Introduction
L’économie de l’Ontario reste résiliente en dépit des taux d’intérêt toujours élevés et des incertitudes géopolitiques qui persistent et continuent d’entraver la croissance. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a été de 0,3 % au deuxième trimestre de 2024, après avoir affiché une hausse de 0,7 % au premier trimestre. L’inflation continue de baisser et s’approche de la cible de 2 % de la Banque du Canada, permettant à celle-ci de commencer à baisser les taux directeurs.
En dépit des baisses récentes du taux directeur de la Banque du Canada, les taux d’intérêt restent élevés et devraient continuer de peser sur la croissance économique à court terme. On prévoit que la croissance du PIB réel de l’Ontario ralentira, passant de 1,4 % en 2023 à 0,9 % en 2024. À mesure que les taux d’intérêt continuent de baisser, la croissance du PIB réel devrait augmenter et atteindre 1,7 % en 2025 et 2,3 % en 2026 et 2027.
Depuis le budget de 2024, les prévisions concernant la croissance du PIB réel ont été revues à la hausse pour 2024, 2026 et 2027, mais à la baisse pour 2025. Aux fins d’une planification financière prudente, ces projections sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions des économistes du secteur privé.
2023 | 2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
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Croissance du PIB réel | 1,4 | 0,9 | 1,7 | 2,3 | 2,3 |
Croissance du PIB nominal | 4,3 | 3,8 | 3,9 | 4,4 | 4,4 |
Croissance de l’emploi | 2,4 | 1,4 | 1,5 | 1,4 | 1,2 |
Inflation de l’IPC | 3,8 | 2,5 | 2,1 | 2,0 | 2,0 |
Notes du tableau 2.1 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 19 septembre 2024.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Révision des perspectives depuis le budget de 2024
Les perspectives ont été révisées par rapport aux projections du budget de 2024. Voici les principaux changements apportés :
- une croissance plus forte du PIB réel en 2024, suivie d’une croissance légèrement plus faible en 2025, et légèrement plus marquée en 2026 et 2027;
- une croissance du PIB nominal plus rapide en 2024 ainsi qu’en 2026 et 2027;
- une croissance de l’emploi plus robuste en 2024, suivie de gains plus modérés en 2025 et 2027;
- la révision à la hausse de la consommation nominale des ménages pour toutes les années.
2024p : Budget de 2024 |
2024p : EÉA de 2024 |
2025p : Budget de 2024 |
2025p : EÉA de 2024 |
2026p : Budget de 2024 |
2026p : EÉA de 2024 |
2027p : Budget de 2024 |
2027p : EÉA de 2024 |
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Produit intérieur brut réel | 0,3 | 0,9 | 1,9 | 1,7 | 2,2 | 2,3 | 2,2 | 2,3 |
Produit intérieur brut nominal | 2,7 | 3,8 | 3,9 | 3,9 | 4,3 | 4,4 | 4,1 | 4,4 |
Rémunération des salariés | 4,3 | 5,5 | 4,4 | 4,8 | 4,1 | 4,4 | 4,1 | 4,1 |
Excédent net d’exploitation – sociétés | (4,7) | (6,2) | 3,5 | 4,5 | 7,9 | 4,5 | 6,0 | 5,6 |
Consommation nominale des ménages | 3,5 | 5,0 | 4,1 | 4,2 | 4,3 | 4,5 | 4,2 | 4,3 |
Autres indicateurs économiques – Emploi | 0,8 | 1,4 | 1,7 | 1,5 | 1,4 | 1,4 | 1,4 | 1,2 |
Autres indicateurs économiques – Création d’emplois (en milliers) | 63 | 111 | 136 | 120 | 114 | 114 | 115 | 99 |
Autres indicateurs économiques – Taux de chômage (en pourcentage) | 6,7 | 6,9 | 6,6 | 6,9 | 6,4 | 6,3 | 6,2 | 6,0 |
Autres indicateurs économiques – Indice des prix à la consommation | 2,6 | 2,5 | 2,0 | 2,1 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | 2,0 |
Autres indicateurs économiques – Mises en chantier de logements (en milliers)1 | 87,9 | 81,3 | 92,3 | 86,5 | 94,4 | 93,2 | 95,8 | 95,3 |
Autres indicateurs économiques – Reventes de logements | 4,0 | 2,0 | 16,0 | 13,4 | 1,2 | 5,5 | 1,2 | 1,2 |
Autres indicateurs économiques – Prix de revente des logements | (0,2) | 0,3 | 3,1 | 4,7 | 4,0 | 4,0 | 4,0 | 4,0 |
Principaux facteurs externes – Produit intérieur brut réel des États-Unis | 2,1 | 2,7 | 1,7 | 2,0 | 2,1 | 2,1 | 1,9 | 2,0 |
Principaux facteurs externes – Pétrole brut WTI (en $ US le baril) | 79 | 77 | 78 | 76 | 77 | 78 | 78 | 78 |
Principaux facteurs externes – Dollar canadien (cents américains) | 74,6 | 73,3 | 77,6 | 74,4 | 78,2 | 75,2 | 77,0 | 75,9 |
Principaux facteurs externes – Taux des bons du Trésor à trois mois (en pourcentage)2 | 4,4 | 4,5 | 3,0 | 3,0 | 2,6 | 2,6 | 2,6 | 2,6 |
Principaux facteurs externes – Taux des obligations à 10 ans du gouvernement (en pourcentage)3 | 3,2 | 3,3 | 3,1 | 3,1 | 3,3 | 3,2 | 3,5 | 3,4 |
Notes du tableau 2.2 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 19 septembre 2024.
[1] Mises en chantier de logements projetées selon la moyenne du secteur privé en date du 19 septembre 2024.
[2], [3] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Statistique Canada; Société canadienne d’hypothèques et de logement; Association canadienne de l’immobilier; Banque du Canada; United States Bureau of Economic Analysis; Blue Chip Economic Indicators (octobre 2024); U.S. Energy Information Administration; ministère des Finances de l’Ontario.
Résultats économiques récents
La croissance du PIB réel de l’Ontario a dépassé celle du Canada entre 2018 et 2023. Pendant cette période, la croissance du PIB réel de l’Ontario a été en moyenne de 1,9 % par année, tandis que celle du PIB réel du Canada a été en moyenne de 1,6 % par année.
Le PIB réel de l’Ontario a continué de progresser en 2024, ayant augmenté de 0,7 % au premier trimestre, grâce surtout aux dépenses des consommateurs et aux exportations. Au deuxième trimestre de 2024, le PIB réel de l’Ontario a augmenté de 0,3 %, des gains ayant été notés dans les dépenses des consommateurs pour les services, les dépenses du gouvernement et les investissements des entreprises dans les machines et le matériel.
Le PIB réel du Canada a progressé de 0,4 % au premier trimestre de 2024, puis de 0,5 % au deuxième trimestre.
Marché du travail de l’Ontario
Le nombre d’emplois en Ontario a continué d’augmenter, soit de près de 200 000 depuis la fin de l’année dernière. Cependant, en raison de la forte croissance démographique sous-jacente, la hausse de la population active a surpassé la croissance de l’emploi. Par conséquent, le taux de chômage en Ontario a augmenté, s’établissant à 6,9 % en septembre 2024, soit 1,8 point de pourcentage de plus que le bas taux de 5,1 % enregistré en avril 2023. Bien que le taux de chômage de l’Ontario montre une tendance à la hausse, il demeure légèrement inférieur à la moyenne historique.
La croissance de l’emploi de l’Ontario au cours des quelques dernières années est survenue parallèlement à une croissance démographique historiquement élevée. Récemment, la croissance de la population a surpassé la croissance de l’emploi. Cependant, si on regarde dans le temps, l’emploi et la population ont augmenté à peu près au même rythme.
La croissance des salaires est demeurée forte, et les salaires horaires moyens dépassent l’inflation depuis le début de 2023. En glissement annuel, les salaires horaires moyens de l’Ontario étaient de 5,7 % supérieurs en septembre 2024, comparativement au taux d’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) qui s’établissait à 1,9 %. Les salaires réels moyens de l’Ontario, corrigés de l’inflation, sont bien supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie, ce qui contribue à soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs et des ménages.
Inflation des prix à la consommation
L’inflation de l’IPC se situe de nouveau dans la fourchette de maîtrise de l’inflation prévue par la Banque du Canada, qui va de 1,0 à 3,0 %. L’inflation de l’IPC du Canada a fléchi, s’établissant à 1,6 % en septembre comparativement à un an auparavant, le rythme le plus bas enregistré depuis février 2021.
L’inflation de l’IPC en Ontario a baissé pour s’établir à 1,9 % (d’une année sur l’autre) en septembre, après avoir affiché un taux de 2,1 % en août. En septembre, l’inflation était inférieure de six points de pourcentage au sommet de 7,9 % enregistré en juin 2022. Pendant cette période, la modération des prix a été généralisée, les prix de l’énergie ayant enregistré une baisse particulièrement importante. En septembre, le prix de l’essence était inférieur de 10,1 % à celui de l’année précédente, comparativement à une hausse de 54,8 % enregistrée en juin 2022. La prolongation des baisses des taux des taxes sur l’essence et le carburant par le gouvernement de l’Ontario a contribué à garder les prix de l’essence plus bas qu’ils l’auraient été autrement. Par ailleurs, la politique fédérale de taxe sur le carbone a contribué à l’inflation. Le 1er avril 2024, la taxe sur le carbone a augmenté de 15 $ la tonne et est passée à 80 $ la tonne, ce qui a stimulé davantage l’inflation1.
Exception faite des aliments et de l’énergie, l’inflation a fléchi, passant de 5,5 % en juillet 2022 à 2,4 % en septembre 2024. Bien que les prix aient baissé pour la plupart des composantes de l’IPC, l’inflation des prix du logement est restée élevée, s’établissant à 5,0 % en septembre, notamment parce que les ménages continuent de renouveler et d’ouvrir des hypothèques à des taux d’intérêt relativement élevés. À l’échelle nationale, les taux d’intérêt hypothécaires ont augmenté de 16,7 %, ce qui en a fait le principal élément de l’inflation au pays en septembre.
Perspectives économiques
Le ministère des Finances de l’Ontario consulte régulièrement les économistes du secteur privé tout en suivant leurs prévisions afin d’orienter les hypothèses de planification du gouvernement.
Les prévisionnistes du secteur privé prévoient, en moyenne, que le PIB réel de l’Ontario progressera de 1,0 % en 2024, de 1,8 % en 2025 et de 2,4 % en 2026 et 2027. Depuis le budget de 2024, les prévisions ont été revues à la hausse pour 2024, 2026 et 2027, mais à la baisse pour 2025. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB réel sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions du secteur privé pour chacune des années.
2024 | 2025 | 2026 | 2027 | |
---|---|---|---|---|
Marchés des capitaux BMO (septembre) | 1,4 | 2,1 | – | – |
Central 1 Credit Union (septembre) | 1,2 | 1,9 | 2,0 | |
Marchés des capitaux CIBC (septembre) | 0,7 | 1,4 | – | – |
Le Conference Board du Canada (juillet) | 1,0 | 2,1 | 2,8 | 2,6 |
Groupe Desjardins (septembre) | 0,9 | 1,8 | – | – |
Valeurs mobilières Banque Laurentienne (septembre) | 1,0 | 1,7 | – | – |
Banque Nationale du Canada (septembre) | 1,0 | 1,3 | – | – |
Quantitative Economic Decisions, Inc. (septembre) | 1,3 | 1,8 | 2,6 | 2,3 |
Banque Royale du Canada (septembre) | 0,7 | 1,6 | – | – |
Banque Scotia (septembre) | 1,1 | 1,9 | – | – |
Stokes Economics (août) | 0,6 | 2,4 | 2,7 | 2,7 |
Groupe Banque TD (septembre) | 1,1 | 1,6 | 2,0 | 2,1 |
Université de Toronto (septembre) | 1,3 | 2,1 | 2,4 | 2,2 |
Moyenne des prévisions du secteur privé | 1,0 | 1,8 | 2,4 | 2,4 |
Hypothèse de planification de l’Ontario | 0,9 | 1,7 | 2,3 | 2,3 |
Notes du tableau 2.3 :
Sources : sondage du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (19 septembre 2024) et ministère des Finances de l’Ontario.
Les prévisionnistes du secteur privé prévoient, en moyenne, que le PIB nominal de l’Ontario progressera de 3,9 % en 2024, de 4,0 % en 2025 et de 4,5 % en 2026 et 2027. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB nominal sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions du secteur privé pour chacune des années.
2024 | 2025 | 2026 | 2027 | |
---|---|---|---|---|
Marchés des capitaux BMO (septembre) | 3,8 | 4,3 | – | – |
Central 1 Credit Union (septembre) | 3,8 | 3,9 | 4,2 | – |
Marchés des capitaux CIBC (septembre) | 3,3 | 3,7 | – | – |
Le Conference Board du Canada (juillet) | 4,9 | 4,7 | 4,8 | 4,7 |
Groupe Desjardins (septembre) | 3,4 | 3,7 | – | – |
Valeurs mobilières Banque Laurentienne (septembre) | 3,8 | 3,8 | – | – |
Banque Nationale du Canada (septembre) | 3,5 | 3,1 | – | – |
Quantitative Economic Decisions, Inc. (septembre) | 5,1 | 4,4 | 4,2 | 4,2 |
Banque Royale du Canada (septembre) | 3,3 | 3,7 | – | – |
Banque Scotia (septembre) | 4,1 | 4,0 | – | – |
Stokes Economics (août) | 3,4 | 5,5 | 5,3 | 5,2 |
Groupe Banque TD (septembre) | 4,0 | 3,6 | 4,2 | 4,1 |
Université de Toronto (septembre) | 4,3 | 4,1 | 4,4 | 4,2 |
Moyenne des prévisions du secteur privé | 3,9 | 4,0 | 4,5 | 4,5 |
Hypothèse de planification de l’Ontario | 3,8 | 3,9 | 4,4 | 4,4 |
Notes du tableau 2.4 :
Sources : sondage du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (19 septembre 2024) et ministère des Finances de l’Ontario.
Le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que le PIB nominal de la province affichera une hausse de 3,8 % en 2024, puis de 3,9 % en 2025, ce qui témoigne du fléchissement prévu de l’inflation du PIB et du renforcement prévu de la croissance du PIB réel. On prévoit que la croissance du PIB nominal passera à 4,4 % en 2026 et 2027, témoignant de la croissance plus rapide du PIB réel.
Contexte économique mondial
On s’attend à ce que la croissance économique mondiale reste stable à court terme, alors que l’inflation revient graduellement aux taux normaux dans beaucoup de grandes économies. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que la croissance du PIB réel mondial sera de 3,2 % en 2024 et de 3,3 % en 2025. Selon le FMI, l’activité économique mondiale est maintenant plus alignée sur la capacité de production durable, alors que s’atténuent les facteurs cycliques qui ont donné lieu à des différences entre les économies au début de 2024.
Après une croissance de 2,9 % en 2023, on prévoit que le PIB réel des États-Unis augmentera de 2,7 % en 2024, puis baissera pour atteindre 2,0 % en 2025, en raison de la modération de la croissance des dépenses des ménages et de la faiblesse du marché du travail. Le PIB réel de la zone euro a augmenté lentement en 2023, soit de 0,5 %, mais on prévoit qu’il augmentera de 0,9 % en 2024 et de 1,5 % en 2025, grâce notamment à une politique monétaire plus accommodante et au renforcement de la demande intérieure. La croissance du PIB réel de la Chine devrait ralentir, passant de 5,2 % en 2023 à 5,0 % en 2024, puis à 4,5 % en 2025. On s’attend à ce que la croissance en Chine continue de décélérer à moyen terme, en raison de vents contraires attribuables au vieillissement de la population et au ralentissement de la croissance de la productivité.
La plupart des grandes banques centrales ont commencé à assouplir leur politique monétaire, l’inflation élevée des prix ayant continué de baisser. Plusieurs banques centrales ont également amorcé le processus de resserrement quantitatif pour réduire leur bilan, qui s’était brusquement accru pour soutenir l’économie pendant la pandémie. Le rythme des futures réductions du taux directeur demeure incertain en raison de l’inflation encore élevée du prix des services.
Le commerce international est un moteur important de la croissance économique de l’Ontario, les exportations représentant environ la moitié du PIB total de la province. Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis en 1989, et dans le cadre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) signé en 2018, l’Ontario et les États-Unis profitent de chaînes d’approvisionnement hautement intégrées. En 2023, les États-Unis étaient la destination de plus de 81 % des exportations nationales de marchandises de l’Ontario. Les échanges bilatéraux entre l’Ontario et les États-Unis totalisent plus de 493 milliards de dollars en 2023, une hausse de plus de 100 milliards de dollars, ou 26 %, depuis 2018. Ces échanges ont été profitables pour l’Ontario, la participation aux chaînes d’approvisionnement mondiales étant associée à une productivité et à des salaires accrus2. Les développements géopolitiques et l’évolution de la politique commerciale, aux États-Unis notamment, pourraient avoir des répercussions sur l’économie de l’Ontario.
Marchés des capitaux et autres facteurs externes
L’inflation de l’IPC au Canada a beaucoup baissé relativement aux sommets qu’elle a récemment atteints, en raison notamment du resserrement de la politique monétaire par la Banque du Canada. Entre le début de 2022 et le milieu de 2023, la Banque a augmenté le taux directeur au rythme le plus rapide depuis 1981. Le taux directeur de la Banque a atteint un sommet de 5,00 % de juillet 2023 à juin 2024, et il est bien supérieur à la fourchette de 2,25 à 3,25 % que la Banque considère actuellement comme son taux directeur neutre3. Avec l’inflation de l’IPC du Canada qui devrait revenir à la cible de 2,0 % qu’elle s’est fixée en 2025, la Banque a abaissé son taux directeur de 25 points de base à la réunion d’établissement de la politique monétaire de juin 2024, suivi de deux autres réductions de 25 points de base en juillet et en septembre. On s’attend à ce que la Banque continue d’abaisser son taux directeur au cours de la prochaine année, ce qui devrait favoriser la croissance économique.
La plupart des prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que la Banque du Canada continue d’alléger son taux directeur aux dernières réunions d’établissement de la politique monétaire de 2024 et l’allège encore plus en 2025. Par conséquent, on s’attend à ce que le taux des bons du Trésor à trois mois du gouvernement du Canada passe de 4,8 % en 2023 à 4,5 % en 2024, puis atteigne 2,6 % d’ici 2026 et 2027. On s’attend aussi à ce qu’en 2024, le taux des obligations à 10 ans du gouvernement du Canada reste à son taux de 2023, soit 3,3 %, puis qu’il baisse graduellement pour atteindre le taux moyen de 3,2 % entre 2025 et 2027.
Les prix de l’énergie devraient rester relativement stables pendant l’horizon de projection. Les prix du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) ont baissé, passant de 95 $ US le baril en 2022 à 78 $ US le baril en 2023. On s’attend à ce que le prix du WTI s’établisse en moyenne à 77 $ US le baril entre 2024 et 2027. Le dollar canadien devrait se déprécier, pour passer de 74,1 cents US en 2023 à 73,3 cents US en 2024. On prévoit que le dollar s’appréciera ensuite progressivement pendant la période de projection, pour passer à 74,4 cents US en 2025, puis à une moyenne de 75,5 cents US de 2026 à 2027.
2023 | 2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
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Croissance du PIB réel mondial (en pourcentage) | 3,3 | 3,2 | 3,3 | 3,2 | 3,1 |
Croissance du PIB réel des États-Unis (en pourcentage) | 2,9 | 2,7 | 2,0 | 2,1 | 2,0 |
Pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) (en $ US le baril) | 78 | 77 | 76 | 78 | 78 |
Dollar canadien (cents américains) | 74,1 | 73,3 | 74,4 | 75,2 | 75,9 |
Taux des bons du Trésor à trois mois1 (en pourcentage) | 4,8 | 4,5 | 3,0 | 2,6 | 2,6 |
Taux des obligations à 10 ans du gouvernement2 (en pourcentage) | 3,3 | 3,3 | 3,1 | 3,2 | 3,4 |
Notes du tableau 2.5 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 19 septembre 2024.
[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (juillet 2024 et avril 2024); U.S. Bureau of Economic Analysis; U.S. Energy Information Administration; Banque du Canada; Blue Chip Economic Indicators (octobre 2024); enquête du ministère des Finances de l’Ontario menée auprès des prévisionnistes (19 septembre 2024).
Détail des perspectives économiques de l’Ontario
Le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que le PIB réel de la province augmentera de 0,9 % en 2024, de 1,7 % en 2025, puis de 2,3 % en 2026 et en 2027. Selon les prévisions, le PIB nominal progressera de 3,8 % en 2024 et de 3,9 % en 2025 avant de monter à 4,4 % en 2026 et en 2027.
2023 | 2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
---|---|---|---|---|---|
Produit intérieur brut réel | 1,4 | 0,9 | 1,7 | 2,3 | 2,3 |
Produit intérieur brut nominal | 4,3 | 3,8 | 3,9 | 4,4 | 4,4 |
Rémunération des salariés | 6,9 | 5,5 | 4,8 | 4,4 | 4,1 |
Excédent net d’exploitation – sociétés | (12,8) | (6,2) | 4,5 | 4,5 | 5,6 |
Consommation nominale des ménages | 5,3 | 5,0 | 4,2 | 4,5 | 4,3 |
Autres indicateurs économiques – Emploi | 2,4 | 1,4 | 1,5 | 1,4 | 1,2 |
Autres indicateurs économiques – Création d’emplois (en milliers) | 183 | 111 | 120 | 114 | 99 |
Autres indicateurs économiques – Taux de chômage (en pourcentage) | 5,7 | 6,9 | 6,9 | 6,3 | 6,0 |
Autres indicateurs économiques – Indice des prix à la consommation | 3,8 | 2,5 | 2,1 | 2,0 | 2,0 |
Autres indicateurs économiques – Mises en chantier de logements (en milliers)1 | 89,3 | 81,3 | 86,5 | 93,2 | 95,3 |
Autres indicateurs économiques – Reventes de logements | (12,3) | 2,0 | 13,4 | 5,5 | 1,2 |
Autres indicateurs économiques – Prix de revente des logements | (6,3) | 0,3 | 4,7 | 4,0 | 4,0 |
Principaux facteurs externes – Produit intérieur brut réel des États-Unis | 2,9 | 2,7 | 2,0 | 2,1 | 2,0 |
Principaux facteurs externes – Pétrole brut WTI (en $ US le baril) | 78 | 77 | 76 | 78 | 78 |
Principaux facteurs externes – Dollar canadien (cents américains) | 74,1 | 73,3 | 74,4 | 75,2 | 75,9 |
Principaux facteurs externes – Taux des bons du Trésor à trois mois (en pourcentage)2 | 4,8 | 4,5 | 3,0 | 2,6 | 2,6 |
Principaux facteurs externes – Taux des obligations à 10 ans du gouvernement (en pourcentage)3 | 3,3 | 3,3 | 3,1 | 3,2 | 3,4 |
Notes du tableau 2.6 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 19 septembre 2024.
[1] Mises en chantier de logements projetées selon la moyenne du secteur privé en date du 19 septembre 2024.
[2], [3] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Statistique Canada; Société canadienne d’hypothèques et de logement; Association canadienne de l’immobilier; Banque du Canada; United States Bureau of Economic Analysis; Blue Chip Economic Indicators (octobre 2024); U.S. Energy Information Administration; ministère des Finances de l’Ontario.
Emploi
Après une hausse de 2,4 % de l’emploi en 2023, on s’attend à ce qu’une croissance économique lente contribue à modérer la croissance de l’emploi, qui passera à 1,4 % en 2024 et à 1,5 % en 2025. On s’attend à ce que la croissance de l’emploi soit en moyenne de 1,3 % entre 2026 et 2027, et que le nombre d’emplois augmente de plus de 444 000 nouveaux emplois en chiffres nets comparativement à 2023.
On prévoit que le ralentissement de la croissance de l’emploi, associé à une augmentation encore robuste de la croissance démographique et de la population active, contribuera à faire augmenter le taux de chômage pour le faire passer à 6,9 % en 2024 et 2025. On s’attend à ce que le ralentissement de la croissance démographique et le renforcement de la croissance économique fassent baisser le taux de chômage, qui devrait passer à 6,0 % d’ici 2027.
Rémunération et dépenses des ménages
Alors que la croissance de l’emploi ralentit et que les salaires baissent, la croissance de la rémunération des salariés devrait diminuer, passant de 6,9 % en 2023 à 5,5 % en 2024, puis à 4,8 % en 2025. La rémunération des salariés devrait augmenter à un taux annuel moyen de 4,3 % en 2026 et en 2027.
On prévoit que les dépenses nominales des ménages augmenteront de 5,0 % en 2024, grâce à une forte croissance de la rémunération et à une solide augmentation de la population. On estime que l’inflation et la croissance démographique devraient ralentir au cours de la période de 2025 à 2027, ce qui se répercutera sur la croissance des dépenses nominales des ménages, qui devrait ralentir et s’établir à 4,2 % en 2025, puis à une moyenne annuelle de 4,4 % en 2026 et 2027.
Inflation des prix à la consommation
Le resserrement de la politique monétaire par la Banque du Canada, ainsi que l’apaisement des précédents chocs inflationnistes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et les marchés des produits de base ont contribué à atténuer l’inflation de l’IPC et à la rapprocher du taux cible de 2 % établi par la Banque du Canada. Celle-ci s’attend à ce que l’inflation revienne de manière viable à son niveau cible pendant la seconde moitié de 2025.
À des fins de planification, le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que l’inflation de l’IPC en Ontario ralentira pour passer de 3,8 % en 2023 à 2,5 % en 2024 et à 2,1 % en 2025, puis reviendra au taux cible de la Banque, soit 2,0 %, en 2026 et en 2027.
La trajectoire qu’empruntera l’inflation de l’IPC est incertaine. L’inflation élevée qui persiste pour certains services, dont le logement, pourrait faire monter l’inflation. En outre, les risques pour les chaînes d’approvisionnement mondiales et les marchés des produits de base restent élevés. Les économistes du secteur privé ont des opinions variées, les prévisions concernant l’inflation en 2024 allant de 2,4 à 2,8 %. Pour 2025, l’éventail de résultats possibles est un peu plus large, variant entre 1,7 et 2,3 %. En 2026 et 2027, l’éventail de prévisions concorde avec un retour au taux cible de la Banque du Canada.
Marché du logement
La Banque du Canada a commencé à assouplir la politique monétaire en juin et avait réduit le taux directeur de 75 points de base en septembre, ce qui a contribué à diminuer les taux hypothécaires à l’échelle du Canada. Malgré l’assouplissement des coûts d’emprunt, le rendement du marché du logement de l’Ontario reste morose.
Il y a encore plusieurs défis à relever. Bien que les taux hypothécaires aient affiché une baisse modeste en raison de l’assouplissement de la politique monétaire de la Banque du Canada, ils restent élevés lorsqu’on les compare aux niveaux d’avant le resserrement monétaire de la Banque.
On s’attend maintenant à ce que la baisse des taux d’intérêt et l’assouplissement des règlements hypothécaires que le gouvernement fédéral a annoncé récemment contribueront à favoriser une reprise de la demande de logements. Cependant, les difficultés liées à l’abordabilité du logement pourraient atténuer les gains réalisés sur le plan de la revente des logements et de la croissance des prix au cours de la période de projection.
Selon les prévisions, les reventes de logements augmenteront de 2,0 % en 2024, de 13,4 % en 2025, de 5,5 % en 2026 et de 1,2 % en 2027. Le prix moyen de revente des logements devrait augmenter de 0,3 % en 2024, de 4,7 % en 2025 et de 4,0 % en 2026 et 2027.
Progrès réalisés quant à l’offre de logements
L’Ontario vise à ce qu’au moins 1,5 million de logements soient construits d’ici 2031 et a attribué aux 50 plus grandes municipalités de la province, celles qui connaissent la croissance la plus rapide, des objectifs qui les aideront à y parvenir. Les nouveaux logements comprennent différents types, notamment des unités d’habitation supplémentaires, des logements pour étudiants, des maisons de retraite et des foyers de soins de longue durée.
En 2023, l’objectif était de créer 110 000 logements en Ontario. À la fin de l’année, on dénombrait 109 011 nouveaux logements, soit 99 % de l’objectif. Malgré les progrès réalisés, les constructeurs de résidences de toute la province continuent d’être aux prises avec un contexte économique difficile, dont les taux d’intérêt élevés qui entravent le rythme de construction de nouveaux logements. En 2024, l’objectif est de créer 125 000 logements en Ontario.
Risques pour les perspectives
Depuis le sommet atteint en 2022, l’inflation des prix à la consommation dans les grandes économies avancées a baissé de façon significative grâce au maintien d’une politique monétaire serrée et à la normalisation des chaînes d’approvisionnement mondiales. Cependant, l’inflation du prix des services reste élevée, en partie à cause de l’inflation des prix du logement, et continue de poser un risque à la hausse de l’inflation globale. L’inflation persistante dans le secteur des services, liée à une croissance importante des salaires sans qu’il y ait de croissance de la productivité, pourrait maintenir plus longtemps les taux d’intérêt élevés. Cela pourrait maintenir les coûts d’emprunt à un niveau élevé et avoir des effets négatifs sur la croissance économique de l’Ontario.
Les développements liés aux conflits au Moyen-Orient et en Ukraine pourraient alimenter l’inflation à court terme en perturbant les chaînes d’approvisionnement et en augmentant le coût des biens importés. En outre, le risque de protectionnisme accru et d’éventuels tarifs supplémentaires pourrait raviver les goulots d’étranglement sur le plan de l’offre et entraver les échanges commerciaux avec les principaux partenaires de l’Ontario. De plus, les déficits persistants et élevés ainsi que le niveau élevé de la dette publique au niveau fédéral des États-Unis mettent en danger l’économie des États-Unis, ce qui pourrait avoir des répercussions sur l’Ontario.
Après des années de croissance sans précédent de la population de l’Ontario, les modifications apportées à la politique d’immigration fédérale ont créé une incertitude élevée concernant le rythme futur de la croissance démographique en Ontario. Les changements de la croissance démographique pourraient avoir des répercussions sur la population active et la croissance de l’emploi.
En dernier lieu, la croissance accrue de la productivité, notamment par l’entremise d’investissements dans les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle, pourrait contribuer à soutenir la croissance économique globale de l’Ontario.
Le tableau 2.7 présente les répercussions que pourraient avoir des changements soutenus des principaux facteurs externes sur les hypothèses de planification du PIB réel de l’Ontario, si on suppose que les autres facteurs externes restent inchangés. La fourchette relativement étendue des répercussions prévues témoigne du degré d’incertitude entourant les réactions possibles de l’économie aux changements des conditions externes.
Variation de la croissance du PIB réel Première année |
Variation de la croissance du PIB réel Deuxième année |
|
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Appréciation du dollar canadien de 0,05 $ US | (0,1) à (0,7) | (0,2) à (0,8) |
Hausse du prix du pétrole brut de 10 $ US le baril | (0,1) à (0,3) | (0,1) à (0,3) |
Augmentation de la croissance du PIB réel américain d’un point de pourcentage | + 0,2 à + 0,6 | + 0,3 à + 0,7 |
Baisse des taux d’intérêt canadiens de un point de pourcentage | + 0,1 à + 0,5 | + 0,2 à + 0,6 |
Notes du tableau 2.7 :
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
Scénarios de perspectives économiques
Par souci de transparence quant aux perspectives économiques de la province en période de grande incertitude, le ministère des Finances de l’Ontario a produit un scénario de croissance accélérée et un scénario de croissance au ralenti qui pourraient se matérialiser au cours des prochaines années. Ces scénarios ne doivent pas être considérés comme le meilleur ou le pire des cas. En effet, ils représentent des résultats auxquels on peut raisonnablement s’attendre en cette période d’incertitude.
2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
---|---|---|---|---|
Scénario de croissance accélérée | 1,5 | 3,3 | 2,6 | 2,6 |
Projection de planification | 0,9 | 1,7 | 2,3 | 2,3 |
Scénario de croissance au ralenti | 0,5 | 0,3 | 2,2 | 2,2 |
Notes du tableau 2.8 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes, en date du 19 septembre 2024, et d’autres scénarios possibles.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
2024p | 2025p | 2026p | 2027p | |
---|---|---|---|---|
Scénario de croissance accélérée | 4,7 | 6,3 | 4,9 | 4,9 |
Projection de planification | 3,8 | 3,9 | 4,4 | 4,4 |
Scénario de croissance au ralenti | 3,1 | 1,7 | 4,1 | 4,1 |
Notes du tableau 2.9 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes, en date du 19 septembre 2024, et d’autres scénarios possibles.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
D’ici 2027, le PIB réel dans le scénario de croissance accélérée serait de 2,8 % supérieur à celui qui figure dans la projection de planification, tandis que dans le scénario de croissance au ralenti, il serait de 2,0 % inférieur. Les scénarios du PIB nominal montrent un plus vaste éventail de résultats pour les prochaines années que les scénarios du PIB réel, en raison surtout du degré d’incertitude à court terme concernant l’inflation du PIB. D’ici 2027, le PIB nominal dans le scénario de croissance accélérée serait de 4,2 % supérieur à celui qui figure dans la projection de planification, tandis que dans le scénario de croissance au ralenti, il serait de 3,3 % inférieur.
Description des graphiques
Graphique 2.1 : La croissance du PIB réel de l’Ontario dépasse celle du Canada
Le graphique à barres illustre la croissance annuelle du produit intérieur brut réel de 2018 à 2023 pour l’Ontario et le Canada. La croissance du produit intérieur brut réel pour l’Ontario est la suivante : 3,3 % en 2018; 2,1 % en 2019; - 4,5 % en 2020; 5,4 % en 2021; 3,9 % en 2022 et 1,4 % en 2023. La croissance du produit intérieur brut réel pour le Canada est la suivante : 2,7 % en 2018; 1,9 % en 2019; - 5,0 % en 2020; 5,3 % en 2021; 3,8 % en 2022 et 1,2 % en 2023.
Sources : ministère des Finances de l’Ontario et Statistique Canada.
Graphique 2.2 : Taux de chômage en Ontario
Ce graphique linéaire illustre le taux de chômage de l’Ontario de janvier 1976 à septembre 2024. Le taux de chômage de l’Ontario est représenté par une ligne pleine bleue et le taux de chômage historique moyen pour l’Ontario est représenté par une ligne en tirets gris. Le taux de chômage historique moyen de l’Ontario, qui représente la moyenne de toutes les observations à partir de janvier 1976, était de 7,4 % en septembre 2024. Le taux de chômage en Ontario était de 6,9 % en septembre 2024.
Les autres étiquettes de ce graphique sont les suivantes, à partir de l’étiquette la plus à gauche : le taux de chômage le plus bas jamais survenu de 4,7 %, enregistré en juin et octobre 1989; le taux de chômage le plus élevé enregistré pendant la récession mondiale de 2008‑2009, qui a atteint 9,6 % en juin 2009; et le taux de chômage le plus élevé pendant la pandémie de COVID-19, soit 14,0 %, qui est aussi le taux record de tous les temps, enregistré en mai 2020.
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.3 : Population de l’Ontario et croissance de l’emploi
Ce graphique linéaire illustre la croissance démographique et la croissance de l’emploi pour l’Ontario, entre le 1er trimestre de 2014 et le 3e trimestre de 2024. La croissance démographique de l’Ontario est représentée par une ligne grise et la croissance de l’emploi est représentée par une ligne pleine bleue. La croissance de la population et celle de l’emploi de l’Ontario sont toutes les deux indexées en fonction du niveau du 1er trimestre de 2014. Bien que la variation de l’emploi soit plus variable au fil du temps, même en tenant compte d’une chute importante pendant la pandémie de COVID-19, l’emploi et la population ont augmenté à peu près au même rythme en Ontario pendant la période de 10 ans.
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.4 : L’inflation des prix à la consommation fléchit
Le graphique linéaire illustre l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) en Ontario d’une année sur l’autre pour tous les éléments (illustrée par une ligne pleine bleue) et tous les éléments à l’exception des aliments et de l’énergie (ligne pleine grise), de janvier 2019 à septembre 2024.
En septembre 2024, l’inflation de l’IPC de l’Ontario pour tous les éléments était de 1,9 % d’une année sur l’autre, tandis que l’inflation de l’IPC pour tous les éléments à l’exception des aliments et de l’énergie était de 2,4 %, d’une année sur l’autre. L’inflation de l’IPC de l’Ontario pour tous les éléments en septembre était inférieure de six points de pourcentage au taux de 7,9 % enregistré en juin 2022.
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.5 : On prévoit que la croissance du PIB nominal de l’Ontario se renforcera
Le graphique à barres montre les taux de croissance du PIB réel et du PIB nominal de l’Ontario de 2023 à 2027. La différence entre le taux de croissance nominal et le taux de croissance réel représente l’inflation du PIB pour chaque année.
La croissance du PIB nominal de l’Ontario était de 4,3 % en 2023, et on prévoit qu’elle sera de 3,8 % en 2024, de 3,9 % en 2025 et de 4,4 % en 2026 et en 2027.
La croissance du PIB réel de l’Ontario était de 1,4 % en 2023, et on prévoit qu’elle sera de 0,9 % en 2024, de 1,7 % en 2025 et de 2,3 % en 2026 et en 2027.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.6 : Projections de croissance du PIB réel mondial
Ce graphique à barres montre la croissance prévue du PIB réel en pourcentage pour 2024 et 2025 pour l’économie mondiale, les États-Unis, la zone euro et la Chine. On prévoit que la croissance du PIB réel en 2024 et en 2025 sera de 3,2 % et de 3,3 % pour l’économie mondiale; de 2,7 % et de 2,0 % aux États-Unis; de 0,9 % et de 1,5 % dans la zone euro; et de 5,0 % et de 4,5 % en Chine.
Sources : Fonds monétaire international (juillet 2024) et Blue Chip Economic Indicators (octobre 2024).
Graphique 2.7 : Taux directeurs de certaines économies
Ce graphique linéaire montre les séries mensuelles des taux directeurs des banques centrales du Royaume-Uni, des États-Unis, du Canada et de la zone euro, de janvier 2022 à septembre 2024. Après une période au cours de laquelle les taux directeurs étaient élevés, ces banques centrales ont commencé à baisser leur taux, l’inflation élevée des prix ayant continué de diminuer. En septembre 2024, les taux directeurs étaient les suivants : Royaume-Uni : 5,00 %; États-Unis : 4,88 %; Canada : 4,25 %; zone euro : 3,50 %.
Sources : Banque du Canada, U.S. Federal Reserve, Bank of England et Banque centrale européenne.
Graphique 2.8 : Part des exportations de marchandises de l’Ontario selon la destination
Ce graphique en forme d’anneau montre les exportations de marchandises de l’Ontario selon la destination : États-Unis, 81,4 %; Royaume-Uni, 4,0 %; Mexique, 1,5 %; le reste du monde, 13,1 %. La valeur des exportations nationales en 2023 s’élevait à 252,4 milliards de dollars.
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.9 : La Banque du Canada a commencé à baisser son taux directeur
Ce graphique linéaire montre la cible de la Banque du Canada pour son taux directeur, en pourcentage, de janvier 2015 à septembre 2024. La Banque du Canada a relevé son taux directeur, le faisant passer de 0,25 % en mars 2022 à 5,00 % en juillet 2023, les augmentations les plus marquées du taux directeur depuis 1981. Le taux directeur est resté à 5,0 % de juillet 2023 à mai 2024. La Banque du Canada a réduit son taux directeur de 25 points de base en juin 2024 et l’a abaissé d’un autre 25 points de base en juillet et en septembre 2024.
La zone grise montre la fourchette du taux directeur neutre nominal de la Banque du Canada, qu’on estime se situer entre 3,0 et 4,0 % de janvier 2015 à mars 2016, entre 2,75 et 3,75 % d’avril 2016 à mars 2017, entre 2,5 et 3,5 % d’avril 2017 à mars 2019, entre 2,25 et 3,25 % d’avril 2019 à septembre 2020, entre 1,75 et 2,75 % entre octobre 2020 et mars 2022, entre 2,0 et 3,0 % entre avril 2022 et mars 2024, et entre 2,25 et 3,25 % d’avril 2024 à septembre 2024.
Source : Banque du Canada (en septembre 2024).
Graphique 2.10 : La croissance de l’emploi en Ontario devrait se poursuivre
Ce graphique à barres montre les niveaux d’emploi annuels pour l’Ontario de 2018 à 2023 et les niveaux prévus de 2024 à 2027. Les niveaux d’emploi annuels ont augmenté et sont passés de 7 246 milliers en 2018 à 7 429 milliers en 2019. Ils ont diminué et sont passés à 7 026 milliers en 2020, puis ont augmenté pour passer à 7 393 milliers en 2021; à 7 732 milliers en 2022; à 7 915 milliers en 2023. On s’attend à ce que le nombre d’emplois augmente et passe à 8 026 milliers en 2024; à 8 146 milliers en 2025; à 8 260 milliers en 2026; et à 8 359 milliers en 2027.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.11 : La croissance de la rémunération et des dépenses des ménages devrait se poursuivre
Le graphique à barres montre la croissance de la rémunération des employés et des dépenses nominales des ménages, de 2021 à 2023, ainsi que les prévisions de planification du ministère des Finances de l’Ontario pour 2024 à 2027.
Au cours de la période allant de 2021 à 2023, la croissance de la rémunération des salariés a varié de 6,9 à 9,0 %. Selon les prévisions, la rémunération des employés augmentera de 5,5 % en 2024, de 4,8 % en 2025, de 4,4 % en 2026 et de 4,1 % en 2027.
Au cours de la période allant de 2021 à 2023, la croissance des dépenses nominales des ménages se situait entre 5,3 et 13,2 %. Selon les prévisions, les dépenses nominales des ménages progresseront de 5,0 % en 2024, de 4,2 % en 2025, de 4,5 % en 2026 et de 4,3 % en 2027.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.12 : Baisse prévue de l’inflation
Le graphique linéaire montre l’inflation annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) pour l’Ontario de 2017 à 2023, ainsi que les prévisions concernant l’inflation de l’IPC de l’Ontario de 2024 à 2027. La projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario est fondée sur des sources externes au 19 septembre 2024.
L’inflation de l’IPC de l’Ontario était proche de 2,0 % entre 2017 et 2019, puis elle a ralenti pour s’établir à 0,7 % en 2020. L’inflation a augmenté pour s’établir à 3,5 % en 2021 et à 6,8 % en 2022, puis a diminué pour s’établir à 3,8 % en 2023.
L’inflation de l’IPC de l’Ontario devrait être de 2,5 % en 2024, avant de baisser pour atteindre 2,1 % en 2025. On prévoit que l’inflation diminuera pour s’établir à 2,0 % en 2026 et en 2027. La zone ombrée montre l’éventail de prévisions du secteur privé concernant l’inflation de l’IPC de l’Ontario de 2024 à 2027. Les prévisions du secteur privé vont de 2,4 à 2,8 % en 2024. L’éventail s’élargit en 2025, mais rétrécit de nouveau en 2026 et 2027.
Sources : Statistique Canada, ministère des Finances de l’Ontario et enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes.
Graphique 2.13 : Le marché du logement devrait rebondir à partir de 2025
Ce graphique à barres montre les projections de planification du document Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2024 concernant la croissance des reventes de logements et les prix moyens des logements en Ontario.
On s’attend à ce que les reventes de logements augmentent de 2,0 % en 2024 (comparativement à la hausse de 4,0 % prévue dans le budget de 2024), de 13,4 % en 2025 (comparativement à 16,0 %), de 5,5 % en 2026 (comparativement à 1,2 %) et de 1,2 % en 2027 (prévision identique à celle du budget de 2024). On s’attend à ce que le prix moyen des logements augmente de 0,3 % en 2024 (comparativement à la baisse de 0,2 % prévue dans le budget de 2024), de 4,7 % en 2025 (comparativement à 3,1 %) et de 4,0 % en 2024 et 2025 (prévision identique à celle du budget de 2024).
Sources : Enquête auprès des prévisionnistes du secteur privé et calculs du ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.14 : Fourchette des scénarios de prévisions du PIB de l’Ontario
Le graphique linéaire de gauche montre le PIB réel de l’Ontario en 2023, et les prévisions de planification du ministère des Finances de l’Ontario relativement au PIB réel pour 2024 à 2027, en milliards de dollars de 2017. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB réel selon les scénarios de croissance accélérée et de croissance au ralenti pour 2024 à 2027. Le PIB réel de l’Ontario était de 922 milliards de dollars en 2023. Selon les prévisions de planification, le PIB réel de l’Ontario passera de 930 milliards de dollars en 2024 à 990 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance accélérée, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario passera de 935 milliards de dollars en 2024 à 1 017 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario passera de 926 milliards de dollars en 2024 à 970 milliards de dollars en 2027.
Le graphique linéaire de droite montre le PIB nominal de l’Ontario en 2023, et les projections de planification du ministère des Finances de l’Ontario relativement au PIB nominal pour 2024 à 2027, en milliards de dollars. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB nominal selon les scénarios de croissance accélérée et de croissance au ralenti pour 2024 à 2027. Le PIB nominal de l’Ontario était de 1 093 milliards de dollars en 2023. Selon les projections de planification, le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 135 milliards de dollars en 2024 à 1 285 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance accélérée, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 145 milliards de dollars en 2024 à 1 339 milliards de dollars en 2027. Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 127 milliards de dollars en 2024 à 1 242 milliards de dollars en 2027.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
Notes de bas de page
[1] Banque du Canada, Rapport sur la politique monétaire (octobre 2023).
[2] Institut de recherches en politiques publiques, Les politiques commerciales du Canada au carrefour des nouvelles réalités mondiales – Redesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities (Volume VI) (2016).
[3] Le taux directeur neutre désigne le taux d’intérêt qui concorde avec la capacité potentielle de production de l’économie lorsque l’inflation atteint le taux cible.