Introduction
L’économie de l’Ontario a affiché de meilleurs résultats que prévu en 2023, malgré les vents contraires économiques causés par les taux d’intérêt et l’inflation des prix à la consommation élevés. Le marché du travail de l’Ontario a été solide en 2023, et le taux de chômage est demeuré bas. Cela s’ajoute à une croissance record de l’emploi depuis 2021.
Cependant, les perspectives économiques se sont détériorées en regard du budget de 2023. Ainsi, on prévoit une croissance nettement plus basse en 2024 et légèrement inférieure en 2025 et en 2026. Par conséquent, on prévoit aussi que la croissance de l’emploi sera plus faible en 2024.
On s’attend à ce que les taux d’intérêt élevés continuent d’avoir des répercussions sur l’économie de l’Ontario en 2024, et notamment que la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel ralentisse et passe d’un pourcentage estimé à 1,2 % en 2023 à 0,3 % en 2024. Il est également prévu que la croissance du PIB réel s’accélérera pour passer à 1,9 % en 2025 et à 2,2 % en 2026 et en 2027. Par souci de planification financière prudente, ces projections sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions du secteur privé.
2022 | 2023 | 2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
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Croissance du PIB | 3,9 | 1,2e | 0,3 | 1,9 | 2,2 | 2,2 |
Croissance du PIB | 9,2 | 4,1e | 2,7 | 3,9 | 4,3 | 4,1 |
Croissance de l’emploi | 4,6 | 2,4 | 0,8 | 1,7 | 1,4 | 1,4 |
Inflation de l’IPC | 6,8 | 3,8 | 2,6 | 2,0 | 2,0 | 2,0 |
Notes du tableau 2.1 :
e = estimation
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes en date du 25 janvier 2024.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Révision des perspectives depuis le budget de 2023
Le PIB réel de l’Ontario a augmenté d’environ 1,2 % en 2023, ce qui est supérieur à ce qui avait été prévu dans le budget de 2023, tandis que la croissance du PIB nominal est estimée à 4,1 %, soit un taux plus élevé que celui de 2,8 % prévu dans le budget de 2023.
Les perspectives ont été révisées par rapport aux projections du budget de 2023. Voici les principaux changements ainsi apportés :
- croissance prévue du PIB réel et du PIB nominal plus solide en 2023, accompagnée par une création d’emplois beaucoup plus forte et une baisse du taux de chômage;
- croissance plus lente du PIB réel et du PIB nominal entre 2024 et 2026, la baisse la plus prononcée étant enregistrée en 2024;
- baisse de la croissance de l’excédent net d’exploitation des sociétés pendant la période de prévision;
- plus de mises en chantier que prévu pendant toute la période de prévision. Voir la section « Progrès réalisés quant à l’offre de logements » plus loin dans le présent chapitre pour obtenir les renseignements les plus à jour pour 2023.
2023 Budget de 2023 |
2023 Budget de 2024 |
2024p Budget de 2023 |
2024p Budget de 2024 |
2025p Budget de 2023 |
2025p Budget de 2024 |
2026p Budget de 2023 |
2026p Budget de 2024 |
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Produit intérieur brut réel | 0,2 | 1,2e | 1,3 | 0,3 | 2,5 | 1,9 | 2,4 | 2,2 |
Produit intérieur brut nominal | 2,8 | 4,1e | 3,6 | 2,7 | 4,6 | 3,9 | 4,5 | 4,3 |
Rémunération des salariés | 5,1 | 6,7e | 4,2 | 4,3 | 4,5 | 4,4 | 4,2 | 4,1 |
Excédent net d’exploitation – sociétés | (8,2) | (12,6)e | (0,5) | (4,7) | 9,2 | 3,5 | 9,1 | 7,9 |
Consommation nominale des ménages | 5,1 | 6,0e | 4,1 | 3,5 | 4,3 | 4,1 | 4,2 | 4,3 |
Autres indicateurs économiques — Emploi | 0,5 | 2,4 | 1,0 | 0,8 | 1,7 | 1,7 | 1,7 | 1,4 |
Autres indicateurs économiques — Création d’emplois (en milliers) | 39 | 183 | 78 | 63 | 133 | 136 | 136 | 114 |
Autres indicateurs économiques — Taux de chômage (en pourcentage) | 6,4 | 5,7 | 6,6 | 6,7 | 6,3 | 6,6 | 6,3 | 6,4 |
Autres indicateurs économiques — Indice des prix à la consommation | 3,6 | 3,8 | 2,1 | 2,6 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | 2,0 |
Autres indicateurs économiques — Mises en chantier de logements (en milliers)1 | 80,3 | 89,3 | 79,3 | 87,9 | 82,7 | 92,3 | 83,2 | 94,4 |
Autres indicateurs économiques — Reventes de logements | (8,9) | (12,3) | 21,0 | 4,0 | 1,2 | 16,0 | 1,2 | 1,2 |
Autres indicateurs économiques — Prix de revente des logements | (9,7) | (6,3) | 2,2 | (0,2) | 4,0 | 3,1 | 4,0 | 4,0 |
Principaux facteurs externes — Produit intérieur brut réel des États-Unis | 0,5 | 2,5 | 1,2 | 2,1 | 2,1 | 1,7 | 2,1 | 2,1 |
Principaux facteurs externes — Pétrole brut WTI (en $ US le baril) | 83 | 78 | 80 | 79 | 79 | 78 | 79 | 77 |
Principaux facteurs externes — Dollar canadien (en cents américains) | 74,4 | 74,1 | 76,5 | 74,6 | 77,6 | 77,6 | 78,5 | 78,2 |
Principaux facteurs externes — Taux des bons du Trésor à trois mois (en pourcentage)2 |
4,3 | 4,8 | 3,3 | 4,4 | 2,5 | 3,0 | 2,4 | 2,6 |
Principaux facteurs externes — Taux des obligations à 10 ans du gouvernement (en pourcentage)3 | 3,1 | 3,3 | 3,1 | 3,2 | 3,1 | 3,1 | 3,2 | 3,3 |
Notes du tableau 2.2 :
e = estimation.
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes en date du 25 janvier 2024.
[1] Mises en chantier projetées selon la moyenne du secteur privé en date du 25 janvier 2024.
[2], [3] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Statistique Canada, Société canadienne d’hypothèques et de logement, L’Association canadienne de l’immobilier, Banque du Canada, United States Bureau of Economic Analysis, Blue Chip Economic Indicators (octobre 2023 et février 2024), U.S. Energy Information Administration, ministère des Finances de l’Ontario.
Résultats économiques récents
Malgré les vents contraires économiques persistants, la croissance de l’emploi en Ontario est demeurée supérieure à la moyenne en 2023, ajoutant 183 200 nouveaux emplois en chiffres nets, soit une hausse de 2,4 %. Cette croissance a suivi des gains record de 5,2 % en 2021 et de 4,6 % en 2022. La création d’emplois au cours de la période de trois ans débutant en 2021 a été la plus forte jamais enregistrée. Le taux de chômage en Ontario a augmenté légèrement, atteignant 5,7 % en 2023, mais il est demeuré bas comparativement à la moyenne historique récente.
Les autres indicateurs économiques ont été généralement positifs pour l’Ontario en 2023. Les ventes de véhicules automobiles neufs, les exportations, les ventes du secteur manufacturier et le commerce de détail ont tous affiché une hausse pendant l’année. L’activité sur le marché du logement a ralenti, la hausse des taux hypothécaires ayant contribué à la baisse de 12,3 % des reventes enregistrée en 2023.
Croissance du PIB réel
Après un départ solide au début de l’année, la croissance du PIB réel de l’Ontario a progressivement ralenti en 2023, car les taux d’intérêt élevés de la Banque du Canada ont pesé sur l’économie. Le PIB réel est demeuré inchangé au troisième trimestre de 2023, après avoir affiché des gains de 0,6 % et de 0,4 % aux premier et deuxième trimestres, respectivement. Les composantes sensibles aux taux d’intérêt, comme la consommation des ménages et les investissements des entreprises, ont été particulièrement touchées par les hausses des taux d’intérêt. Malgré ce ralentissement de la croissance pendant la deuxième moitié de l’année, on estime que le PIB réel de l’Ontario a augmenté de 1,2 % en 2023.
Inflation des prix à la consommation
L’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Ontario a affiché une baisse importante, passant à 2,7 % (sur 12 mois) en janvier 2024 après avoir atteint un taux de 7,9 % en juin 2022. La baisse de l’IPC est attribuable surtout à une chute des prix de l’énergie, qui ont baissé de 4,0 % en janvier 2024, sur 12 mois, comparativement à une hausse de 37,0 % en juin 2022. Exception faite des aliments et de l’énergie, l’inflation a également fléchi pour se situer à 3,2 % en janvier 2024, comparativement à un taux de 5,5 % en juillet 2022.
Perspectives économiques
Le ministère des Finances de l’Ontario consulte régulièrement les économistes du secteur privé tout en suivant leurs prévisions afin d’orienter les hypothèses de planification du gouvernement.
Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce qu’en moyenne, le PIB réel de l’Ontario progresse de 0,4 % en 2024, de 2,0 % en 2025 et de 2,3 % en 2026 et en 2027, ce qui est inférieur aux prévisions économiques depuis le budget de 2023. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB réel sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions des économistes du secteur privé pour chacune des années. Trois experts externes en économie ont examiné les hypothèses de planification économique du ministère des Finances de l’Ontario et les ont jugées raisonnables1.
2024 | 2025 | 2026 | 2027 | |
---|---|---|---|---|
BMO Marchés des capitaux (janvier) | 0,4 | 2,3 | – | – |
Central 1 Credit Union (janvier) | 0,8 | 2,1 | – | – |
Marchés des capitaux CIBC (janvier) | 0,3 | 1,8 | – | – |
Le Conference Board du Canada (janvier) | 0,6 | 2,3 | 2,6 | 2,5 |
Groupe Desjardins (janvier) | (0,1) | 2,1 | – | – |
Valeurs mobilières Banque Laurentienne (janvier) | 0,4 | 2,0 | – | – |
Banque Nationale du Canada (décembre) | (0,4) | 1,5 | – | – |
Quantitative Economic Decisions, Inc. (janvier) | 1,2 | 0,5 | 1,6 | 1,7 |
Banque Royale du Canada (décembre) | 0,2 | 2,3 | – | – |
Banque Scotia (décembre) | 0,5 | 2,6 | – | – |
Stokes Economics (janvier) | 0,5 | 2,2 | 2,6 | 2,8 |
Groupe Banque TD (janvier) | 0,3 | 1,5 | 2,0 | 2,0 |
Université de Toronto (janvier) | 0,0 | 2,5 | 2,8 | 2,6 |
Moyenne des prévisions du secteur privé | 0,4 | 2,0 | 2,3 | 2,3 |
Hypothèse de planification de l’Ontario | 0,3 | 1,9 | 2,2 | 2,2 |
Note du tableau 2.3 :
Sources : Enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (25 janvier 2024) et ministère des Finances de l’Ontario.
Les prévisionnistes du secteur privé prévoient, en moyenne, que le PIB nominal de l’Ontario augmentera de 2,8 % en 2024, de 4,0 % en 2025, de 4,4 % en 2026 et de 4,2 % en 2027. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB nominal sont légèrement inférieures à la moyenne projetée par les économistes du secteur privé pour chacune des années.
2024 | 2025 | 2026 | 2027 | |
---|---|---|---|---|
BMO Marchés des capitaux (janvier) | 3,0 | 4,2 | – | – |
Central 1 Credit Union (janvier) | 3,2 | 3,6 | – | – |
Marchés des capitaux CIBC (janvier) | 2,2 | 4,1 | – | – |
Le Conference Board du Canada (janvier) | 3,1 | 4,6 | 4,7 | 4,6 |
Groupe Desjardins (janvier) | 1,4 | 3,6 | – | – |
Valeurs mobilières Banque Laurentienne (janvier) | 2,7 | 4,1 | – | – |
Banque Nationale du Canada (décembre) | 1,4 | 3,1 | – | – |
Quantitative Economic Decisions, Inc. (janvier) | 5,5 | 3,7 | 3,5 | 2,6 |
Banque Royale du Canada (décembre) | 2,1 | 3,7 | – | – |
Banque Scotia (décembre) | 3,0 | 4,4 | – | – |
Stokes Economics (janvier) | 2,8 | 4,6 | 4,8 | 5,0 |
Groupe Banque TD (janvier) | 3,2 | 3,5 | 4,0 | 4,0 |
Université de Toronto (janvier) | 2,7 | 4,5 | 4,9 | 4,7 |
Moyenne des prévisions du secteur privé | 2,8 | 4,0 | 4,4 | 4,2 |
Hypothèse de planification de l’Ontario | 2,7 | 3,9 | 4,3 | 4,1 |
Note du tableau 2.4 :
Sources : Enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (25 janvier 2024) et ministère des Finances de l’Ontario.
Le ministère des Finances de l’Ontario estime que le PIB nominal de l’Ontario a augmenté de 4,1 % en 2023, ce qui témoigne en grande partie de l’inflation du PIB qui est demeurée élevée et de la croissance modérée du PIB réel. On prévoit que la croissance du PIB nominal ralentira en 2024, puis qu’elle accélérera pendant la période visée par les perspectives.
Contexte économique mondial
Les perspectives de croissance économique à l’échelle mondiale pour 2024 se sont légèrement améliorées, la croissance dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, ayant été résiliente, malgré l’important resserrement de la politique monétaire appliqué par les principales banques centrales au cours des deux dernières années pour s’attaquer à l’inflation élevée des prix. Le Fonds monétaire international prévoit une croissance du PIB réel mondial de 3,1 % en 2024, une prévision supérieure à celle de 2,9 % faite en octobre. Pour 2025, on prévoit que la croissance du PIB réel mondial sera de 3,2 %, inchangée par rapport aux prévisions d’octobre.
La croissance du PIB réel aux États-Unis devrait baisser et passer de 2,5 % en 2023 à 2,1 % en 2024 et à 1,7 % en 2025, à mesure que la demande intérieure diminue et que les marchés du travail s’adaptent aux répercussions cumulatives du resserrement de la politique monétaire. On prévoit que la croissance du PIB réel dans la zone euro augmentera et passera de 0,5 % en 2023 à 0,9 % en 2024 et à 1,7 % en 2025, à mesure que les dépenses des ménages augmentent et que la région continue de s’adapter à la flambée des prix de l’énergie et d’autres produits de base causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. La croissance du PIB réel de la Chine devrait baisser et passer de 5,2 % en 2023 à 4,6 % en 2024 et à 4,1 % en 2025, car les pressions financières découlant du secteur immobilier continuent de peser sur l’économie.
Les chaînes d’approvisionnement mondiales, qui ont été durement touchées pendant la pandémie de COVID-19, ont repris du poil de la bête au cours des deux dernières années. L’indice Global Supply Chain Pressure Index (GSCPI) de la Federal Reserve Bank of New York montre que les pressions qui ont touché la chaîne d’approvisionnement ont atteint un sommet en décembre 2021. Avec la normalisation des caractéristiques de la demande et l’atténuation des pressions sur les systèmes de production et de transport, cet indice de la pression sur la chaîne d’approvisionnement a par la suite baissé. En février 2023, il est passé sous son taux moyen historique, atteignant un creux en mai 2023. Les pressions sur la chaîne d’approvisionnement à l’échelle mondiale se sont depuis accrues, mais elles ont presque atteint leur niveau moyen historique.
Marchés des capitaux et autres facteurs externes
Après les hausses du taux directeur les plus effrénées enregistrées depuis 1981, la Banque du Canada maintient son taux directeur à 5,0 % depuis juillet 2023. Ce taux est bien supérieur à la fourchette de 2,0 % à 3,0 % que la Banque considère comme son taux directeur neutre, soit le taux d’intérêt qui concorde avec la capacité potentielle de production de l’économie lorsque l’inflation est de 2 %. La politique monétaire actuelle de la Banque contribue à modérer l’inflation de l’IPC, mais elle a aussi contribué à ralentir la croissance économique. La Banque prévoit que l’inflation se maintiendra à environ 3 % pendant la première moitié de 2024 et qu’elle diminuera et reviendra au taux cible de 2 % en 2025.
La plupart des prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que la Banque du Canada commence à abaisser ses taux d’intérêt en 2024 et continue de les baisser en 2025. Par conséquent, on s’attend à ce que le taux des bons du Trésor à trois mois du gouvernement du Canada passe de 4,8 % en 2023 à 4,4 % en 2024 et à 2,6 % en 2026 et en 2027. Le taux des bons du Trésor à 10 ans du gouvernement du Canada est passé de 2,8 % en 2022 à 3,3 % en 2023, et on s’attend à ce qu’il descende en moyenne à 3,2 % en 2024 et en 2025, puis remonte à 3,4 % en moyenne en 2026 et en 2027.
Les prix de l’énergie devraient rester relativement stables pendant l’horizon de projection. Les prix du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) ont baissé à 78 $ US le baril en 2023, comparativement à 95 $ US le baril en 2022. On s’attend à ce que le prix du WTI s’établisse en moyenne à 78 $ US le baril entre 2024 et 2027. Le dollar canadien pourrait s’apprécier progressivement pendant la période de projection, pour passer de 74,1 cents US en 2023 à 74,6 cents US en 2024, puis à une moyenne de 77,6 cents US de 2025 à 2027.
2022 | 2023 | 2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
---|---|---|---|---|---|---|
Croissance du PIB réel mondial (en pourcentage) | 3,5 | 3,1e | 3,1 | 3,2 | 3,2 | 3,1 |
Croissance du PIB réel des États-Unis (en pourcentage) | 1,9 | 2,5 | 2,1 | 1,7 | 2,1 | 1,9 |
Pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) (en $ US le baril) | 95 | 78 | 79 | 78 | 77 | 78 |
Dollar canadien (en cents américains) | 76,8 | 74,1 | 74,6 | 77,6 | 78,2 | 77,0 |
Taux des bons du Trésor à trois mois1 (en pourcentage) | 2,3 | 4,8 | 4,4 | 3,0 | 2,6 | 2,6 |
Taux des obligations à 10 ans du gouvernement2 (en pourcentage) |
2,8 | 3,3 | 3,2 | 3,1 | 3,3 | 3,5 |
Notes du tableau 2.5 :
e = estimation du Fonds monétaire international.
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes en date du 25 janvier 2024.
[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (octobre 2023 et janvier 2024), U.S. Bureau of Economic Analysis, U.S. Energy Information Administration, Banque du Canada, Blue Chip Economic Indicators (octobre 2023 et février 2024), enquête du ministère des Finances de l’Ontario menée auprès des prévisionnistes (25 janvier 2024).
Détail des perspectives économiques de l’Ontario
Le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que le PIB réel augmentera de 0,3 % en 2024, de 1,9 % en 2025 et de 2,2 % en 2026 et en 2027. Selon les prévisions, le PIB nominal progressera de 2,7 % en 2024, de 3,9 % en 2025, de 4,3 % en 2026 et de 4,1 % en 2027.
2022 | 2023 | 2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
---|---|---|---|---|---|---|
Produit intérieur brut réel | 3,9 | 1,2e | 0,3 | 1,9 | 2,2 | 2,2 |
Produit intérieur brut nominal | 9,2 | 4,1e | 2,7 | 3,9 | 4,3 | 4,1 |
Rémunération des salariés | 8,9 | 6,7e | 4,3 | 4,4 | 4,1 | 4,1 |
Excédent net d’exploitation – sociétés | (5,9) | (12,6)e | (4,7) | 3,5 | 7,9 | 6,0 |
Consommation nominale des ménages | 13,2 | 6,0e | 3,5 | 4,1 | 4,3 | 4,2 |
Autres indicateurs économiques — Emploi | 4,6 | 2,4 | 0,8 | 1,7 | 1,4 | 1,4 |
Autres indicateurs économiques — Création d’emplois (en milliers) | 338 | 183 | 63 | 136 | 114 | 115 |
Autres indicateurs économiques — Taux de chômage (en pourcentage) | 5,6 | 5,7 | 6,7 | 6,6 | 6,4 | 6,2 |
Autres indicateurs économiques — Indice des prix à la consommation | 6,8 | 3,8 | 2,6 | 2,0 | 2,0 | 2,0 |
Autres indicateurs économiques — Mises en chantier de logements (en milliers)1 | 96,1 | 89,3 | 87,9 | 92,3 | 94,4 | 95,8 |
Autres indicateurs économiques — Reventes de logements | (31,9) | (12,3) | 4,0 | 16,0 | 1,2 | 1,2 |
Autres indicateurs économiques — Prix de revente des logements | 6,7 | (6,3) | (0,2) | 3,1 | 4,0 | 4,0 |
Principaux facteurs externes — Produit intérieur brut réel des États-Unis | 1,9 | 2,5 | 2,1 | 1,7 | 2,1 | 1,9 |
Principaux facteurs externes — Pétrole brut WTI (en $ US le baril) | 95 | 78 | 79 | 78 | 77 | 78 |
Principaux facteurs externes — Dollar canadien (en cents américains) | 76,8 | 74,1 | 74,6 | 77,6 | 78,2 | 77,0 |
Principaux facteurs externes — Taux des bons du Trésor à trois mois (en pourcentage)2 |
2,3 | 4,8 | 4,4 | 3,0 | 2,6 | 2,6 |
Principaux facteurs externes — Taux des obligations à 10 ans du gouvernement (en pourcentage)3 | 2,8 | 3,3 | 3,2 | 3,1 | 3,3 | 3,5 |
Notes du tableau 2.6 :
e = estimation
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes en date du 25 janvier 2024.
[1] Mises en chantier projetées selon la moyenne du secteur privé en date du 25 janvier 2024.
[2], [3] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Statistique Canada, Société canadienne d’hypothèques et de logement, L’Association canadienne de l’immobilier, Banque du Canada, United States Bureau of Economic Analysis, Blue Chip Economic Indicators (octobre 2023 et février 2024), U.S. Energy Information Administration et ministère des Finances de l’Ontario.
Emploi et dépenses des ménages
On prévoit que les taux d’intérêt élevés contribueront à un relâchement du marché du travail au début de 2024 avant que la situation s’améliore plus tard dans l’année. L’emploi devrait augmenter de 0,8 % en 2024, ce qui représente un ralentissement par rapport à la hausse de 2,4 % enregistrée en 2023. On prévoit que le ralentissement de la croissance de l’emploi, conjugué à une croissance robuste soutenue de la population et de la main-d’œuvre, contribuera à porter le taux de chômage à 6,7 % en 2024. Le taux de chômage pendant la période de prévision devrait rester inférieur à la moyenne historique récente.
On prévoit que le renforcement de l’économie stimulera la croissance de l’emploi, qui passera à 1,7 % en 2025 et à 1,4 % en 2026 et en 2027. À mesure que les gains d’emploi augmentent, le taux de chômage devrait diminuer graduellement pour s’établir à 6,2 % d’ici 2027.
Le ralentissement de la demande a contribué à atténuer les pressions sur les prix tandis que la croissance de la population a contribué à faire augmenter les dépenses nominales des ménages en 2023, lesquelles ont augmenté de 6,0 %, après avoir affiché une hausse de 13,2 % en 2022. Malgré ces gains solides, les dépenses réelles par habitant ont diminué en 2023, la hausse des prix et des frais d’intérêts ayant des répercussions sur les budgets des ménages. Les paiements d’intérêts sur la dette des ménages canadiens, sur une base réelle par habitant, ont grandement augmenté et se situent à leur niveau le plus élevé en plus de 30 ans.
On prévoit que la croissance des dépenses nominales des ménages ralentira pour s’établir à 3,5 % en 2024, mais on s’attend à ce qu’elle augmente et atteigne 4,1 % en 2025, à mesure que les taux d’intérêt diminueront et que le marché du travail se renforcera.
Inflation des prix à la consommation
Les pressions inflationnistes s’étant grandement atténuées en 2023, on prévoit que les pressions sur les prix continueront de diminuer en 2024, alors que les taux d’intérêt élevés continueront de freiner la demande.
À des fins de planification, le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que l’inflation de l’IPC ralentira et passera de 3,8 % en 2023 à 2,6 % en 2024, avant de s’aligner de nouveau sur le taux cible de 2,0 % de la Banque du Canada en 2025.
Cependant, la trajectoire qu’empruntera l’inflation de l’IPC est incertaine. L’inflation demeure élevée pour certains biens et services. En outre, les risques pour les chaînes d’approvisionnement mondiales se sont accrus dans les derniers mois, ce qui a influé sur les coûts et les délais d’expédition. Les économistes du secteur privé ont des opinions très variées, les prévisions concernant l’inflation en 2024 allant de 1,8 % à 3,0 %.
La politique fédérale de tarification du carbone a contribué à l’inflation. La Banque du Canada estime que l’élimination de la taxe sur le carbone pourrait générer une baisse ponctuelle de l’inflation de 0,6 point de pourcentage au Canada2. Il est prévu que la taxe fédérale sur le carbone augmentera le 1er avril. Selon la Banque du Canada, cette majoration ferait monter l’inflation d’environ 0,1 point de pourcentage d’une année à l’autre3.
Progrès réalisés quant à l’offre de logements
L’Ontario vise à ce qu’au moins 1,5 million de logements soient construits d’ici 2031 et a attribué aux 50 plus grandes municipalités de la province des objectifs qui les aideront à y parvenir.
En 2023, l’objectif était de créer 110 000 logements en Ontario. À la fin de l’année, on dénombrait 109 011 nouveaux logements, soit 99 % de l’objectif, consistant en une combinaison de mises en chantier de logements du marché, d’unités d’habitation supplémentaires et de lits de soins de longue durée.
Marché du logement
Le marché du logement en Ontario continue d’être perturbé par les taux d’intérêt élevés et l’insuffisance de l’offre en contexte de croissance démographique record. Voir la section A du chapitre 1, Bâtir l’Ontario, pour voir comment le gouvernement provincial collabore avec les autres paliers de gouvernement et les partenaires de l’industrie pour qu’un plus grand nombre de logements soient bâtis en Ontario.
La Banque du Canada maintient son taux directeur à 5,0 % depuis juillet 2023. Cependant, l’incidence cumulative des hausses du taux directeur depuis mars 2022 a fait monter les coûts hypothécaires, ce qui a entravé l’activité sur le marché du logement en Ontario. Le prix moyen des logements a diminué de 6,3 % en 2023, pour s’établir à 872 100 $, un niveau équivalent à celui de 2021. Les reventes de logements ont baissé de 12,3 % en 2023 après avoir accusé un fort recul de 31,9 % en 2022, atteignant le volume de ventes le plus bas enregistré en plus de deux décennies.
Malgré la baisse des prix moyens des logements, les taux d’intérêt élevés maintiennent les coûts hypothécaires à des niveaux record. En se basant sur le prix moyen de revente d’un logement, une mise de fonds de 20 % et une période d’amortissement de 25 ans, le coût mensuel moyen d’une hypothèque était d’environ 4 600 $ au dernier trimestre de 2023, ce qui est bien supérieur au sommet précédent enregistré à la fin des années 1980 en tenant compte de l’inflation. Cela a grandement contribué à l’inflation de l’IPC relatif au logement au cours de la dernière année.
La croissance démographique et la baisse des taux d’intérêt hypothécaires prévues devraient contribuer à accroître l’activité sur le marché du logement pendant la période de projection. Le prix moyen de revente des logements en Ontario devrait se contracter de 0,2 % en 2024, pour ensuite augmenter de 3,1 % en 2025 et de 4,0 % en 2026. On prévoit que les reventes de logements augmenteront de 4,0 % en 2024, de 16,0 % en 2025 et de 1,2 % en 2026.
Risques pour les perspectives
L’inflation des prix à la consommation a continué de baisser dans de nombreux territoires, mais les mesures de l’inflation fondamentale, qui sont rajustées pour tenir compte des composantes volatiles, demeurent élevées. Les perspectives concernant l’inflation demeurent une importante source d’incertitude pour l’économie mondiale, de même que pour l’économie du Canada et de l’Ontario. Bien que plusieurs grandes banques centrales, dont la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine, aient fait savoir qu’elles avaient probablement conclu leurs récents cycles d’augmentations des taux d’intérêt, l’autre côté de la médaille, c’est qu’elles risquent de maintenir des taux d’intérêt élevés pendant une plus longue période si elles le jugent nécessaire pour ramener l’inflation à son taux cible. En revanche, il est possible que l’inflation se normalise plus rapidement que prévu, ce qui permettrait un assouplissement plus rapide de la politique monétaire.
La croissance économique des États-Unis s’est avérée étonnamment résiliente, compte tenu du resserrement important de la politique monétaire, affichant notamment une forte demande de la part des consommateurs et des marchés du travail dynamiques. La résilience économique continue des États-Unis représente un risque de hausse pour l’économie de l’Ontario, notamment pour la croissance de ses exportations. Cependant, l’économie aux États-Unis est exposée à des risques importants, car on s’attend à ce que l’accumulation des hausses antérieures des taux d’intérêt pèse sur la demande globale. Il y a aussi un risque de rééquilibrage budgétaire, car les importants déficits budgétaires enregistrés au fil des ans ont considérablement augmenté les niveaux d’endettement du gouvernement fédéral aux États-Unis.
La conjoncture géopolitique continue de présenter un risque important pour les perspectives économiques. Les conflits mondiaux continuent de perturber les marchés des produits de base et de présenter un risque pour les chaînes d’approvisionnement. En outre, les tensions commerciales de plus en plus grandes continuent de peser sur le commerce international des biens et des services, ce qui pourrait avoir une incidence sur les principales relations commerciales de l’Ontario en Amérique du Nord.
Le tableau 2.7 présente les répercussions que des changements soutenus dans les principaux facteurs externes pourraient avoir sur les hypothèses de planification du PIB réel de l’Ontario, si on suppose que les autres facteurs externes restent inchangés. La fourchette relativement étendue des répercussions estimées témoigne du degré d’incertitude entourant les réactions potentielles de l’économie aux changements des conditions externes.
Variation de la croissance du PIB réel Première année |
Variation de la croissance du PIB réel Deuxième année |
|
---|---|---|
Appréciation du dollar canadien de 0,05 $ US | (0,1) à (0,7) | (0,2) à (0,8) |
Hausse du prix du pétrole brut de 10 $ US le baril | (0,1) à (0,3) | (0,1) à (0,3) |
Augmentation de un point de pourcentage de la croissance du PIB réel américain | +0,2 à +0,6 | +0,3 à +0,7 |
Baisse de un point de pourcentage des taux d’intérêt canadiens | +0,1 à +0,5 | +0,2 à +0,6 |
Note du tableau 2.7 :
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
Scénarios de perspectives économiques
Par souci de transparence quant aux perspectives économiques de la province en période de grande incertitude, le ministère des Finances de l’Ontario a produit un scénario de croissance accélérée et un scénario de croissance au ralenti qui pourraient se matérialiser au cours des prochaines années. Ces scénarios ne doivent pas être considérés comme le meilleur ou le pire des cas. En effet, ils représentent des résultats auxquels on peut raisonnablement s’attendre en cette période d’incertitude.
2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
---|---|---|---|---|
Scénario de croissance accélérée | 1,4 | 2,6 | 2,5 | 2,5 |
Projection de planification | 0,3 | 1,9 | 2,2 | 2,2 |
Scénario de croissance au ralenti | (0,6) | 1,4 | 2,1 | 2,1 |
Notes du tableau 2.8 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes en date du 25 janvier 2024 et différents scénarios.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
---|---|---|---|---|
Scénario de croissance accélérée | 4,5 | 4,7 | 4,8 | 4,6 |
Projection de planification | 2,7 | 3,9 | 4,3 | 4,1 |
Scénario de croissance au ralenti | 1,1 | 3,3 | 4,0 | 3,8 |
Notes du tableau 2.9 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes en date du 25 janvier 2024 et différents scénarios.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
D’ici 2027, le PIB réel dans le scénario de croissance accélérée serait de 2,4 % supérieur à celui dans la projection de planification, tandis que dans le scénario de croissance au ralenti, il serait de 1,6 % inférieur. Les scénarios du PIB nominal montrent un plus vaste éventail de résultats pour les prochaines années que les scénarios du PIB réel, en raison surtout du degré accru d’incertitude à court terme concernant l’inflation du PIB. D’ici 2027, le PIB nominal dans le scénario de croissance accélérée serait de 3,5 % supérieur à celui dans la projection de planification, tandis que, dans le scénario de croissance au ralenti, il serait inférieur de 2,7 %.
Présentation transparente des informations économiques
Les Comptes économiques de l’Ontario présentent une évaluation globale des résultats économiques de l’Ontario. Les économistes du secteur privé s’en servent pour évaluer l’état actuel de l’économie de la province et comme assise pour mettre à jour leurs prévisions. Les Comptes économiques de l’Ontario contribuent à orienter le plan financier de la province, car le gouvernement s’y fie pour établir ses prévisions en matière d’économie et de revenus.
Aux termes de la Loi de 2019 sur la viabilité, la transparence et la responsabilité financières, les comptes économiques trimestriels de l’Ontario doivent être publiés dans les 45 jours suivant la publication des Comptes nationaux des revenus et dépenses de Statistique Canada.
Conformément à la Loi, les Comptes économiques de l’Ontario seront publiés chaque trimestre selon le calendrier présenté dans le tableau 2.10.
Période de référence | Date de publication prévue des Comptes nationaux des revenus et dépenses de Statistique Canada | Date d’échéance correspondante pour la publication des Comptes économiques de l’Ontario |
---|---|---|
Quatrième trimestre (octobre-décembre) 2023 |
29 février 2024 |
Au plus tard le 12 avril 2024 |
Premier trimestre (janvier-mars) 2024 |
31 mai 2024 |
Au plus tard le 15 juillet 2024 |
Deuxième trimestre (avril-juin) 2024 |
30 août 2024 |
Au plus tard le 15 octobre 2024 |
Troisième trimestre (juillet-septembre) 2024 |
29 novembre 2024 |
Au plus tard le 13 janvier 2025 |
Quatrième trimestre (octobre-décembre) 2024 |
28 février 2025 |
Au plus tard le 14 avril 2025 |
Sources : Statistique Canada et ministère de Finances de l’Ontario.
Notes de bas de page
[1] Les trois experts proviennent du programme Policy and Economic Analysis de l’Université de Toronto, de Quantitative Economic Decisions, Inc. (QEDinc) et de Stokes Economic Consulting, Inc.
[2] Parlement du Canada, Chambre des communes, Comité permanent des finances, Procès-verbaux et témoignages, 44e législature, 1re session, réunion 112 (30 octobre 2023).
[3] Banque du Canada, Rapport sur la politique monétaire (octobre 2023).
Description des graphiques
Graphique 2.1 : Forte croissance de l’emploi en Ontario
Le graphique à barres montre la croissance de l’emploi de 2000 à 2023.
Les taux de croissance sont les suivants : 3,2 % en 2000; 1,8 % en 2001; 1,9 % en 2002; 3,0 % en 2003; 1,6 % en 2004; 1,1 % en 2005; 1,2 % en 2006; 1,2 % en 2007; 1,0 % en 2008; -2,4 % en 2009; 1,6 % en 2010; 1,7 % en 2011; 0,7 % en 2012; 1,6 % en 2013; 0,5 % en 2014; 0,7 % en 2015; 1,0 % en 2016; 2,3 % en 2017; 1,8 % en 2018; 2,5 % en 2019; -5,4 % en 2020; 5,2 % en 2021; 4,6 % en 2022; 2,4 % en 2023.
Une ligne horizontale au niveau de 1,4 % représente la croissance moyenne de l’emploi de 2000 à 2023. Une case pointe vers 2009, avec la mention « Crise financière mondiale 2008-2009 », et une autre case pointe vers 2020, avec la mention « Pandémie de COVID-19 ».
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.2 : Rendement d’autres indicateurs économiques clés en 2023
Ce graphique à barres montre les changements des indicateurs économiques clés de l’Ontario en 2023, exprimés en pourcentage. Ces changements sont les suivants : les ventes de véhicules automobiles neufs ont augmenté de 12,4 %; les exportations de marchandises à l’étranger se sont accrues de 11,3 %; les ventes du secteur manufacturier ont augmenté de 5,3 %; le commerce de détail a progressé de 0,6 %; les reventes de logements ont baissé de 12,3 %.
Sources : Statistique Canada et L’Association canadienne de l’immobilier.
Graphique 2.3 : La croissance du PIB réel de l’Ontario a ralenti en 2023
Ce graphique à barres illustre la croissance par trimestre du produit intérieur brut réel en Ontario du premier trimestre de 2021 au troisième trimestre de 2023. La croissance du produit intérieur brut réel se présente comme suit : 1,4 % au premier trimestre de 2021; −0,8 % au deuxième trimestre de 2021; 1,6 % au troisième trimestre de 2021; 1,7 % au quatrième trimestre de 2021; 1,1 % au premier trimestre de 2022; 1,0 % au deuxième trimestre de 2022; 0,4 % au troisième trimestre de 2022; -0,1 % au quatrième trimestre de 2022; 0,6 % au premier trimestre de 2023; 0,4 % au deuxième trimestre de 2023; 0,0 % au troisième trimestre de 2023.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.4 : L’inflation des prix à la consommation de l’Ontario fléchit
Ce graphique linéaire montre l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC), en pourcentage, en glissement annuel, pour tous les éléments (ligne bleue) et tous les éléments sauf les aliments et l’énergie (ligne grise) de janvier 1982 à janvier 2024.
En janvier 2024, l’inflation de l’IPC en Ontario pour tous les éléments était de 2,7 % en glissement annuel, tandis que l’inflation de l’IPC pour tous les éléments sauf les aliments et l’énergie était de 3,2 % en glissement annuel.
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.5 : On prévoit que la croissance du PIB nominal de l’Ontario ralentira
Le graphique à barres montre les taux de croissance du PIB nominal et réel ainsi que l’inflation du PIB de 2022 à 2027.
La croissance du PIB nominal de l’Ontario s’établissait à 9,2 % en 2022 et à un niveau estimé à 4,1 % en 2023; on prévoit qu’elle sera de 2,7 % en 2024, 3,9 % en 2025, 4,3 % en 2026 et 4,1 % en 2027.
La croissance du PIB réel de l’Ontario s’établissait à 3,9 % en 2022, et à un niveau estimé à 1,2 % en 2023; et on prévoit qu’elle sera de 0,3 % en 2024, 1,9 % en 2025, 2,2 % en 2026 et 2,2 % en 2027.
L’inflation du PIB de l’Ontario était de 5,3 % en 2022, et à un niveau estimé à 2,9 % en 2023; on prévoit qu’elle sera de 2,4 % en 2024, 2,0 % en 2025, 2,1 % en 2026 et 1,9 % en 2027.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.6 : Projections sur la croissance du PIB réel à l’échelle mondiale
Ce graphique à barres montre la croissance du PIB réel prévue et estimée en pourcentage pour les années 2023, 2024 et 2025 pour l’économie mondiale, les États-Unis, la zone euro et la Chine. La croissance du PIB réel en 2023, 2024 et 2025 devrait être de 3,1 %, 3,1 % et 3,2 % pour l’économie mondiale; de 2,5 %, 2,1 % et 1,7 % aux États-Unis; de 0,5 %, 0,9 % et 1,7 % dans la zone euro; et de 5,2 %, 4,6 % et 4,1 % en Chine.
Nota : Pour 2023, la croissance du PIB réel pour l’économie mondiale est une estimation, tandis que les taux de croissance du PIB réel aux États-Unis, dans la zone euro et en Chine sont les chiffres réels.
Sources : Fonds monétaire international (janvier 2024) et Blue Chip Economic Indicators (février 2024).
Graphique 2.7 : Les pressions sur la chaîne d’approvisionnement mondial se sont atténuées
Ce graphique linéaire montre l’indice Global Supply Chain Pressure Index de la Federal Reserve Bank of New York de janvier 2018 à janvier 2024, exprimé en tant qu’écarts-types par rapport à la valeur moyenne historique.
L’indice s’établissait en moyenne à 0,20 entre janvier 2018 et janvier 2020. Il a augmenté entre février 2020 et avril 2020, passant de 1,20 à 3,21, avant de descendre à 0,11 en octobre 2020. Il a par la suite de nouveau augmenté, passant à 4,34 en décembre 2021 avant de baisser à -1,57 en mai 2023. Il a ensuite monté à -0,11 en janvier 2024.
Nota : L’écart-type est une mesure de la variabilité des données. Plus une observation s’éloigne de la valeur moyenne, en termes d’écarts-types, moins il est probable qu’elle se réalise.
Source : Federal Reserve Bank of New York, indice Global Supply Chain Pressure Index (janvier 2024).
Graphique 2.8 : Hausse importante du taux directeur de la Banque du Canada
Ce graphique linéaire montre le taux cible du financement à un jour de la Banque du Canada en pourcentage, de janvier 2015 à février 2024. Après la progression la plus rapide du taux directeur depuis 1981, la Banque du Canada maintient son taux directeur à 5,0 % depuis juillet 2023. C’est la quatrième pause consécutive du taux de référence de la Banque depuis juillet 2023, où ce taux avait été établi à 5 % alors qu’il était de 0,25 % en mars 2022. La zone grise montre l’éventail des taux directeurs nominaux neutres, qu’on estime se situer entre 3,0 % et 4,0 % de janvier 2015 à mars 2016, entre 2,75 % et 3,75 % d’avril 2016 à mars 2017, entre 2,5 % et 3,5 % d’avril 2017 à mars 2019, entre 2,25 % et 3,25 % d’avril 2019 à septembre 2020, entre 1,75 % et 2,75 % d’octobre 2020 à mars 2022, et entre 2,0 % et 3,0 % d’avril 2022 à février 2024.
Source : données de la Banque du Canada.
Graphique 2.9 : Le taux de chômage de l’Ontario devrait rester sous la moyenne historique
Ce graphique linéaire illustre le taux de chômage annuel de l’Ontario de 2004 à 2023, représenté par une ligne pleine bleue, et les prévisions de 2024 à 2027, représentées par une ligne tiretée bleue. Les prévisions de planification du ministère des Finances de l’Ontario sont fondées sur des sources externes en date du 25 janvier 2024. Le taux de chômage moyen historique de l’Ontario de 2004 à 2023 est de 7,1 % et est représenté par la ligne tiretée noire.
Au cours de la période allant de 2004 à 2023, les taux de chômage les plus élevés ont été de 9,8 % en 2020 et 9,2 % en 2009. Le taux de chômage le plus bas, soit 5,6 %, a été enregistré en 2018, 2019 et 2022. Le taux de chômage de l’Ontario était de 5,7 % en 2023. On prévoit que le taux de chômage sera de 6,7 % en 2024, 6,6 % en 2025, 6,4 % en 2026 et 6,2 % en 2027.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.10 : Les ménages canadiens paient plus d’intérêt
Ce graphique à deux dimensions montre l’intérêt annuel sur la dette des ménages canadiens par habitant, en dollars de 2023, du premier trimestre de 1992 au troisième trimestre de 2023. L’intérêt payé par habitant représente un taux annuel désaisonnalisé et corrigé de l’inflation au moyen de l’indice des prix à la consommation du Canada.
Pour la plus grande partie de la période, l’intérêt annuel sur la dette réel payé par habitant en dollars de 2023 se situait entre 2 500 $ et 3 500 $. Les niveaux les plus élevés de l’intérêt réel sur la dette payé par habitant, en dollars de 2023, se situent au premier trimestre de 1992, s’établissant à environ 3 200 $; au premier trimestre de 2008, s’établissant à environ 3 500 $; au troisième trimestre de 2019, s’établissant à environ 3 200 $; et au troisième trimestre de 2023, s’établissant à un peu plus de 4 000 $.
Sources : Statistique Canada et calculs du ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.11 : L’inflation devrait continuer de baisser
Ce graphique linéaire montre l’inflation annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Ontario de 2017 à 2023, ainsi que l’inflation prévue de l’IPC de l’Ontario de 2024 à 2027. La projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario est fondée sur des sources externes en date du 25 janvier 2024.
L’inflation de l’IPC de l’Ontario s’approchait de 2,0 % entre 2017 et 2019, avant de ralentir pour s’établir à 0,7 % en 2020. L’inflation est montée à 6,8 % en 2022, puis a descendu à 3,8 % en 2023.
On prévoit que l’inflation de l’IPC de l’Ontario s’établira à 2,6 % en 2024 avant de baisser à 2,0 % en 2025. On prévoit que l’inflation se maintiendra à 2,0 % en 2026 et 2027. La zone ombrée du graphique montre l’éventail de prévisions du secteur privé pour l’inflation de l’IPC de l’Ontario de 2024 à 2027 inclusivement. Les prévisions du secteur privé varient entre 1,8 % et 3,0 % en 2024. L’éventail est plus étroit en 2025 et 2026, puis il s’élargit en 2027.
Sources : Statistique Canada, ministère des Finances de l’Ontario et enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes.
Graphique 2.12 : Progrès réalisés quant à l’offre de logements
Ce graphique à barres montre que l’objectif concernant la création de logements en 2023 était de 110 000, et que le nombre réel de nouveaux logements totalisait 109 011 en 2023. Parmi les nouveaux logements créés, 89 297 étaient des mises en chantier de logements, 9 879 étaient des unités d’habitation supplémentaires et 9 835 étaient des lits de soins de longue durée.
Nota : Les lits de soins de longue durée comprennent les nouveaux lits et les lits mis à niveau.
Sources : Société canadienne d’hypothèques et de logement, ministère des Affaires municipales et du Logement de l’Ontario et ministère des Soins de longue durée de l’Ontario.
Graphique 2.13 : Incidence de la hausse des coûts hypothécaires sur l’abordabilité des logements
Ce graphique linéaire montre les coûts hypothécaires mensuels moyens, ajustés aux dollars de 2023, du premier trimestre de 1988 au quatrième trimestre de 2023. Le coût mensuel réel moyen d’une hypothèque a atteint un sommet de 3 479 $ au premier trimestre de 1989, puis a baissé graduellement pour s’établir à 1 600 $ au premier trimestre de 1998. Depuis, il monte progressivement, atteignant 3 186 $ au premier trimestre de 2020. La croissance du coût moyen mensuel réel d’une hypothèque a ensuite accéléré pour atteindre un montant record de 4 578 $ au quatrième trimestre de 2023.
Notes : Le coût mensuel moyen réel d’une hypothèque est calculé en se basant sur le prix moyen de revente de logements en Ontario et l’inflation de l’IPC, en supposant une mise de fonds de 20 %, une période d’amortissement de 25 ans et des taux d’hypothèque traditionnelle de 5 ans.
Source : Statistique Canada, L’Association canadienne de l’immobilier et calculs du ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.14 : On prévoit que le marché du logement rebondira
Le graphique à gauche montre les reventes réelles de logements de 2017 à 2023 en Ontario et les reventes prévues de 2024 à 2027 dans la province. Les reventes de logements enregistrées en Ontario sont les suivantes : 219 696 logements en 2017, 192 456 logements en 2018, 209 738 logements en 2019, 227 637 logements en 2020, 271 189 logements en 2021, 184 612 logements en 2022 et 161 890 logements en 2023. Les reventes de logements en Ontario devraient s’établir à 168 367 logements en 2024, à 195 306 logements en 2025, à 197 649 logements en 2026 et à 200 021 logements en 2027.
Le graphique à droite montre les prix réels moyens de revente de logements de 2017 à 2023 en Ontario et les prix moyens de revente de logements prévus de 2024 à 2027. Le prix moyen de revente de logements dans la province était de 586 659 $ en 2017, 571 898 $ en 2018, 608 269 $ en 2019, 706 572 $ en 2020, 872 155 $ en 2021, 930 489 $ en 2022 et 872 064 $ en 2023. On prévoit que le prix moyen de revente de logements en Ontario s’établira à 870 320 $ en 2024, à 897 300 $ en 2025, à 933 197 $ en 2026 et à 970 530 $ en 2027.
Sources : L’Association canadienne de l’immobilier et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.15 : Fourchette des scénarios de prévisions du PIB de l’Ontario
Le graphique linéaire de gauche montre le PIB réel de l’Ontario en 2022, l’estimation du PIB réel pour 2023 et les prévisions de planification du ministère des Finances de l’Ontario relativement au PIB réel de 2024 à 2027, en milliards de dollars de 2017. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB réel selon les scénarios de croissance rapide et de croissance au ralenti de 2024 à 2027. Le PIB réel de l’Ontario était de 909 milliards de dollars en 2022 et celui de 2023 est estimé à 920 milliards de dollars. Selon les prévisions de planification, le PIB réel de l’Ontario passera de 922 milliards de dollars en 2024 à 982 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance rapide, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario passera de 932 milliards de dollars en 2024 à 1 005 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario passera de 914 milliards de dollars en 2024 à 966 milliards de dollars en 2027.
Le graphique linéaire de droite montre le PIB nominal de l’Ontario en 2022, l’estimation du PIB nominal pour 2023 et les prévisions de planification du ministère des Finances de l’Ontario relativement au PIB nominal de 2024 à 2027, en milliards de dollars. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB nominal selon les scénarios de croissance rapide et de croissance au ralenti de 2024 à 2027. Le PIB nominal de l’Ontario était de 1 048 milliards de dollars en 2022 et celui de 2023 est estimé à 1 091 milliards de dollars. Selon les prévisions de planification, le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 121 milliards de dollars en 2024 à 1 264 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance rapide, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 141 milliards de dollars en 2024 à 1 309 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 103 milliards de dollars en 2024 à 1 231 milliards de dollars en 2027.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.