Introduction
L’économie de l’Ontario a fait preuve de résilience en 2024, ayant continué de croître et contribué à créer des emplois à mesure que les pressions inflationnistes s’atténuaient pendant l’année. En 2024, le produit intérieur brut (PIB) réel de l’Ontario a affiché une hausse de 1,5 % et le nombre d’emplois a augmenté de 140 000 (+1,7 %). Malgré les gains solides obtenus en 2024, on s’attend à ce que l’incertitude économique pèse sur l’économie pendant la période de prévision.
L’Ontario compte parmi les provinces et territoires canadiens les plus exposés à la politique commerciale des États-Unis et à l’incertitude qui en découle, et ses prévisions du PIB réel et du PIB nominal ont donc accusé une baisse importante. Selon les prévisions, le PIB réel de l’Ontario devrait augmenter de 0,8 % en 2025, puis de 1,0 % en 2026. Aux fins d’une planification financière prudente, ces projections sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions du secteur privé.
| Item | 2024 | 2025p | 2026p | 2027p | 2028p |
|---|---|---|---|---|---|
| Croissance du PIB réel | 1,5 | 0,8 | 1,0 | 1,9 | 1,9 |
| Croissance du PIB nominal | 5,2 | 3,1 | 3,0 | 4,0 | 4,0 |
| Croissance de l’emploi | 1,7 | 0,9 | 0,4 | 0,9 | 0,9 |
| Inflation de l’IPC | 2,4 | 2,3 | 2,0 | 2,0 | 2,0 |
Notes du tableau 2.1 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 3 avril 2025.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Révision des perspectives depuis le budget de 2024
Les perspectives ont été révisées par rapport aux projections du budget de 2024. Voici les principaux changements apportés :
- Croissance beaucoup plus forte du PIB réel et du PIB nominal en 2024, parallèlement à une solide création d’emplois;
- Ralentissement de la croissance du PIB réel et du PIB nominal pendant la période de prévision, accompagné d’un affaiblissement du marché de l’emploi;
- Croissance de la rémunération des employés en 2024, suivie d’un ralentissement pendant le reste de la période de prévision.
| Item | 2024 : Budget de 2024 |
2024 : Budget de 2025 |
2025p : Budget de 2024 |
2025p : Budget de 2025 |
2026p : Budget de 2024 |
2026p : Budget de 2025 |
2027p : Budget de 2024 |
2027p : Budget de 2025 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Produit intérieur brut réel | 0,3 | 1,5 | 1,9 | 0,8 | 2,2 | 1,0 | 2,2 | 1,9 |
| Produit intérieur brut nominal | 2,7 | 5,2 | 3,9 | 3,1 | 4,3 | 3,0 | 4,1 | 4,0 |
| Rémunération des salariés | 4,3 | 5,7 | 4,4 | 3,7 | 4,1 | 3,2 | 4,1 | 3,6 |
| Excédent net d’exploitation – sociétés | (4,7) | (2,0) | 3,5 | (3,0) | 7,9 | 6,4 | 6,0 | 7,2 |
| Consommation nominale des ménages | 3,5 | 4,9 | 4,1 | 3,5 | 4,3 | 3,1 | 4,2 | 3,7 |
| Autres indicateurs économiques – Emploi | 0,8 | 1,7 | 1,7 | 0,9 | 1,4 | 0,4 | 1,4 | 0,9 |
| Autres indicateurs économiques – Création d’emplois (en milliers) | 63 | 140 | 136 | 73 | 114 | 33 | 115 | 74 |
| Autres indicateurs économiques – Taux de chômage (en pourcentage) | 6,7 | 7,0 | 6,6 | 7,6 | 6,4 | 7,3 | 6,2 | 6,6 |
| Autres indicateurs économiques – Indice des prix à la consommation | 2,6 | 2,4 | 2,0 | 2,3 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | 2,0 |
| Autres indicateurs économiques – Mises en chantier de logements (en milliers)1 | 87,9 | 74,6 | 92,3 | 71,8 | 94,4 | 74,8 | 95,8 | 82,5 |
| Autres indicateurs économiques – Reventes de logements | 4,0 | 3,0 | 16,0 | 5,3 | 1,2 | 12,7 | 1,2 | 4,6 |
| Autres indicateurs économiques – Prix de revente des logements | (0,2) | (0,4) | 3,1 | (1,2) | 4,0 | 2,6 | 4,0 | 3,8 |
| Principaux facteurs externes – Produit intérieur brut réel des États-Unis | 2,1 | 2,8 | 1,7 | 1,4 | 2,1 | 1,4 | 1,9 | 2,0 |
| Principaux facteurs externes – Pétrole brut WTI (en $ US le baril) | 79 | 77 | 78 | 69 | 77 | 69 | 78 | 74 |
| Principaux facteurs externes – Dollar canadien (cents américains) | 74,6 | 73,0 | 77,6 | 69,2 | 78,2 | 71,2 | 77,0 | 73,0 |
| Principaux facteurs externes – Taux des bons du Trésor à trois mois (en pourcentage)2 | 4,4 | 4,3 | 3,0 | 2,4 | 2,6 | 2,3 | 2,6 | 2,4 |
| Principaux facteurs externes – Taux des obligations à 10 ans du gouvernement (en pourcentage)3 | 3,2 | 3,4 | 3,1 | 3,1 | 3,3 | 3,2 | 3,5 | 3,4 |
Notes du tableau 2.2 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 3 avril 2025.
[1] Mises en chantier de logements projetées selon la moyenne du secteur privé en date du 3 avril 2025.
[2], [3] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Statistique Canada, Société canadienne d’hypothèques et de logement, Association canadienne de l’immeuble, Banque du Canada, Bureau of Economicus Analysis des États-Unis, Blue Chip Economic Indicators (mars et avril 2025), U.S. Energy Information Administration et ministère des Finances de l’Ontario.
Résultats économiques récents
L’emploi en Ontario a augmenté plus vite que prévu en 2024 et s’est accru de 140 000 (+1,7 %). Cette hausse s’est ajoutée aux gains particulièrement élevés enregistrés entre 2021 et 2023, alors que l’économie se remettait des effets de la pandémie de COVID-19. Le rythme de croissance de l’emploi en 2024 s’alignait sur la moyenne à long terme. L’emploi a continué d’augmenter au premier trimestre de 2025, avec un gain de 59 200.
Cependant, en raison de la forte croissance démographique sous-jacente, soit 5,1 % dans les deux dernières années, la forte hausse de 3,2 % de la population active en 2024 a surpassé la croissance de l’emploi. Par conséquent, le taux de chômage en Ontario a continué de s’accentuer. En 2024, le taux de chômage s’établissait en moyenne à 7,0 %, en hausse par rapport au taux de 5,6 % enregistré en 2023.
La croissance des salaires est demeurée forte, les salaires horaires moyens dépassant l’inflation pour une deuxième année de suite en 2024. Les salaires horaires moyens de l’Ontario étaient de 5,2 % supérieurs en 2024, comparativement au taux d’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) qui s’établissait à 2,4 %. Les salaires réels moyens de l’Ontario, corrigés de l’inflation, sont bien supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie.
Croissance du PIB réel
Le PIB réel de l’Ontario a augmenté de 1,5 % en 2024, soutenu par une progression de 2,1 % des dépenses des ménages, attribuable en grande partie à l’augmentation des dépenses pour les services. La croissance dans des éléments plus sensibles aux taux d’intérêt, comme les dépenses pour les biens durables (+0,1 %) et les investissements dans le secteur résidentiel (−2,6 %), a été modérée par les taux d’intérêt relativement élevés.
Inflation des prix à la consommation
L’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Ontario s'établissait en moyenne à 2,4 % en 2024, en baisse par rapport au taux de 3,8 % enregistré en 2023. Les prix ont baissé pour la plupart des catégories de l’IPC, mais une baisse remarquable de l’inflation a été notée pour les aliments, celle-ci passant de 7,1 % en 2023 à 2,6 % en 2024. Les prix de l’énergie ont augmenté de 0,1 % en 2024, après avoir affiché une baisse de 4,3 % en 2023. Les prix du logement sont restés élevés en 2024, des prix plus élevés ayant été enregistrés pour les logements en propriété et les logements locatifs.
Confiance des consommateurs et des entreprises
Les répercussions des mesures prises récemment par le gouvernement des États-Unis pour imposer des tarifs douaniers sur certaines exportations de l’Ontario n’ont pas encore été observées totalement dans les données économiques récentes, qui rendent généralement compte des conditions plusieurs mois auparavant. Cependant, les indicateurs économiques prospectifs tels que les mesures de la confiance témoignent des préoccupations accrues des consommateurs et des propriétaires d’entreprises. L’indice de confiance des consommateurs établi par le Conference Board of Canada a accusé une baisse marquée en mars 2025 avant de monter à 43,9 en avril, ce qui s’approche des taux les plus bas enregistrés pendant la pandémie de COVID‑19. L’Indice baromètre de confiance des petites entreprises de l’Ontario de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (CFIB) était encore faible en avril 2025, mais supérieur à son niveau le plus faible enregistré en mars 2025.
Perspectives économiques
Le ministère des Finances de l’Ontario consulte régulièrement les économistes du secteur privé tout en suivant leurs prévisions afin d’orienter les hypothèses de planification du gouvernement.
Les prévisionnistes du secteur privé prévoient, en moyenne, que le PIB réel de l’Ontario progressera de 0,9 % en 2025, de 1,1 % en 2026 et de 2,0 % en 2027 et 2028. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB réel sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions du secteur privé pour chacune des années. Trois experts externes en économie ont examiné les hypothèses de planification économique du ministère des Finances de l’Ontario et les ont jugées raisonnables1.
| Item | 2025 | 2026 | 2027 | 2028 |
|---|---|---|---|---|
| BMO Marchés des capitaux (mars) | (0,2) | 0,2 | – | – |
| Central 1 Credit Union (avril) | 0,8 | 1,5 | 1,7 | – |
| CIBC Marchés des capitaux (mars) | 0,9 | 1,7 | – | – |
| Le Conference Board du Canada (avril) | 0,7 | 2,0 | 2,3 | 2,4 |
| Groupe Desjardins (mars) | 0,7 | 0,8 | 2,0 | – |
| Valeurs mobilières Banque Laurentienne (avril) | 1,0 | 1,2 | – | – |
| Banque Nationale du Canada (mars) | 1,0 | 0,8 | – | – |
| Quantitative Economic Decisions, Inc. (mars) | 0,9 | 0,9 | 2,4 | 2,2 |
| Banque Royale du Canada (mars) | 1,2 | 1,2 | – | – |
| Banque Scotia (mars) | 1,6 | 1,3 | – | – |
| Stokes Economics (avril) | 0,8 | 1,8 | 2,1 | 1,8 |
| Groupe Banque TD (mars) | 1,0 | 0,9 | – | – |
| Université de Toronto (avril) | 1,0 | 0,3 | 1,4 | 1,7 |
| Moyenne des prévisions du secteur privé | 0,9 | 1,1 | 2,0 | 2,0 |
| Hypothèse de planification de l’Ontario | 0,8 | 1,0 | 1,9 | 1,9 |
Notes du tableau 2.3 :
Sources : Enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (3 avril 2025) et ministère des Finances de l’Ontario.
Les prévisionnistes du secteur privé, en moyenne, prévoient que le PIB nominal de l’Ontario augmentera de 3,2 % en 2025, de 3,1 % en 2026 et de 4,1 % en 2027 et 2028. Aux fins d’une planification prudente, les projections du ministère des Finances de l’Ontario concernant le PIB nominal sont légèrement inférieures à la moyenne des prévisions du secteur privé pour chacune des années.
| Item | 2025 | 2026 | 2027 | 2028 |
|---|---|---|---|---|
| BMO Marchés des capitaux (mars) | 2,1 | 2,2 | – | – |
| Central 1 Credit Union (avril) | 3,5 | 4,0 | 4,0 | – |
| CIBC Marchés des capitaux (mars) | 3,8 | 3,6 | – | – |
| Le Conference Board du Canada (avril) | 2,0 | 4,4 | 4,5 | 4,5 |
| Groupe Desjardins (mars) | 3,4 | 2,6 | 3,8 | – |
| Valeurs mobilières Banque Laurentienne (avril) | 3,6 | 3,5 | – | – |
| Banque Nationale du Canada (mars) | 3,5 | 2,6 | – | – |
| Quantitative Economic Decisions, Inc. (mars) | 3,3 | 2,6 | 4,5 | 4,3 |
| Banque Royale du Canada (mars) | 3,8 | 3,0 | – | – |
| Banque Scotia (mars) | 3,5 | 3,4 | – | – |
| Stokes Economics (avril) | 2,5 | 4,1 | 4,4 | 3,9 |
| Groupe Banque TD (mars) | 3,8 | 2,6 | – | – |
| Université de Toronto (avril) | 3,1 | 2,1 | 3,5 | 3,8 |
| Moyenne des prévisions du secteur privé | 3,2 | 3,1 | 4,1 | 4,1 |
| Hypothèse de planification de l’Ontario | 3,1 | 3,0 | 4,0 | 4,0 |
Notes du tableau 2.4 :
Sources : Enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (3 avril 2025) et ministère des Finances de l’Ontario.
Les tarifs douaniers des États-Unis ainsi que l’incertitude accrue entourant la politique commerciale ont contribué à créer une détérioration importante des perspectives économiques du secteur privé. Comparativement au document Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2024, les prévisions moyennes de croissance du PIB réel du secteur privé ont baissé, passant de 1,8 % à 0,9 % en 2025, de 2,4 % à 1,1 % en 2026, et de 2,4 % à 2,0 % en 2027.
Bien que les tarifs douaniers aient grandement contribué à la détérioration des prévisions du secteur privé depuis l’automne, les prévisions économiques du secteur privé comportent un grand éventail d’hypothèses et de points de vue. D’une part, les prévisions au haut de la fourchette s’appuient généralement sur des impacts moindres des tarifs douaniers sur une plus courte période. D’autre part, les prévisions au bas de la fourchette s’appuient généralement sur des impacts plus importants des tarifs douaniers sur une plus longue période. L’ampleur rarement observée de la fourchette des prévisions du PIB réel de l’Ontario traduit l’incertitude qui entoure la politique commerciale des États-Unis.
Pour 2025, les prévisions concernant la croissance du PIB réel de l’Ontario varient de −0,2 % à 1,6 %, et pour 2026, elles oscillent entre 0,2 % et 2,0 %. La fourchette des prévisions du PIB réel en 2025 représente presque le double de la fourchette moyenne des projections pour la première année dans les budgets de 2004 à 2019. La fourchette des prévisions du PIB réel pour 2026 est plus étendue que la fourchette moyenne des prévisions pour la deuxième année dans les budgets de 2004 à 2019. L’incertitude que traduit la fourchette des prévisions du budget de 2025 est juste un peu moins grande que pour la fourchette des prévisions publiée dans le budget de 2021, une période d’incertitude sans précédent attribuable à la pandémie mondiale.
Contexte économique mondial
Les tensions commerciales accrues émanant des États-Unis donnent lieu à une incertitude accrue et contribuent à affaiblir les perspectives économiques mondiales. L’évolution rapide de la politique commerciale pèse sur les entreprises et les consommateurs partout dans le monde. Les tensions commerciales contribuent également à l’incertitude économique mondiale, qui a atteint son niveau le plus élevé depuis 1997.
Le 2 avril 2025, l’administration Trump annonçait l’imposition de tarifs douaniers « réciproques » à un grand nombre de pays. Par la suite, le 9 avril 2025, l’administration annonçait qu’elle suspendait pendant 90 jours l’application de ces tarifs pour tous les pays visés, sauf la Chine, où les tarifs ont fait l’objet d’une forte majoration. Ces annonces, ainsi que les changements constants et inattendus concernant les politiques, ont entraîné une volatilité importante des marchés financiers et on s’attend à ce qu’ils aient une incidence négative sur l’économie.
Selon le document Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI) publié en avril 2025, « [l]’accentuation rapide des tensions commerciales et le degré d’incertitude exceptionnellement élevé qui entoure les politiques publiques devraient avoir des répercussions significatives sur l’activité économique mondiale ». Dans le cadre des « prévisions de référence » du FMI qui comprennent les renseignements disponibles au 4 avril, la croissance du PIB réel à l’échelle mondiale devrait baisser et passer d’un taux de 3,3 % en 2024 à 2,8 % en 2025 avant de s’améliorer et d’atteindre 3,0 % en 2026. Ces prévisions sont inférieures à celles de janvier du FMI, de 0,5 point de pourcentage pour 2025 et de 0,3 point de pourcentage pour 2026, comprenant des révisions à la baisse pour presque tous les pays. Ces révisions à la baisse témoignent en grande partie des effets directs de nouvelles mesures commerciales et de leurs effets indirects qui se manifestent par des retombées sur les relations commerciales, une incertitude accrue et une détérioration de la confiance.
Selon les Blue Chip Economic Indicators publiés en avril 2025, on prévoit que la croissance du PIB réel des États-Unis ralentira de façon importante et passera de 2,8 % en 2024 à 1,4 % en 2025 et en 2026. Le FMI prévoit que la croissance du PIB réel de la zone euro diminuera pour passer de 0,9 % en 2024 à 0,8 % en 2025 avant de remonter à 1,2 % en 2026. On s'attend à ce que la croissance du PIB réel de la Chine ralentisse pour passer de 5,0 % en 2024 à 4,0 % en 2025, puis qu’il restera à 4,0 % en 2026.
Avant la menace de mesures protectionnistes et de tarifs douaniers par les États-Unis, la plupart des grandes banques centrales avaient assoupli leur politique monétaire, l’inflation élevée des prix ayant commencé à baisser. Cependant, plus récemment, la Federal Reserve des États-Unis a ralenti ses réductions du taux directeur compte tenu de la croissance économique robuste et de l’incidence éventuelle des tarifs douaniers sur l’inflation interne. Par ailleurs, on s’attend à ce que d’autres banques centrales majeures aient à choisir entre abaisser leurs taux directeurs pour stimuler leurs économies touchées par les tarifs douaniers ou mettre en œuvre une politique monétaire restrictive au cas où les pressions inflationnistes augmenteraient en raison des mesures de rétorsion tarifaire.
Marchés des capitaux et autres facteurs externes
Après avoir maintenu son taux directeur à 5,0 % – le plus élevé des deux dernières décennies –pendant presque un an, la Banque du Canada a commencé à assouplir sa politique monétaire en juin 2024. Entre juin 2024 et mars 2025, la Banque a réduit son taux directeur de 225 points de base au total, le portant à 2,75 % alors que l’inflation de l’IPC était revenue à près de la cible de 2 %, grâce à l’atténuation des chocs inflationnistes antérieurs sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Cela se situe dans la fourchette cible « neutre » de la Banque de 2,25 % et 3,25 %, qui indique que la politique monétaire de la Banque ne restreint pas la croissance économique. Dans sa plus récente annonce concernant les taux d’intérêt, en avril, la Banque a fait remarquer que les changements des politiques commerciales des États-Unis créent une incertitude importante pour les perspectives économiques et contribueront probablement à accentuer les pressions sur les prix.
Le taux des bons du Trésor à trois mois du gouvernement du Canada s'établissait en moyenne à 4,3 % en 2024 et on s’attend à ce qu’il baisse à 2,4 % en 2025 et à 2,3 % en 2026, avant de s’établir en moyenne à 2,5 % en 2027 et 2028. Le taux des obligations de 10 ans du gouvernement du Canada s'établissait en moyenne à 3,4 % en 2024, et on s'attend à ce qu’il baisse à 3,1 % en 2025, puis monte à 3,2 % en 2026, avant de s'établir à 3,5 % en moyenne en 2027 et 2028.
Effets de l’incertitude commerciale sur le dollar canadien et les marchés des capitaux
Pendant la première moitié de 2024, le dollar canadien est resté relativement stable, s’échangeant généralement entre 72,4 cents américains et 75,1 cents américains. Cependant, il a commencé à se dévaloriser à l’automne de 2024, atteignant un creux jamais vu en deux décennies, soit 68,8 cents US en janvier 2025. Cette faiblesse de la devise témoigne, en partie, de l’écart de plus en plus grand entre la Banque du Canada et la Réserve fédérale des États-Unis, et l’augmentation des tensions commerciales et des tarifs douaniers. Le dollar canadien est resté volatil jusqu’à maintenant en 2025, en raison des annonces imprévisibles des États-Unis concernant leurs politiques commerciales et le climat d’incertitude qui en découle.
Le sentiment négatif qui règne dans le marché des capitaux en raison des changements imprévisibles de la politique commerciale depuis la fin de janvier a contribué à la chute des marchés boursiers en Amérique du Nord. L’indice composé S&P/TSX et l’indice S&P 500 se sont tous deux repliés, et le marché canadien a mieux fait que son homologue américain, ce qui témoigne des effets possibles que la politique commerciale aura sur les grandes multinationales américaines. Bien que l’évolution des marchés ait été sensible aux annonces des tarifs douaniers, l’importance possible des incidences dépendra de la durée de maintien des tarifs douaniers, des secteurs ciblés et de la capacité des secteurs économiques touchés d’adapter leurs chaînes d’approvisionnement.
Les prix de l’énergie devraient afficher une légère hausse pendant l’horizon de projection. Le prix du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) est demeuré relativement stable, à 77 $ US le baril en 2024, comparativement à 78 $ US le baril en 2023. On s’attend à ce que le prix du pétrole brut WTI baisse pour atteindre 69 $ US le baril en 2025 et 2026 avant d’augmenter et de passer à un prix moyen de 75 $ US le baril en 2027 et 2028. On prévoit une dépréciation du dollar canadien, qui passerait de 73,0 cents US en 2024 à 69,2 cents US en 2025, avant de s'apprécier graduellement pendant la période de projection et s'établir à 74,1 $ US en 2028.
| Item | 2024 | 2025p | 2026p | 2027p | 2028p |
|---|---|---|---|---|---|
| Croissance du PIB réel mondial (en pourcentage) | 3,3 | 2,8 | 3,0 | 3,2 | 3,2 |
| Croissance du PIB réel des États-Unis (en pourcentage) | 2,8 | 1,4 | 1,4 | 2,0 | 2,0 |
| Pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) (en $ US le baril) | 77 | 69 | 69 | 74 | 75 |
| Dollar canadien (cents américains) | 73,0 | 69,2 | 71,2 | 73,0 | 74,1 |
| Taux des bons du Trésor à trois mois1 (en pourcentage) | 4,3 | 2,4 | 2,3 | 2,4 | 2,6 |
| Taux des obligations à 10 ans du gouvernement2 (en pourcentage) | 3,4 | 3,1 | 3,2 | 3,4 | 3,5 |
Notes du tableau 2.5 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes.
[1], [2] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (avril 2025); Bureau of Economic Analysis des États-Unis; U.S. Energy Information Administration; Banque du Canada; Blue Chip Economic Indicators (mars et avril 2025); sondage du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (3 avril 2025).
Détails des perspectives économiques de l’Ontario
Le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que le PIB réel augmentera de 0,8 % en 2025, de 1,0 % en 2026, puis de 1,9 % en 2027 et en 2028. Selon les prévisions, le PIB nominal progressera de 3,1 % en 2025, de 3,0 % en 2026 et de 4,0 % en 2027 et 2028.
| Item | 2024 | 2025p | 2026p | 2027p | 2028p |
|---|---|---|---|---|---|
| Produit intérieur brut réel | 1,5 | 0,8 | 1,0 | 1,9 | 1,9 |
| Produit intérieur brut nominal | 5,2 | 3,1 | 3,0 | 4,0 | 4,0 |
| Rémunération des salariés | 5,7 | 3,7 | 3,2 | 3,6 | 3,8 |
| Excédent net d’exploitation – sociétés | (2,0) | (3,0) | 6,4 | 7,2 | 5,2 |
| Consommation nominale des ménages | 4,9 | 3,5 | 3,1 | 3,7 | 3,8 |
| Autres indicateurs économiques – Emploi | 1,7 | 0,9 | 0,4 | 0,9 | 0,9 |
| Autres indicateurs économiques – Création d’emplois (en milliers) | 140 | 73 | 33 | 74 | 75 |
| Autres indicateurs économiques – Taux de chômage (en pourcentage) | 7,0 | 7,6 | 7,3 | 6,6 | 6,2 |
| Autres indicateurs économiques – Indice des prix à la consommation | 2,4 | 2,3 | 2,0 | 2,0 | 2,0 |
| Autres indicateurs économiques – Mises en chantier de logements (en milliers)1 | 74,6 | 71,8 | 74,8 | 82,5 | 85,9 |
| Autres indicateurs économiques – Reventes de logements | 3,0 | 5,3 | 12,7 | 4,6 | 1,5 |
| Autres indicateurs économiques – Prix de revente des logements | (0,4) | (1,2) | 2,6 | 3,8 | 4,0 |
| Principaux facteurs externes – Produit intérieur brut réel des États-Unis | 2,8 | 1,4 | 1,4 | 2,0 | 2,0 |
| Principaux facteurs externes – Pétrole brut WTI (en $ US le baril) | 77 | 69 | 69 | 74 | 75 |
| Principaux facteurs externes – Dollar canadien (cents américains) | 73,0 | 69,2 | 71,2 | 73,0 | 74,1 |
| Principaux facteurs externes – Taux des bons du Trésor à trois mois (en pourcentage)2 | 4,3 | 2,4 | 2,3 | 2,4 | 2,6 |
| Principaux facteurs externes – Taux des obligations à 10 ans du gouvernement (en pourcentage)3 | 3,4 | 3,1 | 3,2 | 3,4 | 3,5 |
Notes du tableau 2.6 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 3 avril 2025.
[1] Mises en chantier de logements projetées selon la moyenne du secteur privé en date du 3 avril 2025.
[2], [3] Taux d’intérêt du gouvernement du Canada.
Sources : Statistique Canada, Société canadienne d’hypothèques et de logement, Association canadienne de l’immeuble, Banque du Canada, Bureau of Economic Analysis des États-Unis, Blue Chip Economic Indicators (mars et avril 2025), U.S. Energy Information Administration et ministère des Finances de l’Ontario.
Emploi
On s’attend à ce que l’incertitude accrue et la perte de confiance des entreprises découlant des tensions commerciales avec les États-Unis diminuent l’activité commerciale et l’embauche en Ontario. En outre, le ralentissement de la croissance démographique attribuable aux changements apportés au plan d’immigration fédéral freinera les gains d’emploi.
Le nombre d’emplois en Ontario a augmenté de 140 000, soit 1,7 %, en 2024. Malgré les gains d’emploi solides enregistrés au début de 2025, l’incertitude économique devrait se répercuter sur la croissance de l’emploi pendant le reste de l’année. On prévoit que les gains annuels pour 2025 ralentiront pour s’établir à 73 000 ou 0,9 %. La croissance démographique et l’augmentation de la population active devraient continuer de surpasser la croissance de l’emploi en 2025, ce qui fera monter le taux de chômage à 7,6 %.
On s’attend à ce que les répercussions du différend commercial et l’incertitude économique continuent de peser sur l’emploi en 2026 et que la croissance ralentisse encore plus pour s’établir à 0,4 %. Ces répercussions devraient s’atténuer en 2027 et 2028, favorisant la croissance de l’emploi qui devrait atteindre 0,9 % dans les deux années. À mesure que la croissance démographique accusera un ralentissement important pendant la période allant de 2026 à 2028 et que la croissance économique s’améliorera, on s’attend à ce que la croissance de l’emploi dépasse la croissance de la population active, tant et si bien que le taux de chômage diminuera progressivement pour s’établir à 6,2 % en 2028.
Dépenses des ménages
En 2024, la solide croissance de l’emploi et d’importants gains réalisés au chapitre des salaires se sont traduits par une hausse de 5,7 % de la rémunération des salariés. À mesure que les gains d’emploi et la croissance des salaires s’atténuent en raison de la demande plus faible de travailleurs, on prévoit que l’augmentation de la rémunération des salariés sera de 3,7 % en 2025 et de 3,2 % en 2026. Elle devrait ensuite augmenter et passer à un taux de croissance annuel moyen de 3,7 % en 2027 et 2028.
Les ménages sont de plus en plus inquiets des tensions commerciales et de leurs répercussions sur le marché du travail et l’inflation, ce qui donne lieu à une baisse de la confiance des consommateurs. L’incertitude de l’environnement et la baisse de la croissance de la rémunération, parallèlement au ralentissement de la croissance démographique, devraient entraver la croissance des dépenses des ménages. Cependant, on s’attend à ce que les faibles taux d’intérêt offrent un certain soutien aux dépenses.
On prévoit que la croissance de la consommation nominale des ménages ralentira et passera de 4,9 % en 2024 à 3,5 % en 2025 et à 3,1 % en 2026, en raison de la baisse des volumes et de l’inflation. On prévoit qu’au cours de la période de 2027 à 2028, la consommation nominale des ménages augmentera de 3,8 % par année, en moyenne.
Indice des prix à la consommation
Après une période de croissance soutenue, l’inflation des prix à la consommation s’est rapprochée de la cible de la Banque du Canada pour l’inflation, soit 2,0 %, grâce notamment au resserrement passé de la politique monétaire par la Banque ainsi qu’au ralentissement des chocs inflationnistes antérieurs sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et les marchés des produits de base. L’inflation persistante dans certains secteurs de services ainsi que les chocs subis dans les secteurs des biens ont contribué à maintenir l’inflation au-dessus de la cible.
À des fins de planification, le ministère des Finances de l’Ontario prévoit que l’inflation de l’IPC en Ontario ralentira pour passer de 2,4 % en 2024 à 2,3 % en 2025 et à 2,0 % en 2026, puis restera au taux cible de la Banque, soit 2,0 %, en 2028.
Bien que l’inflation de l’IPC se soit atténuée par rapport aux sommets récents, les perspectives restent incertaines. L’inflation élevée qui persiste pour certains services, dont le logement, pourrait faire monter l’inflation. Les mesures tarifaires liées à l’escalade des tensions commerciales avec les États-Unis représentent un autre risque important pour les perspectives relatives à l’inflation. Les tarifs douaniers risquent de faire augmenter les prix des biens échangés, ce qui pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales et les marchés des produits de base. Par ailleurs, on s’attend à ce que les tarifs douaniers affaiblissent l’économie et fassent baisser la croissance de la demande intérieure, ce qui pourrait réduire les pressions inflationnistes. Les économistes du secteur privé ont des opinions variées, les prévisions concernant l’inflation de l'IPC en Ontario en 2025 allant de 1,8 % à 2,7 %. Pour 2026, l’éventail de résultats possibles est aussi large que l'année précédente, variant entre 1,6 et 2,5 %. En 2027 et 2028, l’éventail de prévisions rétrécit considérablement et revient au taux cible de la Banque.
Marché du logement
Depuis la publication du document Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2024, la Banque du Canada a établi des réductions supplémentaires du taux directeur, ce qui a donné lieu à de nouvelles baisses des taux hypothécaires et une reprise modérée de l’activité sur le marché du logement pendant la deuxième moitié de 2024. Cependant, l’activité sur le marché du logement a de nouveau ralenti au début de 2025, en raison notamment de l’incertitude liée à de possibles perturbations du commerce à l’échelle mondiale.
Les reventes de logements en Ontario ont augmenté de 3,0 % en 2024, après avoir connu d’importantes baisses au cours des deux années précédentes. Le prix moyen de revente des logements en Ontario a augmenté pendant la deuxième moitié de 2024 avant de baisser de nouveau au début de 2025. Sur une base annuelle, le prix moyen des logements en 2024 était de 0,4 % inférieur à celui de 2023.
On prévoit que les reventes de logements en Ontario augmenteront de 5,3 % en 2025 et encore plus en 2026 et 2027. Le prix moyen de revente des logements devrait baisser de 1,2 % en 2025 et augmenter de façon modeste en 2026 et 2027.
Conformément aux prévisions économiques du secteur privé, on s’attend à ce que les mises en chantier de logements ralentissent pendant la période de prévision. Des commentateurs du secteur privé ont fait état du risque que les tarifs douaniers imposés par les États-Unis sur les importations ralentissent la construction de logements à l’échelle du Canada en raison de l’incertitude économique, et plus particulièrement des pressions sur les chaînes d’approvisionnement et de la hausse du coût des matériaux. Cela s’ajoute aux problèmes créés par les taux d’intérêt encore élevés et les déséquilibres persistants entre l’offre et la demande.
Risques pour les perspectives
L’allégement de l’inflation des prix à la consommation dans les grandes économies avancées a permis aux banques centrales de continuer à alléger la politique monétaire. Cependant, certaines pressions sur les prix demeurent, particulièrement dans le secteur des services. En outre, l’incertitude accrue concernant la politique commerciale et les tarifs douaniers pourrait entraîner de nouvelles perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales, ce qui se traduirait par une reprise de l’inflation au pays. Si les progrès déployés pour modérer l’inflation stagnent, les taux directeurs resteraient élevés plus longtemps, ce qui entraînerait une hausse des coûts d’emprunt.
L’incertitude accrue au sujet de la politique commerciale pourrait avoir des répercussions plus grandes sur l’économie. Le Fonds monétaire international indique qu’une intensification des mesures protectionnistes pourrait exacerber les tensions commerciales, diminuer les investissements, réduire l’efficience des marchés, entraver les flux commerciaux et perturber de nouveau les chaînes d’approvisionnement. Les relations commerciales importantes de l’Ontario, particulièrement avec les États-Unis, exposent l’économie à des risques accrus découlant de la politique commerciale.
Les tensions géopolitiques et les conflits continuent de soulever la possibilité de perturbations dans les principaux marchés des produits de base, ce qui pourrait faire monter les prix des biens, y compris des produits énergétiques.
L’incertitude augmente dans les marchés des capitaux, en raison surtout des effets possibles des tensions liées à la politique commerciale. Des prévisions de croissance mondiale plus faible dans un environnement où persistent des conflits commerciaux ont des répercussions sur les marchés des actions, des devises et des produits de base. La volatilité des marchés peut peser sur la croissance en raison de son effet sur les décisions des consommateurs et des entreprises.
Le tableau 2.7 présente les répercussions que pourraient avoir des variations soutenues des principaux facteurs externes sur les hypothèses de planification du PIB réel de l’Ontario, si on suppose que les autres facteurs externes restent inchangés. La fourchette relativement étendue des répercussions prévues témoigne du degré d’incertitude entourant les réactions possibles de l’économie aux changements des conditions externes.
| Item | header | header |
|---|---|---|
| Dépréciation du dollar canadien de 0,05 $ US | +0,1 à +0,7 | +0,2 à +0,8 |
| Baisse des prix du pétrole brut de 10 $ US le baril | +0,1 à +0,3 | +0,1 à +0,3 |
| Baisse de la croissance du PIB réel des États-Unis de un point de pourcentage | (0,2) à (0,6) | (0,3) à (0,7) |
| Baisse des taux d’intérêt canadiens de un point de pourcentage | +0,1 à +0,5 | +0,2 à +0,6 |
Notes du tableau 2.7 :
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
Incidence éventuelle des tarifs douaniers des États-Unis sur l’économie de l’Ontario
Profil commercial de l’Ontario
Le commerce international est un moteur vital de l’économie de l’Ontario. En 2024, la valeur des exportations de biens et de services de la province s’établissait à 593 milliards de dollars, ce qui représente 50 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Ontario. L’activité commerciale totale, qui comprend les exportations et les importations, s’élevait à 1,2 billion de dollars, ce qui correspond presque au PIB total de l’Ontario. Le commerce avec les autres provinces joue également un rôle important, les exportations interprovinciales totalisant 196 milliards de dollars et les importations, 144 milliards de dollars.
Les États-Unis demeurent le partenaire commercial le plus important de l’Ontario en raison de la proximité géographique et des chaînes d’approvisionnement hautement intégrées. En 2024, la valeur des exportations de marchandises de l’Ontario vers les États-Unis a totalisé 194,9 milliards de dollars, ce qui représente 77,2 % des exportations totales de marchandises de la province. Le Royaume-Uni se classait au deuxième rang, à 23,1 milliards de dollars, représentant 9,1 % des exportations totales. Le Mexique, un autre partenaire de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), venait au troisième rang, à 4,1 milliards de dollars, ou 1,6 % des exportations totales. Pour ce qui est des importations, l’Ontario a importé des marchandises d’une valeur de 243,3 milliards de dollars des États-Unis, ce qui représente 52,4 % des importations totales de marchandises. La Chine a suivi avec 50,3 milliards de dollars, représentant 10,8 % des importations totales, tandis que le Mexique se classait au troisième rang, avec 37,2 milliards de dollars, soit une part de 8,0 %.
Le commerce de marchandises entre l’Ontario et les États-Unis est largement concentré dans le secteur automobile, en raison des chaînes d’approvisionnement intégrées en Amérique du Nord pour la production d’automobiles. En 2024, les véhicules et les pièces d’automobiles représentaient une valeur de 65,0 milliards de dollars, ou 33,4 % des exportations totales de marchandises de l’Ontario vers les États-Unis. Les biens de consommation suivent, avec 35,1 milliards de dollars, ce qui représente 18,0 %, tandis que les produits en métal et les produits minéraux non métalliques totalisaient 25,4 milliards de dollars, soit 13,0 %.
Les importations ontariennes de marchandises des États-Unis ont suivi le même parcours. En 2024, les véhicules et les pièces d’automobiles se classaient au premier rang, représentant une valeur de 68,5 milliards de dollars, soit 28,2 % des importations totales de marchandises en provenance des États-Unis. Les biens de consommation se classaient au deuxième rang, à 42,9 milliards de dollars, ou 17,6 %, tandis que les produits en métal et produits minéraux non métalliques totalisaient 22,9 milliards de dollars, représentant 9,4 %.
Tarifs douaniers entre le Canada et les États-Unis
Depuis février de cette année, les États-Unis ont annoncé, puis mis en œuvre, des tarifs douaniers applicables à beaucoup de produits importés du Canada, créant une incertitude importante concernant la relation commerciale entre les deux pays.
L’économie de l’Ontario est plus exposée aux tarifs douaniers et aux mesures de rétorsion imposés par les États-Unis que l’économie de la plupart des autres provinces et territoires, étant donné les liens commerciaux disproportionnés avec les États-Unis, particulièrement dans le secteur de l’automobile. En outre, la nature changeante de la mise en œuvre des mesures tarifaires des États-Unis a accru l’incertitude, compliquant particulièrement la planification pour les entreprises de l’Ontario et minant la confiance des consommateurs.
Scénarios relatifs à l’incidence éventuelle des tarifs douaniers des États-Unis
Hypothèses relatives aux tarifs douaniers
En raison de l’incertitude accrue qui entoure les politiques commerciales des États-Unis, le ministère des Finances a élaboré des scénarios visant à évaluer l’incidence possible des tarifs douaniers sur l’économie de l’Ontario pendant la période de projection. Comme il reste d’importants risques concernant l’importance et l’étendue des politiques commerciales des États-Unis et le moment où elles entrent en vigueur, on ne devrait pas considérer que ces scénarios sont soit le meilleur, soit le pire. Ils illustrent plutôt un plus large éventail de résultats possibles.
Le scénario de croissance accélérée suppose que la majorité des tarifs douaniers et des contremesures imposés entre les États-Unis et le Canada sont supprimés à court terme à la suite d’ententes négociées. Néanmoins, l’incertitude persistante qui entoure la direction future des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis devrait limiter les investissements des entreprises et les dépenses des consommateurs en diminuant la confiance globale.
Dans le scénario de croissance au ralenti, on suppose que des tarifs douaniers de 25 % imposés par les États-Unis sur tous les biens canadiens, sauf les produits énergétiques qui sont assujettis à un taux inférieur de 10 %, sont maintenus pendant toute la période de projection. On suppose également que le Canada maintient des mesures de rétorsion tarifaires de 25 % s’appliquant aux importations des États-Unis d’une valeur de 30 milliards de dollars pendant la période. Ce scénario ne tient pas compte de l’incidence des perturbations commerciales mondiales découlant de l’annonce de tarifs douaniers spécifiques imposés par les États-Unis à la plupart de leurs partenaires commerciaux, à l’exclusion du Canada et du Mexique, au début d’avril, ni des tarifs de 145 % imposés sur les biens en provenance de la Chine.
Compte tenu des niveaux élevés d’incertitude entourant la politique commerciale des États-Unis, beaucoup de facteurs pourraient changer ces scénarios. Par exemple, le scénario de croissance au ralenti ne tient pas compte des réponses éventuelles des politiques monétaires ou financières qui pourraient atténuer certaines des répercussions négatives des politiques commerciales des États-Unis. En revanche, des tarifs douaniers plus élevés imposés par les États-Unis au Canada ou encore l’escalade des tensions commerciales avec les États-Unis qui contribuent à accroître l’incertitude de la politique commerciale pourraient avoir des effets encore plus néfastes sur l’économie de l’Ontario.
Différents scénarios économiques
Dans le scénario de croissance accélérée, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario augmenterait de 1,6 % en 2025, de 1,8 % en 2026 et de 2,0 % en 2027 et 2028. Dans ce scénario, on prévoit qu’en 2028, le PIB réel de l’Ontario sera de 1,8 % supérieur au niveau de la projection de planification.
Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario ne changera pas en 2025, qu’il se contractera de 0,4 % en 2026 et qu’il augmentera de 1,9 % en 2027 et 2028. Dans ce scénario, en 2028, le PIB réel de l’Ontario devrait être inférieur de 2,1 % comparativement au niveau de la projection de planification.
| Item | 2025p | 2026p | 2027p | 2028p |
|---|---|---|---|---|
| Scénario de croissance accélérée | 1,6 | 1,8 | 2,0 | 2,0 |
| Projection de planification | 0,8 | 1,0 | 1,9 | 1,9 |
| Scénario de croissance au ralenti | 0,0 | (0,4) | 1,9 | 1,9 |
Notes du tableau 2.8 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 3 avril 2025 et d’autres scénarios possibles.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
Dans le scénario de croissance accélérée, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario augmentera de 3,8 % en 2025, de 3,9 % en 2026, de 4,0 % en 2027 et de 3,9 % en 2028. Dans ce scénario, on prévoit que, en 2028, le PIB réel de l’Ontario sera de 1,5 % supérieur comparativement au niveau de la projection de planification.
Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario augmentera de 2,3 % en 2025, de 1,6 % en 2026 et de 4,0 % en 2027 et 2028. Dans ce scénario, en 2028, le PIB nominal de l’Ontario devrait être inférieur de 2,1 % comparativement au niveau de la projection de planification.
| Item | 2025p | 2026p | 2027p | 2028p |
|---|---|---|---|---|
| Scénario de croissance accélérée | 3,8 | 3,9 | 4,0 | 3,9 |
| Projection de planification | 3,1 | 3,0 | 4,0 | 4,0 |
| Scénario de croissance au ralenti | 2,3 | 1,6 | 4,0 | 4,0 |
Notes du tableau 2.9 :
p = projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario fondée sur des sources externes au 3 avril 2025 et d’autres scénarios possibles.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.
Présentation transparente des informations économiques
Les Comptes économiques de l’Ontario présentent une évaluation globale des résultats économiques de l’Ontario. Les économistes du secteur privé s’en servent pour évaluer l’état actuel de l’économie de la province et comme assise pour mettre à jour leurs prévisions. Les Comptes économiques de l’Ontario contribuent à orienter le plan financier de la province, car le gouvernement s’y fie pour établir ses prévisions en matière d’économie et de revenus.
Aux termes de la Loi de 2019 sur la viabilité, la transparence et la responsabilité financières, les données trimestrielles des Comptes économiques de l’Ontario doivent être publiées au plus tard 45 jours après la publication par Statistique Canada des Comptes nationaux des revenus et dépenses.
Conformément à la Loi, les Comptes économiques de l’Ontario seront publiés chaque trimestre selon le calendrier présenté dans le tableau 2.10.
| Période de référence | Date de publication prévue des Comptes nationaux des revenus et dépenses de Statistique Canada | Date d’échéance correspondante pour la publication des Comptes économiques de l’Ontario |
|---|---|---|
| Premier trimestre (janvier-mars) 2025 |
30 mai 2025 | Au plus tard le 14 juillet 2025 |
| Deuxième trimestre (avril-juin) 2025 |
29 août 2025 | Au plus tard le 14 octobre 2025 |
| Troisième trimestre (juillet-septembre) 2025 |
28 novembre 2025 | Au plus tard le 12 janvier 2026 |
| Quatrième trimestre (octobre-décembre) 2025 |
27 février 2026 | Au plus tard le 13 avril 2026 |
Notes du tableau 2.10 :
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Notes
footnote1
[1] Les trois experts sont associés aux établissements suivants : Policy and Economic Analysis Program de l’Université de Toronto, Quantitative Economic Decisions, Inc. (QEDinc.) et Stokes Economic Consulting, Inc.
Description des graphiques
Graphique 2.1 : Croissance de l’emploi en Ontario
Le graphique à barres montre la croissance annuelle de l’emploi en Ontario de 2000 à 2024.
Les taux de croissance sont les suivants : 3,2 % en 2000; 1,8 % en 2001; 1,9 % en 2002; 3,0 % en 2003; 1,6 % en 2004; 1,1 % en 2005; 1,2 % en 2006; 1,2 % en 2007; 1,0 % en 2008; -2,4 % en 2009; 1,6 % en 2010; 1,5 % en 2011; 0,6 % en 2012; 1,6 % en 2013; 0,5 % en 2014; 0,6 % en 2015; 1,0 % en 2016; 2,5 % en 2017; 1,8 % en 2018; 2,4 % en 2019; -5,0 % en 2020; 5,1 % en 2021; 4,9 % en 2022; 3,1 % en 2023; et 1,7 % en 2024.
Une ligne horizontale à 1,5 % représente la croissance moyenne de l’emploi pour la période allant de 2000 à 2024. Il y a une boîte qui pointe vers 2009 indiquant « Crise financière mondiale 2008‑2009 » et une boîte qui pointe vers 2020 indiquant « Pandémie de COVID-19 ».
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.2 : Le PIB réel de l’Ontario a continué de croître en 2024
Le graphique à barres illustre la croissance annuelle du produit intérieur brut réel en Ontario de 2018 à 2024. La croissance du produit intérieur brut réel de l’Ontario se présente comme suit : 3,3 % en 2018; 2,1 % en 2019; -4,5 % en 2020; 6,1 % en 2021; 4,1 % en 2022; 1,7 % en 2023; et 1,5 % en 2024.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.3 : L’inflation a ralenti en 2024
Le graphique montre des composantes de l’inflation de l’IPC de l’Ontario sous forme de barres empilées et l’inflation annuelle de l’IPC de 2018 à 2024 sous forme de trait plein noir. Les éléments de l’inflation de l’IPC de l’Ontario sont Aliments, Énergie, Logement (excluant l’énergie) et Autres. Les chiffres de l’inflation de l’IPC en Ontario étaient les suivants : 2,4 % en 2018; 1,9 % en 2019; 0,7 % en 2020; 3,5 % en 2021; 6,8 % en 2022; 3,8 % en 2023; et 2,4 % en 2024.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.4 : Effets des tarifs douaniers sur la confiance
Le graphique montre l’indice de confiance des consommateurs et l’indice de confiance des petites entreprises de l’Ontario entre janvier 2019 et avril 2025. Le graphique sur la confiance des consommateurs de l’Ontario met en relief les principaux points de l’indice : en avril 2020, 37,4; en juillet 2021, 120,4; en avril 2025, 43,9.
Le graphique sur la confiance des petites entreprises de l’Ontario met en relief les principaux points de l’indice : mars 2020, 45,1; juillet et août 2021, 70,2; avril 2025, 32,7.
Sources : Le Conference Board du Canada et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.
Graphique 2.5 : Effet des tarifs douaniers sur les perspectives de croissance du PIB réel de l’Ontario
Le graphique à barres montre les prévisions moyennes du secteur privé dans le document Perspectives économiques et revue financière de l’Ontario 2024 et le budget de 2025. Les prévisions moyennes du secteur privé concernant la croissance du PIB réel ont baissé, passant de 1,8 % à 0,9 % en 2025, de 2,4 % à 1,1 % en 2026 et de 2,4 % à 2,0 % en 2027.
Sources : sondage du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (19 septembre 2024 et 3 avril 2025).
Graphique 2.6 : L’ampleur de la fourchette des prévisions du secteur privé traduit de l’incertitude
Le graphique à barres montre la différence entre les prévisions du secteur privé les plus élevées et les plus basses concernant la croissance du PIB réel de l’Ontario. Pour les prévisions du premier exercice, la croissance du PIB réel de l’Ontario est de 1,0 point de pourcentage en moyenne dans les budgets de 2004 à 2019, de 2,0 points de pourcentage dans le budget de 2021 et de 1,8 point de pourcentage dans le budget de 2025. Pour les prévisions du second exercice, la croissance du PIB réel est de 1,3 point de pourcentage en moyenne dans les budgets de 2004 à 2019, de 1,9 point de pourcentage dans le budget de 2021 et de 1,8 point de pourcentage dans le budget de 2025.
Sources : Budgets de l’Ontario et Enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes (3 avril 2025).
Graphique 2.7 : Incertitude accrue à l’échelle mondiale quant à la politique économique
Le graphique linéaire montre les séries mensuelles d’indices d’incertitude de la politique économique à l’échelle mondiale de janvier 1997 à janvier 2025. L’indice d’incertitude de la politique économique témoigne de la fréquence d’articles parus dans les journaux qui contiennent des termes liés à l’économie, aux politiques et à l’incertitude. Le graphique donne à penser que l’incertitude relative à la politique économique à l’échelle mondiale a atteint son niveau le plus élevé en janvier 2025.
Nota : Le point de données le plus récent est celui de janvier 2025.
Source : www.policyuncertainty.com
Graphique 2.8 : Projections de croissance du PIB réel dans le monde
Le graphique à barres montre la croissance prévue du PIB réel en pourcentage pour 2024, 2025 et 2026 pour l’économie mondiale, les États-Unis, la zone euro et la Chine. On prévoit que la croissance du PIB réel en 2024, 2025 et 2026 sera de 3,3 %, 2,8 % et 3,0 % pour l’économie mondiale; de 2,8 %, 1,4 % et 1,4 % pour les États-Unis; de 0,9 %, 0,8 % et 1,2 % dans la zone euro; et de 5,0 %, 4,0 % et 4,0 % pour la Chine.
Nota : La croissance du PIB réel mondial pour 2024 est une estimation, tandis que les taux de croissance des États-Unis, de la zone euro et de la Chine en 2024 sont les chiffres réels.
Sources : Fonds monétaire international (avril 2025) et Blue Chip Economic Indicators (avril 2025).
Graphique 2.9 : Le taux directeur de la Banque du Canada est plus favorable
Le graphique linéaire montre le taux cible du financement à un jour en pourcentage d’avril 2015 à avril 2025. Après avoir maintenu son taux directeur à 5,0 % entre juillet 2023 et juin 2024, la Banque du Canada a commencé à atténuer sa politique monétaire en juin 2024. Entre juin 2024 et mars 2025, la Banque a réduit son taux directeur de 225 points de base au total, pour le faire passer à 2,75 %. La zone grise montre la fourchette du taux directeur nominal neutre de la Banque du Canada, que l’on estime se situer entre 3,0 et 4,0 % de janvier 2015 à mars 2016, entre 2,75 et 3,75 % d’avril 2016 à mars 2017, entre 2,5 et 3,5 % d’avril 2017 à mars 2019, entre 2,25 et 3,25 % d’avril 2019 à septembre 2020, entre 1,75 et 2,75 % d’octobre 2020 à mars 2022, entre 2,0 et 3,0 % d’avril 2022 à mars 2024, et entre 2,25 et 3,25 % d’avril 2024 à avril 2025.
Source : Banque du Canada.
Graphique 2.10 : Le dollar canadien sous pression
Le graphique linéaire montre le taux de change du dollar canadien par rapport au dollar américain d’avril 2024 à avril 2025. Pendant la première moitié de 2024, le dollar canadien a été relativement stable et s’échangeait entre 72,4 cents américains et 75,1 cents américains. Cependant, il a commencé à se déprécier à l’automne 2024, atteignant un taux moyen de 69,5 cents américains en janvier 2025, un taux quotidien moyen de 69,9 cents américains en février 2025 et un taux quotidien moyen de 69,6 cents américains en mars 2025.
D’avril 2024 à avril 2025, le taux de change quotidien le plus élevé du dollar canadien s’établissait à 74,3 cents américains en août 2024, tandis que le taux de change le plus bas était de 68,5 cents américains en février 2025.
Source : Banque du Canada.
Graphique 2.11 : Les marchés boursiers ont réagi aux annonces sur les tarifs douaniers
Le graphique linéaire montre l’indice composé S&P/TSX et l’indice S&P 500 entre avril 2024 et avril 2025. L’indice composé S&P/TSX s’établissait en moyenne à 22 295 entre avril 2024 et août 2024, à 24 636 entre septembre 2024 et janvier 2025, et à 24 767 entre février 2025 et avril 2025. L’indice S&P 500 s’établissait en moyenne à 5 356 entre avril 2024 et août 2024, à 5 865 entre septembre 2024 et janvier 2025, et à 5 706 entre février 2025 et avril 2025.
Source : Yahoo Finance.
Graphique 2.12 : Ralentissement prévu des gains d’emploi
Le graphique montre les gains d’emploi de l’Ontario et le taux de chômage annuels de 2019 à 2024 et des projections pour la période de 2025 à 2028.
Les barres montrent les variations annuelles de l’emploi en Ontario. Le nombre d’emplois a augmenté de plus de 170 000 en 2019 puis a chuté de 370 000 en 2020. Le nombre d’emplois a augmenté d’environ 360 000 en 2021 et 2022, suivi d’une croissance plus faible de 242 000 en 2023 et de 140 000 en 2024. On prévoit que les gains d’emploi s’établiront à 73 000 en 2025, à 33 000 en 2026, à 74 000 en 2027 et à 75 000 en 2028.
La ligne montre le taux de chômage en Ontario. Le taux de chômage est passé de 5,5 % en 2019 à 9,8 % en 2020. Il a par la suite baissé à 5,6 % en 2022 et est resté à ce niveau en 2023, avant de remonter à 7,0 % en 2024. On prévoit que le taux de chômage sera de 7,6 % en 2025, 7,3 % en 2026, 6,6 % en 2027 et 6,2 % en 2028.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.13 : Baisse prévue des dépenses des ménages
Le graphique à barres montre la croissance des dépenses nominales de l’Ontario de 2019 à 2024, ainsi que les projections de planification du ministère des Finances pour 2025 à 2028.
Au cours de la période allant de 2019 à 2024, la croissance des dépenses nominales est passée d’une baisse de 7,5 % en 2020 à une hausse de 14,1 % en 2022. La consommation nominale des ménages s’est accrue de 4,9 % en 2024. On prévoit que les dépenses nominales des ménages augmenteront de 3,5 % en 2025, de 3,1 % en 2026, de 3,7 % en 2027 et de 3,8 % en 2028.
Sources : Statistique Canada et ministère des Finances de l’Ontario.
Graphique 2.14 : Baisse prévue de l’inflation
Le graphique linéaire montre l’inflation annuelle de l’indice des prix à la consommation de 2019 à 2024, ainsi que l’inflation prévue de l’IPC de l’Ontario de 2025 à 2028. La projection de planification du ministère des Finances de l’Ontario est fondée sur des sources externes en date du 3 avril 2025.
L’inflation de l’IPC de l’Ontario était de 1,9 % en 2019, 0,7 % en 2020, 3,5 % en 2021, 6,8 % en 2022, 3,8 % en 2023 et 2,4 % en 2024.
On prévoit que l’inflation de l’IPC de l’Ontario sera de 2,3 % en 2025, qu’elle baissera à 2,0 % en 2026 et restera à ce niveau jusqu’en 2028.
La zone ombrée du graphique montre les prévisions du secteur privé concernant l’inflation de l’IPC de l’Ontario de 2025 à 2028. Les prévisions du secteur privé vont de 1,8 % à 2,7 % en 2025. La fourchette va de 1,6 % à 2,5 % en 2026, puis rétrécit et passe de 1,9 % à 2,3 % en 2027 et de 1,9 % à 2,1 % en 2028.
Sources : Statistique Canada, ministère des Finances de l’Ontario et enquête du ministère des Finances de l’Ontario auprès des prévisionnistes.
Graphique 2.15 : Augmentation prévue des reventes de logements
Le graphique montre les projections de planification du budget de 2025 relatives à la croissance des reventes de logements en Ontario. On s’attend à ce que les reventes de logements augmentent de 5,3 % en 2025 (atteignant 182 600 logements), de 12,7 % en 2026 (205 800 logements) et de 4,6 % en 2027 (atteignant 215 200 logements).
Sources : Association canadienne de l’immeuble, ministère des Finances de l’Ontario et enquête du ministère des Finances auprès des prévisionnistes du secteur privé.
Graphique 2.16 : Les États-Unis sont le principal partenaire de l’Ontario pour le commerce des marchandises
Le graphique en forme de beigne à la gauche montre la part des exportations de l’Ontario selon le pays de destination. En 2024, les États-Unis représentaient 77,2 % des exportations totales de marchandises de l’Ontario, suivis par le Royaume-Uni à 9,1 %, le Mexique à 1,6 %, la Suisse à 1,2 % et la Chine à 1,1 %. Tous les autres pays représentaient 9,8 % des exportations.
Le graphique en forme de beigne à la droite montre la part des importations de l’Ontario selon le pays d’origine. En 2024, les États-Unis comptaient pour 52,4 % des importations totales de marchandises de l’Ontario, suivis par la Chine à 10,8 %, le Mexique à 8,0 %, le Japon à 3,1 % et la Corée du Sud à 2,7 %. Tous les autres pays représentaient 23,0 %.
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.17 : Le commerce entre les États-Unis et l’Ontario porte principalement sur les véhicules et les biens de consommation
Le graphique en forme de beigne à la gauche montre la part des exportations de marchandises de l’Ontario vers les États-Unis, selon le produit. En 2024, les véhicules et les pièces d’automobiles représentaient 33,4 % des exportations de marchandises totales de l’Ontario vers les États-Unis, suivis par les biens de consommation à 18,0 %, les produits en métal et les produits minéraux non métalliques à 13,0 %, les machines, matériel et pièces industriels à 9,0 % et les produits chimiques de base et industriels, produits en plastique et en caoutchouc à 7,2 %. Tous les autres produits comptaient pour 19,5 %.
Le graphique en forme de beigne à la droite montre la part des importations de marchandises de l’Ontario en provenance des États-Unis, selon le produit. En 2024, les véhicules et les pièces d’automobiles représentaient 28,2 % des importations totales de marchandises en provenance des États-Unis, suivis des biens de consommation à 17,6 %, des produits métalliques et des produits minéraux non métalliques à 9,4 %, des machines, matériel et pièces industriels à 9,2 % et des produits chimiques de base et industriels, produits en plastique et en caoutchouc à 8,4 %. Tous les autres produits comptaient pour 27,2 %.
Source : Statistique Canada.
Graphique 2.18 : Fourchette des scénarios de prévisions du PIB de l’Ontario
Le graphique linéaire de gauche montre le PIB réel de l’Ontario en 2024 et les prévisions de planification du ministère des Finances de l’Ontario relativement au PIB réel de 2025 à 2028, en milliards de dollars de 2017. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB réel selon les scénarios de croissance accélérée et de croissance au ralenti de 2025 à 2028. Le PIB réel de l’Ontario était de 947 milliards de dollars en 2024. Selon les prévisions de planification, le PIB réel de l’Ontario passera de 955 milliards de dollars en 2025 à 1 001 milliards de dollars en 2028. Dans le scénario de croissance accélérée, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario passera de 962 milliards de dollars en 2025 à 1 019 milliards de dollars en 2028. Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB réel de l’Ontario passera de 947 milliards de dollars en 2025 à 943 milliards de dollars en 2026, avant d’augmenter à 980 milliards de dollars en 2028.
Le graphique linéaire de droite montre le PIB nominal de l’Ontario en 2024 et les prévisions de planification du ministère des Finances de l’Ontario relativement au PIB nominal de 2025 à 2028, en milliards de dollars. Des lignes distinctes montrent les niveaux du PIB nominal selon les scénarios de croissance accélérée et de croissance au ralenti de 2025 à 2028. Le PIB nominal de l’Ontario était de 1 178 milliards de dollars en 2024. Selon les prévisions de planification, le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 215 milliards de dollars en 2025 à 1 353 milliards de dollars en 2028. Dans le scénario de croissance accélérée, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 223 milliards de dollars en 2025 à 1 373 milliards de dollars en 2028. Dans le scénario de croissance au ralenti, on prévoit que le PIB nominal de l’Ontario passera de 1 205 milliards de dollars en 2025 à 1 324 milliards de dollars en 2028.
Source : ministère des Finances de l’Ontario.