’hôpital, il y a de fortes chances que ces soins aient été prodigués avec le concours d’un PSSP.

Autrement dit, les PSSP jouent un rôle primordial dans la santé et le bien-être des Ontariennes et des Ontariens. À mesure que la population vieillit et que plus de personnes ayant des besoins complexes recherchent des soins à domicile ou près de chez eux, le rôle des PSSP dans le système de santé de la province reste crucial.

C’est pourquoi il est si crucial que le gouvernement reconnaisse et soutienne les PSSP en tant que membres respectés et dignes de confiance de l’équipe de soins afin de conserver les effectifs dans ce secteur, notamment en leur offrant la formation et les outils dont ils ont besoin pour fournir des soins de qualité à nos citoyens les plus vulnérables, où qu’ils habitent.

Au cours des trois prochaines années, le gouvernement investira 23 millions de dollars supplémentaires afin d’accroître d’environ 5 500 le nombre de PSSP pour faire en sorte que les clients obtiennent les soins à domicile dont ils ont besoin, y compris dans les régions de la province actuellement mal desservies, comme les collectivités rurales, éloignées et du Nord. Par ailleurs, on estime que le nouvel investissement de 180 millions de dollars aux fins de l’expansion des services à domicile permettrait d’offrir 2 805 000 heures supplémentaires de soutien à la personne, ce qui équivaut à 1 400 postes de PSSP à temps plein.

En outre, la province prendra les mesures suivantes :

  • Renforcer la formation et le perfectionnement professionnel – Au cours des trois prochaines années, le gouvernement investira 38 millions de dollars supplémentaires dans l’éducation et la formation des PSSP, qu’ils soient déjà en poste ou nouvellement embauchés, afin qu’ils aient les outils leur permettant de répondre aux besoins changeants et de plus en plus complexes des Ontariennes et des Ontariens en matière de soins à domicile. Cet investissement est en sus du fonds existant de formation des PSSP.
  • Investir pour assurer la sécurité du revenu de retraite – Afin d’aider les PSSP travaillant dans le secteur des soins à domicile financés par les deniers publics à mettre de l’argent de côté pour leur retraite, le gouvernement investira 65 millions de dollars au cours des trois prochaines années. En concertation avec leurs employeurs, l’Ontario élaborera un programme pilote en vertu duquel une cotisation initiale serait versée dans un compte d’épargne libre d’impôt collectif au nom des PSSP admissibles. Les PSSP qui versent des cotisations supplémentaires recevraient une cotisation de contrepartie allant jusqu’à concurrence de 2,5 % de leurs gains. La province organisera des consultations au sujet de cette initiative.

Soutenir les aidants de l’Ontario

Dans bien des cas, les aidants des personnes nécessitant des soins à domicile – souvent des membres de la famille, des amis ou des voisins bénévoles – disent éprouver un niveau élevé de stress, manquer de sommeil et souffrir de dépression. L’ajout d’autres responsabilités, comme un travail ou une jeune famille, peut alourdir le fardeau physique, émotif et financier des aidants naturels. L’Ontario prend des mesures pour faciliter la vie des personnes qui prennent soin de proches, dont voici des exemples :

  • Lancement, au printemps de 2018, d’un nouvel organisme à l’intention des aidants, qui aura pour mandat de fournir du soutien à l’échelle provinciale et d’offrir un point d’accès unique aux renseignements et aux ressources pour aider les aidants à s’acquitter de leur rôle.
  • Meilleure coordination des soins en renforçant les liens entre les fournisseurs de soins primaires, spécialisés et communautaires pour que les aidants naturels aient plus de facilité à s’y retrouver dans la multitude de services et de fournisseurs disponibles dans divers milieux.
  • Investissement de 75 millions de dollars sur trois ans pour renforcer et élargir les soins palliatifs et en fin de vie, ce qui inclut l’appui de jusqu’à 20 maisons de soins palliatifs dans la province.

En outre, le crédit d’impôt de l’Ontario pour les aidants naturels, qui est entré en vigueur en 2017, a permis de simplifier et d’améliorer l’accès à un allégement fiscal pour les personnes prenant soin d’êtres chers atteints d’incapacité, atténuant ainsi le fardeau financier qui pèse souvent sur elles.

Soutenir les Ontariennes et Ontariens atteints de démence

Plus de 190 000 personnes en Ontario souffrent de démence, et ce nombre devrait aller en augmentant étant donné le vieillissement de la population. Le gouvernement entend donc consacrer plus de 100 millions de dollars sur trois ans à sa Stratégie en matière de démence, dont 34,5 millions de dollars sont affectés à la bonification des programmes communautaires et services de relève afin d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence, ainsi que celle de leur famille. Proposant des activités axées sur l’art, la musique et l’exercice physique, ces programmes constituent des occasions de rencontres sociales et récréatives et améliorent le sentiment de bien-être chez les participants.

Dans le cadre de la Stratégie en matière de démence, la province élargira le programme Premier lien de la Société d’Alzheimer de l’Ontario dans les collectivités à travers l’Ontario au cours des trois prochaines années en ajoutant 46 nouvelles personnes-ressources. Plus de personnes atteintes de démence, et leurs partenaires de soins, pourront ainsi faire appel à une de ces personnes-ressources pour les aider à accéder aux services de professionnels de la santé, à de l’information sur la vie et les soins au quotidien, à du counseling et à d’autres programmes et services communautaires. Ainsi, 14 000 personnes ayant reçu récemment un diagnostic de démence auront un accès plus équitable et cohérent aux soins, quel que soit leur lieu de résidence.

D’ici 2020, l’Ontario élargira l’accès aux programmes en milieu communautaire pour 8 000 autres personnes atteintes de démence et offrira des services de relève à leur famille et aux autres partenaires de soins.

Raccourcir les temps d’attente pour les soins de longue durée

Partout en Ontario, les foyers de soins de longue durée accueillent les personnes qui ne sont plus en mesure de vivre de façon autonome et nécessitent des soins infirmiers jour et nuit. Le système de santé dépend, pour son efficacité accrue, de la disponibilité de lits de soins de longue durée au moment opportun qui permettent d’offrir le niveau de soins approprié aux patients à leur sortie de l’hôpital ou aux personnes âgées qui ne peuvent plus vivre dans la communauté.

En novembre 2017, dans le document Vieillir en confiance : le Plan d’action de l’Ontario pour les personnes âgées, le gouvernement a annoncé la création de 5 000 lits de soins de longue durée d’ici 2022 et de plus de 30 000 au cours de la prochaine décennie. Ces nouveaux lits s’ajoutent aux 30 000 lits existants qui font l’objet d’un réaménagement.

Depuis l’automne 2017, l’Ontario a mené des consultations publiques exhaustives sur cette stratégie. Selon de nombreux organismes, groupes communautaires et associations, il existe un important besoin de foyers de longue durée offrant des services adaptés à la culture de groupes culturels et ethniques particuliers.

En février 2018, l’Ontario a invité les exploitants de foyers de soins de longue durée dans la province, qu’ils soient nouveaux ou déjà en exploitation, à soumettre une demande pour l’obtention de ces nouveaux lits. La priorité sera accordée aux lits permettant de mieux répondre aux besoins d’ordre culturel, notamment à ceux des personnes francophones et des Autochtones. Le gouvernement annoncera les demandeurs retenus au printemps 2018. La province accordera également la priorité à la réduction des temps d’attente pour les personnes séjournant en hôpital ou vivant en milieu communautaire, mais qui seraient les mieux servies si elles passaient aux soins de longue durée.

Le gouvernement a annoncé, depuis l’été 2017, l’adjonction de centaines de nouveaux lits de soins de longue durée dans l’ensemble de la province :

TABLEAU 1.2 Nouveaux lits de soins de longue durée
Région Nom du foyer Emplacement Nouveaux lits alloués Nombre total de lits
Sud-Ouest Elmwood Place London 50 128
Sud-Ouest Saint Luke’s Place Cambridge 51 165
Centre The Rekai Centres Toronto 94 220
Centre Foyer Richelieu Welland 66 128
Centre Pleasant Manor Virgil 81 128
Centre Ballycliffe Long Term Care Residence Ajax 92 192
Centre Glen Hill Strathaven Long Term Care Bowmanville 125 224
Centre Baywoods Place Hamilton 128 256
Nord Mauno Kaihla Koti Sault Ste. Marie 4 64
Nord Fairvern Nursing Home Huntsville 20 96
Est The Grove Nursing Home Arnprior 36 96
Est Canton de Havelock-Belmont-Methuen Havelock-Belmont-Methuen (Comté de Peterborough) 128 128

Accroissement des effectifs et du soutien dans le secteur des soins de longue durée

Les besoins des résidents des foyers de longue durée deviennent plus complexes. C’est pourquoi le gouvernement investit 300 millions de dollars sur trois ans en nouveaux fonds, dont 50 millions en 2018-2019, pour l’embauche d’une infirmière ou d’un infirmier autorisé dans chaque foyer, en vue d’élever la moyenne provinciale de soins quotidiens pour la porter à quatre heures par résident d’ici 2022. Les résidents bénéficieront ainsi de soins plus directs et personnels, notamment des soins infirmiers et des services de thérapie et de soutien à la personne. Le gouvernement veillera aussi à ce que chaque foyer soit doté de personnel dûment formé pour fournir du soutien dans les cas de troubles du comportement, ainsi que des soins palliatifs et des soins en fin de vie.

L’équité pour toutes les personnes âgées, quels que soient leurs besoins

Des personnes âgées font de l'exercice dans un centre récréatif.
L’Ontario appuie les personnes âgées en leur offrant des programmes de mieux-être et de santé de qualité.

La stratégie de l’Ontario Vieillir en confiance : le plan d’action de l’Ontario pour les personnes âgées vise à rendre accessibles aux personnes âgées les mesures de soutien dont elles ont besoin à chaque étape de leur vie.

Depuis la mise en oeuvre de la stratégie visant les personnes âgées, le gouvernement a réalisé d’importants progrès par rapport aux mesures suivantes :

  • Habiliter les personnes âgées à faire des choix sur les soins qu’elles reçoivent et sur leur autonomie pour faciliter leur accès aux services gouvernementaux, grâce notamment au nouveau site Web à guichet unique et à une ligne téléphonique offrant des services en 150 langues 24 h sur 24.
  • Continuer à lutter contre la maltraitance des aînés en améliorant l’accès aux services en milieu communautaire et en appuyant davantage la sensibilisation du public et la formation des fournisseurs de services .
  • Rendre les collectivités plus accessibles et inclusives pour les personnes âgées, quels que soient leur âge ou leurs habiletés, en lançant le Prix de reconnaissance des collectivités amies des aînés en Ontario .
  • Aider les personnes âgées à garder la forme et à rester en contact avec leur collectivité en soutenant et en élargissant le réseau des centres de vie active pour personnes âgées dans la province.

La province aide aussi les personnes âgées qui n’ont pas les moyens de vivre de façon autonome et ont besoin d’aide pour leurs soins de santé ou activités quotidiennes, par exemple pour les bains ou les repas, en offrant 200 nouvelles subventions au logement pour fournir un accès à des logements abordables, ainsi qu’à des soins à domicile et en milieu communautaire.

Dans le cadre de Vieillir en confiance, l’Ontario investit aussi 6 millions de dollars sur trois ans pour améliorer l’accès aux visites à domicile pour les personnes âgées, notamment par des travailleurs sociaux, des thérapeutes et du personnel infirmier. Grâce à cet investissement, les aînés qui sont malades n’auront pas à se déplacer pour aller consulter leurs fournisseurs de soins.

La province élargit aussi le programme d’Assurance-santé Plus afin d’offrir gratuitement des médicaments sur ordonnance à toutes les personnes de 65 ans et plus. Pour de plus amples renseignements, consulter la rubrique Améliorer les soins de santé pour tous les Ontariens et Ontariennes, dans le présent chapitre.

Éliminer les barrières et dispenser de meilleurs services

Investir dans les services aux personnes ayant une déficience intellectuelle

La province est résolue à créer une société juste où les personnes ayant une déficience intellectuelle peuvent se sentir incluses et mener une vie autonome et saine. Au cours des 10 dernières années, le gouvernement a transformé le secteur des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle afin de mieux soutenir approximativement 47 000 adultes, notamment en adoptant une approche communautaire qui met l’accent sur le choix et la participation active au sein de la collectivité. Dans le souci d’améliorer la continuité des services à l’échelle du système, le gouvernement a prévu des soutiens pour faciliter le passage des jeunes aux services pour les adultes, afin que les soins aux familles demeurent fiables et ininterrompus. Les investissements ont aussi appuyé des outils permettant aux familles d’explorer la gamme de services disponibles afin de prendre les décisions les plus réfléchies pour leur ménage.

À compter de 2018, l’Ontario investira 1,8 milliard de dollars supplémentaires sur 3 ans pour élargir les services offerts aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle et dont voici des exemples :

  • Accroissement du financement direct dans le cadre du programme Passeport pour faire en sorte que plus de 40 000 personnes admissibles ayant une déficience intellectuelle reçoivent au moins 5 000 $ par année, leur donnant ainsi le choix et la souplesse nécessaires pour obtenir les soutiens et les services.
  • Offre de ressources pour la gestion de cas et le soutien de la planification qui aideront les jeunes à obtenir des services appropriés au moment de la transition à l’âge adulte, notamment des ressources sur les itinéraires menant à des études postsecondaires et à l’emploi ainsi que des ressources financières.
  • Création d’une ligne téléphonique d’urgence qui offrira jour et nuit une aide immédiate aux personnes et aux familles qui en ont besoin et fera appel à des professionnels de première ligne pour prévenir la survenue de crises.
  • Renforcement de la formation des agents de police et du personnel de première ligne au sein du secteur judiciaire afin qu’ils puissent cibler les personnes ayant une déficience intellectuelle et possiblement les réorienter vers des services plus appropriés, s’il y a lieu.
  • Offrir un soutien à plus de 800 personnes ayant une déficience intellectuelle et qui sont logées à tort dans des hôpitaux, des foyers de soins de longue durée, des refuges ou des établissements correctionnels afin de leur permettre d’emménager dans un logis adéquat et sécuritaire dans leur milieu communautaire.
  • Recherche et mise en place de solutions de logement novatrices dans la communauté en vue d’augmenter la capacité résidentielle et d’améliorer les soutiens à domicile, y compris les soins de relève dispensés aux aidants pour alléger le fardeau associé à la prestation de soins à temps plein, ce qui permettra aux gens de demeurer à leur domicile plus longtemps.
  • Majoration de plus de 200 millions sur trois ans du financement octroyé à 350 organismes communautaires afin de maintenir la qualité des services dispensés et de renforcer la capacité des fournisseurs de services, et ainsi assurer la viabilité à long terme du secteur.

Fort de ces investissements additionnels, le gouvernement s’appuie sur les efforts déployés depuis 10 ans pour transformer l’aide aux personnes ayant une déficience intellectuelle.

Amélioration des services liés à l’autisme

La prévalence de l’autisme s’est accrue parmi les enfants et les jeunes, 1 sur 68 étant désigné comme ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). L’Ontario offre les soins nécessaires par l’entremise du Programme ontarien des services en matière d’autisme (POSA) afin que les enfants et les jeunes recevant un diagnostic de TSA et que leur famille puissent avoir accès aux soutiens leur permettant de mener une vie satisfaisante. Depuis 2017, la province offre aux familles des services flexibles et personnalisés en fonction des besoins et des forces des enfants et des jeunes, grâce à un investissement de plus de 500 millions de dollars sur cinq ans.

Les parents étant les mieux placés pour connaître les besoins de leurs enfants, leur participation à la planification des soins garantit que les services dispensés concordent avec les objectifs, les besoins et les forces de leur enfant. Dans le cadre de cet investissement, les familles ont le choix de se prévaloir de ces services auprès de fournisseurs régionaux ou de recevoir directement des fonds afin d’obtenir des services comportementaux chez un fournisseur qualifié. Dans le but d’offrir une plus grande flexibilité aux familles qui optent pour le financement direct, le gouvernement a augmenté de 41 % le taux horaire maximum, le portant à 55 $.

L’Ontario injecte 62 millions de dollars de plus dans le POSA en 2018-2019 afin d’augmenter la capacité du système à offrir à un plus grand nombre d’enfants et de jeunes un plus grand nombre d’interventions comportementales, de soutiens à l’intention des familles et de formation. Pour aider davantage les familles, l’Ontario apporte des améliorations au programme qui permettront de rehausser la qualité et la prestation des services dans le cadre du POSA. Cela comprend l’élaboration d’une liste de fournisseurs de services qualifiés du POSA à l’intention des familles, l’adoption de nouveaux critères de qualification s’appliquant aux superviseurs cliniques pour que les familles aient la garantie qu’elles recevront des services de qualité dispensés par des cliniciens qualifiés, et l’augmentation de la confiance par la mise en oeuvre d’un nouveau mécanisme d’assurance de la qualité.

Les perspectives des parents, des fournisseurs de services et d’autres intervenants du domaine ont servi à façonner le POSA dont l’objectif est d’améliorer l’accès à des services fondés sur des données probantes pour les familles des quatre coins de la province. Elles pourront ainsi choisir avec confiance parmi un plus large éventail de services offerts de façon uniforme à leurs enfants.

Améliorer le soutien offert à l’école aux enfants ayant des besoins particuliers

En veillant à ce que les élèves ayant des besoins particuliers qui fréquentent une école élémentaire ou secondaire aient accès à une évaluation professionnelle en temps opportun, on aide les apprenants, les familles et les éducateurs à mieux comprendre les besoins de la personne et à l’orienter vers la réussite.

L’Ontario est résolu à améliorer encore davantage les résultats atteints pour les élèves en difficulté, qui représentent un élève sur cinq. Voilà pourquoi le gouvernement fournit un nouveau financement de plus de 250 millions de dollars sur trois ans afin de réduire les listes d’attente pour les évaluations de besoins particuliers et d’améliorer l’accès aux programmes d’éducation de l’enfance en difficulté et aux services dans les écoles.

Grâce à cet investissement, les conseils scolaires pourront embaucher plus de personnel de soutien professionnel et soutenir les élèves et les éducateurs en offrant des services dispensés par des équipes multidisciplinaires dans chaque conseil scolaire, composées notamment de psychologues, d’orthophonistes, d’audiologistes, de travailleurs sociaux et de spécialistes du comportement. Cet investissement aidera les conseils scolaires à réduire la liste d’attente pour les évaluations de besoins particuliers d’ici 2021-2022 et, au fil du temps, à faire en sorte que les ressources appuient une approche davantage axée sur la prévention et la satisfaction des besoins.

La province investira aussi 30 millions de dollars supplémentaires au cours de la prochaine année scolaire pour appuyer la réussite scolaire des élèves ayant des besoins extraordinairement élevés. La majoration de la Somme liée à l’incidence spéciale de la Subvention pour l’éducation de l’enfance en difficulté appuie les coûts liés aux aides-enseignantes et aides-enseignants et aide à répondre aux besoins en matière de santé et de sécurité des élèves et des autres personnes dans les établissements scolaires. La valeur de ce nouvel investissement est équivalente au coût de plus de 500 aides-enseignantes et aides-enseignants.

En outre, la province bonifie les soutiens en matière d’autisme dans les écoles afin d’aider les enfants à fréquenter l’école à temps plein. L’Ontario continuera d’investir dans les programmes pilotes de développement des aptitudes offerts après l’école afin que les élèves aient plus d’occasions d’acquérir des habiletés précises dans un cadre parascolaire et d’être mieux outillés pour réussir à l’école.

Bâtir un Ontario sans obstacle

L’Ontario continue à jouer son rôle de chef de file dans le domaine de l’accessibilité en veillant à ce que tous et toutes, quelles que soient leurs capacités, puissent mener leur vie avec assurance et de façon autonome. Grâce à l’adoption de la Loi de 2005 sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario (LAPHO), le gouvernement a établi des normes à cet égard dans cinq secteurs clés de la vie quotidienne, soit le service à la clientèle, l’information et les communications, l’emploi, le transport et la conception des espaces publics. De nouvelles normes touchant les secteurs de la santé et de l’éducation sont également en cours d’élaboration. Par ailleurs, le gouvernement a récemment accueilli un forum d’intervenants pour lancer le dialogue au sujet de l’aménagement du cadre bâti en vue de rendre les collectivités plus accessibles.

La mise en oeuvre de la LAPHO a permis à l’Ontario de faire d’importants progrès en vue de devenir une province sans obstacle d’ici 2025.

Accroître la sécurité du revenu

Mise en oeuvre de la réforme en matière de sécurité du revenu

L’Ontario est à son mieux lorsque tous les membres de la société s’épanouissent et contribuent au bien-être économique de leur collectivité. Même si l’économie de la province est vigoureuse, ce ne sont pas tous les Ontariennes et Ontariens qui en profitent de manière équitable.

En fournissant un soutien à ceux qui en ont le plus besoin, l’Ontario témoigne de son engagement à prendre soin de sa population. C’est pourquoi le gouvernement va de l’avant avec la réforme en matière de sécurité du revenu, une stratégie pluriannuelle visant particulièrement à améliorer les prestations et les services pour que chacun ait la possibilité de vivre sa vie en santé et en sécurité .

Nous avons constaté que les insuffisances du système actuel, notamment la privation, le désespoir et les occasions perdues par les particuliers et les familles qui vivent dans la pauvreté, ont occasionné de graves conséquences sur le plan humain. La hausse des coûts des soins de santé, des services sociaux et du système de justice et la baisse des recettes fiscales s’ensuivent comme rappel des piètres résultats qu’obtiennent les gens. Au bout du compte, la pauvreté est onéreuse et nous en payons tous le prix. »

Sécurité du revenu : Feuille de route pour le changement

Orientée par le rapport intitulé « Sécurité du revenu : Feuille de route pour le changement », publié par le Groupe de travail sur la réforme en matière de sécurité du revenu, la stratégie vise à simplifier les programmes d’aide sociale et à alléger les barrières administratives auxquelles font face les personnes accédant à l’aide sociale. Une fois mises en place, ces modifications majoreront les prestations et allégeront le fardeau administratif imposé par les règlements complexes et les obligations de remettre des rapports qui retombe sur les épaules des prestataires et du personnel de première ligne. Dès lors que l’on élimine les règles punitives et que l’on simplifie le système, on crée un climat de confiance et de collaboration. Grâce à ces changements, les programmes d’aide sociale mis en oeuvre par le gouvernement pourront être axés sur des soutiens précoces et appropriés qui habilitent les personnes et les familles.

Dans le cadre de son plan pluriannuel, le gouvernement simplifiera la structure des taux d’aide sociale.

  • Pour l’heure, les personnes accédant à l’aide sociale qui vivent dans un logement où elles partagent leurs repas ou des installations de préparation d’aliments avec d’autres personnes, sont considérées comme des pensionnaires et, par conséquent, touchent peut-être des prestations moindres que les personnes locataires ou propriétaires de leur habitation. Dans un souci d’équité, les personnes considérées comme des pensionnaires recevront le taux de prestations accordé aux prestataires qui sont locataires ou propriétaires de leur logis, dès l’automne 2018. Par conséquent, les pensionnaires n’auront plus à répondre à des questions détaillées sur les circonstances de leur vie quotidienne.
  • Dès 2020-2021, un nouveau taux ordinaire fixe d’aide sociale remplacera la structure complexe en vigueur pour les prestataires locataires ou propriétaires de leur habitation, qui comprend actuellement des calculs distincts pour les besoins essentiels et les frais liés au logement. Grâce à ce changement, les bénéficiaires n’auront plus besoin de signaler les détails de leurs frais d’hébergement et le soutien au revenu sera majoré pour les sans-abri.

Le plan pluriannuel inclut aussi des mesures visant à améliorer les taux et les soutiens accordés aux personnes accédant à l’aide sociale. En voici des exemples :

  • Les taux du programme Ontario au travail et ceux du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) grimperont de 3 % annuellement au cours des trois prochaines années, dès l’automne 2018.
  • Les autres prestations et allocations, dont l’Allocation pour besoins personnels et les allocations de menues dépenses, qui sont accessibles aux personnes logées dans un établissement, dans un foyer de soins de longue durée ou dans un refuge, et qui seront majorées de 2 % annuellement pendant les trois prochaines années, à compter de l’automne 2018.

Par ailleurs, en adoptant les mesures suivantes, le gouvernement contribuera aussi à réduire les barrières à l’emploi auxquelles se heurtent les personnes accédant à l’aide sociale et les aidera à retenir une plus importante proportion de leurs prestations :

  • À compter de l’automne 2018, le montant des revenus d’emploi qui peuvent être touchés sans que cela n’ait une incidence sur les prestations d’aide sociale sera majoré et passera de 200 $ à 400 $.
  • En 2019-2020, le revenu d’emploi qu’il est permis de toucher sera de nouveau augmenté pour passer à 6 000 $ par année, sans que cela n’ait une incidence sur les prestations d’aide sociale. Le calcul de l’exemption de gains sur une base annuelle aidera à stabiliser le revenu des personnes accédant à l’aide sociale et améliorera leurs perspectives d’emploi.
  • Dès 2020-2021, l’exonération de 6 000 $ par an s’appliquera aux prestations du Programme de prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada, de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail et de l’assurance-emploi sans que cela n’ait d’incidence sur les prestations d’aide sociale.

Dans un esprit de réconciliation, le gouvernement prendra aussi des mesures pour accroître la participation des Autochtones par rapport à la conception et à la mise en oeuvre des programmes d’aide sociale. Le gouvernement entend faire ce qui suit :

  • De concert avec les partenaires autochtones en milieu urbain et avec les Premières Nations, travailler à accroître l’accessibilité à des services sécuritaires sur le plan culturel dispensés dans le cadre du programme Ontario au travail et du POSPH dans des collectivités partout en Ontario.
  • Faire participer les Premières Nations à la conception d’un nouveau cadre qui prévoira une certaine souplesse et renforcera la capacité des communautés des Premières Nations au chapitre de la prestation de l’aide sociale.
  • Élargir l’admissibilité à l’Allocation des collectivités éloignées pour accueillir davantage de collectivités des Premières Nations dans le Nord, y compris celles qui vivent au nord du 47e parallèle ou qui sont dépourvues d’accès routier permanent, à compter de l’automne 2018.

Dans le cadre du plan pluriannuel, le gouvernement élaborera une Mesure du panier de consommation, conçue en Ontario, qui pourrait servir à orienter les futures décisions concernant la hausse des taux et la réforme en matière de sécurité du revenu.

Globalement, le gouvernement investira 2,3 milliards de dollars supplémentaires au cours des trois prochaines années pour promouvoir un système mieux apte à satisfaire aux besoins diversifiés des personnes accédant à l’aide sociale.

Évaluer le revenu de base

Le gouvernement est résolu à trouver des moyens pour améliorer la qualité de vie de toute la population ontarienne. Les études ont montré que le fait de vivre dans la pauvreté et d’occuper un emploi précaire peut avoir des incidences néfastes sur la santé et le bien-être de la personne et de sa famille. Afin d’élaborer des méthodes fondées sur des données probantes pour soutenir les personnes vulnérables dans un contexte économique changeant, l’Ontario a instauré, au printemps 2017, un projet pilote d’une durée de trois ans portant sur le revenu de base. Le projet pilote a pour objectif de vérifier si le revenu de base est un moyen plus efficace et moins envahissant d’offrir un soutien au revenu, tout en améliorant la sécurité alimentaire, la stabilité du logement, la santé physique et mentale ainsi que l’accès aux soins de santé. Le programme pilote sert à comprendre les répercussions éventuelles du revenu de base sur la participation aux études et à l’emploi.

J’ai travaillé avec beaucoup de personnes qui bénéficient d’un revenu de base. Sans exception, ces personnes ont exprimé un sentiment de soulagement. L’absence de stress et le sentiment corolaire de ressentir la dignité en ont fait de bien meilleurs citoyens qui sont aussi plus confiants. » [Trad. libre]

John Mills,
membre, Hamilton Roundtable for Poverty Reduction

En mars 2018, on recensait plus de 4 000 participants au projet pilote, y compris les membres du groupe de comparaison, à Hamilton, à Brantford et dans le comté de Brant, à Thunder Bay et la région environnante, ainsi qu’à Lindsay.

Améliorer la sécurité alimentaire

L’accès à une alimentation nutritive, abordable et adaptée sur le plan culturel devrait constituer un droit et non un privilège. Les études laissent entendre que la sécurité alimentaire améliore la santé mentale, réduit les risques de maladies chroniques et diminue les dépenses liées à la santé. Environ 595 000 ménages en Ontario éprouvent une certaine forme d’insécurité alimentaire3qui touche de façon disproportionnée les ménages à faible revenu, les ménages de mères chefs de famille et près de la moitié de la population vivant dans les réserves des Premières Nations4.

Situation caractérisée par le fait que toute la population a en tout temps un accès matériel et socioéconomique garanti à des aliments sans danger et nutritifs en quantité suffisante pour couvrir ses besoins physiologiques, répondant à ses préférences alimentaires, et lui permettant de mener une vie active et d'être en bonne santé. »

Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde, 2001.

En complément des répercussions de la réforme en matière de sécurité du revenu, le gouvernement lance le fonds pour la sécurité alimentaire et l’action contre le changement climatique. Ce fonds mettra à profit les excellents efforts déjà déployés dans les collectivités dans la province pour cerner et soutenir les projets communautaires qui contribueront à réduire les émissions de gaz à effet de serre, ou à en faciliter la réduction, dont notamment les suivants :

  • Les initiatives communautaires, incluant les activités de production alimentaire comme les jardins communautaires, les initiatives de distribution alimentaire telles que les banques alimentaires, et les programmes d’apprentissage en matière de nutrition et de préparation alimentaire.
  • Les initiatives dirigées par les Autochtones, y compris encourager le recours aux pratiques traditionnelles de production alimentaire, réduire au maximum l’incidence de la production alimentaire sur l’environnement, et améliorer l’accès aux aliments traditionnels ainsi que le partage des connaissances intergénérationnel.
  • Les initiatives qui facilitent l’accès à la nourriture dans le Nord, en favorisant la réduction des coûts et des répercussions sur l’environnement attribuables au commerce de détail, à l’entreposage et au transport des aliments.
idée du public

Parlons budget : Redoubler les efforts de réduction du gaspillage alimentaire chez les détaillants

Cette étude a été parmi les cinq idées les plus populaires en vue d’un financement dans le cadre de Parlons budget, un outil novateur de consultation publique en ligne.

La quantité de nourriture que la société jette aux poubelles est effarante. En Ontario, on recense chaque année 3,6 millions de tonnes de déchets d’origine alimentaire et organique – soit environ 12 milliards de dollars – dont plus de 60 % sont dirigés vers des sites d’enfouissement.

Se greffant à un projet pilote déjà exécuté dans le cadre de Parlons budget 2017, cette initiative consiste à récupérer des aliments qui auraient pris le chemin des poubelles dans les supermarchés, les restaurants et les hôtels, pour les redistribuer par l’entremise d’organismes de services sociaux aux personnes dans le besoin.

Un financement ponctuel de 1 million de dollars sera versé en 2018-2019 en vue de la réalisation de cette idée. Des comptes rendus seront affichés tout au long de l’année sur Ontario.ca/parlonsbudget.

Investir dans le logement abordable

Chacun mérite d’être hébergé dans un logement sûr et abordable où on se sent chez soi. Les personnes qui ont accès à un logis abordable et convenable sont plus aptes à s’épanouir dans leur collectivité et au travail. C’est pourquoi la province investit plus de 1 milliard de dollars chaque année dans le secteur du logement abordable.

Cet investissement continu dans l’aide au logement et dans les services de soutien partout en Ontario inclut des fonds qui aideront jusqu’à 6 000 familles dans le besoin à se loger de façon permanente, un pas important vers l’atteinte de l’objectif visé par le gouvernement, soit d’éliminer l’itinérance chronique d’ici 2025. Cet investissement vise quatre domaines prioritaires : les jeunes, les Autochtones, l’itinérance chronique et l’itinérance consécutive à la sortie d’un établissement ou d’un service financé par la province, tel qu’un hôpital.

La province s’engage aussi à affecter 547 millions de dollars sur cinq ans aux travaux de réparation et de modernisation qui contribueront à l’efficacité énergétique et à la viabilité à long terme des immeubles à logements sociaux. Ce financement aidera, par ailleurs, à améliorer les conditions de vie et à lutter contre le changement climatique.

Vue panoramique des logements de Regent Park.
Le réaménagement du secteur Regent Park illustre la manière dont l’Ontario offre des logements abordables dans des collectivités dynamiques.

Un système fort et viable de logements à but non lucratif et de coopératives d’habitation est essentiel pour soutenir l’intégration économique et sociale des Ontariennes et des Ontariens à faible revenu.

L’Ontario investit 3 millions de dollars afin d’établir le fonds de création de logements coopératifs dont la mission sera d’inciter à créer des coopératives d’habitation. Le fonds facilitera la préparation de propositions pour des projets susceptibles de recevoir des fonds du gouvernement fédéral. Grâce aux nouvelles coopératives d’habitation, le marché du logement sera plus équitable vu l’établissement de collectivités à revenu mixte.

La province travaille aussi avec le secteur à but non lucratif afin de répondre aux besoins en logement de l’Ontario, notamment en octroyant 5,8 millions de dollars sur trois ans à Habitat pour l’humanité pour l’établissement d’une usine de construction à Burlington. Dans cette installation, les pièces détachées pour fabriquer des habitations sécuritaires, décentes et abordables seront assemblées et acheminées jusqu’à 120 chantiers d’Habitat pour l’humanité aux quatre coins de l’Ontario. Grâce à cet investissement, l’offre de logements abordables pour les familles à faible revenu augmentera, les partenariats communautaires se multiplieront, la participation communautaire s’intensifiera et l’empreinte environnementale du processus de construction se réduira.

Améliorer le système de justice

Continuer la réorganisation du système de justice pénale

L’Ontario réorganise son système de justice pénale pour s’adapter aux besoins, aux circonstances et aux attentes en constante évolution de la population de l’Ontario. Un grand nombre de personnes vulnérables et marginalisées ont affaire au système de justice pénale en raison d’une constellation de facteurs liés à leur situation socio-économique, à leurs problèmes de dépendance et à leur santé mentale. Par conséquent, il est essentiel d’adopter une démarche globale et intégrée pour déjudiciariser les personnes vulnérables du système, et ce, à l’aide d’interventions significatives et précoces.

L’Ontario continue à déployer des efforts pour transformer et moderniser le système de justice pénale et élabore une stratégie intégrée qui regroupe divers secteurs, dont la santé, les services sociaux et l’éducation. L’objectif consiste à aboutir à de meilleurs résultats, y compris en accordant la priorité à la réhabilitation et à la réinsertion sociale de ces personnes.

En 2017, le gouvernement a investi en vue d’affecter plus de juges, d’améliorer le système de mise en liberté sous caution et d’ajouter du personnel correctionnel de première ligne afin d’accroître les soutiens dans les domaines social et de la santé. Ces mesures ont eu pour résultat de réduire le nombre de prévenus renvoyés dans un établissement correctionnel et d’augmenter le nombre de causes où une libération sous caution a été décrétée lors de la première comparution au tribunal. Par ailleurs, on a recensé une baisse de 9 % du nombre de causes s’étendant sur plus de 18 mois.

En février 2018, le gouvernement a proposé une nouvelle vision pour l’avenir des services correctionnels en Ontario. Ces mesures assureront la sécurité du public, des détenus et du personnel et amélioreront les résultats pour les personnes vulnérables en contact avec le système de justice. Par ailleurs, elles étofferont les interventions communautaires en matière de santé mentale, de dépendance et de sécurité communautaire. En voici des exemples :

  • Établir des règles relatives à l’isolement qui sont en harmonie avec les normes internationales, notamment par l’introduction progressive de périodes d’isolement et d’interdictions concernant l’isolement de personnes détenues vulnérables, dont les femmes enceintes et les personnes atteintes d’une maladie mentale grave.
  • Accroître la transparence et la responsabilisation par la création d’un poste indépendant d’inspecteur général chargé d’assurer la conformité avec la nouvelle loi, les règlements et les principes de droit humain. Par ailleurs, des mécanismes seraient instaurés pour examiner et statuer sur les cas d’isolement de plus de cinq jours.

Alors que l’Ontario déploie des efforts pour améliorer la prévention et la déjudiciarisation, le gouvernement est déterminé à collaborer avec des spécialistes du domaine et des partenaires communautaires à l’élaboration d’un plan concret qui, à la fois, améliorera la sécurité communautaire et proposera des solutions de rechange à l’incarcération. Voici des exemples de nouveaux investissements :

  • Embauche d’effectifs supplémentaires, dont 176 agents correctionnels, 15 planificateurs de libération, 120 professionnels des soins de santé et 44 agents de probation et de libération conditionnelle pour appuyer la prestation efficace en milieu communautaire de services fondés sur des données probantes.
  • Investissement dans le personnel par l’entremise de programmes de formation améliorés qui incluront des ateliers obligatoires portant, par exemple, sur les droits de la personne, la lutte contre le racisme, la sensibilité culturelle, les droits autochtones, la santé mentale et les pratiques exemplaires dans les services correctionnels.
  •  Soutien des adultes atteints de troubles de santé mentale et de dépendance ayant des démêlés avec la justice en facilitant l’accès aux services communautaires de santé mentale et de lutte contre les dépendances, notamment par la création de plus de logements avec services de soutien et d’équipes mobiles d’intervention en cas de crise, ainsi que l’ajout de gestionnaires de cas et de soutiens thérapeutiques.
  • Services de navigateurs sociaux qui dirigeront les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits vers les services appropriés sur le plan culturel, ce qui permettra d’éviter qu’ils ne se retrouvent de nouveau face au système judiciaire.
  • Ajout de lits pour les personnes en liberté sous caution dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord, afin de fournir des services de supervision dans les collectivités aux personnes ayant les besoins les plus pressants et qui, autrement, seraient placées en détention en attendant la résolution d’une cause criminelle.
  • Construction de deux nouveaux centres correctionnels polyvalents à Thunder Bay et à Ottawa.

La province investit également dans des projets de rénovation de ses installations correctionnelles vétustes afin d’améliorer les conditions d’incarcération et de prévoir des espaces voués à la programmation d’activités de réinsertion sociale.

Centres communautaires de justice

L’Ontario investit dans les Centres communautaires de justice (CCJ) en vue d’améliorer l’administration de la justice pour les personnes inculpées vulnérables et leur famille. Ces centres amélioreront les perspectives des contrevenants et des collectivités puisqu’ils agiront contre les causes profondes du crime et des comportements criminels.

Oeuvrant hors du cadre du tribunal traditionnel, participant à l’évaluation personnalisée des risques et des besoins, ainsi qu’à la prestation collaborative de services sociaux, de justice et de santé, les CCJ amélioreront les résultats pour les contrevenants et les collectivités. En outre, ces centres dirigeront les contrevenants vers les services essentiels qui favorisent leur réinsertion éventuelle, notamment le counseling sur la dépendance, les services d’emploi et les logements avec services de soutien, afin de contribuer à réduire le temps d’incarcération en fournissant des solutions de rechange viables aux accusés à faible risque.

Graphique 1.4 : Centres communautaires de justice
Description accessible du graphique 1.4

À la suite de consultations communautaires, des CCJ seront établis à Kenora, à Toronto et à London pour répondre aux besoins distincts de chaque localité.

Mettre fin à la violence sexiste

En tant que société, nous avons tous la responsabilité de prévenir les comportements qui mettent en péril la sécurité des citoyennes et des citoyens et de fournir des services de soins et d’aide aux survivants. Depuis 2011, le gouvernement accorde la priorité à son engagement de mettre fin à la violence sexiste en Ontario, faisant preuve de leadership grâce à des stratégies et des investissements clés, dont les suivants :

  • Le Plan d’action contre la violence familiale comporte les mesures suivantes : offrir un meilleur soutien communautaire aux survivants, appuyer la formation des intervenants et des professionnels de première ligne, créer des campagnes publiques de sensibilisation et de prévention et améliorer les systèmes de justice pénale et familiale de l’Ontario.
  • Ce n’est jamais acceptable : Plan d’action pour mettre fin à la violence et au harcèlement sexuels, qui a aidé à changer les attitudes et à améliorer les soutiens offerts aux survivants qui dénoncent les abus, et a rendu les lieux de travail et les campus plus sécuritaires et plus réceptifs aux plaintes de violence et de harcèlement sexuels.
  • Pas à pas ensemble : la Stratégie à long terme de l’Ontario contre la violence envers les femmes autochtones, dans le cadre de laquelle l’Ontario et les communautés autochtones conjuguent leurs efforts pour mettre fin au cycle de la violence et faire en sorte que les futures générations de femmes autochtones puissent vivre dans la sécurité et le respect.
  • La Stratégie ontarienne pour mettre fin à la traite des personnes, qui met l’accent sur la prévention et l’intervention précoce, et qui a élargi et amélioré les services communautaires destinés aux survivantes et aux survivants.

Entre 2015 et 2017, les demandes de services de counseling pour des cas d’agression sexuelle adressées au Programme d’intervention rapide auprès des victimes ont augmenté de près de 40 % et la demande de services clés a, par le fait même, augmenté elle aussi.

L’Ontario fait fond sur son engagement d’éliminer la violence sexiste dans la province grâce à une nouvelle stratégie globale, la Stratégie ontarienne contre la violence sexiste, annoncée en mars 2018. La province investit jusqu’à 242 millions de dollars sur trois ans pour soutenir les survivants et leurs enfants et mettre fin au cycle de la violence.

Cette nouvelle stratégie prévoit un cadre global pour répondre au besoin accru de services essentiels comme les refuges, le counseling, les centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel et l’aide pour naviguer dans le système judiciaire, et pour répondre aux autres besoins des survivants de la violence sexiste.

Le plan Ce n’est jamais acceptable : Plan d’action pour mettre fin à la violence et au harcèlement sexuels prévoit des mesures dans quatre secteurs clés :

  • Améliorer les services et les soutiens pour les survivants, ainsi que pour leur famille et leur communauté.
  • Intervenir tôt et efficacement.
  • Changer les attitudes et les normes.
  • Améliorer le fonctionnement du système de justice.

Le premier pas pour aider les femmes à rebâtir leur vie après un traumatisme causé par la violence conjugale consiste à assurer leur sécurité physique. Grâce à cette stratégie, jusqu’à 1 000 femmes et enfants de plus auront accès à des lits dans des refuges où ils seront en sécurité, au moins 600 femmes recevront des services de soutien au logement transitoire, et plus de personnes issues de populations diversifiées recevront des services inclusifs et adaptés à leur culture. Afin d’activer la création d’espaces sûrs pour les survivants, l’Ontario fournira des investissements qui améliorent l’accessibilité aux refuges et appuient la création de plus de places dans les refuges autochtones afin d’accroître l’accès à un soutien adapté à la culture.

Comme la violence est plus susceptible de se produire au moment où les familles se désintègrent, l’Ontario accroît le financement visant à aider les survivants à naviguer dans le processus de justice familiale. Cet investissement accru dans le Programme des agents de soutien dans le contexte de la Cour de la famille aidera les survivants qui risquent davantage d’être victimes de violence. La province augmente également le financement affecté aux programmes de services aux victimes qui fournissent des soutiens fondés sur les traumatismes et des interventions de crise aux victimes d’actes criminels, dont la violence familiale, l’agression sexuelle et la traite des personnes.

Jusqu’à 2 000 femmes et enfants de plus auront accès à du counseling ainsi qu’à du soutien à long terme pour faire la transition de la crise vers la stabilité. En outre, la gamme de services, dont le counseling et les services de soutien aux témoins, sera élargie pour qu’il soit possible d’intervenir rapidement auprès des enfants et des jeunes victimes de violence sexiste. L’Ontario augmente aussi ses investissements stratégiques dans les centres pour femmes. Pour un complément d’information, voir le chapitre II, Stimuler l’économie et créer de bons emplois. La province effectue aussi des investissements dans des soutiens ciblés en matière de santé mentale pour les personnes qui ont connu la violence sexiste en étoffant la Stratégie de santé mentale et de lutte contre les dépendances.

Le gouvernement s’efforce aussi de fournir des services de soutien accrus aux victimes de violence sexiste en milieu de travail. Le projet de loi 148, Loi de 2017 pour l’équité en milieu de travail et de meilleurs emplois, prévoit une disposition particulière sur les congés autorisés, offrant jusqu’à 15 semaines de congé sans crainte de perte d’emploi, lorsque la victime ou ses enfants ont subi ou sont menacés de subir des mauvais traitements de nature familiale ou sexuelle. Les programmes de perfectionnement professionnel seront enrichis afin d’aider les employeurs et les travailleurs à reconnaître les situations de violence et, au besoin, à intervenir.

La formation sur la reconnaissance des signes de violence familiale ou de violence sexiste et les interventions appropriées sont de plus en plus nécessaires dans les domaines suivants : l’industrie de l’accueil, les établissements d’enseignement postsecondaire, le secteur des logements subventionnés et le milieu des services de garde. Les travailleuses et travailleurs de ces secteurs, comme les serveurs, les gardiens de sécurité sur les campus, les gestionnaires de services de logements et les éducatrices et éducateurs de la petite enfance, recevront la formation et les outils nécessaires pour reconnaître les signes de violence ou de mauvais traitements et pour intervenir de façon appropriée dans les situations de violence dans leur milieu de travail et chez leurs clients.

Par l’entremise de ces programmes et d’autres, le gouvernement réitère son engagement envers les gens de l’Ontario, qu’ils soient employeurs, membres de la famille ou travailleuses et travailleurs, à aider tout le monde à reconnaître la violence familiale ainsi que la violence et le harcèlement sexuels, à aider les survivants et à créer un environnement sécuritaire à l’échelle de la province, pour mettre un point final à la violence à caractère sexuel.

Pour obtenir des renseignements sur la stratégie pour l’autonomisation économique des femmes, consulter le chapitre II, Stimuler l’économie et créer de bons emplois.

Graphique 1.5 : Ce n’est jamais acceptable
Description accessible du graphique 1.5

Description des graphiques

Graphique 1.1 : Favoriser le mieux-être des Ontariennes et des Ontariens

Le graphique décrit cinq domaines où le gouvernement investit dans les collectivités de l’Ontario.

  1. Améliorer la santé et la santé mentale
    • Améliorer l’accès des enfants, des jeunes et des adultes de toutes les régions de l’Ontario à une gamme complète de services de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
    • Investir dans les soins hospitaliers pour augmenter l’accès et améliorer les temps d’attente pour des interventions de haute qualité et des pratiques cliniques novatrices.
    • Augmenter l’accès à des soins vitaux à domicile et en milieu communautaire pour environ 670 000 clients et leur famille.
  2. Appuyer les parents et les aidants
    • Offrir gratuitement les programmes préscolaires pour les enfants dès l’âge de deux ans et demi et jusqu’à ce qu’ils soient admissibles à la maternelle à compter de septembre 2020.
    • Continuer d’augmenter l’accès à des services de garde abordables afin que davantage d’enfants et leur famille puissent bénéficier de services de garde agréés de qualité dans des milieux sécuritaires et faciles d’accès.
  3. Aider les plus vulnérables
    • Améliorer l’accès aux services pour les survivants de la violence sexiste.
    • Favoriser le choix, l’autonomie et l’inclusion pour les personnes ayant une déficience intellectuelle.
    • Simplifier les prestations, augmenter les soutiens au revenu et réduire le fardeau que posent des règles complexes pour les bénéficiaires d’aide sociale.
    • Lancer un projet pilote de revenu de base pour soutenir les personnes à faible revenu.
  4. Prendre soin des personnes âgées
    • Continuer d’augmenter l’accès aux soins de longue durée en ajoutant 5 000 lits d’ici 2022, et en aménageant plus de 30 000 lits au cours de la prochaine décennie.
    • Élargir l’Assurance-santé Plus pour que, dès août 2019, les personnes âgées puissent obtenir leurs médicaments sur ordonnance gratuitement.
    • Verser jusqu’à 750 $ par année pour aider les personnes âgées à assumer les coûts d’entretien de leur logement.
  5. Appuyer les programmes de médicaments et de soins dentaires
    • Le programme ontarien pour les médicaments et les soins dentaires offrirait un soutien aux travailleurs occupant des postes précaires et aux autres travailleurs ne bénéficiant pas d’un régime d’assurance-maladie.
    • Le programme offrirait un remboursement de 80 %, jusqu’à un maximum annuel, pour les médicaments et frais dentaires admissibles.
    • Par exemple, une famille de quatre personnes pourrait recevoir jusqu’à 700 $ par année pour les frais de médicaments et de soins dentaires.

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Graphique 1.2 : Exemples de projets de construction et de rénovation d’hôpitaux en 2018-2019

Cette carte illustre les projets de construction et de rénovation d’infrastructures de santé aux quatre coins de l’Ontario en 2018-2019.

Nord : Horizon Santé-Nord Travaux de rénovation et de construction de nouvelles installations d’études à Sudbury pour pouvoir héberger l’École de médecine du Nord de l’Ontario de l’Université Lakehead et de l’Université Laurentienne. St Joseph’s Care Group Ce projet d’agrandissement comporte la construction d’une nouvelle aile à Thunder Bay, pour accueillir des lits spécialisés en santé mentale et des programmes connexes, ce qui permettra de consolider les services et d’intégrer les normes actuelles de conception aux soins de santé mentale.

Est : Hôpital général de Brockville Projet de réaménagement comportant des travaux de construction et de rénovation afin de consolider les services et les lits associés aux soins actifs en santé mentale, aux soins continus complexes, à la réadaptation des patients hospitalisés et à d’autres programmes. Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa Projet de construction d’un ajout de plusieurs étages et de rénovation de l’immeuble actuel afin d’élargir et de transférer les services d’assistance vitale cardiaque.

Centre : Nouvel établissement de Mackenzie Health à Vaughan pour héberger les services d’urgence et de chirurgie, les lits de soins actifs et intensifs, l’imagerie diagnostique et des cliniques ambulatoires spécialisées. Hôpital général d'Etobicoke Projet de construction d’une nouvelle tour destinée à appuyer les services aux patients tels que les urgences, les soins aux malades en phase critique et les services de soins aux mères et aux bébés. Hôpital Joseph Brant Projet de construction et d’agrandissement de la nouvelle Tour Sud et travaux de rénovation de services existants à Burlington qui visent les priorités immédiates en matière de traitement des patients.

Sud-Ouest : Hôpital communautaire Groves Memorial Financement visant à remplacer les installations servant à appuyer les services de soins actifs et non actifs à Fergus. Grey Bruce Health Services Projet de construction d’un nouvel immeuble comportant un service d’urgence jour et nuit, ainsi que des services externes supplémentaires à l’établissement de Markdale.

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Graphique 1.3 : Réduire les coûts grâce à la maternelle et au jardin d’enfants à temps plein

Ce graphique illustre qu’avec la mise en oeuvre du programme de maternelle et de jardin d’enfants à temps plein partout dans la province, l’Ontario se trouve à l’avant-garde de l’apprentissage préscolaire et est devenu le premier territoire de compétence en Amérique du Nord à se doter d’un tel programme. Appuyé par un financement de plus de 1,5 milliard de dollars par année, le programme de maternelle et de jardin d’enfants à temps plein représente l’un des plus gros investissements que l’Ontario ait faits depuis une génération dans le secteur de l’éducation.

Plus de 260 000 enfants de quatre et de cinq ans bénéficient d’un programme de maternelle et de jardin d’enfants à temps plein dans approximativement 3 600 écoles de la province. Les familles économisent jusqu’à 6 500 $ par enfant et par année en frais de garderie.

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Graphique 1.4 : Centres communautaires de justice

Un Centre communautaire de justice offre des services sur place aux gens inculpés de crimes, aux membres de la collectivité et aux contacts policiers. Voici des exemples des services offerts :

  • ServiceOntario
  • Services sans rendez-vous en matière de santé mentale et de traitement de la toxicomanie
  • Programmes de soutien à la famille et aux pairs
  • Programmes et soutiens autochtones
  • Intervenant communautaire en services de soutien aux victimes
  • Formation à l’emploi
  • Réseautage social
  • Services d’immigration
  • Programmes d’apprentissage et de compétences de vie
  • Requêtes et comparutions devant les tribunaux de justice sociale
  • Soutien à la réinsertion

Les équipes de justice et les équipes de services travaillent de concert pour dispenser des services dans les Centres communautaires de justice. L’équipe de justice travaille avec les tribunaux, avec la police et les procureurs de la Couronne assignés aux dossiers. Cette équipe est composée des professions suivantes :

  • Procureur de la Couronne/Procureur de la Couronne assigné aux dossiers de mise en liberté sous caution
  • Avocat de service/Coordonnateur de la mise en liberté sous caution
  • Intervenant en services de soutien aux victimes
  • Probation et libération conditionnelle
  • Agent de liaison de police communautaire
  • Programme de vérification et de supervision des mises en liberté sous caution
  • Aide judiciaire autochtone

L’équipe de services est composée des membres suivants :

  • Coordonnateur de programme
  • Préposé aux admissions et au triage
  • Navigateur en logement social
  • Fournisseur de soins de santé primaires
  • Coordonnateur de justice réparatrice
  • Navigateur autochtone
  • Coordonnateur de services communautaires
  • Fournisseur de services de santé mentale et de lutte contre les dépendances
  • Gestionnaire de cas

Une équipe de services serait en mesure de diriger les membres du public vers des services d’aiguillage cruciaux, dont des lits sécuritaires, des lits pour personnes sous caution, des installations de désintoxication, des établissements de traitement des dépendances et des logements avec services de soutien. Une équipe de services dirige aussi les membres du public vers des partenaires communautaires, comme les services sociaux, la santé publique, les organismes autochtones et les services d’emploi.

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Graphique 1.5 : Ce n’est jamais acceptable

La province a lancé la campagne #QuiAiderezVous dans le cadre du plan Ce n’est jamais acceptable : Plan d’action pour mettre fin à la violence et au harcèlement sexuels.

La vidéo de la campagne #QuiAiderezVous a été visionnée plus de sept millions de fois dans les 10 jours suivant son lancement. Elle a suscité des discussions sur la violence sexuelle en Ontario et dans le monde entier, ayant été visionnée à 85 millions de reprises à l’échelle mondiale, et les publications liées à ONgov sur Facebook ont atteint 1,9 million, établissant un nouveau point de référence pour une campagne du gouvernement de l’Ontario.

À l’intérieur de six mois, on a obtenu des résultats clairs et mesurables. Les deux tiers des Ontariennes et des Ontariens interrogés se sont rappelés avoir vu la campagne #QuiAiderezVous. La recherche a révélé ce qui suit :

  • 55 % des répondants étaient fortement d’accord qu’ils avaient l’obligation d’intervenir s’ils étaient témoins de harcèlement sexuel, par rapport à 37 % avant le lancement de la campagne.
  • 92 % étaient d’accord qu’ils avaient l’obligation d’intervenir s’ils étaient témoins de violence sexuelle, par rapport à 81 %.
  • 83 % étaient d’accord que s’ils étaient témoins d’agressions sexuelles et qu’ils n’intervenaient pas, ils prenaient la décision de permettre que cette violence continue, soit une hausse par rapport à 77 %.

L’Ontario collabore avec d’autres territoires de compétence au Canada et à l’extérieur du pays qui ont exprimé leur intérêt à adapter cette campagne.

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Notes

  • [1] Rapport final et recommandations du Comité directeur de la Stratégie pour l’équité salariale entre les sexes (2016), https://d2khazk8e83rdv.cloudfront.net/7198_mol_gwg_finalreport_fre_wa_03f_v2.pdf
  • [2] Clive R. Belfield, et coll., « The High/Scope Perry Preschool program: Cost-Benefit Analysis Using Data from the Age-40 Followup », Journal of Human Resources, vol. 41, no1 (2006), p. 162-190.
  • [3] Valerie Tarasuk, Andy Mitchell et Naomi Dachner, Household Food Insecurity in Canada, 2014. Toronto, Research to Identify Policy Options to Reduce Food Insecurity (PROOF), 2016.
  • [4] Chiefs of Ontario, First Nations Regional Health Survey, (RHS) Phase 2 (2008/10), Ontario Region Final Report, 2012.
  • [5] Ontario, « Mettons fin au harcèlement et à la violence à caractère sexuel », 2016. www.ontario.ca/fr/page/mettons-fin-au-harcelement-et-la-violence-caractere-sexuel
Mis à jour : 11 avril 2019
Date de publication : 28 mars 2018