Introduction

Le gouvernement a élaboré un plan pour s’assurer que les élèves d’aujourd’hui, qui deviendront les entrepreneurs, innovateurs et travailleurs de demain, ont les compétences nécessaires pour réussir dans une économie mondiale très concurrentielle. Entre le moment où les enfants commencent l’école et celui où ils obtiennent leur diplôme et entrent sur le marché du travail, et pendant toute leur vie professionnelle, le gouvernement s’emploie à faire en sorte que chaque Ontarienne et chaque Ontarien aient la possibilité de réaliser son plein potentiel.

Les progrès technologiques, la mondialisation et le vieillissement de la population sont quelques-uns des défis auxquels font face les travailleurs de l’Ontario, quels que soient leur âge et leur niveau de compétence. Un système d’éducation et de formation qui n’est plus adapté aux besoins de l’économie n’est pas assez souple pour s’adapter à cette nouvelle réalité. Par conséquent, en Ontario, il y a un déséquilibre : les employeurs ne peuvent pas trouver les travailleurs dont ils ont besoin et les travailleurs ne peuvent pas trouver les emplois qui correspondent à leurs compétences.

C’est pourquoi le gouvernement investit dans les programmes d’éducation et de formation professionnelle, du préscolaire jusqu’aux services d’emploi pour adultes. Le gouvernement a élaboré un plan pour favoriser l’employabilité en transformant et en modernisant les systèmes d’éducation et de formation à l’emploi de l’Ontario. En mettant davantage l’accent sur les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM), en réduisant les frais de scolarité au palier postsecondaire et en liant le financement des collèges et des universités à leur rendement, il s’assure que les étudiantes et les étudiants ainsi que les travailleurs réussiront dans l’économie mondiale.

Transformer l’éducation de la maternelle à la 12e année

Mettre l’accent sur les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques

L’Ontario aide les élèves de la province à se préparer à embrasser une carrière fructueuse. Le gouvernement remet à l’avant-plan les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) ainsi que les métiers spécialisés. Grâce à la Stratégie ontarienne pour l’apprentissage des STIM de la maternelle à la 12e année, la province pourra devenir un chef de file mondial pour l’apprentissage des disciplines STIM. Cette stratégie comprend la mise à jour du cours obligatoire de 10e année Exploration de carrière pour qu’il mette l’accent sur la nature changeante du travail, le rôle des compétences polyvalentes et l’importance des disciplines STIM dans les grandes industries en expansion. Elle prévoit également la révision des programmes-cadres Affaires et commerce et Études informatiques pour qu’ils mettent l’accent sur l’acquisition de compétences professionnelles comme la pensée computationnelle et le codage.

En juillet 2019, les gouvernements de l’Ontario et de l’Alberta ont signé un protocole d’entente visant à accroître les possibilités d’apprentissage offertes aux élèves dans ces domaines d’étude. L’accord conclu entre les deux provinces appuiera et augmentera les possibilités d’apprentissage offertes aux paliers élémentaire et secondaire dans les disciplines STIM et veillera à ce que les métiers spécialisés figurent parmi les choix de carrière envisagés par les jeunes, les parents ainsi que les éducatrices et les éducateurs.

Mise en place d’une stratégie pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques

Photo d’élèves avec une enseignante, avec le texte « Améliorer les résultats en mathématiques : Retour aux éléments fondamentaux »

Le gouvernement maintient son engagement de veiller à ce que les élèves détiennent les compétences requises pour réussir. Dans le cadre de cet engagement, le gouvernement révise le programme-cadre de l’Ontario pour améliorer les compétences en mathématiques de tous les élèves en tenant compte des recherches et des observations recueillies pendant les consultations publiques.

Les évaluations de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE) ont montré qu’au cours de la dernière décennie, le rendement en mathématiques en 3e et en 6e année dans les écoles de langue anglaise a accusé une baisse à l’échelle de la province. De 2008-2009 à 2018-2019, la proportion des élèves de 3e année ayant satisfait à la norme provinciale en mathématiques a chuté pour passer de 70 % à 58 %. La proportion des élèves de 6e année ayant satisfait à la norme provinciale est passée à 48 % seulement durant l’année scolaire 2018-2019, soit un déclin par rapport au taux de 63 % enregistré en 2008-2009.

Graphique 1.5 : Proportion des élèves de 3e et de 6e année ayant un rendement équivalent ou supérieur à la norme provinciale en mathématiques
Description accessible du graphique 1.5

Pour pallier à cette baisse, la province investit 200 millions de dollars sur quatre ans dans une nouvelle stratégie d’enseignement des mathématiques axée sur les compétences et les concepts fondamentaux en mathématiques et sur leur application. Cette stratégie fera en sorte que les élèves aient les compétences nécessaires pour réussir dans la salle de classe et au-delà, et que les enseignantes et enseignants aient les connaissances et les ressources voulues pour se concentrer sur les principes fondamentaux de l’enseignement des mathématiques.

En commençant par un investissement de 55 millions de dollars durant l’année scolaire 2019-2020, le financement servira à appuyer des ressources et des programmes cruciaux pour les élèves et le personnel enseignant. Ce financement consiste notamment à investir dans le perfectionnement professionnel pour s’assurer que les nouveaux enseignants et enseignantes qui arrivent dans la profession ont acquis les compétences nécessaires à l’enseignement des mathématiques, à soutenir les cours menant à des qualifications additionnelles en mathématiques pour le personnel enseignant et les programmes d’apprentissage pendant l’été, et à étoffer les programmes de tutorat en ligne destinés aux élèves.

Moderniser la salle de classe

Les compétences numériques sont essentielles pour les élèves s’ils veulent être compétitifs dans l’économie mondiale en évolution rapide. En vue de mieux préparer les élèves pour l’avenir, le gouvernement a élaboré un plan visant à moderniser les salles de classe de la province de plusieurs façons novatrices.

Orienter l’apprentissage en classe

La salle de classe est un lieu d’apprentissage, et les téléphones cellulaires peuvent être une source de distraction. Comme prévu, la province limitera l’utilisation des téléphones cellulaires et d’autres appareils mobiles dans les salles de classe. Depuis le 4 novembre 2019, l’utilisation des téléphones cellulaires pendant les heures d’enseignement n’est permise qu’à des fins éducatives (selon les directives de l’enseignante ou de l’enseignant), pour des raisons de santé ou médicales, ou dans les cas où un élève a des besoins particuliers.

Adopter un curriculum numérique

La technologie évolue. C’est pourquoi le gouvernement élabore une nouvelle plateforme mobile et conviviale pour moderniser le curriculum de l’Ontario. Cette plateforme communiquera clairement les objectifs d’apprentissage en donnant aux élèves, aux parents ainsi qu’aux éducatrices et aux éducateurs un accès interactif en ligne au curriculum et aux ressources pédagogiques. La première phase de la plateforme sera instaurée à l’automne 2019.

Favoriser la santé mentale des élèves

Photo d’une femme qui réconforte une adolescente, avec le texte « Soutien en santé mentale pour les enfants et les jeunes de 18 ans et moins»

Des données scientifiques montrent que 70 % des problèmes de santé mentale se manifestent durant l’enfance ou l’adolescence1. Il est important de doter les jeunes des connaissances et des compétences dont ils ont besoin pour être en bonne santé mentale toute leur vie.

Pour mieux soutenir les élèves, la province a mis en oeuvre un nouveau programme-cadre d’éducation physique et santé de la 1re à la 8e année, lequel comporte une approche plus complète en matière de santé mentale. Les changements apportés au programme-cadre comprennent de nouvelles attentes d’apprentissage axées sur le développement d’habiletés socioémotionnelles et une meilleure compréhension de la santé mentale.

La province fait également un investissement de près de 40 millions de dollars, qui fait plus que doubler le financement versé en 2017-2018, pour favoriser la santé mentale des élèves en partenariat avec des groupes du secteur de l’éducation. Ce montant comprend un financement permanent de 25 millions de dollars pour quelque 180 travailleurs en santé mentale des écoles secondaires, comme des travailleurs sociaux, des psychologues et des psychothérapeutes, pour mieux servir les élèves qui présentent des troubles de santé mentale légers à modérés. En intervenant de manière précoce et en fournissant aux élèves des soutiens de santé mentale plus nombreux et fondés sur des données probantes dans les écoles, la province aide les élèves à réaliser leur plein potentiel.

Permettre les animaux d’assistance dans les écoles

La province s’est engagée à aider les conseils scolaires en fournissant les mesures d’adaptation appropriées à tous les élèves présentant des besoins d’apprentissage démontrables, notamment des programmes et services destinés aux enfants ayant des besoins particuliers dans les écoles de l’Ontario.

La province appuie également les élèves et leur famille qui présentent une demande pour amener des animaux d’assistance à l’école et dans les salles de classe en rendant le processus plus uniforme, équitable et transparent. À compter de janvier 2020, tous les conseils scolaires de l’Ontario seront tenus de mettre en oeuvre, et de rendre publiques dans leur site Web, les politiques et procédures qu’ils auront élaborées ou mises à jour concernant les animaux d’assistance utilisés par les élèves.

Construire et renouveler les écoles

Photo d’un établissement scolaire, avec le texte « Investir dans les écoles. Investir dans les communautés. » 

Des écoles mieux conçues favorisent un meilleur apprentissage chez les élèves de l’Ontario. Voilà pourquoi la province investit près de 13 milliards de dollars en subventions d’immobilisations2 sur une période de 10 ans pour aider à construire de nouvelles écoles dans les zones à forte croissance et à améliorer l’état des écoles existantes. Cela comprend un investissement de 1,4 milliard de dollars dans la rénovation des écoles durant l’année scolaire 2019-2020. De plus, le gouvernement s’est engagé à verser jusqu’à 1,0 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années afin de créer jusqu’à 30 000 places de garderie dans les écoles, dont environ 10 000 places dans les nouvelles écoles.

Partout en Ontario, le gouvernement bâtit des écoles et des garderies en plus d’investir dans d’importantes annexes à des écoles existantes, afin d’offrir des milieux plus propices à l’apprentissage à la prochaine génération d’enfants. En voici quelques exemples :

  • Nord : Ouverture récente de l’école secondaire Sioux North à Sioux Lookout, pouvant accueillir 513 élèves.
  • Est : Annexe importante à l’école secondaire catholique St. Joseph d’Ottawa, qui devrait ouvrir en septembre 2020 et qui pourra accueillir 650 élèves supplémentaires.
  • Centre : Nouvelle école élémentaire à Ajax nord qui pourra accueillir 558 élèves et comprendra un centre pour l’enfant et la famille ON y va afin de fournir à plus de familles des services de garde d’enfants de grande qualité.
  • Sud-Ouest : Nouvelle école communautaire Georgian Bay Community School à Meaford, qui pourra accueillir 1 033 élèves et comprendra un centre pour l’enfant et la famille ON y va.

Le gouvernement collabore avec ses partenaires des conseils scolaires et prend des mesures décisives pour s’assurer que les élèves disposent d’environnements d’apprentissage modernes et sûrs qui favoriseront leur réussite dans la salle de classe, dans leur vie et sur le marché du travail. Depuis juin 2018, la province a approuvé environ 80 projets de construction d’écoles et de services de garde et, cet été, elle a lancé le Programme d’immobilisations prioritaires pour l’année 2019-2020, lequel offre aux conseils scolaires de toute la province la possibilité d’accéder à du financement afin de réaliser des projets d’envergure dans chaque région de la province.

Améliorer l’éducation des Autochtones

L’élimination des obstacles à une éducation de qualité pour les apprenants autochtones cadre avec la vision du gouvernement de mettre en place un système d’éducation de qualité qui bénéficie à l’ensemble des élèves et des familles. Pour favoriser le bien-être et la réussite scolaire des élèves autochtones, la province investit 3,7 millions de dollars en 2019-2020 afin de financer un curriculum révisé pour les études des Premières Nations, des Métis et des Inuits de la 9e à la 12e année ainsi que le programme des accompagnateurs des Autochtones pour l’obtention du diplôme dans des conseils scolaires de district ciblés.

Une éducation uniforme pour les élèves des Premières Nations

Photo d’élèves, avec le texte « Soutenir les élèves des Premières Nations »

La province accroît l’accès à l’éducation en Ontario pour les Premières Nations. À compter de l’automne 2019, une nouvelle approche réciproque en éducation établira un processus uniforme et transparent pour les élèves des Premières Nations admissibles et leur famille au moment de choisir une école financée par les deniers publics ou une école administrée par les Premières Nations. Cette approche contribuera à éliminer la nécessité de conclure des ententes sur les droits de base à acquitter. Elle permettra également à l’Ontario de s’assurer que les élèves qui fréquentent une école d’un conseil scolaire financé par la province peuvent continuer d’être représentés par un conseiller scolaire des Premières Nations.

Soutenir l’éducation dans les communautés autochtones en milieu urbain

L’Ontario demeure déterminé à soutenir l’éducation dans les communautés autochtones en milieu urbain. La province finance le River Program, une approche holistique autochtone en matière d’éducation qui prévoit des soutiens globaux et des liaisons communautaires, comprenant des visites régulières de peuples traditionnels, de détenteurs du savoir et d’Aînés. Le programme est exécuté parallèlement au système scolaire provincial et intègre dans les programmes d’études des enseignements culturels, des ateliers, des activités familiales, des soutiens en éducation et en santé mentale, ainsi que de la formation professionnelle.

Améliorer les résultats en éducation

Le système scolaire traditionnel ne répond pas aux besoins d’éducation de tous les élèves autochtones. Reconnaissant que chaque élève est unique, la province continue de soutenir le programme d’études secondaires alternatives de l’Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres. Ce programme améliore les résultats sociaux et pédagogiques en aidant les élèves à obtenir leur diplôme d’études secondaires de l’Ontario. Il vise à répondre aux besoins propres à chaque élève et à favoriser la réinsertion des jeunes autochtones marginalisés qui vivent en milieu urbain et ne fréquentent pas les salles de classe traditionnelles.

Favoriser l’excellence en éducation postsecondaire

Photo de diplômés lançant leur mortier dans les airs, avec le texte « Préparer les élèves à un avenir brillant »

Les étudiantes et étudiants diplômés des collèges et des universités de l’Ontario devraient avoir les compétences nécessaires pour être compétitifs et réussir sur le marché du travail hautement concurrentiel d’aujourd’hui. Les ententes de mandat stratégiques négociées entre les collèges et universités financés par les fonds publics de l’Ontario et le ministère des Collèges et Universités contribuent à favoriser l’excellence des établissements et la réussite des étudiantes et des étudiants.

Traditionnellement, seulement une petite partie des fonds publics, soit 1,2 % pour les collèges et 1,4 % pour les universités, était liée au rendement. Comme les ententes actuelles expireront le 31 mars 2020 et que de nouvelles ententes sont en cours de négociation, le gouvernement accroîtra la responsabilisation en instaurant un modèle de financement fondé sur les résultats qui liera 60 % des fonds de fonctionnement aux résultats d’ici l’année scolaire 2024-2025.

Le financement sera lié aux résultats pour les mesures suivantes qui sont conformes aux priorités de la province concernant les compétences et les résultats en matière d’emploi, ainsi que l’incidence économique et communautaire :

  • proportion de personnes diplômées ayant suivi au moins un cours d’apprentissage par l’expérience;
  • revenus d’emploi des personnes diplômées;
  • mesure liée aux compétences des étudiantes et des étudiants;
  • proportion de personnes diplômées employées à plein temps dans un secteur lié ou partiellement lié à leur programme d’études;
  • proportion d’étudiantes et d’étudiants dans les secteurs de force ou de focalisation des établissements;
  • taux d’obtention de diplôme;
  • montant total et part du financement des trois conseils fédéraux3 (universités seulement) et mesure liée à l’apprentissage propre à un établissement (collèges seulement);
  • revenus de la recherche (universités) et revenus (collèges) provenant de sources du secteur privé;
  • population étudiante en proportion de la population locale;
  • mesure liée à l’incidence économique précise de l’établissement.

Par l’entremise des nouvelles ententes de mandat stratégiques, l’Ontario deviendra un chef de file international du financement fondé sur les résultats. Ce faisant, on s’assurera que le système d’éducation postsecondaire de l’Ontario met l’accent sur l’amélioration différenciée et qu’il offre des programmes alignés sur les besoins du marché du travail.

Rendre les études postsecondaires plus accessibles

L’abordabilité des études postsecondaires fait partie intégrante du plan du gouvernement visant à aider plus de personnes à accéder aux études postsecondaires et à acquérir les compétences dont elles ont besoin pour trouver un emploi. Le gouvernement a appliqué une réduction sans précédent de 10 % aux frais de scolarité pour tous les programmes admissibles au financement pour l’année scolaire 2019-2020 et il gèlera les frais pour l’année scolaire 2020-2021. On trouvera des exemples illustrant les économies pour les familles au chapitre 1, section A, Un plan pour bâtir l’Ontario ensemble : Rendre la vie plus abordable.

Financement de l’Université de l’Ontario français

Le gouvernement reconnaît la contribution de la communauté francophone au développement social, culturel et économique de la province, et il veut s’assurer que les étudiantes et étudiants francophones ont accès à des études postsecondaires qui cadrent avec les besoins du marché du travail.

L’Ontario collabore avec le gouvernement du Canada pour l’établissement de l’Université de l’Ontario français qui répondra aux besoins d’environ 622 000 francophones de la province.

Les gouvernements du Canada et de l’Ontario ont signé un protocole d’entente dans lequel ils s’engagent à partager les coûts de démarrage de l’université, la part du gouvernement fédéral devant représenter au plus 50 % du coût total assumé par l’Ontario. Un groupe de travail conjoint a été constitué pour mettre au point les détails relatifs au financement, fixer les délais et déterminer les activités concernant l’Université de l’Ontario français.

Transformer le système des métiers spécialisés et de l’apprentissage

Les métiers spécialisés jouent un rôle important dans l’économie de l’Ontario, et la formation en apprentissage est au coeur du développement des capacités. Pour soutenir les métiers spécialisés, le gouvernement a déposé la Loi de 2019 sur la modernisation des métiers spécialisés et de l’apprentissage, qui transforme le système provincial des métiers spécialisés et de l’apprentissage à l’échelle de la province.

Transformer l’administration des métiers

Le gouvernement est en train d’établir un nouveau modèle de prestation simplifié et modernisé, géré par le ministère, pour remplacer l’Ordre des métiers de l’Ontario. La réglementation des métiers spécialisés en Ontario a été un sujet de contention constant, tout comme les cotisations élevées que les apprentis et les compagnons doivent payer.

Dans le cadre de cette transformation, le gouvernement consultera les représentants de l’industrie ainsi que d’autres parties prenantes et fera des recommandations sur les façons de moderniser le système des métiers spécialisés et de l’apprentissage afin de combler les pénuries dans les métiers spécialisés.

Le gouvernement a également ramené à 1 pour 1 le ratio compagnon-apprenti pour tous les métiers auxquels s’applique un ratio et établi un moratoire sur le reclassement des métiers. Cette mesure simplifiera l’embauche des apprentis et la supervision de leur travail, en plus de réduire les coûts pour les employeurs et de leur donner une plus grande souplesse.

Amélioration du soutien offert aux apprentis et aux employeurs

Le gouvernement élabore une série d’initiatives visant à soutenir les apprentis, les employeurs et d’autres partenaires, notamment des améliorations au Programme de préapprentissage. Ce programme aide les personnes à acquérir les connaissances propres à un métier et à une technologie, les compétences professionnelles essentielles et l’expérience de travail inestimable dont elles ont besoin pour obtenir de bons emplois bien rémunérés et explorer plus à fond l’apprentissage.

La province a fait un investissement historique dans le Programme de préapprentissage. En 2018-2019, le gouvernement a investi 18,3 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 5 millions de dollars par rapport à l’exercice précédent. Ce financement a permis aux collèges, aux organismes communautaires et à d’autres fournisseurs de formation d’offrir à l’échelle de la province 84 programmes qui initieront plus de 1 600 personnes à différents métiers.

Promouvoir les métiers spécialisés et l’apprentissage

Le gouvernement fait la promotion des métiers spécialisés et de l’apprentissage en les présentant comme des itinéraires d’études de choix pour les jeunes. Une campagne de publicité ciblant les élèves et les groupes généralement sous-représentés dans le système de formation en apprentissage est prévue pour le début de 2020. Elle fera connaître les métiers, en les présentant comme des carrières passionnantes, productives et lucratives, à une variété d’auditoires, notamment les élèves du palier secondaire, leurs parents, ainsi que les éducatrices et éducateurs.

Transformer les services d’emploi de l’Ontario

Le gouvernement remplace les services d’emploi de l’Ontario actuels par un nouveau système qui met l’accent sur les besoins des collectivités, des travailleurs et des employeurs locaux, ce qui aidera la population de l’Ontario à trouver des emplois de qualité. Le gouvernement a récemment consulté près de 200 intervenants pour obtenir leur avis sur le nouveau système des services d’emploi pour déterminer comment il peut mieux répondre aux besoins des chercheurs d’emploi et des employeurs.

À compter de décembre 2019, le nouveau modèle des services d’emploi sera lancé dans trois collectivités urbaines et rurales diversifiées : la région de Peel, Hamilton-Niagara et Muskoka-Kawarthas. À partir de ces trois régions, la province fera en sorte que les services d’emploi répondent mieux aux besoins de l’économie en mutation de l’Ontario grâce aux mesures suivantes :

  • mise en place d’un système simple et efficace pour répondre aux besoins de l’ensemble des entreprises, des collectivités et des chercheurs d’emploi, y compris les prestataires de l’aide sociale ou les personnes handicapées;
  • prestation des services d’emploi d’une manière qui correspond mieux aux besoins de l’économie locale dans chaque collectivité;
  • sélection de gestionnaires du système de services qui planifieront et assureront la prestation des services d’emploi au palier local et recevront un financement en fonction de leurs résultats.

Ce nouveau modèle de services d’emploi s’étendra au reste de la province à compter de 2022.

Améliorer la formation professionnelle et attirer des travailleurs qualifiés

Restructurer les programmes de formation professionnelle

Le gouvernement poursuit son examen des programmes de soutien à la formation pour mieux jumeler les Ontariennes et Ontariens en chômage ou sous-employés et les emplois disponibles. Il modifie aussi le programme Deuxième carrière4 et d’autres programmes de formation professionnelle pour faire en sorte qu’ils aident les chercheurs d’emploi à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour trouver du travail.

Aider les prestataires de l’aide sociale à suivre une formation et à trouver un emploi

Le régime d’aide sociale de l’Ontario comprend le programme Ontario au travail et le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH). L’Ontario fait de gros efforts pour s’assurer que les personnes qui touchent des prestations d’aide sociale ont un meilleur accès à la formation professionnelle et aux occasions d’emploi, et ce, pour les raisons suivantes :

  • Dans un mois donné, 1 % seulement des bénéficiaires du programme Ontario au travail cessent de toucher des prestations parce qu’ils ont trouvé du travail.
  • La moitié de ceux qui quittent le programme Ontario au travail finissent par revenir, quatre prestataires sur cinq y revenant en deçà d’un an.

Les programmes d’emploi et de formation de l’Ontario sont essentiels pour aider les prestataires de l’aide sociale à trouver et à conserver un emploi. C’est pour cette raison que l’Ontario a annoncé que les services d’emploi pour les prestataires de l’aide sociale seraient intégrés au service Emploi Ontario transformé afin d’améliorer les résultats en matière d’emploi pour les personnes les plus vulnérables de l’Ontario.

Attirer des travailleurs qualifiés

Soutenir les collectivités rurales et les petites collectivités

Une main-d’oeuvre qualifiée est un élément crucial à l’économie de la province, mais de nombreuses petites collectivités et collectivités rurales ont de la difficulté à attirer des immigrants qualifiés. Pour que toute la province puisse tirer parti des avantages de l’immigration, le gouvernement collaborera avec les collectivités pour trouver des moyens novateurs d’attirer des immigrants hautement spécialisés dans les plus petites collectivités. Il consulte certains intervenants de collectivités rurales et de petites collectivités pour évaluer leur intérêt dans le Projet pilote de l’Ontario pour l’immigration dans les régions et recueillir des renseignements sur les efforts déployés dans ces collectivités pour y attirer et maintenir en poste des immigrants.

Le projet pilote devrait commencer en 2020 et, pendant la durée du projet, le gouvernement travaillera avec les intervenants locaux dans les collectivités rurales et les petites collectivités pour les aider à combler leurs pénuries de main-d’oeuvre et à attirer des travailleurs qualifiés.

Accroître le nombre de candidats ayant les compétences recherchées

Le Programme ontarien des candidats à l’immigration aide les entreprises à attirer les meilleurs talents et travailleurs qualifiés des quatre coins du monde. Le gouvernement a apporté des modifications aux règlements pour simplifier les exigences du programme ainsi que pour clarifier et uniformiser les critères des différents volets, y compris ce qui suit :

  • Dans le cadre du volet Compétences recherchées, les exigences en matière d’expérience de travail ont été réduites et trois codes de la Classification nationale des professions (CNP) ont été ajoutés afin de répondre aux besoins changeants du marché du travail.
  • Pour rendre le volet Entrepreneurs plus attrayant pour les créateurs d’emploi, et pour que la province puisse concurrencer des territoires de compétence comparables, l’investissement minimal requis a été abaissé. Les seuils pour l’avoir net ont également été réduits et le processus de sélection des candidats a été amélioré.

Description des graphiques

Graphique 1.5 : Proportion des élèves de 3e et de 6e année ayant un rendement équivalent ou supérieur à la norme provinciale en mathématiques

Ce graphique à barres montre la proportion d’élèves de 3e et de 6e année du système des écoles de langue anglaise dont le rendement est équivalent à la norme provinciale en mathématiques chaque année entre l’année scolaire 2008-2009 et 2018-2019. Pendant cette période, le pourcentage d’élèves qui ont obtenu un rendement équivalent à la norme provinciale en mathématiques est passé de 70 % à 58 % pour les élèves de 3e année et de 63 % à 48 % pour les élèves de 6e année.

Le pourcentage des élèves de 3e année qui avaient obtenu un rendement équivalent ou supérieur à la norme provinciale en mathématiques était de 70 % en 2008-2009; 71 % en 2009-2010; 69 % en 2010-2011; 68 % en 2011-2012; 67 % en 2012-2013; 67 % en 2013-2014; 63 % en 2015-2016; 62 % en 2016-2017; 61 % en 2017-2018; et 58 % en 2018-2019.

Le pourcentage des élèves de 6e année qui avaient obtenu un rendement équivalent ou supérieur à la norme provinciale en mathématiques était de 63 % en 2008-2009; 61 % en 2009-2010; 58 % en 2010-2011; 58 % en 2011-2012; 57 % en 2012-2013; 54 % en 2013-2014; 50 % en 2015-2016; 50 % en 2016-2017; 49 % en 2017-2018; et 48 % en 2018-2019.

Nota : Tous les résultats concernent les élèves et les écoles du système d’éducation de langue anglaise de l’Ontario. Il n’y a pas de résultats disponibles pour l’année scolaire 2014-2015, une proportion significative d’écoles n’ayant pas participé à l’évaluation en raison d’interruptions de travail. En 2016-2017, les écoles élémentaires du Toronto Catholic District School Board n’avaient pas participé aux évaluations en raison de conflits de travail.

Source : Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE).

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Notes

  • [1] Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Mental Illness and Addiction: Facts and Statistics. https://www.camh.ca/en/driving-change/the-crisis-is-real/mental-health-statistics, citant une publication du gouvernement du Canada, The Human Face of Mental Health and Mental Illness in Canada (Aspect humain de la santé mentale et de la maladie mentale au Canada), Ottawa, ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2006.
  • [2] Les investissements dans l’infrastructure de l’éducation, qui s’étalent sur les 10 prochaines années, sont évalués à 19 milliards de dollars, dont 13 milliards de dollars en subventions d’immobilisations, Subventions de fonctionnement aux conseils scolaires utilisées pour les immobilisations et fonds provenant de tierces parties.
  • [3] Comprend du financement provenant de trois organismes subventionnaires fédéraux, à savoir le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, le Conseil de recherches en sciences humaines et les Instituts de recherche en santé du Canada.
  • [4] Le programme Deuxième carrière est un programme de formation financé par le gouvernement pour aider les travailleurs mis à pied et les chômeurs à faire la transition vers de nouvelles carrières dans des secteurs en pleine croissance de l’économie.
Mis à jour : 6 novembre 2019
Date de publication : 6 novembre 2019