Introduction

Bien que l’économie de l’Ontario ait connu une forte croissance en 2021 et au premier semestre de 2022, l’incertitude économique se profile à l’horizon. Au deuxième trimestre de 2022, le produit intérieur brut (PIB) réel de la province avait dépassé de 2,2 % le niveau d’avant la COVID‑19. En septembre 2022, on comptait 141 700 emplois de plus (1,9 %) qu’en février 2020 (avant la pandémie).

Selon les prévisions, le PIB réel de l’Ontario devrait augmenter de 2,6 % en 2022, de 0,5 % en 2023, de 1,6 % en 2024 et de 2,1 % en 2025. Les prévisions pour 2022, 2023 et 2024 ont été revues à la baisse depuis le budget de 2022. Dans un souci de planification financière prudente, ces projections sont établies légèrement au‐dessous de la moyenne des prévisions des économistes du secteur privé.

Tableau 2.1
Sommaire des perspectives économiques de l’Ontario
(en pourcentage)
  2021 2022p 2023p 2024p 2025p
Croissance du PIB réel 4,3 2,6 0,5 1,6 2,1
Croissance du PIB nominal 11,9 9,2 3,5 3,8 4,1
Croissance de l’emploi 4,9 4,4 0,5 1,3 1,5
Inflation de l’IPC 3,5 6,9 3,4 2,3 2,0

Notes du tableau 2.1 :

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes en date du 29 septembre 2022.

Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

Révision des perspectives depuis le budget de 2022

Les perspectives pour la période allant de 2022 à 2025 ont été révisées par rapport aux projections du budget de 2022. Les principaux changements sont les suivants :

  • une croissance plus rapide du PIB nominal en 2022 et une croissance plus lente en 2023 et 2024;
  • une croissance plus lente du PIB réel de 2022 à 2024;
  • une création d’emplois plus soutenue en 2022, mais une croissance plus faible en 2023 et 2024;
  • un taux d’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) plus élevé de 2022 à 2024;
  • une baisse de la revente de logements en 2022 et 2023.
Tableau 2.2
Changements apportés aux principales hypothèses économiques du ministère des Finances de l’Ontario : Comparaison entre le budget de 2022 et le document Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2022 (EÉA)
(variation en pourcentage)
  2022p :
Budget
de 2022
2022p :
EÉA
2022
2023p :
Budget
de 2022
2023p :
EÉA
2022
2024p :
Budget
de 2022
2024p :
EÉA
2022
2025p :
Budget
de 2022
2025p :
EÉA
2022
Produit intérieur brut réel 3,7 2,6 3,1 0,5 2,0 1,6 1,9 2,1
Produit intérieur brut nominal 6,7 9,2 5,1 3,5 4,2 3,8 4,1 4,1
Rémunération des salariés 5,6 8,9 4,6 5,1 4,6 5,4 4,1 4,6
Excédent net d’exploitation — sociétés 4,6 4,8 5,8 1,0 1,6 1,1 4,2 2,7
Consommation nominale des ménages 8,8 11,5 6,3 4,9 4,7 4,6 4,6 4,3
Autres indicateurs économiques – Emploi 3,9 4,4 2,0 0,5 1,7 1,3 1,2 1,5
Autres indicateurs économiques – Création d’emplois (en milliers) 287 324 153 38 133 100 95 117
Autres indicateurs économiques – Taux de chômage (en pourcentage) 6,1 5,7 5,7 6,3 5,6 6,3 5,5 6,1
Autres indicateurs économiques – Indice des prix à la consommation 4,7 6,9 2,5 3,4 2,1 2,3 2,1 2,0
Autres indicateurs économiques – Mises en chantier de logements (en milliers) 86,9 86,6 84,0 76,9 87,3 77,8 87,8 85,1
Autres indicateurs économiques – Reventes de logements (11,3) (31,7) 1,5 (14,0) 1,2 16,5 1,2 1,2
Autres indicateurs économiques – Prix de revente des logements 9,3 5,4 2,6 (8,1) 4,0 1,2 4,0 4,0
Principaux facteurs externes – Produit intérieur brut réel des É.-U. 3,7 1,6 2,6 0,2 2,1 1,5 2,0 2,1
Principaux facteurs externes – Pétrole brut WTI (en $ US le baril) 82 97 75 90 67 83 68 79
Principaux facteurs externes – Dollar canadien (cents américains) 79,5 77,5 79,5 77,2 79,2 78,1 80,0 79,4
Principaux facteurs externes – Taux des bons du Trésor à trois mois1 0,9 2,1 1,7 3,7 2,0 2,8 2,1 2,5
Principaux facteurs externes – Taux des obligations à 10 ans du gouvernement2 2,0 2,9 2,5 3,2 2,8 3,2 2,9 3,2

Notes du tableau 2.2 :

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes, en date du 29 septembre 2022.

[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada (en pourcentage).

Sources : Statistique Canada; Société canadienne d’hypothèques et de logement; Association canadienne de l’immeuble; Banque du Canada; United States Bureau of Economic Analysis; Blue Chip Economic Indicators (octobre 2022); U.S. Energy Information Administration; ministère des Finances de l’Ontario.

Résultats économiques récents

La croissance de l’économie de l’Ontario s’est poursuivie durant le premier semestre de 2022, dépassant celle observée au Canada et aux États-Unis. Le PIB réel de l’Ontario a progressé de 1,1 % au premier trimestre de 2022, puis de 0,9 % au deuxième trimestre. La croissance a été soutenue par les dépenses de consommation et des exportations plus fortes. Le PIB réel de la province a dépassé de 2,2 % le niveau prépandémique.

Au cours des premier et deuxième trimestres de 2022, le PIB réel du Canada a augmenté de 0,8 %, dépassant de 1,7 % le niveau prépandémique.

L’économie des États-Unis a ralenti durant le premier semestre de l’année, le PIB réel reculant de 0,4 % au premier trimestre et de 0,1 % au deuxième trimestre. Au deuxième trimestre de 2022, le PIB réel des États-Unis était supérieur de 3,5 % à son niveau d’avant la pandémie.

Graphique 2.1 : Croissance trimestrielle du PIB réel en 2022
Description accessible du graphique 2.1

Avec des niveaux d’emploi élevés et un faible taux de chômage, le marché du travail de l’Ontario demeure vigoureux. Le taux de chômage de la province, qui s’élevait à 5,8 % en septembre 2022, demeurait près de son plancher historique.

Graphique 2.2 : Le taux de chômage de l’Ontario demeure bas
Description accessible du graphique 2.2

Inflation des prix à la consommation

Partout dans le monde, de nombreux territoires doivent composer avec une forte inflation poussée par la reprise économique après la pandémie de COVID‑19, facilitée par un soutien sans précédent de la politique monétaire, les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales et les effets de la guerre en Ukraine sur les marchés des produits de base. L’inflation supérieure aux prévisions a amené de nombreuses banques centrales, dont la Banque du Canada, à augmenter les taux d’intérêt pour ralentir la flambée inflationniste.

En 2022, l’inflation des prix à la consommation en Ontario a presque atteint un sommet en 40 ans, mais elle a amorcé un repli ces derniers mois, passant à 6,7 % (sur un an) en septembre par rapport à un sommet de 7,9 % en juin.

Graphique 2.3 : Inflation des prix à la consommation élevée sur tous les territoires
Description accessible du graphique 2.3

Perspectives économiques

Le ministère des Finances de l’Ontario consulte régulièrement les économistes du secteur privé et suit constamment leurs prévisions afin d’orienter les hypothèses de planification du gouvernement.

Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce qu’en moyenne, le PIB réel de l’Ontario progresse de 3,0 % en 2022, de 0,6 % en 2023, de 1,7 % en 2024 et de 2,2 % en 2025. Les prévisions pour 2022, 2023 et 2024 ont été revues à la baisse depuis le budget de 2022. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB réel sont inférieures à la moyenne projetée par les économistes du secteur privé pour chacune des années.

Tableau 2.3
Prévisions du secteur privé concernant la croissance du PIB réel de l’Ontario
(en pourcentage)
  2022 2023 2024 2025
Stokes Economics (juillet) 3,3 1,6 2,2 2,3
Banque Royale du Canada (septembre) 3,2 0,3
Banque Scotia (septembre) 3,2 1,0
Banque Nationale du Canada (septembre) 3,1 0,9
Valeurs mobilières Banque Laurentienne (septembre) 3,0 1,2 1,4
Groupe Banque TD (septembre) 2,9 0,7 1,0 1,7
Groupe Desjardins (septembre) 2,9 (0,1) 1,5 2,1
Marchés des capitaux BMO (septembre) 2,9 (0,4)
Le Conference Board du Canada (septembre) 3,2 1,1 2,9 2,0
Marchés des capitaux CIBC (septembre) 2,8 0,3 1,3
Central 1 Credit Union (septembre) 2,6 1,0 1,5
Quantitative Economic Decisions, Inc. (septembre) 3,0 0,2 1,0 2,3
Université de Toronto (septembre) 3,4 0,7 2,5 2,9
Moyenne selon l’enquête sur les prévisions du secteur privé 3,0 0,6 1,7 2,2
Hypothèse de planification de l’Ontario 2,6 0,5 1,6 2,1

Notes du tableau 2.3 :

Sources : sondage du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes du secteur privé (29 septembre 2022) et ministère des Finances de l’Ontario.

Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce qu’en moyenne, le PIB nominal de l’Ontario affiche un taux de croissance de 9,6 % en 2022, de 3,6 % en 2023, de 3,9 % en 2024 et de 4,2 % en 2025. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB nominal sont inférieures à la moyenne projetée par les économistes du secteur privé pour chacune des années.

Tableau 2.4
Prévisions du secteur privé concernant la croissance du PIB nominal de l’Ontario
(en pourcentage)
  2022 2023 2024 2025
Stokes Economics (juillet) 9,1 5,0 4,8 4,2
Banque Royale du Canada (septembre) 9,3 3,2
Banque Scotia (septembre) 10,1 3,8
Banque Nationale du Canada (septembre) 9,1 2,4
Valeurs mobilières Banque Laurentienne (septembre) 8,6 4,1 3,6
Groupe Banque TD (septembre) 9,5 5,0 3,2 3,7
Groupe Desjardins (septembre) 10,8 2,1
Marchés des capitaux BMO (septembre) 9,4 3,1
Le Conference Board du Canada (septembre) 10,2 3,4 4,5 3,2
Marchés des capitaux CIBC (septembre) 8,8 2,0 3,5
Central 1 Credit Union (septembre) 9,5 3,6 2,9
Quantitative Economic Decisions, Inc. (septembre) 9,5 6,0 4,0 4,9
Université de Toronto (septembre) 11,1 3,2 4,5 4,8
Moyenne selon l’enquête sur les prévisions du secteur privé 9,6 3,6 3,9 4,2
Hypothèse de planification de l’Ontario 9,2 3,5 3,8 4,1

Notes du tableau 2.4 :

Sources : sondage du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes du secteur privé (29 septembre 2022) et ministère des Finances de l’Ontario.

Contexte économique mondial

Depuis le début de 2022, les attentes à l’égard de la croissance économique mondiale ont été abaissées en raison d’une inflation supérieure aux prévisions et de l’augmentation des taux d’intérêt, d’une croissance plus lente que prévu en Chine et des répercussions de la guerre en Ukraine qui se font toujours sentir. Le Fonds monétaire international prévoit une croissance du PIB réel mondial de 3,2 % en 2022 et de 2,7 % en 2023, soit une diminution par rapport à la croissance de 4,4 % en 2022 et de 3,8 % en 2023 prévue en janvier.

Graphique 2.4 : Prévisions révisées de croissance du PIB en 2022
Description accessible du graphique 2.4

Selon les prévisions, le PIB réel des États‐Unis augmentera de 1,6 % en 2022 et de 0,2 % en 2023. Le PIB réel de la zone euro devrait croître de 3,1 % en 2022 et de 0,5 % en 2023, tandis que celui de la Chine devrait augmenter de 3,2 % en 2022 et de 4,4 % en 2023.

L’inflation élevée a amené les banques centrales de nombreux pays à augmenter leur taux directeur, ce qui a créé une pression à la hausse sur les taux des obligations d’État. Cette année, la Banque du Canada a fait passer son taux de financement à un jour de 0,25 % à 3,25 % tout en indiquant qu’il faut s’attendre à d’autres hausses. Le taux des bons du Trésor de trois mois du gouvernement du Canada devrait passer de 0,1 % en 2021 à 2,1 % en 2022, puis à 3,7 % en 2023 avant de fléchir à 2,5 % en 2025. De même, le taux des bons du Trésor de 10 ans du gouvernement du Canada devrait passer de 1,4 % en 2021 à 2,9 % en 2022, augmenter à 3,2 % en 2023 et se maintenir à ce taux en 2025.

Graphique 2.5 : Prévisions du taux des obligations à 10 ans du gouvernement
Description accessible du graphique 2.5

L’augmentation de la demande et le resserrement de l’offre ont contribué à l’augmentation des prix du pétrole brut par rapport aux creux atteints durant la pandémie de COVID‑19, mais le fléchissement des perspectives de croissance économique mondiale a favorisé une baisse des prix récemment. Les prix du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) devraient atteindre une moyenne de 97 $ US le baril en 2022 puis diminuer au cours des années suivantes. En 2025, les prix du pétrole brut WTI devraient s’établir à une moyenne de 79 $ US le baril.

Tableau 2.5
Facteurs externes
  2021 2022p 2023p 2024p 2025p
Croissance du PIB réel mondial (en pourcentage) 6,1 3,2 2,7 3,2 3,4
Croissance du PIB réel des États-Unis (en pourcentage) 5,9 1,6 0,2 1,5 2,1
Pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) (en $ US le baril) 68 97 90 83 79
Dollar canadien (cents américains) 79,8 77,5 77,2 78,1 79,4
Taux des bons du Trésor à trois mois1 (en pourcentage) 0,1 2,1 3,7 2,8 2,5
Taux des obligations à 10 ans du gouvernement2 (en pourcentage) 1,4 2,9 3,2 3,2 3,2

Notes du tableau 2.5 :

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes, en date du 29 septembre 2022.

[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.

Sources : Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (octobre 2022); U.S. Bureau of Economic Analysis; U.S. Energy Information Administration; Banque du Canada; Blue Chip Economic Indicators (octobre 2022); enquête du ministère des Finances de l’Ontario menée auprès des prévisionnistes.

Détail des perspectives économiques de l’Ontario

Le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que le PIB réel de l’Ontario progressera de 2,6 % en 2022. Le PIB réel devrait ensuite augmenter de 0,5 % en 2023, de 1,6 % en 2024 et de 2,1 % en 2025. Le tableau 2.6 expose en détail les perspectives économiques du ministère des Finances de l’Ontario pour la période de prévision.

Tableau 2.6
Perspectives économiques de l’Ontario
(variation en pourcentage)
  2021 2022p 2023p 2024p 2025p
Produit intérieur brut réel 4,3 2,6 0,5 1,6 2,1
Produit intérieur brut nominal 11,9 9,2 3,5 3,8 4,1
Rémunération des salariés 9,3 8,9 5,1 5,4 4,6
Excédent net d’exploitation – sociétés 24,2 4,8 1,0 1,1 2,7
Consommation nominale des ménages 7,0 11,5 4,9 4,6 4,3
Autres indicateurs économiques – Emploi 4,9 4,4 0,5 1,3 1,5
Autres indicateurs économiques – Création d’emplois (en milliers) 345 324 38 100 117
Autres indicateurs économiques – Taux de chômage (en pourcentage) 8,0 5,7 6,3 6,3 6,1
Autres indicateurs économiques – Indice des prix à la consommation 3,5 6,9 3,4 2,3 2,0
Autres indicateurs économiques – Mises en chantier de logements (en milliers) 99,6 86,6 76,9 77,8 85,1
Autres indicateurs économiques – Reventes de logements 18,6 (31,7) (14,0) 16,5 1,2
Autres indicateurs économiques – Prix de revente des logements 23,6 5,4 (8,1) 1,2 4,0
Principaux facteurs externes – Produit intérieur brut réel des États-Unis 5,9 1,6 0,2 1,5 2,1
Principaux facteurs externes – Pétrole brut WTI (en $ US le baril) 68 97 90 83 79
Principaux facteurs externes – Dollar canadien (cents américains) 79,8 77,5 77,2 78,1 79,4
Principaux facteurs externes – Taux des bons du Trésor à trois mois1 0,1 2,1 3,7 2,8 2,5
Principaux facteurs externes – Taux des obligations à 10 ans du gouvernement2 1,4 2,9 3,2 3,2 3,2

Notes du tableau 2.6 :

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes, en date du 29 septembre 2022.

[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada (en pourcentage).

Sources : Statistique Canada; Société canadienne d’hypothèques et de logement; Association canadienne de l’immeuble; Banque du Canada; United States Bureau of Economic Analysis; Blue Chip Economic Indicators (octobre 2022); U.S. Energy Information Administration; ministère des Finances de l’Ontario.

Emploi

On prévoit que l’emploi en Ontario augmentera de 324 000 ou 4,4 % en 2022. Le taux de chômage, qui était de 8,0 % en 2021, devrait atteindre une moyenne de 5,7 % en 2022, soit un niveau légèrement supérieur au taux prépandémique de 5,6 % en 2019.

Avec le ralentissement de la croissance économique, l’emploi devrait croître plus lentement. On prévoit une croissance de l’emploi de 0,5 % en 2023, de 1,3 % en 2024 et de 1,5 % en 2025. Comme on prévoit que la croissance de la main-d’œuvre sera supérieure à la croissance de l’emploi durant le deuxième semestre de 2022 et au début de 2023, le taux de chômage devrait augmenter légèrement pour atteindre 6,3 %, en moyenne, en 2023 et 2024. Des gains d’emplois plus solides en 2024 et 2025 devraient faire passer le taux de chômage à 6,1 % en 2025.

Graphique 2.6 : La croissance de l’emploi devrait ralentir après des gains records
Description accessible du graphique 2.6

Revenu et consommation des ménages

Selon les prévisions, la croissance du revenu des ménages demeurera relativement vigoureuse, soutenue par la croissance de l’emploi. Par contre, les dépenses de consommation devraient fléchir, l’inflation et les taux d’intérêt élevés ayant modéré la demande, quoique les économies accumulées par les ménages apporteront un certain soutien. Selon les prévisions, la consommation nominale des ménages devrait augmenter de 11,5 % en 2022, puis ralentir pour atteindre une moyenne annuelle de 4,6 % de 2023 à 2025.

Inflation des prix à la consommation

Récemment, l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Ontario, comme dans bien d’autres endroits, a dépassé les prévisions, en raison de problèmes persistants dans les chaînes d’approvisionnement, des fortes hausses du prix des produits de base et de la forte demande intérieure. Les pressions inflationnistes ont pris de l’ampleur, touchant plus de biens et services. De plus, on s’attend davantage à une inflation dans le futur. L’IPC de l’Ontario devrait augmenter de 6,9 % en 2022, comparativement à une croissance de 3,5 % en 2021.

Avec le ralentissement de la croissance économique mondiale, la demande de produits de base et d’autres biens devrait fléchir et aider à réduire les goulots d’étranglement des chaînes d’approvisionnement. Les taux d’intérêt à la hausse ralentiront la demande intérieure, ce qui devrait atténuer les pressions sur les prix.

La trajectoire qu’empruntera l’inflation de l’IPC est très incertaine et dépend de l’évolution de l’économie et des mesures adoptées par les banques centrales. Les économistes du secteur privé ont des opinions variées, les prévisions concernant l’inflation en 2023 allant de 2,7 % à 4,4 %. La fourchette des opinions se rétrécit par la suite, allant de 1,9 % à 3,2 % en 2024, et de 1,8 % à 2,1 % en 2025. À des fins de planification, l’Ontario prévoit que l’inflation de l’IPC sera de 3,4 % en 2023 et de 2,3 % en 2024, puis qu’elle s’alignera sur le taux cible de la Banque du Canada, soit 2,0 % en 2025.

Graphique 2.7 : L’inflation devrait ralentir, mais l’incertitude persiste
Description accessible du graphique 2.7

Logement

Le marché du logement de l’Ontario a connu une croissance soutenue en 2021 et durant les premiers mois de 2022, dans un contexte de faibles taux d’intérêt, de revenus globaux plus élevés, d’un nombre restreint d’inscriptions sur le marché de la revente et d’une évolution des préférences en matière de logement. Après que le prix moyen de revente de logements a atteint un sommet en février 2022, le marché du logement a commencé à s’ajuster à la hausse des taux d’intérêt. Au mois de septembre, les reventes de logements étaient de 41,0 % inférieures au niveau de février 2022, tandis que les prix de revente étaient 15,5 % plus bas pour la même période.

L’activité sur le marché immobilier devrait continuer de ralentir, avec l’augmentation des taux d’intérêt qui influe sur l’abordabilité et le retour à des niveaux plus compatibles avec les principaux facteurs de la demande de logements, comme la croissance démographique. Selon les prévisions, le nombre de reventes de logements en Ontario devrait reculer de 31,7 % en 2022. Malgré la diminution des prix des logements ces derniers mois, la vigueur observée à la fin de 2021 et au début de 2022 soutiendra une augmentation annuelle moyenne de 5,4 % des prix moyens de revente de logements en Ontario en 2022. Le marché de l’immobilier devrait continuer de ralentir en 2023, avant de rebondir en 2024 et 2025.

Graphique 2.8 : Marché de la revente de logements en Ontario
Description accessible du graphique 2.8

Risques pour les perspectives

Récemment, les taux élevés de l’inflation des prix à la consommation dans bien des endroits dans le monde ont poussé les principales banques centrales, dont la Banque du Canada, à resserrer de façon vigoureuse leur politique monétaire. Si les banques centrales déterminent qu’il y a un risque considérable que les consommateurs et les entreprises tiennent pour acquis qu’il y aura une forte inflation, elles pourraient agir de façon plus musclée sur une plus longue période. Cela représente un inconvénient de taille pour les économies mondiales, dont celle des États-Unis. L’augmentation des taux d’intérêt constitue également un risque pour les marchés des actifs, y compris celui du logement, en raison du rajustement des prix qui se fera pour refléter l’évolution de la politique monétaire.

Les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les risques géopolitiques continuent d’influer sur l’économie mondiale, y compris les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur les marchés des produits de base, de même que les perturbations de l’activité économique, notamment en Chine, à la suite des récentes éclosions de COVID‑19. Bien qu’on s’attende à ce que les perturbations de l’approvisionnement s’amenuisent, elles continuent de poser un risque accru pour l’économie mondiale, exacerbé par les récentes perturbations sur les principaux marchés de produits de base.

Le tableau 2.7 présente les répercussions que les variations soutenues des principaux facteurs externes pourraient avoir sur les hypothèses de planification du PIB réel de l’Ontario, si on suppose que les autres facteurs externes restent inchangés. L’étendue de ces répercussions estimées témoigne du degré d’incertitude entourant les réactions de l’économie aux variations des conditions externes.

Tableau 2.7
Incidence des variations soutenues des principaux facteurs externes sur la croissance du PIB réel de l’Ontario
(variation en points de pourcentage)
  Variation de la croissance
du PIB réel
Première année
Variation de la croissance
du PIB réel
Deuxième année
Valorisation du dollar canadien de 0,05 $ US (0,1) à (0,7) (0,2) à (0,8)
Augmentation des prix du pétrole brut de 10 $ US le baril (0,1) à (0,3) (0,1) à (0,3)
Augmentation de la croissance du PIB réel américain de un point de pourcentage + 0,2 à + 0,6 + 0,3 à + 0,7
Hausse des taux d’intérêt canadiens de un point de pourcentage (0,1) à (0,5) (0,2) à (0,6)

Notes du tableau 2.7 :

Source : ministère des Finances de l’Ontario.

Scénarios de perspectives économiques

Afin d’offrir une plus grande transparence quant aux perspectives économiques de la province en période de grande incertitude, le ministère des Finances de l’Ontario a produit un scénario de croissance accélérée et un scénario de croissance au ralenti. Ces scénarios ne doivent pas être considérés comme le meilleur ou le pire des cas. En effet, ils représentent des résultats auxquels on peut raisonnablement s’attendre en cette période d’incertitude.

Tableau 2.8
Scénarios de croissance du PIB réel de l’Ontario
(en pourcentage)
  2022p 2023p 2024p 2025p
Scénario de croissance accélérée 3,5 2,1 1,9 2,4
Projection de planification 2,6 0,5 1,6 2,1
Scénario de croissance au ralenti 2,5 (0,9) 1,5 2,0

Notes du tableau 2.8 :

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes et des scénarios possibles.

Source : ministère des Finances de l’Ontario.

Tableau 2.9
Scénarios de croissance du PIB nominal de l’Ontario
(en pourcentage)
  2022p 2023p 2024p 2025p
Scénario de croissance accélérée 10,4 5,9 4,3 4,6
Projection de planification 9,2 3,5 3,8 4,1
Scénario de croissance au ralenti 8,8 1,3 3,5 3,8

Notes du tableau 2.9 :

p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes et des scénarios possibles.

Source : ministère des Finances de l’Ontario.

D’ici 2025, le PIB réel dans le scénario de croissance accélérée est de 3,1 % supérieur à ce qu’il est dans la projection de planification, tandis que dans le scénario de croissance au ralenti, il est de 1,7 % inférieur. Les scénarios du PIB nominal montrent un plus large éventail de résultats envisageables pour les quatre prochaines années que les scénarios du PIB réel en raison surtout du degré accru d’incertitude à court terme concernant l’inflation du PIB. D’ici 2025, le PIB nominal dans le scénario de croissance accélérée est de 4,4 % supérieur à ce qu’il est dans la projection de planification, tandis que dans le scénario de croissance au ralenti, il est de 3,0 % inférieur.

Graphique 2.9 : Fourchette des scénarios de prévisions du PIB de l’Ontario
Description accessible du graphique 2.9

Description des graphiques

Graphique 2.1 : Croissance trimestrielle du PIB réel en 2022

Le graphique à barres illustre l’évolution trimestrielle, en pourcentage, du PIB réel de l’Ontario, du Canada et des États-Unis pour le premier et le deuxième trimestre de 2022. Le PIB réel de l’Ontario a augmenté de 1,1 % au premier trimestre et de 0,9 % au deuxième trimestre. Le PIB réel du Canada a augmenté de 0,8 % durant chacun des deux trimestres. Le PIB réel des États-Unis a diminué de 0,4 % au premier trimestre et de 0,1 % au deuxième trimestre.

Source : ministère des Finances de l’Ontario, Statistique Canada et U.S. Bureau of Economic Analysis.

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Graphique 2.2 : Le taux de chômage de l’Ontario demeure bas

Le graphique linéaire montre le taux de chômage en Ontario de janvier 1976 à septembre 2022. Le dernier point de données de la série est septembre 2022. Le taux de chômage était alors de 5,8 %. Le taux de chômage en Ontario n’a été inférieur à 5,8 %, de manière générale, qu’à quelques occasions, notamment entre la fin de 1987 et le milieu de 1990, de la fin de 1999 au milieu de 2000, et du milieu de 2017 au début de 2020. Depuis février 2022, le taux de chômage est de 5,8 % ou moins. On peut lire dans des encadrés « 4,7 % (juin et octobre 1989) », « 9,7 % (juin 2009) », « 13,2 % (mai 2020) » et « 5,8 % (septembre 2022) ».

Source : Statistique Canada.

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Graphique 2.3 : Inflation des prix à la consommation élevée sur tous les territoires

Le graphique linéaire montre la variation en pourcentage sur un an de l’indice des prix à la consommation pour l’Ontario, le Canada, les États-Unis et la zone euro de janvier 2019 à septembre 2022. Les quatre suivent essentiellement le même modèle. De manière générale, l’inflation se situait dans la fourchette de 1 à 2 % en 2019, les taux les plus faibles étant enregistrés dans la zone euro. Au début de 2020, l’inflation a diminué sur tous les territoires, avoisinant 0 %. L’inflation est repartie à la hausse en 2021, et à la fin de septembre 2022, elle affichait un taux de 9,9 % dans la zone euro, de 8,2 % aux États-Unis, de 6,9 % au Canada et de 6,7 % en Ontario.

Sources : Statistique Canada, U.S. Bureau of Labor Statistics et Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

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Graphique 2.4 : Prévisions révisées de croissance du PIB en 2022

Le graphique à barres montre les projections de croissance du PIB en 2022 pour les mois de janvier et d’octobre 2022 pour l’économie mondiale, les États-Unis, la zone euro, le Royaume-Uni et la Chine. Les projections de croissance du PIB réel en 2022 ont été revues à la baisse, passant de 4,4 % à 3,2 % pour l’économie mondiale, de 3,9 % à 1,6 % pour les États-Unis, de 3,9 % à 3,1 % pour la zone euro, de 4,7 % à 3,6 % pour le Royaume-Uni et de 4,8 % à 3,2 % pour la Chine.

Sources : Fonds monétaire international (janvier et octobre 2022) et Blue Chip Economic Indicators (janvier et octobre 2022).

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Graphique 2.5 : Prévisions du taux des obligations à 10 ans du gouvernement

Le graphique linéaire montre le taux des obligations à 10 ans du gouvernement de 2011 à 2021, de même que les prévisions de 2022 à 2025. Le taux le plus élevé indiqué est 2,8 %, en 2011, et le plus faible est 0,7 %, en 2020. Durant les autres années, le taux variait de 1,3 % à 2,3 %. En 2021, le taux des obligations était de 1,4 %.

Selon les prévisions actuelles, le taux des obligations s’établira à 2,9 % en 2022, puis à 3,2 % en 2023, 2024 et 2025. Par comparaison, le budget de 2022 prévoyait un taux de 2,0 % en 2022, de 2,5 % en 2023, de 2,8 % en 2024 et de 2,9 % en 2025.

Sources : Banque du Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

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Graphique 2.6 : La croissance de l’emploi devrait ralentir après des gains records

Le graphique à barres montre la variation annuelle de l’emploi en Ontario de 2014 à 2021, ainsi que les prévisions pour 2022 à 2025. De 2014 à 2019, l’Ontario a affiché un gain moyen de 101 000 emplois par année, suivi d’une perte de 355 000 emplois en 2020 et d’un gain de 345 000 emplois en 2021. Selon les prévisions, il y aura 324 000 emplois de plus en 2022, 38 000 emplois de plus en 2023, 100 000 emplois de plus en 2024 et 117 000 emplois de plus en 2025 en Ontario.

Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.

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Graphique 2.7 : L’inflation devrait ralentir, mais l’incertitude persiste

Le graphique linéaire illustre l’inflation annuelle, en pourcentage, de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Ontario de 2011 à 2021, ainsi que la prévision de l’inflation de l’IPC de 2022 à 2025. L’inflation de l’IPC de l’Ontario s’établissait à 1,9 %, en moyenne, de 2011 à 2029. L’inflation de l’IPC était de 0,7 % en 2020 et de 3,5 % en 2021. Selon les prévisions, l’inflation de l’IPC de l’Ontario sera de 6,9 % en 2022, de 3,4 % en 2023, de 2,3 % en 2024 et de 2,0 % en 2025.

Des barres sur le graphique montrent la fourchette des prévisions du secteur privé en ce qui concerne l’inflation de l’IPC de l’Ontario pour 2022 à 2025. Ces prévisions vont de 6,5 % à 7,2 % en 2022, de 2,7 % à 4,4 % en 2023, de 1,9 % à 3,2 % en 2024 et de 1,8 % à 2,1 % en 2025.

Sources : Statistique Canada, ministère des Finances de l’Ontario et sondage du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes du secteur privé en date du 29 septembre 2022.

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Graphique 2.8 : Marché de la revente de logements en Ontario

Le premier graphique linéaire, à gauche, illustre les reventes de logements en Ontario de 2001 à 2021 et les prévisions de reventes de logements de 2022 à 2025. En 2001, les reventes de logements en Ontario ont atteint 161 000 unités et on observait une tendance à la hausse jusqu’à un sommet de 244 000 unités, atteint en 2016. Les reventes de logements ont par la suite diminué, passant à 192 000 unités en 2018, avant d’augmenter pour atteindre 271 000 unités en 2021. Selon les prévisions, les reventes de logements s’établiront à 185 000 unités en 2022, 159 000 unités en 2023, 185 000 unités en 2024 et 187 000 unités en 2025. 

Le deuxième graphique linéaire, à droite, montre la moyenne annuelle du prix de revente de logements en Ontario de 2001 à 2021 et les prévisions des prix moyens de 2022 à 2025. En 2001, le prix moyen de revente de logements était de 194 000 $ et on observait une tendance à la hausse, le prix moyen atteignant 872 000 $ en 2021. Selon les prévisions, le prix moyen de revente de logements devrait être de 919 000 $ en 2022, de 845 000 $ en 2023, de 855 000 $ en 2024 et de 889 000 $ en 2025.

Nota : projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario basée sur des sources externes, en date du 29 septembre 2022.

Sources : Association canadienne de l’immeuble et ministère des Finances.

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Graphique 2.9 : Fourchette des scénarios de prévisions du PIB de l’Ontario

Le graphique linéaire de gauche montre la projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario pour le PIB réel en milliards de dollars de 2012 pour 2022 à 2025. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB réel selon le scénario de croissance accéléré et le scénario de croissance au ralenti pour 2022 à 2025. Dans la projection de planification, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario augmentera, pour passer de 816 milliards de dollars en 2022 à 851 milliards de dollars en 2025. Selon le scénario de croissance accélérée, le PIB réel de l’Ontario devrait passer de 823 milliards de dollars en 2022 à 877 milliards de dollars en 2025. Selon le scénario de croissance au ralenti, le PIB réel de l’Ontario devrait passer de 815 milliards de dollars en 2022 à 836 milliards de dollars en 2025.

Le graphique linéaire de droite montre la projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario pour le PIB nominal en milliards de dollars pour 2022 à 2025. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB nominal selon le scénario de croissance accéléré et le scénario de croissance au ralenti pour 2022 à 2025. Dans la projection de planification, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario augmentera, pour passer de 1 060 milliards de dollars en 2022 à 1 185 milliards de dollars en 2025. Selon le scénario de croissance accélérée, le PIB nominal de l’Ontario devrait passer de 1 071 milliards de dollars en 2022 à 1 237 milliards de dollars en 2025. Selon le scénario de croissance au ralenti, le PIB nominal de l’Ontario devrait passer de 1 055 milliards de dollars en 2022 à 1 149 milliards de dollars en 2025.

Source : ministère des Finances de l’Ontario.

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Mis à jour : 14 novembre 2022
Date de publication : 14 novembre 2022