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Chapitre III, Section B : Perspectives économiques

Perspectives économiques

Le ministère des Finances prévoit que le produit intérieur brut (PIB) réel de l’Ontario augmentera en moyenne de 1,9 % par année au cours de la période de 2018 à 2021. Par souci de prudence dans la planification financière, ces projections de croissance du PIB réel sont quelque peu inférieures à la moyenne des prévisions du secteur privé.

TABLEAU 3.2 Perspectives économiques de l’Ontario
(en pourcentage)
Item 2015 2016 2017 2018p 2019p 2020p 2021p
Croissance du PIB réel 2,9 2,6 2,7e 2,2 1,8 1,9 1,7
Croissance du PIB nominal 5,0 4,3 4,4e 4,1 3,9 4,0 3,9
Croissance de l’emploi 0,7 1,1 1,8 1,7 1,1 0,9 0,8
Inflation de l’IPC 1,2 1,8 1,7 2,2 2,2 2,1 1,9

Tableau 3.2 Notes :

e = estimation.

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario.

Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

Après une période d’essor marqué, on s’attend à un ralentissement du rythme de croissance de l’économie ontarienne au cours des quatre prochaines années, tout comme ce devrait être le cas pour l’économie américaine et celle du reste du Canada. Cela devrait s’accompagner de la hausse des taux d’intérêt, de l’appréciation du dollar canadien et de l’augmentation des prix du pétrole. On s’attend aussi à ce que les dépenses des ménages pour les éléments sensibles aux taux d’intérêt diminuent et que l’activité sur le marché du logement ralentisse.

Récents résultats économiques de l’Ontario

L’économie ontarienne poursuit sa croissance malgré l’incertitude et les défis qui se font sentir à l’échelle mondiale. Le PIB réel a progressé à un rythme moyen de 2,7 % par année au cours de la période de 2014 à 2017, ce qui est supérieur au taux de 2,0 % affiché entre 2010 et 2013. Depuis 2014, la croissance de l’économie ontarienne a dépassé celle du Canada et de tous les autres pays du G7.

Graphique 3.6 : La croissance économique de l’Ontario a dépassé celle du G7
Description accessible du graphique 3.6

Création d’emplois de grande qualité en Ontario

La vigueur de l’économie de la province a favorisé de solides gains au chapitre de l’emploi. Depuis la récession, la province compte plus de 800 000 nouveaux emplois nets. La majorité des emplois ont été créés dans des industries où les salaires sont supérieurs à la moyenne, dans le secteur privé et pour des postes à temps plein. Le taux de chômage de la province a reculé graduellement, passant de 9,6 % en juin 2009 à 5,5 % en février 2018, le taux le plus faible enregistré en 17 ans, qui est resté en deçà de la moyenne nationale pour le 34e mois de suite.

Graphique 3.7 : Augmentation des emplois de qualité et repli du taux de chômage
Description accessible du graphique 3.7

Contexte économique mondial

La conjoncture économique mondiale demeure favorable à la croissance économique de l’Ontario. On prévoit que tant le dollar canadien que les prix du pétrole augmenteront légèrement, mais resteront bien en deçà des niveaux atteints entre 2005 et 2014. On s’attend à ce que les taux d’intérêt continuent d’augmenter à un rythme ralenti, mais qu’ils demeurent en dessous des moyennes à long terme. Quant à la progression du PIB réel aux États-Unis et au Canada, elle devrait demeurer favorable. Le tableau 3.3 résume les facteurs externes clés, dont le ministère des Finances se sert pour faire ses prévisions concernant la croissance économique de l’Ontario.

TABLEAU 3.3 Prévisions liées aux facteurs externes
Item 2015 2016 2017 2018p 2019p 2020p 2021p
Croissance du PIB réel mondial
(en pourcentage)
3,4 3,2 3,7e 3,9 3,9 3,7 3,8
Croissance du PIB réel des É.-U.
(en pourcentage)
2,9 1,5 2,3 2,8 2,4 2,1 2,0
Croissance du PIB réel du Canada
(en pourcentage)
1,0 1,4 3,0 2,2 1,8 1,9 1,7
Pétrole brut West Texas Intermediate
(en $ US/baril)
49 43 51 59 59 59 60
Dollar canadien (cents américains) 78,3 75,5 77,0 80,1 80,9 81,2 81,2
Taux des bons du Trésor de trois mois1 (en pourcentage) 0,5 0,5 0,7 1,4 2,2 2,7 2,7
Taux des obligations de 10 ans du gouvernement2 (en pourcentage) 1,5 1,3 1,8 2,4 3,0 3,5 3,5

Tableau 3.3 Notes :

e = estimation.

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes.

[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.

Sources : Perspectives de l’économie mondiale du FMI (octobre 2017 et janvier 2018), U.S. Bureau of Economic Analysis, Blue Chip Economic Indicators (octobre 2017 et février 2018), Statistique Canada, U.S. Energy Information Administration, Banque du Canada, enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (mars 2018) et ministère des Finances de l’Ontario.

La croissance économique s’est accélérée d’une façon générale à l’échelle mondiale, les marchés émergents comme les économies avancées affichant récemment de meilleurs résultats que prévu. On prévoit que la croissance du PIB réel mondial s’accentuera de façon générale parmi les économies avancées et émergentes et passera de 3,7 % en 2017 à 3,9 % en 2018 et en 2019. Elle devrait s’établir à 3,7 % en 2020, puis atteindre 3,8 % en 2021. L’économie américaine a affiché une croissance vigoureuse, et on s’attend à ce que cette tendance se poursuive cette année, le PIB réel devant augmenter de 2,8 % en 2018. Selon les prévisions, la croissance du PIB réel du Canada devrait ralentir pour être ramenée de 3,0 % en 2017 à 2,2 % en 2018, la plupart des provinces devant connaître un rythme de croissance ralenti à la suite des bons résultats affichés l’année dernière. Dans nombre d’autres économies avancées, dont le Japon et les États membres de la zone euro, les projections de croissance sont relativement solides pour 2018 et 2019.

Face à la forte croissance économique et aux contraintes liées à la capacité connexes accroissant les perspectives de pressions inflationnistes, la Banque du Canada a haussé les taux d’intérêt à court terme à trois reprises depuis juillet 2017, faisant passer le taux du financement à un jour de 0,50 % à 1,25 %, ce qui a correspondu aux hausses de la Réserve fédérale américaine l’année dernière. On prévoit que le rendement des bons du Trésor canadiens de trois mois augmentera pour passer de 0,7 % en 2017 à 1,4 % en 2018. Les taux d’intérêt canadiens à long terme ont augmenté aussi en raison d’une croissance économique plus vigoureuse et d’autres mesures de resserrement attendues de la part de la banque centrale. Malgré la hausse des taux, la situation financière mondiale reste favorable, les taux d’intérêt demeurant bien inférieurs aux moyennes à long terme.

Les prix du pétrole ont augmenté récemment, en raison notamment des restrictions imposées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en matière d’approvisionnement, de la réduction potentielle de la production américaine d’huile de schiste et de tensions géopolitiques. Cependant, selon les prévisionnistes, l’augmentation devrait être faible au cours de la période de projection, car les prix plus élevés du pétrole entraîneront probablement un accroissement de la production aux États-Unis, comme l’illustre une récente intensification de l’activité de forage dans ce pays.

Perspectives de croissance économique soutenue

On s’attend à ce que les exportations et les investissements des entreprises contribuent considérablement à la croissance économique de l’Ontario au cours de la période de prévision. Cela devrait reposer sur la forte croissance économique à l’échelle mondiale, particulièrement aux États-Unis, et sur la confiance accrue des consommateurs. En outre, il y a des indications que l’économie ontarienne est aux prises avec des pressions croissantes quant à la capacité de la province. Par conséquent, on prévoit que les investissements des entreprises s’accéléreront et continueront de répondre à l’augmentation de la demande. Le climat d’affaires compétitif de l’Ontario et les mesures stratégiques prises par le gouvernement continueront par ailleurs à favoriser les investissements des entreprises. Le chapitre II, Stimuler l’économie et créer de bons emplois, porte sur les mesures prises par le gouvernement pour favoriser les investissements et l’expansion continue des entreprises dans une économie prospère.

Graphique 3.8 : La croissance économique de l’Ontario devrait prendre un virage
Description accessible du graphique 3.8

On s’attend à ce que les exportations ontariennes augmentent en moyenne de 1,8 % par année, au cours de la période allant de 2018-2021. On s’attend aussi à ce que les exportations internationales continuent d’être avantagées par la forte demande aux États-Unis, alimentée par des gains soutenus quant aux investissements des entreprises. Les exportations interprovinciales ont augmenté parallèlement à l’amélioration de la conjoncture dans le reste du Canada. Bien que le dollar canadien se soit apprécié au cours de la dernière année, ce qui a présenté un défi pour les exportateurs de la province, sa valeur est encore bien en deçà des niveaux élevés enregistrés entre 2005 et 2014. Les devises d’autres pays auxquels les exportateurs ontariens font concurrence se sont aussi appréciées par rapport au dollar américain, ce qui a favorisé la compétitivité relative de la province. L’Ontario et les États-Unis profitent tous deux d’une chaîne d’approvisionnement internationale intégrée et productive.

Selon la plus récente enquête sur les dépenses en immobilisations et réparations de Statistique Canada, l’investissement des entreprises devrait augmenter et dégager un solide gain en 2018. On s’attend à ce que l’investissement des entreprises progresse de 4,2 % par année entre 2018 et 2021, grâce surtout à la forte demande provenant des États-Unis et aux pressions croissantes exercées sur la capacité intérieure.

Le marché du travail de l’Ontario a affiché une forte croissance en 2017. L’emploi s’est accru de 1,8 % et le taux de chômage annuel moyen a été ramené à 6,0 %. On prévoit que le niveau d’emploi restera solide en 2018, augmentant de 1,7 % ou de 121 000 nouveaux emplois nets. On s’attend à une progression constante du niveau de l’emploi au cours de la période allant de 2019 à 2021, lequel devrait enregistrer en moyenne des gains de 0,9 % par année. Le taux de chômage devrait se replier graduellement en Ontario pour s’établir à 5,4 % d’ici 2021.

Graphique 3.9 : Plus de un million d’emplois seront créés d’ici 2021
Description accessible du graphique 3.9

La croissance soutenue de l’emploi et la hausse des salaires devraient stimuler les dépenses de consommation en Ontario. On s’attend aussi à ce que ces gains soient freinés par les taux d’intérêt à la hausse et les niveaux élevés d’endettement des ménages. Après une croissance de 4,0 % en 2017, on prévoit une hausse annuelle moyenne de la consommation réelle des ménages de 2,4 % au cours de la période allant de 2018 à 2021.

Après une période d’activité fébrile, le marché du logement de l’Ontario a commencé à se rééquilibrer en 2017. À la suite des importants gains réalisés par les transactions de revente au début de l’année, les ventes ont ralenti et les prix ont baissé au cours de l’été pour se stabiliser à l’automne. Il y a eu un ralentissement de l’activité au début de 2018, le marché s’adaptant à l’incidence de la ligne directrice B-20, Pratiques et procédures de souscription de prêts hypothécaires résidentiels, révisée, qui a été établie par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF). Les prix du logement devraient augmenter à un rythme ralenti après 2018, étant donné que les hausses des taux d’intérêt, les évaluations historiquement élevées et les dettes hypothécaires limiteront la forte demande générée par les facteurs démographiques habituels.

Graphique 3.10 : L’évolution du marché de la revente dans la région du Grand Toronto (RGT)
Description accessible du graphique 3.10

Risques pesant sur les perspectives économiques de l’Ontario

Un certain nombre de risques pourraient avoir une incidence sur les perspectives économiques de l’Ontario. À l’externe, la plus forte croissance économique à l’échelle mondiale, notamment aux États-Unis et dans le reste du Canada, pourrait stimuler la production dans la province. Des modifications potentielles à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et d’autres mesures protectionnistes pourraient perturber la structure des échanges et nuire aux exportateurs ontariens. La récente réforme fiscale aux États-Unis pourrait réduire la compétitivité de l’Ontario et les investissements des entreprises. Au pays, le fort niveau d’endettement des ménages expose davantage les foyers ontariens à la hausse des taux d’intérêt. Par ailleurs, le marché du logement de l’Ontario se rééquilibre après une période d’appréciation marquée des prix. Pendant cette transition, on court le risque que des hausses de taux d’intérêt plus rapides que prévu n’entraînent un ralentissement plus prononcé des dépenses de consommation et de l’activité sur le marché du logement.

TABLEAU 3.4 Répercussions des modifications soutenues aux principaux facteurs externes sur la croissance du PIB réel de l’Ontario
(variation en points de pourcentage)
Item Première année Deuxième année
Dépréciation du dollar canadien de
0,05 $ US
0,1 à 0,7 0,2 à 0,8
Baisse du prix du pétrole brut de
10 $ US le baril
0,1 à 0,3 0,1 à 0,3
Augmentation de la croissance du PIB réel américain
de 1 point de pourcentage
0,2 à 0,6 0,3 à 0,7
Hausse des taux d’intérêt canadiens
de 1 point de pourcentage
(0,1) à (0,5) (0,2) à (0,6)

Tableau 3.4 Notes :

Source : ministère des Finances de l’Ontario.

Détails des perspectives économiques de l’Ontario

Le tableau 3.5 fournit des précisions sur les perspectives économiques du ministère des Finances pour la période de 2018 à 2021.

TABLEAU 3.5 L’économie de l’Ontario, 2016-2021
(variation en pourcentage)
Item Chiffres réels 2016 Projection 2017e Projection 2018 Projection 2019 Projection 2020 Projection 2021
Produit intérieur brut réel 2,6 2,7 2,2 1,8 1,9 1,7
Produit intérieur brut réel — Consommation des ménages 3,0 4,0 3,0 2,2 2,0 2,1
Produit intérieur brut réel — Construction résidentielle 7,5 4,4 (1,6) 0,3 2,2 2,3
Produit intérieur brut réel —   Construction non résidentielle (10,1) 1,3 5,0 5,0 3,3 2,7
Produit intérieur brut réel —   Machines et matériel (7,8) 3,2 5,3 5,5 3,3 4,1
Produit intérieur brut réel —   Exportations 2,5 (0,6) 1,5 2,1 2,0 1,7
Produit intérieur brut réel —   Importations 0,0 0,8 1,9 2,5 2,0 1,9
Produit intérieur brut nominal — 4,3 4,4 4,1 3,9 4,0 3,9
Produit intérieur brut nominal — Revenu primaire des ménages 3,1 3,1 5,3 4,3 4,0 4,1
Produit intérieur brut nominal — Rémunération des employés 3,3 3,6 5,9 4,5 4,2 4,2
Produit intérieur brut nominal — Excédent net d’exploitation – sociétés 7,3 9,2 1,5 3,5 2,8 4,1
Autres indicateurs économiques — Ventes au détail 7,1 6,4 4,3 3,8 3,9 3,3
Autres indicateurs économiques —   Mises en chantier de logements (en milliers) 75,0 79,1 72,4 69,5 71,7 71,5
Autres indicateurs économiques — Reventes de logements 8,5 (9,6) 2,0 0,8 3,4 2,5
Autres indicateurs économiques — Prix de revente des logements 15,1 9,5 0,0 3,1 5,0 5,0
Autres indicateurs économiques — Indice des prix à la consommation 1,8 1,7 2,2 2,2 2,1 1,9
 Autres indicateurs économiques —   Emplois 1,1 1,8 1,7 1,1 0,9 0,8
Autres indicateurs économiques — Création d’emplois (en milliers) 76 128 121 77 62 60
 Autres indicateurs économiques —   Taux de chômage (en pourcentage) 6,5 6,0 5,5 5,4 5,4 5,4
Produit intérieur brut réel américain 1,5 2,3 2,8 2,4 2,1 2,0
Principaux facteurs externes1 — Pétrole brut WTI (en $ US le baril) 43 51 59 59 59 60
Principaux facteurs externes — Dollar canadien (cents américains) 75,5 77,0 80,1 80,9 81,2 81,2
Principaux facteurs externes — Taux des bons du Trésor de trois mois2 0,5 0,7 1,4 2,2 2,7 2,7
Principaux facteurs externes — Taux des obligations de 10 ans du gouvernement3 1,3 1,8 2,4 3,0 3,5 3,5

Tableau 3.5 Notes :

e = estimation

[1], [2], [3] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada (en pourcentage).

Sources : Statistique Canada, Société canadienne d’hypothèques et de logement, Association canadienne de l’immeuble, Banque du Canada, U.S. Bureau of Economic Analysis, Blue Chip Economic Indicators (octobre 2017 et février 2018), U.S. Energy Information Administration et ministère des Finances de l’Ontario.

Prévisions du secteur privé

Le ministère des Finances consulte les économistes du secteur privé et suit leurs prévisions afin de poser les hypothèses de planification du gouvernement. Dans le cadre du processus d’élaboration du budget de 2018, le ministre des Finances a rencontré des économistes du secteur privé pour obtenir leur point de vue. En outre, trois experts en économie ont revu les hypothèses économiques utilisées par le ministère des Finances et les ont jugées raisonnables.1

Les économistes du secteur privé envisagent une croissance continue pour l’Ontario au cours de la période de prévision. Ils s’attendent, en moyenne, à un taux de croissance du PIB réel de 2,3 % en 2018, de 1,9 % en 2019, de 2,0 % en 2020 et de 1,8 % en 2021. Le ministère des Finances, soucieux de faire preuve de prudence dans sa planification financière, prévoit une croissance du PIB réel légèrement inférieure à la moyenne projetée par les économistes du secteur privé.

TABLEAU 3.6 Prévisions du secteur privé concernant la croissance du PIB réel de l’Ontario
(en pourcentage)
Item 2018 2019 2020 2021
BMO Marchés des capitaux (février) 2,4 2,0
Central 1 Credit Union (février) 2,5 2,3 2,1 2,2
Stokes Economic Consulting (février) 2,4 2,0 2,0 2,1
Marchés mondiaux CIBC (janvier) 2,3 1,7
Le Conference Board du Canada (février) 1,9 1,8 1,9 2,0
Groupe Desjardins (février) 2,2 2,0 1,5 0,3
IHS Global Insight (janvier) 2,6 2,4 2,2 2,1
Valeurs mobilières Banque Laurentienne (février) 2,1 1,9
Banque Nationale du Canada (février) 2,6 1,4
RBC Groupe Financier (décembre) 2,1 1,8
Groupe Banque Scotia (février) 2,3 1,8
Groupe financier Banque TD (décembre) 2,3 1,9
Université de Toronto (janvier) 2,2 2,1 2,3 2,3
Moyenne selon l’enquête sur les prévisions du secteur privé 2,3 1,9 2,0 1,8
Hypothèse de planification de l’Ontario 2,2 1,8 1,9 1,7

Tableau 3.6 Notes :

[1] Les trois experts représentent le programme d’analyse politique et économique du Rotman Institute for International Business (Rotman School of Management) de l’Université de Toronto, le Centre for Spatial Economics et Le Conference Board du Canada.

Comparaison avec le budget de 2017

Voici les principaux changements survenus depuis le budget de 2017 :

  • Hausse de la croissance du PIB réel en 2017 et en 2018, suivie d’une croissance plus faible en 2019 et plus forte en 2020;
  • Croissance quelque peu supérieure du PIB nominal en 2017, et croissance moyenne légèrement inférieure du PIB nominal au cours de la période allant de 2018 à 2020;
  • Dollar canadien plus élevé et plus forte croissance du PIB réel aux É.-U. au cours de la période allant de 2018 à 2020;
  • Révisions à la hausse du taux des bons du Trésor de trois mois au cours de la période allant de 2018 à 2020.
TABLEAU 3.7 Changements aux principales hypothèses économiques du ministère des Finances : budget de 2017 par rapport au budget de 2018
(variation en pourcentage)
Item 2017 – Budget 2017 2017 – Budget 2018 2018p – Budget 2017 2018p – Budget 2018 2019p – Budget 2017 2019p – Budget 2018 2020p – Budget 2017 2020p – Budget 2018
Produit intérieur brut réel 2,3 2,7 2,1 2,2 2,0 1,8 1,7 1,9
Produit intérieur brut nominal 4,3 4,4 4,1 4,1 4,2 3,9 3,9 4,0
Ventes au détail 3,9 6,4 3,7 4,3 3,8 3,8 3,3 3,9
Mises en chantier de logements (en milliers) 72,0 79,1 68,5 72,4 71,0 69,5 72,0 71,7
Revenu primaire des ménages 3,9 3,1 4,0 5,3 4,1 4,3 3,9 4,0
Rémunération des employés 4,1 3,6 4,5 5,9 4,6 4,5 4,2 4,2
Excédent net d’exploitation – sociétés 6,8 9,2 7,1 1,5 5,4 3,5 4,0 2,8
Emplois 1,3 1,8 1,2 1,7 1,1 1,1 0,9 0,9
Création d’emplois (en milliers) 94 128 89 121 82 77 66 62
Indice des prix à la consommation 2,0 1,7 2,0 2,2 2,0 2,2 2,0 2,1
Principaux facteurs externes – Produit intérieur brut réel américain 2,3 2,3 2,4 2,8 2,1 2,4 2,0 2,1
Principaux facteurs externes – Pétrole brut WTI (en $ US le baril) 54 51 59 59 62 59 64 59
Principaux facteurs externes – Dollar canadien (en cents américains) 74,5 77,0 75,5 80,1 78,5 80,9 80,0 81,2
Principaux facteurs externes – Taux des bons du Trésor de trois mois1 (en pourcentage) 0,5 0,7 0,8 1,4 1,5 2,2 1,9 2,7
Principaux facteurs externes – Taux des obligations de 10 ans du gouvernement2 (en pourcentage) 1,9 1,8 2,4 2,4 3,0 3,0 3,2 3,5

Tableau 3.7 Notes :

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario.

[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.

Sources : Statistique Canada, Société canadienne d’hypothèques et de logement, Banque du Canada, U.S. Energy Information Administration, U.S. Bureau of Economic Analysis, Blue Chip Economic Indicators (octobre 2017 et février 2018) et ministère des Finances de l’Ontario.

Description des graphiques

Graphique 3.6 : La croissance économique de l’Ontario a dépassé celle du G7

Ce graphique à barres affiche la variation annuelle moyenne en pourcentage du PIB réel de tous les pays du G7 et de l’Ontario pour la période de 2014 à 2017. La variation du PIB réel pour ces territoires est la suivante : Ontario +2,7 %, États-Unis + 2,3 %, Royaume-Uni +2,3 %, Canada +2,1 %, Allemagne +2,0 %, France +1,2 %, Japon +1,1 % et Italie + 0,9 %.

Nota : La croissance du PIB réel de l’Ontario pour 2017 est fondée sur des données prévisionnelles.

Sources : Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Italian National Institute of Statistics (Istat), Statistique Canada, enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (mars 2018) et ministère des Finances de l’Ontario.

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Graphique 3.7 : Augmentation des emplois de qualité et repli du taux de chômage

L’économie continue de générer des emplois de grande qualité. Depuis la récession mondiale, le taux de chômage est en baisse constante, passant du sommet de 9,6 % atteint en juin 2009 à 5,5 % en février 2018. En outre, depuis juin 2009, 811 000 nouveaux emplois nets ont été créés en Ontario. Des 811 000 emplois nets qui ont été créés, 774 300 (95,5 %) étaient des postes à temps plein, dont 580 600 (71,6 %) ont été créés dans le secteur privé et 542 000 (66,9 %) étaient des postes dans des industries* offrant une rémunération au-dessus de la moyenne.

*Les industries à rémunération supérieure à la moyenne sont celles où le salaire horaire moyen est supérieur à la moyenne de toutes les industries en 2017.

Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

Emplois et taux de chômage en Ontario
Mois Emplois (en milliers) Taux de chômage (en pourcentage)
Janv. 2008 6 578,80 6,4
Févr. 2008 6 626,70 6,2
Mars 2008 6 605,80 6,5
Avr. 2008 6 623,00 6,2
Mai 2008 6 638,20 6,3
Juin 2008 6 599,70 6,4
Juill. 2008 6 596,80 6,5
Août 2008 6 614,00 6,4
Sept. 2008 6 632,70 6,4
Oct. 2008 6 650,10 6,6
Nov. 2008 6 568,00 7.3
Déc. 2008 6 576,20 7,4
Janv. 2009 6 480,50 8,1
Févr. 2009 6 461,20 8,8
Mars 2009 6 458,80 8,8
Avr. 2009 6 416,40 9,0
Mai 2009 6 385,70 9,5
Juin 2009 6 377,60 9,6
Juill. 2009 6 407,40 9,5
Août 2009 6 418,10 9,4
Sept. 2009 6 438,00 9,1
Oct. 2009 6 458,40 9,0
Nov. 2009 6 465,50 9,3
Déc. 2009 6 451,60 9,2
Janv. 2010 6 483,70 9,0
Févr. 2010 6 477,70 9,1
Mars 2010 6 471,10 9,0
Avr. 2010 6 506,20 8,9
Mai 2010 6 543,20 8,7
Juin 2010 6 573,00 8,3
Juill. 2010 6 566,90 8,6
Août 2010 6 566,70 9,0
Sept. 2010 6 534,30 9,0
Oct. 2010 6 553,80 8,3
Nov. 2010 6 578,90 8,2
Déc. 2010 6 602,10 8,1
Janv. 2011 6 638,10 8,1
Févr. 2011 6 618,20 7,9
Mars 2011 6 629,40 8,1
Avr. 2011 6 658,90 8,0
Mai 2011 6 649,10 8,1
Juin 2011 6 677,90 7,9
Juill. 2011 6 670,20 7,7
Août 2011 6 684,50 7,5
Sept. 2011 6 668,50 7,9
Oct. 2011 6 651,30 8,0
Nov. 2011 6 668,60 8,0
Déc. 2011 6 682,60 7,6
Janv. 2012 6 669,80 8,1
Févr. 2012 6 659,60 7,7
Mars 2012 6 692,40 7,7
Avr. 2012 6 705,40 7,8
Mai 2012 6 672,60 8,2
Juin 2012 6 702,00 7,8
Juill. 2012 6 709,30 7,9
Août 2012 6 698,60 7,8
Sept. 2012 6 714,30 7,9
Oct. 2012 6 717,20 8,4
Nov. 2012 6 735,80 7,9
Déc. 2012 6 768,90 7,9
Janv. 2013 6 771,70 7,7
Févr. 2013 6 786,00 7,8
Mars 2013 6 785,50 7,8
Avr. 2013 6 795,20 7,7
Mai 2013 6 822,60 7,5
Juin 2013 6 827,80 7,6
Juill. 2013 6 828,20 7,6
Août 2013 6 845,70 7,5
Sept. 2013 6 856,10 7,3
Oct. 2013 6 849,10 7,5
Nov. 2013 6 856,90 7,3
Déc. 2013 6 845,20 7,7
Janv. 2014 6 843,00 7,4
Févr. 2014 6 861,80 7,5
Mars 2014 6 864,30 7,4
Avr. 2014 6 882,60 7,3
Mai 2014 6 864,90 7,3
Juin 2014 6 848,70 7,4
Juill. 2014 6 879,70 7,6
Août 2014 6 881,40 7,3
Sept. 2014 6 892,30 7,1
Oct. 2014 6 930,90 6,8
Nov. 2014 6 899,40 7,0
Déc. 2014 6 879,10 7,0
Janv. 2015 6 878,70 6,8
Févr. 2015 6 898,10 6,9
Mars 2015 6 899,60 6,8
Avr. 2015 6 894,00 6,8
Mai 2015 6 925,80 6,5
Juin 2015 6 943,90 6,5
Juill. 2015 6 953,90 6,5
Août 2015 6 949,80 6,8
Sept. 2015 6 919,60 6,9
Oct. 2015 6 935,00 6,7
Nov. 2015 6 930,30 7,0
Déc. 2015 6 963,10 6,7
Janv. 2016 6 976,40 6,8
Févr. 2016 6 966,10 6,8
Mars 2016 6 984,60 6,7
Avr. 2016 6 988,30 7,0
Mai 2016 6 998,70 6,5
Juin 2016 7 009,30 6,3
Juill. 2016 6 977,00 6,4
Août 2016 6 986,70 6,8
Sept. 2016 7 003,50 6,6
Oct. 2016 7 026,40 6,3
Nov. 2016 7 034,90 6,3
Déc. 2016 7 044,00 6,4
Janv. 2017 7 068,60 6,4
Févr. 2017 7 074,90 6,2
Mars 2017 7 069,60 6,3
Avr. 2017 7 075,10 5,9
Mai 2017 7 083,80 6,4
Juin 2017 7 087,60 6,4
Juill. 2017 7 122,40 6,0
Août 2017 7 146,30 5,5
Sept. 2017 7 178,20 5,7
Oct. 2017 7 180,70 5,8
Nov. 2017 7 217,70 5,5
Déc. 2017 7 223,80 5,6
Janv. 2018 7 172,90 5,5
Févr. 2018 7 188,60 5,5

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Graphique 3.8 : La croissance économique de l’Ontario devrait prendre un virage

Ce graphique à barres montre la composition de la croissance économique de l’Ontario au cours de la période de 2015-2017 à 2018-2021. On estime qu’au cours de la période 2015-2017, l’économie globale a affiché une croissance moyenne du PIB réel de 2,8 %. On estime qu’au cours de cette période, la croissance annuelle moyenne a été de 3,2 % pour les dépenses des ménages, de 2,0 % pour le gouvernement, de 6,5 % pour les investissements résidentiels, de -0,4 % pour les investissements des entreprises, de 1,7 % pour les exportations et de 1,3 % pour les importations. On prévoit qu’au cours de la période 2018-2021, le total de la croissance du PIB réel atteindra 1,9 %. On estime qu’au cours de cette période, la croissance annuelle moyenne sera de 2,4 % pour les dépenses des ménages, de 1,5 % pour le gouvernement, de 0,8 % pour les investissements résidentiels, de 4,2 % pour les investissements des entreprises, de 1,8 % pour les exportations et de 2,1 % pour les importations.

Nota : Gouvernement comprend les investissements et les dépenses de consommation. Investissements des entreprises comprend les investissements dans les machines et le matériel, ainsi que les produits liés à la propriété intellectuelle.

Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

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Graphique 3.9 : Plus de un million d’emplois seront créés d’ici 2021

Ce graphique à barres montre le niveau annuel de l’emploi en Ontario entre 2009 et 2021. L’emploi en Ontario s’est accru, passant de 6,4 millions en 2009 à 7,1 millions en 2017. Le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que le nombre d’emplois augmentera graduellement pour s’établir à 7,4 millions en 2021, ce qui représente un gain de plus d’un million d’emplois depuis 2009.

Année Emplois (en millions)
2009 6,4
2010 6,5
2011 6,7
2012 6,7
2013 6,8
2014 6,9
2015 6,9
2016 7,0
2017 7,1
2018p 7,2
2019p 7,3
2020p 7,4
2021p 7,4

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario.

Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

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Graphique 3.10 : L’évolution du marché de la revente dans la région du Grand Toronto (RGT)

Ce graphique décrit l’évolution du marché de la revente pour les maisons isolées et les logements en copropriété dans la région du Grand Toronto (RGT) depuis le début de 2017. Selon des données désaisonnalisées portant sur le total des ventes et le prix moyen à la revente de l’Association canadienne de l’immeuble, le marché dans la RGT a atteint récemment un point culminant en mars 2017. Les données du Toronto Real Estate Board (TREB) pour le même mois indiquent que le prix moyen des logements en copropriété a atteint 518 879 $, soit une augmentation de 33,1 % d’une année à l’autre. Les reventes de logements en copropriété affichaient une hausse de 23,9 % sur douze mois. Le prix moyen pour les maisons isolées a atteint 1 214 422 $, soit une hausse de 33,4 % d’une année à l’autre. La revente des maisons isolées a augmenté de 19,8 % sur douze mois. En avril 2017, le gouvernement de l’Ontario a lancé le Plan pour le logement équitable.

En juillet, les données du TREB indiquaient que le prix moyen des logements en copropriété avait augmenté de 23,2 % d’une année à l’autre pour s’établir à 501 750 $ tandis que les ventes avaient diminué de 30,7 % sur douze mois. Le prix moyen des maisons isolées a augmenté de 4,9 % sur douze mois, atteignant 1 000 336 $. Par contre, le volume des ventes a chuté de 47,4 % d’une année à l’autre.

En novembre 2017, les données du TREB indiquaient que le prix moyen des logements en copropriété avait augmenté de 16,4  % d’une année à l’autre pour s’établir à 516 965 $ tandis que les ventes avaient diminué de 7,9 % sur douze mois. Le prix moyen des maisons isolées a reculé de 5,8 % sur douze mois, se chiffrant à 996,527 $. Par contre, le volume des ventes a chuté de 19,1 % d’une année à l’autre.

Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a mis en œuvre une modification à la ligne directrice B-20 intitulée Pratiques et procédures de souscription de prêts hypothécaires résidentiels en janvier 2018.

En février 2018, le prix moyen des logements en copropriété a augmenté de 10,1 % sur douze mois, atteignant 529 782 $. Par contre, le volume des ventes a chuté de 30,8 % d’une année à l’autre. Le prix moyen des maisons isolées a reculé de 17,2 % sur douze mois, se chiffrant à 1 000 736 $ tandis que le volume des ventes a chuté de 41,2 % d’une année à l’autre.

Nota : Point culminant se rapporte au pic récent pour le total des ventes et le prix de revente moyen dans la RGT selon des données désaisonnalisées de l’Association canadienne de l’immeuble.

Sources : Toronto Real Estate Board, Association canadienne de l’immeuble, Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

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Note

[1] Les trois experts représentent le programme d’analyse politique et économique du Rotman Institute for International Business (Rotman School of Management) de l’Université de Toronto, le Centre for Spatial Economics et Le Conference Board du Canada.

Mis à jour : 11 avril 2019
Date de publication : 28 mars 2018